DMA : la commissaire européenne à la concurrence met en garde Apple sur sa nouvelle taxe
Margrethe Vestager veut s’assurer qu’Apple se plie correctement aux règles du DMA et ne cherche pas à décourager les utilisateurs d'aller voir ailleurs que sur l'App Store. Dans une interview donnée à Reuters, la commissaire européenne à la concurrence a expliqué s’intéresser à la Core Technology Fee (Commission technologique de base) dévoilée il y a peu. Elle estime que cet ajustement pourrait servir à dissuader les développeurs de proposer leurs apps sur une boutique tierce.
Le plan d’Apple pour se mettre au pas du DMA autorise bien l’ouverture de boutiques alternatives. Cependant, il ajoute une commission de 0,50 € par téléchargement au-dessus d'un seuil d'un million d'installations, ce qui risque de mettre beaucoup de développeurs d’apps gratuites dans le rouge. Le plan ne convient pas à de nombreux acteurs : Microsoft y voit « un pas dans la mauvaise direction », tandis que Spotify a qualifié la manœuvre « d’extorsion pure et simple ».
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Margrethe Vestager s’est dite bien consciente des désavantages du plan d’Apple pour les développeurs tiers. « Il y a des choses qui nous intéressent beaucoup, par exemple, si la nouvelle proposition tarifaire d'Apple ne rend pas de facto l'utilisation des avantages de la DMA moins attrayante » a-t-elle déclaré. « C'est ce genre de choses que nous allons étudier ».
La commissaire européenne a également déconseillé à Apple et aux autres entreprises de décourager leurs utilisateurs d’aller voir ailleurs. Cupertino joue de cette tactique avec un discours alarmiste, affirmant par exemple « ne plus pouvoir protéger les utilisateurs de la même manière » suite aux changements amenés par le DMA. Récemment, elle a publié un feuillet de 32 pages contenant différents mails de clients se disant littéralement effrayés à l’idée de l’ouverture de l’iPhone. Une stratégie de communication « peu judicieuse » selon Margrethe Vestager.
Je ne pense pas qu'il soit judicieux de dire que les services ne sont pas sûrs, car cela n'a rien à voir avec la DMA […] La DMA est là pour ouvrir le marché à d'autres fournisseurs de services, et c'est à eux de décider de la manière dont ils s'assureront de la sécurité de leur système d'exploitation […] Bien sûr, si nous constatons ou soupçonnons que c'est pour dire que quelqu'un d'autre ne fait pas son travail, nous pourrions prendre des initiatives pour examiner la question.
Margrethe Vestager a ensuite précisé que les réactions des développeurs étaient la clef pour inciter l’ouverture d’une enquête sur les pratiques d’une entreprise soumise au DMA. Interrogée sur le nombre de retours obtenus jusqu’à présent, la commissaire européenne a confié en avoir reçu « beaucoup ».
@octopoulpe
Non, on est au moins 3 👍
@yd29021976
4 😉
@Moebius13:
"L’UE passe son temps à se mêler de tout mais ferait mieux de s’occuper de l’état catastrophique des économies des 27, de son marché intérieur ouvert aux quatre vents et j’en passe !"
C'est justement là qu'elle s'occupe de son marché intérieur...
Si il faut 100 personnes pour tenir à jour un navigateur, alors le fait de pouvoir le rendre viable avec son propre moteur ce sera 100 emplois de plus... Ne pas avoir accès au marché iOs peut très bien donner un projet mort né. Et ce n'est qu'un exemple lambda.
Pour promouvoir son marché intérieur, il ne faut pas qu'il soit verrouillé par des sociétés étrangères, et c'est exactement ce pourquoi le DMA a été pondu.
C'est sidérant que vous ne voyiez pas cela.
"au lieu d’être une des plus grande puissance économique du monde, elle n’est rien du tout…"
Comment perdre toute crédibilité....
Simple exemple sur un seul domaine parmi des milliers: ASML sans qui les Intel/Amd/tsmc/Apple et consort ne serait pas ce qu'ils sont.
@debione
Mais pitié quoi ! Tu me sors ASML qui représente une exception tout comme Airbus dans un océan d’entreprises anglo-saxones, japonaises, chinoises et taïwanaises qui domine largement de la tête et des épaules.
Y’a pas un seule GAFAM européen, et ça ne risque pas d’arriver parce que la structure même de l’UE n’en permet pas l’émergence, les boites qui pourraient le devenir auraient tant de bâtons dans les roues que jamais elles n’attendraient la masse critique pour s’opposer ou s’intégrer aux GAFAM.
