Pour Tim Cook, forcer le sideloading comme le voudrait Bruxelles « détruirait » la sécurité de l'iPhone

Mickaël Bazoge |

Bruxelles pourrait bien trouver Apple sur son chemin. Durant sa séance de questions/réponses virtuelles durant VivaTech, Tim Cook s'est en effet exprimé — pour la première fois à notre connaissance — sur le DMA, le Digital Market Act présenté par la Commission européenne en décembre dernier.

Merci à Clément pour les photos !

Ce texte a l'ambition d'assurer une libre-concurrence entre tous les acteurs du numérique de toutes tailles au travers de dispositions qui, si elles devaient toutes s'appliquer, auraient un impact majeur sur l'activité des mastodontes comme Apple.

Tim Cook estime que le DMA pourrait forcer le constructeur à autoriser le sideloading sur l'iPhone, c'est à dire la possibilité d'installer des applications en dehors de l'App Store, directement depuis internet par exemple ou à partir d'une autre boutique. Cette dernière solution a d'ailleurs été envisagée par Margrethe Vestager, la commissaire européenne à la Concurrence.

« Le sideloading nuirait au respect de la vie privée et à la sécurité », a-t-il affirmé alors qu'il était questionné par Guillaume Lacroix, le patron de Brut (à environ 10 minutes dans la vidéo ci-dessous).

Le DMA en discussion actuellement nous contraindrait au sideloading sur l'iPhone. Cela détruirait la sécurité de l'iPhone et les initiatives de respect de la vie privée que nous y avons intégrées. [Avec le sideloading] il n'y aurait plus ça, sauf pour les utilisateurs qui resteraient au sein de notre écosystème.

Il ajoute pour appuyer son propos qu'Android a « 47 fois plus » de malwares qu'iOS. « Si iOS est mieux protégé, c'est parce que nous avons fait en sorte qu'il y ait un App Store et que toutes les applications fassent l'objet d'un examen avant d'être distribuées. Cela permet d'éviter ces malwares, ça les repousse de notre écosystème ». Pour lui, certains aspects du DMA ne vont pas dans l'intérêt des utilisateurs.

On comprend donc qu'iOS ne risque pas de s'ouvrir prochainement, comme c'est le cas depuis toujours sur Mac. Durant le procès ayant opposé Epic à Apple, Craig Federighi avait convenu que macOS avait un « problème de malwares »… Le CEO d'Apple entend lui « défendre les utilisateurs »… et voir où cela va mener l'entreprise. « Je suis optimiste, beaucoup de gens voient que la sécurité est une problématique très importante ».

Sur un registre plus léger mais pas moins sérieux, Tim Cook a également expliqué qu'il échouait « quotidiennement ». « Nous devons nous autoriser à échouer, nous échouons en interne plutôt qu'en externe, parce que nous ne voulons pas impliquer nos utilisateurs dans nos échecs. Mais nous développons des choses et parfois nous décidons de ne pas les lancer ». Cette déclaration prend un tour particulier aujourd'hui alors qu'on a appris qu'Apple était allée très loin dans son projet de service de santé.

Pour l'anecdote, Tim Cook a aussi révélé qu'il souhaitait revenir faire un tour en France avant la fin de l'année.

avatar pomme-z | 

D'un côté ses propos me semblent justifiés, d'un autre c'est une affaire de gros sous.
Leur marge de 30% ou 15% sur les transactions de l'AppStore me semble vraiment disproportionnée.
En tous cas jouer sur ce curseur de manoeuvres me parait plus adapté que de jouer sur la menace de la sécurité, qui est juste mais pour laquelle il y'a peut être des solutions techniques. (ils trouverons bien).

avatar hawker | 

Sinon appstore avec 1 pourcent de commission.
Ca serait suffisant pour etre profitable avec leurs milliards, ils peuvent...

