Un an et demi après l'annonce de l'amende de 1,1 milliard d'euros pour pratiques commerciales anticoncurrentielles, Apple se défend face à l'Autorité française de la concurrence. L'entreprise qui a fait appel de la sanction a accusé aujourd'hui le régulateur de tordre les règles « à des fins politiques ».
« L'Autorité française de la concurrence a clairement voulu faire un exemple en frappant fort contre Apple », a déclaré au tribunal l'avocate Mélanie Thill-Tayara, rapporte Bloomberg. Et d'affirmer que les incriminations contre Apple ne tiennent pas debout et que l'amende devrait « purement et simplement » être annulée.
Le fabricant est accusé par l'Autorité de la concurrence d’ententes au sein de son réseau de distribution et d’abus de dépendance économique vis-à-vis des Apple Premium Reseller (APR). Un des griefs soulevés par les APR était de ne pas être toujours livrés en même temps que les Apple Store en nouveaux produits.
« Aucune des mesures mises en place par Apple n'a cherché à désavantager [les Apple Premium Reseller] », a soutenu l'avocate de la Pomme. Selon elle, la sanction est disproportionnée et artificiellement gonflée. Les deux grossistes impliqués dans l'affaire, Tech Data et Ingram Micro, cherchent eux aussi à se défaire de leur amende respective de 76,1 millions et 62,9 millions d'euros.
L'autorité avait été saisie en 2012 par l'APR eBizcuss, qui a fermé la même année. La décision en appel est attendue dans plusieurs mois.