Le tissu industriel européen est misérable et l’Allemagne surnage avec son industrie automobile et ses machines qu’elle exporte, mais avec les coûts de l’énergie qui explosent en raison de leurs choix stupides, même eux se cassent la gueule.
Alors sortir une petite de type ASML pour dire « non c’est pas vrai l’UE est une superpuissance économique » c’est plus que de la mauvaise foi c’est de l’aveuglement.
L’UE a mis en place des règles relatives à la libre circulation des biens et marchandises, de la concurrence et à son marché intérieur qui font que le territoire européen est tout simplement un terrain de jeu pour les États-Unis et la Chine, un relais de leur croissance, c’est tout !
Ce que ces puissances font en Europe jamais l’Europe ne pourrait faire de même chez elles.
Il est loin le temps où nous avions Nokia, Thomson et cie, l’UE à force de normes et de règles n’a cessé de se saborder et continue allègrement, on en a des preuves constamment.
Et ne me parle pas de protection du marché intérieur, l’accord CETA et MERCOSUR c’est de la protection du marché intérieur ça ? Sérieusement ?!
Imposer à nos entreprises des règles relatives aux droits de l’homme quand les entreprises étrangères n’y sont pas soumises avec un accès égal au marché européen c’est de la protection du marché intérieur ?
Non c’est juste de belles pensées mais dans les faits c’est une balle dans le pied de plus (on se demande ce qui reste encore du pied).
Tous nos champions nous les sabotons, pour un Airbus un ASML, combien d’ALSTOM, combien d’AREVA qui étaient des champions français, européens et même mondiaux, que L’UE a laissé couler ? Encore une fois pour de belles idées comme « le nucléaire c’est caca » on finit par importer lamentablement des énergies fossiles américaines ultra polluantes.
Je bosse pour un grand constructeur automobile, et je vois tout le mal que l’UE peut faire à la boîte, toutes les décisions stupides qui nous mettent dans la merde.
La promotion de l’électrique et de l’essence nous a obligé à réorienter nos lignes de production et notre R&D, et en 2024 on s’aperçoit que finalement dès que l’électrique n’est plus subventionné ça ne se vend plus, les clients n’en veulent pas (la chute de nos ventes d’électriques est spectaculaire depuis la fin du bonus écologique, on le voit surtout en Allemagne et bientôt en France), et tout ça pour qu’au final on réouvre des lignes de production diesel parce que c’est ce que nous demandent nos clients ! Et c’est pareil pour tous les constructeurs européens (d’où l’intervention en catastrophe de l’UE pour coller un malus aux Tesla et aux bagnoles chinoises qui nous auraient mis à terre).
Le DMA n’est pas une protection du marché intérieur, c’est une disposition issue d’un intense lobbying venue de grandes entreprises qui y ont vu leur intérêt.
Nous verrons à terme mais l’ouverture en Europe d’iOS ne profitera pas aux entreprises européennes en grande majorité, j’en mettrai ma main à couper.
@Moebius13
> Je n’arrive décidément pas à comprendre comment on peut considérer que ce serait
> un progrès d’avoir :
>
> - Un Microsoft Store
> - Un Google Store
> - Un Amazon Store
> - Un Meta Store
> - Un Epic Games Store
> - Un Huawei/Xiaomi Store
> - Et autres stores alternatif
>
> Plutôt que toutes les apps centralisées sur un seul et unique store
Ben je sais pas, vous ne faites vos courses que dans un unique supermarché, vous ?
Quand vous avez besoin d'un truc un peu particulier, genre un forêt fraisseur pour installer une terrasse, vous vous attendez à ce que ce supermarché l'ait forcément, et soit capable en plus de vous conseillez sur son usage, ou vous préférez aller dans un magasin un peu plus spécialisé quand même ?
Rien n'empêche l'existence d'un meta-store d'apps iOS. Pas Meta comme ex-Facebook, non, meta comme une app qui permette la recherche sur tous pleins de, vrais eux, stores, comme sur le web il existe des services de recherche de la meilleure offre de billet d'avion, de train, de produit, sans que vous deviez aller chercher vous même dans chaque store.
Même la distribution pourrait se faire par un relai de distribution via ce "meta" store.
> [...] qui sécurise, analyse et pratique une curation pour éviter le bazar !
Ce n'est pas le store qui le fait, ça.
C'est le processus de validation. Qui n'a pas lieu durant la distribution, mais en dehors.
Ce n'est pas parce que Apple a décidé de lier son processus qualitatif de validation des apps à l'usage exclusif de son AppStore que c'est l'AppStore qui permet ce processus. C'est juste un choix d'Apple d'utiliser l'un pour imposer l'autre, et vice-versa.