avatar nomatechapl | 

Ce n’est pas l’Europe mais l’Union européenne !!!
C’est un cheval de Troie des lobbies qui veulent asservirent ceux qui lui résistent… pour tout contrôler !!! Ce n’est pas un sujet politique mais une question de LIBERTÉ… autre nom de la souveraineté !!!

avatar quentf | 

Un store alternatif serait une bonne chose UNIQUEMENT si les règles de sécurité imposées par Apple sont respectées (validations manuelles des apps etc…)
Ou alors Apple dit ok, vous voulez faire du sideloading, vous n’aurez plus accès à Apple Pay, aux enregistrements des mots de passe et autres synchro iCloud.

avatar vVDB | 

Ce qui n'est pas acceptable c'est l'intégration verticale qui tué la concurrence.
On ne compte plus les bonnes applis évincée de store.
Il faut séparer, matériel, de l'os, du store, des applications. Chaque partie doit accepter d'être en concurrence complète.
Est ce qu'Amazon demande une commission de 30% pour 'exposer' ses produits dans le store ? Ces 30% ne sont pas justifié. Comme il n'est pas justifié qu'Amazon vende ses propres produits.
Qu'Apple prenne exemple sur l'antivirus de Microsoft est un des plus performant pour sécuriser son système. Les virus existent sur Apple, c'est la nature de l'homme d'arnaquer.
Est ce qu'Apple fait la jeune fille effarouchée en Chine ?
l'Europe doit challenger Apple, ce n'est qu'un défit à relever.
Ce n'est pas bon pour la marge d'Apple, aucune entreprise va accepter qu'on réduise sa marge.
N'oublions surtout pas que la NSA est en open bar sur les données de non américains détenues par Apple et en profite très officiellement.
Si Apple avait réellement comme leitmotiv de protéger la vie privée de ses utilisateurs mondiaux, elle ne serai plus américaine. Rien que l'extrateritorialité du cloud Act est un scandale sur la vie privée. Mais on ne l'entend pas beaucoup sur ce point.
Un peu de courage M. Cook !
L'optimisation fiscale est aussi un travail de sape envers les clients, réfléchissez à quoi servent les impôts par exemple à payer le système éducatif...
Une incohérence dans le comportement d'Apple.

avatar Appleseed | 

@vVDB
"Il faut séparer, matériel, de l'os, du store, des applications. Chaque partie doit accepter d'être en concurrence complète."

En vertu de quoi ?
Ca impliquerait un seul et unique fonctionnement à l'ensemble d'un marché.
Ce serait anticoncurrentiel et tuerait d'office toute initiative différente en terme de vente sur le dit marché.

--

"Est ce qu'Amazon demande une commission de 30% pour 'exposer' ses produits dans le store ? "

39€ par mois pour les pros (plus de 40 articles vendu par mois)

https://sellercentral.amazon.fr/gp/help/external/help.html?itemID=F9K4BWLZXRPC62U&language=fr_FR&ref=efph_F9K4BWLZXRPC62U_cont_200336920

Chez Apple c'est plus simple.
Apple ne prélève sa dime qu'en cas de vente sur les applis payantes.
Libre au développeur de mettre son appli en gratuit ou de vendre un abonnement en dehors de l'Apple store si il ne veut pas donner de pourcentage de ses ventes à Apple.

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"Ces 30% ne sont pas justifié."

Selon qui ?
Selon quoi ?

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"Comme il n'est pas justifié qu'Amazon vende ses propres produits."

Un magasin ne pourrait donc pas devenir vendeur ?
Bon ... on ferme Carouf, Franprix, Auchan, les Galeries, la FNAC, les libraires qui éditent parfois aussi en indépendant etc ...
Ca va faire des joyeux ...

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" Ce n'est pas bon pour la marge d'Apple, aucune entreprise va accepter qu'on réduise sa marge."

Mais Apple devrait accepter par humanisme de réduire sa propre marge ?
Vous vous contredisez dans votre propre argumentation ...

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"N'oublions surtout pas que la NSA est en open bar sur les données de non américains détenues par Apple et en profite très officiellement."

Toute entreprise se doit de respecter la loi.
A ce niveau ce n'est pas Apple qui est responsable, c'est le gouvernement US.
La solution de base elle est déjà connue.
Les infos des clients Européens doivent rester sur des serveurs en Europe.

--

"L'optimisation fiscale est aussi un travail de sape envers les clients, réfléchissez à quoi servent les impôts par exemple à payer le système éducatif...
Une incohérence dans le comportement d'Apple."

C’est une incohérence de respecter le loi ?
Bah oui, l'optimisation est légale ...
Ca peut ne pas vous plaire, mais c'est légale.
C'est aux politiques de faire en sorte que ces manip légales ne le soient plus.
C’est eux qui ont créés les cadres de loi permettant de se livrer à ces méthodes, c’est à eux de les défaire.
Un premier pas dans cette direction a été fait avec la proposition de Biden avec ses 15%.

Vous mélangez beaucoup de choses sur lesquels illogique et contradictoire dans votre argumentation dont certaines sur lesquelles Apple n'a pas d'emprise, mais que vous lui reprochez quand même ...

avatar byte_order | 

@Appleseed
> C’est une incohérence de respecter le loi ?
> Bah oui, l'optimisation est légale ...

La loi sur ce que vous appelez "l'optimisation légale" dit que tout transfert d'argent entre succurssale doit être motivée par des raisons économiques, pas uniquement fiscale.

Hors chacun sait que les transferts fait entre Apple Ireland et les iles vierges ou Jersey le sont uniquement pour des raisons fiscales. Il n'a y aucune activité économiquement justifiable qui se fait dans ces paradis fiscaux.

Et pour rappel, les règles fiscales de gré à gré dont a bénéficié Apple en Irlande ont d'ailleurs été (enfin) fermées car (enfin) reconnus interdites à partir de 2015.

Ce n'est pas parce que des trucs ont eu lieu sans être puni que cela signifie que c'était légal, hein. C'est juste impuni, parce que des enjeux de géopolitique s'y opposent, comme la position de l'Irlande sur le sujet (et le projet de taxe minimale à 15%) le démontre à merveille.

> Vous mélangez beaucoup de choses sur lesquels illogique et contradictoire dans
> votre argumentation dont certaines sur lesquelles Apple n'a pas d'emprise,
> mais que vous lui reprochez quand même ...

Steve Jobs a fait explicitement du chantage à l'emploi pour que l'Irlande lui accorde un règlement fiscal de gré à gré encore meilleur que celui obtenu au début de l'arrivée d'Apple sur l'ile. Oh que si, Apple a une emprise. C'est d'ailleurs ainsi qu'elle a également obtenu de l'administration Trump que ses produits les plus rentables, pourtant tout produit par la Chine et donc importés aux USA, soient exclus des taxes punitives contre la Chine.
Ne soyez pas naif, Apple, comme tout acteur puissant, utilise sa puissance pour façonner les conditions économiques et fiscales à son avantage.

avatar Appleseed | 

@byte_order
"Ce n'est pas parce que des trucs ont eu lieu sans être puni que cela signifie que c'était légal, hein. "

L'optimisation fiscale est légale.
Vous pouvez tourner le truc dans tous les sens que vous voulez ça n'y changera rien.
C’est aux politiciens de réformer les lois pour empêcher les abus (bien que légaux) du à l'optimisation fiscale.
C’est ce qui est en train d'être fait, et c’est une bonne chose.

--

"Oh que si, Apple a une emprise. "

Relisez moi: " ...dont certaines sur lesquelles Apple n'a pas d'emprise"
Certaines, pas toutes, certaines.
Apple peut effectivement faire jouer sa position dans l'économie Américaine pour certaines choses, mais pour d'autres qui touchent à la sécu nationale, la place de Apple n'est rien face à l'administration US.

avatar andr3 | 

Si j’utilise du matériel Apple (Mac, iPhone, iPad …), c’est pour avoir une certaine sérénité et tranquillité par rapport aux différents malwares qui circulent (je n’ai pas dit qu’Apple est dépourvue de malwares).