Apple, si elle avait vraiment à coeur de protéger avant toute chose la sécurité des apps post-DMA, aurait ouvert son service de validation d'apps, sécurité comprise, à tout le monde, même aux développeurs distribuant ensuite leurs apps autrement que via l'AppStore. Via un programme genre "Made for iOS", une certification intéressante, payante évidement, mais que les consommateurs seraient enclins à préférer, incitant de facto les développeurs à la passer sans pour autant l'imposer, ni l'usage d'autres services d'Apple ensuite (AppStore, paiement in-app d'Apple, etc).
Mais ce n'est pas le choix qu'elle semble avoir faite. Comme quoi, entre ce qu'elle prétend défendre (la sécurité de l'utilisateur) et ce qu'elle cherche réellement à défendre (sécuriser ses profits tirés de l'abus de position), y'a une différence intéressante à noter.
C’est vrai que les apps gratuites qui font un millions de téléchargements sont tenues pas de petit développeurs qui vont souffrir de ce que fait Apple. Faut vraiment pas beaucoup réfléchir pour écrire un tel truc. Mais bon, c’est devenu un sport de parler sans réfléchir…
@Nesus:
Cela crée un plafond de verre artificiel qu'il sera difficile de crever, une entrave à la libre concurrence.
A partir de 1 million de téléchargement, le(s) dev l'application gratuite (et sans pub) à l'obligation d'avoir un business plan. Vendre l'application, la louer, ajouter de la pub.... ou la supprimer. Et ceci c'est clairement un choix d'Apple que de privilégier ses finances à l'expérience utilisateur.
Une entrave à la réussite d'un tiers qui ne serait pas uniquement présent sur l'appstore.
@debione
Vous êtes mignon, vraiment, mais faut arrêter de vivre dans un monde parallèle. Il n’y a aucun développeur qui fait 1 million de téléchargements unique à l’année qui n’est déjà une stratégie de rentabilisation de son apps. Nous n’imaginez absolument pas ce que c’est que d’avoir 1 millions de téléchargements. Ils sont biens rare à avoir atteint ce chiffre (d’où le fait qu’Apple l’est pris). Ça ne concerne que ceux qui font l’app gratuite et qui vendent des abonnements derrière donc Spotify, Microsoft, Epic… ceux qui veulent juste pas partager le gâteau alors qu’ils en ont largement les moyens.
Et vous oubliez juste un truc. Le développeur qui ne veut pas avoir de stratégie de rentabilité, il peut faire un truc super simple, il passe par l’AppStore. En plus il aura une visibilité qu’aucune autre plateforme ne lui offrira.
Enfin bref, c’est marrant de parler de science fiction, mais ça ne fait pas avancer grand chose.
En fait l’être humain est un enfant gâté.
Il est incapable de voir ce qu’il a et ce qu’il risque de perdre si certains principes de base ne sont pas respectés.
Et dès qu’il y a une petite tache sur son bel univers, il trépigne. Surtout si ça lui demande un petit effort.
Ouiin je veux mon bel univers tout propre. Sinon je casse tout. Na !
EPIC (Épicerie) va proposer une marge de 12% aux développeurs sur son app-store, mais qui va leur assurer un support pour garantir la sécurité de leurs apps ? 🤔
@CrimsonSuccessiveOtter
> mais qui va leur assurer un support pour garantir la sécurité de leurs apps ? 🤔
Ben, peut-être que Epic va proposer ça dans leurs services annexes.
Ou d'autres services de tiers vont le proposer.
Voir même Apple pourrait proposer un service de validation d'apps, même si elle n'est pas distribuée par son store à elle...
Bref, je ne vois pas pourquoi le contrôle qualité / sécurité devrait être lié au canal de distribution.
Ce n'est pas le cas pour les médicaments, ni pour l'alimentation, ni pour le contrôle technique des véhicules alors que derrière le risque en cas de faille peut carrément être mortel pourtant...
@byte_order
Je pense que ce qu'il veut dire est que ce n'est pas avec les 12% de marge que Epic va pouvoir financer ce service de contrôle. Que ce soit leur propre service ou tiers
@XiliX
« Je pense que ce qu'il veut dire est que ce n'est pas avec les 12% de marge que Epic va pouvoir financer ce service de contrôle. »
Pourtant, j’ai refait le calculs, et ça passe.
Il devrait même leur rester 10-15 euros pour un sandwich.
Le store d'EPIC devrait prendre 12% de commission (au lieu de 30% pour Apple)
grillé
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