Si je veux autre chose, je bascule sur Windows ou Android.

Ou alors je ressort mon vieux Nokia E72 😎

avatar Dr Troy | 

@andr3

Et à force de croire ça, on se retrouve dans une situation inverse où il a été détecté plus de malwares sous macOS que Windows l'an dernier.
Du coup, si on raisonne comme Cook, c'est le Windows Store qui les a protégé ? - spoiler : non. -

Ça me fait du mal de le dire, mais faut avouer que même Microsoft prend une bien meilleure direction qu'Apple ces dernières années (que ce soit en sécurité ou en respect des développeurs).

avatar andr3 | 

@Dr Troy

Mes Mac sont équipés d’antivirus.

avatar byte_order | 

@andr3

Ou alors vous continuez de visite uniquement l'AppStore.
Tout simplement.
Puisque vous (oui, vous), vous en êtes content, pourquoi cela changerait quelque chose dans vos usages.

Ce type d'argument ressemble un peu à ceux de la manif pour tous : pour une raison étrange, ils réclamaient l'interdiction d'un usage alternatif (le mariage non hétéro) en prétendant que sinon le mariage hétéro serait menacé, sans jamais dire en quoi, sans jamais expliquer pourquoi des hétéros se mettraient comme ça, subitement, à ne plus vouloir se marier ensemble, comme si tout d'un coup ils allaient se mettre massivement tous à vouloir se marier avec une personne du même sexe qu'eux !?

Donner le choix n'oblige nullement personne à en faire un différent de celui qu'il faisait avant.
Ou alors va falloir expliquer pourquoi quelqu'un qui aime l'AppStore pour tous les raisons déjà évoqués se meterait subitement à vouloir fréquenter d'autres stores ?

A croire que vous avez peur que les gens en masse switch de l'AppStore à d'autres trucs !?
Pourquoi !? Si l'AppStore est si bon que vous le dites, y'a aucune raison que cela arrive, absolumement aucune.

avatar andr3 | 

@byte_order

Mes Mac sont équipés d’antivirus.

avatar oomu | 

"« détruirait » la sécurité de l'iPhone"

aucune raison technique pour cela. il suffit que le système ne permette de boutiques et distributions alternatives qu'après uen activation explicite par l'utilisateur et que ces dites boutiques/canaux continuent d'être signées et certifiées (pour éviter justement le n'importe quoi)

-
ça risquerait de "détruire" la sécurité du COMMERCE d'Apple, mais ça, je pense qu'en tant que consommateur c'est :

1: - rien à fiche.
2: - c'est dans notre intérêt de consommateur, c'est à Apple, Lego, Ikea, Nestlé, Microsoft, Toshiba, La boulangerie de ma Grand Mère, etc, de se plier.

avatar Appleseed | 

@r e m y |
"Oui, et alors?
Si vous souhaitez rester dans la zone sécurisée par Apple, il suffira de ne pas utiliser les apps qui ne seraient pas présentes sur l'AppStore d'Apple! Comme aujourd'hui...
Les apps qui partiront de l'AppStore pour ne pas respecter les règles de respect de la vie privée (puisque c'était votre point auquel je répondais), c'est plutôt une bonne chose que vous ne les trouviez plus (car meme si elles restaient sur l'AppStore, il y a fort à parier qu'elles essaient de contourner les règles d'Apple vu que ces contraintes ne reposent que sur des contrôles à priori lors de la validation, au lieu d'avoir de vraies barrières intégrées à iOS)"

Y'a déjà une solution pour ça: webapp !
Tout est documenté sur le site d'Apple.
Alors oui, vous pouvez dire qu'une webapp ne permet pas la même chose qu'une appli native, et ?
Il y a des avantages et des inconvénients à tout.
Aux développeurs de trouver leur équilibre entre les avantages et les inconvénients entre une appli native et une webapp.
Plus de restrictions avec une appli native, mais l'avantage technique d'une appli locale communiquant directement avec le système d'exploitation.
Moins de restrictions sur une webapp, mais avec les inconvénients de la limitation du navigateur par rapport au système d'exploitation..

Là ce que vous préconisez c’est qu'Apple donne les mêmes avantages à des boites qui respecteraient ses règles et à celles qui ne les respecteraient pas en ayant la possibilité d'installer des applis nativement.
Autant détruire l’Apple store dans ce cas puisqu'il n'y aurait plus de différence entre appli.
Sauf que si l’Apple store est détruit, de fait, il est admis qu'aucun autre système de store n'est acceptable autre que celui choisit par Google sur Android (un système ouvert et à de multiples store).
Et là, il y aurait faussement du marché puisque annihilant toute autre possibilité de créer un système d'exploitation sur mobile fonctionnent sur un modèle de store différent de celui de Google.
En gros le système d'un tél devrait être ouvert à tous ...

avatar r e m y | 

Moi je raisonne en tant qu’utilisateur. Je ne vois pas pourquoi je devrais accepter qu'Apple interdise à un développeur d'utiliser toutes les API de son système d'exploitation si il n'accepte pas de reverser 30% de ses revenus à Apple, et de me retrouver avec des apps bridées.

Depuis 40 ans sur Mac, je vis très bien avec la possibilité d'aller chercher les applications directement auprès du développeur, de pouvoir échanger directement avec lui pour lui remonter des bugs ou des suggestions de nouvelles fonctionnalités et je suis très attaché au fait que lorsque j'achète un logiciel (ou un service), la totalité de la somme que je verse rémunère le développeur de l'application ou du service.

De plus ça permettrait à Apple d'être encore plus sélectif sur les apps qu'ils mettraient sur leur store (alors qu'aujourd'hui ils sont quand même obligés d'accepter tout et n'importe quoi) et acheter une app sur l'AppStore pourrait être un vrai gage de qualité, d'app testée et conseillée par Apple.

Bref je ne vois que des avantages à permettre d'installer des apps sans passer obligatoirement par l'AppStore d'Apple.

avatar Appleseed | 

@r e m y
"Moi je raisonne en tant qu’utilisateur. Je ne vois pas pourquoi je devrais accepter qu'Apple interdise à un développeur d'utiliser toutes les API de son système d'exploitation si il n'accepte pas de reverser 30% de ses revenus à Apple, et de me retrouver avec des apps bridées."

Le problème est là.
Votre raisonnement n'a pas valeur de droit sur le système appartenant à Apple.
Apple est proprio de son système.
Elle commerce avec comme elle veut dans le respect de la loi.
Pour l'instant la loi va dans son sens.
Vos désirs n'ont aucunes importances (désolé pour vous).

--

"Depuis 40 ans sur Mac, je vis très bien avec la possibilité d'aller chercher les applications directement auprès du développeur, de pouvoir échanger directement avec lui pour lui remonter des bugs ou des suggestions de nouvelles fonctionnalités et je suis très attaché au fait que lorsque j'achète un logiciel (ou un service), la totalité de la somme que je verse rémunère le développeur de l'application ou du service. "

Par ce que vous croyez que c’est le cas en passant directement par un développeur ???
Il n'a aucun frais dans la publication/vente de son appli que Apple prends à sa charge sur son store ?
Soyez sérieux !
Nombre de développeur l'ont déjà dit.
Vu le nombre de possesseur de produit iOS, il coute moins cher de passer par Apple que de tout prendre à sa charge financière pour vendre une appli soit même.

--

"De plus ça permettrait à Apple d'être encore plus sélectif sur les apps qu'ils mettraient sur leur store (alors qu'aujourd'hui ils sont quand même obligés d'accepter tout et n'importe quoi) et acheter une app sur l'AppStore pourrait être un vrai gage de qualité, d'app testée et conseillée par Apple."

Apple n'est obligé à rien.
Apple fait le choix de distribuer une large gamme d'appli pour représenter le panel de client le plus large possible afin d'attirer un max de monde vers iOS.

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"Bref je ne vois que des avantages à permettre d'installer des apps sans passer obligatoirement par l'AppStore d'Apple."

Et Apple un max d’inconvénient.
La différence c'est que Apple est proprio de iOS, alors que vous non !
De fait elle aura toujours plus de droit sur son système que vous.

avatar r e m y | 

Mais votre avis n'a ni plus ni moins de valeur...

Tout ce que je dis c'est que si la loi évolue telle qu'on peut le lire dans plusieurs projets de lois dans différents pays (dont USA et Europe), ça va dans un sens qui m'intéresse en tant qu'utilisateurs de produits Apple.

Pour ce qui est de l'obligation d'Apple de publier les apps, je maintiens que la contrepartie du passage obligatoire par l'AppStore, c,est l'obligation pour Apple de distribuer TOUT ce qui est soumis à validation, sauf à démontrer qu'une des règles imposées n'est pas respectée.

(Quant aux frais de distribution des apps, la plupart des développeurs ont déjà l'infrastructure pour le faire. Ceux pour qui ce n'est pas le cas et qui préferent passer par les services proposés par l'AppStore, c'est parfait, ça me va tout pareil!)

avatar byte_order | 

@Appleseed
> Votre raisonnement n'a pas valeur de droit sur le système appartenant à Apple.
> Apple est proprio de son système.
> Elle commerce avec comme elle veut dans le respect de la loi.

C'est faux.
Retirer l'iPhone (je parle de la plateforme matérielle, celle vendue), et, NON, Apple ne commercera aucune apps pour iOS.

La réalité, c'est que son commerce AppStore est installé sur un terminal qui ne lui appartient pas.
Un peu comme si votre boulanger, parce qu'il a construit votre maison, installait sa boulangerie chez vous. Certes, il est propriétaire des plans de votre maison, mais pas de votre maison, hors c'est bien dans *votre* maison que sa boulangerie est installée, pas dans *ses* plans.

Si Apple louait les terminaux iOS, oui, elle serait chez elle, et son commerce AppStore le serait donc également.

Mais ce n'est pas le cas.

> Ce n’est pas le mien, c’est celui d'Apple.

L'avis d'Apple n'est pas supérieur aux lois des marchés sur lesquels elle est présente.
Si l'UE dit que l'AppStore est un monopole créant une concurrence déloyale, l'avis d'Apple n'y changera rien, c'est le législateur qui décide, par les actionnaires d'Apple, et encore moins ses fans les plus fidèles.

> Spotify le fait, EPIC le faisait.
> Pourtant ils ne sont pas une tonne à le faire ...

Oui, parce autant des services qui sont déjà hyper connus les utilisateurs vont trouver soit par eux même soit par l'aide entre des millions d'abonnés comment s'abonner alors que c'est pas proposer dans l'app, autant pour des nouveaux services, par définition pas connu encore, la réputation n'existe pas encore, ni la base d'abonnés pour aidés les autres à trouver ce qu'il faut faire. Cela constitue de facto une entrave à la facilité d'accès au service, et quand ce service est en concurrence avec un service également proposé par Apple elle même, cela constitue une entrave à son profit.

> Les couts de l'indépendance sont beaucoup plus élevés que vous ne semblez le croire.

Mais qui oblige a être totalement indépendant !
Y'a plein de boites qui proposent une plateforme de paiement en ligne, de suivi du client, de facturation, des remboursements, tout comme d'autres proposent de s'occuper de faire votre promotion auprès de vos cibles et selon *vos* choix de cible.
Et comme ils sont en concurrence entre eux, leurs tarifs sont assez compétitifs.

Tandis que les tarifs du tout-en-un de l'AppStore, c'est 30% des recettes, point final, et vous n'avez ni le suivi du client (et donc pas de contact avec votre clientèle, un comble) et les choix de ciblage sont à la discrétion d'Apple...

Les coûts de la dépendance peuvent être également beaucoup plus élevés que vous semblez le croire aussi. Par exemple, si vous avez le malheur d'avoir pondu une app avec des memojis avant Apple... ou si vous avez le malheur de tomber sur un validateur zelé de l'AppStore, hop, vos recettes peuvent disparaitre d'un coup.

C'est pas un hasard si beaucoup éditent désormais soit sur les deux plateformes mobiles soit ont migré sur une app gratuit mais un service payant. Parce que le service, lui, il est partagé par les apps quelque soit la plateforme, ce qui permet de l'amortir mieux et limiter la dépendance à une plateforme.

avatar Appleseed | 

@byte_order
"Retirer l'iPhone (je parle de la plateforme matérielle, celle vendue), et, NON, Apple ne commercera aucune apps pour iOS.

La réalité, c'est que son commerce AppStore est installé sur un terminal qui ne lui appartient pas."

L'iPad n'existe pas ?
Alors oui, vous allez dire retirez l'iPad et Apple ne vendra rien sur l'Apple store.
De même retirez le Mac et Apple ne vendra rien sur les UC.
Si on adapte le marché et la réalité informatique en fonction du besoin de vos argument fallacieux, effectivement vous aurez raison sur tout !

Le sophisme ne changera rien.
Vous ramenez systématiquement tout à l'iPhone (le matériel) en édulcorant que le système qui s'y trouve ne vous appartient pas et que l'Apple store est sur les serveurs d'Apple et non sur votre tél.

--

"L'avis d'Apple n'est pas supérieur aux lois des marchés sur lesquels elle est présente.
Si l'UE dit que l'AppStore est un monopole créant une concurrence déloyale, l'avis d'Apple n'y changera rien, c'est le législateur qui décide, par les actionnaires d'Apple, et encore moins ses fans les plus fidèles."

On est d'accord.
Tout comme votre avis n'est pas supérieur à celui d'Apple sur son système (bien au contraire).

--

"Oui, parce autant des services qui sont déjà hyper connus les utilisateurs vont trouver soit par eux même soit par l'aide entre des millions d'abonnés comment s'abonner alors que c'est pas proposer dans l'app, autant pour des nouveaux services, par définition pas connu encore, la réputation n'existe pas encore, ni la base d'abonnés pour aidés les autres à trouver ce qu'il faut faire. Cela constitue de facto une entrave à la facilité d'accès au service, et quand ce service est en concurrence avec un service également proposé par Apple elle même, cela constitue une entrave à son profit."

Donc Apple est responsable de toute entreprise qui développe un business sur internet ?
Vous êtes bon sur ce coup là lol

Le fait est qu'il est parfaitement possible de faire du business sur l'Apple store sans passer pour la dime du à Apple.

--

"Mais qui oblige a être totalement indépendant !"

Personne.
Mais c’est le choix d'un paquet d'entre eux.
Vous qui prônez le choix, vous leur refusez celui ci ?
Donc en fait le marché devrait s'adapter à votre vision des choses ...

--

"Les coûts de la dépendance peuvent être également beaucoup plus élevés que vous semblez le croire aussi. Par exemple, si vous avez le malheur d'avoir pondu une app avec des memojis avant Apple... ou si vous avez le malheur de tomber sur un validateur zelé de l'AppStore, hop, vos recettes peuvent disparaitre d'un coup."

Tout comme un concurrent peut faire la même chose et vous prendre votre clientèle en proposant la même chose que vous ...

--

"C'est pas un hasard si beaucoup éditent désormais soit sur les deux plateformes mobiles soit ont migré sur une app gratuit mais un service payant. Parce que le service, lui, il est partagé par les apps quelque soit la plateforme, ce qui permet de l'amortir mieux et limiter la dépendance à une plateforme."

Être sur iOS et Android est effectivement une bonne chose car économiquement vous augmentez mathématiquement votre clientèle potentielle.
C’est le choix le plus judicieux.
Il est au bon vouloir des développeurs.
Et donc ?
Ca invalide le fonctionnement de l'Apple store ?

Les abonnements ne sont pas une réaction à l'Apple store.
C'est une réorientation de fonds de l'industrie informatique vers le service.
On le trouve partout et pour tout (et c’est bien chiant).

avatar Garynho | 

ok avec ça, mais BORDEL QU'ILS L'OUVRENT POUR L'IPAD!!

avatar marc_os | 

> On comprend donc qu'iOS ne risque pas de s'ouvrir prochainement

Je me demande pourquoi certains exigent ça d'Apple, alors que la Fnac, Darty, ou Carrefour vendent ce qu'ils veulent comme ils veulent.
Deux poids, deux mesures, ou dans ce cas, deux exigences différentes - de facto à la tête du client.

avatar Dr Troy | 

@marc_os
Je me demande pourquoi certains s’échinent à défendre de mauvaises pratiques.
Et non, les magasins ne font pas ce qu'ils veulent, il y a des autorités de régulation. Et oui il y a aussi de mauvaises pratiques. Parce que le voisin fait pire il ne faudrait rien faire pour améliorer la situation ?
Et évidemment que ça se fait aussi "à la tête du client". On parle d'une société qui engrange des milliards sur le dos des sociétés civiles, pas d'un clampin lambda.
Et on s'étonne que notre société part droit dans le mur avec ce genre de pensées manichéennes et étroites. À la moindre critique on devient de méchants communistes anti-Apple. La propagande capitaliste a bien réussi son coup, et son héraut peut en être fier. Félicitations Tim.

avatar byte_order | 

@marc_os
> Je me demande pourquoi certains exigent ça d'Apple, alors que la Fnac, Darty,
> ou Carrefour vendent ce qu'ils veulent comme ils veulent.

Parce que ni la Fnac ni Darty ni Carrefour ne peuvent imposer à quelqu'un qui vient de s'acheter une plateforme, une maison ou une cuisinière compatible avec ce qui est vendu dans leur magasin de ne visiter *que* le leur.

Par ailleurs, les distributeurs ne font pas "ce qu'ils veulent", non.
Chercher "code du commerce" sur Internet, si vous ne me croyez pas.

avatar hougoul | 

Apple a la possibilité d’ouvrir leur plateforme en imposant qu’un certificat soit signé et encodé par un système dont ils auraient la maîtrise et qui nécessiterai d’utiliser les serveurs Apple pour générer les binaires.
Après c’est simples si l’application est disponible sur AppStore avec les achats intégrés… alors le service est gratuit.
Si l’application n’est pas disponible sur l’AppStore ou que les achats intégrés ne passe pas par Apple alors ils font payer les développeurs.

avatar byte_order | 

@hougoul

Je suis assez d'accord, mais j'aurais été plus loin :

Apple propose - séparément - un service de "validation" d'apps. Comme elle le fait déjà. Mais par contre, si l'app n'est pas distribuée sur l'AppStore, ce service de validation est payant, à chaque validation (ou selon un forfait à définir).

C'est ce processus de validation qui ajoute un certificat, qui permet au développeur de présenté un label qualité "certifié par Apple", un truc genre "made for iOS". Cela apporte un plus car cela rassure le client potentiel, même si c'est distribué ailleurs que sur l'AppStore.

Faire payer la seule création d'un certificat, un processus qui en soit n'apporte aucune assurance qualité ou de sécurité, c'est abusif. Mais faire payer la validation, validation certifié par un certificat produit en échange, là oui, cela fait sens.

Sinon, pour rappel, rien n'oblige Apple d'accepter les apps gratuites - celles dont les couts de validation sont en fait subventionnées par les apps plus rentables. Elle pourrait très bien mettre un tarif forfaitaire minimum, en fonction du volume par exemple. Cela aurait l'avantage de réduire le nombres d'apps gratuites qui ne sont en fait que des supports publicitaires déguisés en apps, l'usage étant assez anecdotique dans les raisons de leur existence.

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