Jonathan Ive, artiste, designer, ingénieur, fabricant et artisan d’Apple

Nicolas Furno |

Charlie Rose avait déjà réalisé une émission entière sur Apple en décembre dernier (lire : “60 minutes" fait un tour d’Apple et de ses endroits cachés). Ça n’était manifestement pas suffisant, puisque le journaliste américain a présenté une nouvelle interview, cette fois exclusivement avec Jonathan Ive.

Jonathan Ive, pendant l’interview menée par Charlie Rose
Jonathan Ive, pendant l’interview menée par Charlie Rose

Pendant 35 minutes, le patron du design à Cupertino explique ce qui fait qu’Apple est Apple, ainsi que le rôle du design dans l’entreprise. Les habitués n’apprendront rien de fondamentalement nouveau, mais comme toujours, il y a des petits bouts intéressants à prendre au vol.

Jonathan Ive insiste lourdement sur une idée : certes, Apple est l’entreprise la plus riche au monde, mais son travail et celui de son équipe n’est pas d’être rentable ou de « créer de l’argent ». Non, leur travail est de créer « le meilleur produit possible », avec l’espoir évidemment que ce produit aura du succès et sera rentable. L’entreprise répète souvent que c’est cette priorité mise sur le produit, avant la rentabilité, qui fait sa différence, et le senior vice-président la reprend à son compte.

Cela peut paraître extraordinairement simpliste aujourd’hui. J’ai conscience que cela peut paraître facile à dire alors que l’on a l’avantage. Mais c’est quelque chose que l’on disait déjà en 1998, quand l’entreprise était en difficulté. […]

L’objectif dans les années 1990 était d’arrêter les produits médiocres. Et l’objectif était de se concentrer sur de meilleurs produits.

Le journaliste glisse alors que cet objectif était celui de Steve Jobs, de retour chez Apple à partir de 1997. Il est vrai que la compagnie perdait alors de grandes sommes chaque trimestre et le SVP rappelle qu’il était difficile de résister à la tentation de l’économie et de l’argent facile, mais de se concentrer sur la qualité des produits.

À propos de Steve Jobs, Jonathan Ive est interrogé sur sa première rencontre avec celui qui avait créé Apple. Rappelons que le designer était déjà dans l’entreprise, lors du retour de Steve Jobs et il confirme qu’il ne l’avait jamais croisé avant de le rencontrer, lors de son passage au studio de design de l’entreprise. Le nouveau patron a vu tout le travail de l’équipe et à cette occasion, avait été assez critique face aux innombrables modèles qui n’avaient jamais servi et qui prenaient la poussière.

Le jour même, nous sommes sortis du studio pour aller dans une autre pièce pour commencer le travail sur l’iMac. Nous nous sommes rencontrés et nous avons commencé à travailler ensemble ce jour-là.

Interrogé sur son amitié avec Steve Jobs, Jonathan Ive explique qu’il partageait la même vision du monde avec son supérieur. Les deux hommes sont rapidement devenus très amis et le designer évoque une anecdote sur du shopping en Italie. Steve Jobs regarde un couteau, le repose et quand il va le voir à son tour, il comprend pourquoi : un léger changement de couleur entre la poignée et la lame. Un défaut à ses yeux de perfectionniste, comme à ceux du fondateur d’Apple.

L’interview est ainsi l’occasion d’évoquer leur travail ensemble. On pourrait dire qu’ils étaient sur la même longueur d’onde, ce qui facilitait cette interaction : les idées parfois un petit peu folles, lancées par l’un ou par l’autre, permettaient d’avancer un produit dans une direction. Mais aussi l’intérêt de parler calmement, un art que Jonathan Ive maîtrise parfaitement, pour imposer ses idées.

Mais au fait, demande Charlie Rose, comment le patron du design matériel et logiciel chez Apple se considère-t-il ? Comme un artiste, un designer ou encore un constructeur ?

Je me sens à la fois artiste, designer, ingénieur, constructeur et artisan. Je pense que c’est un véritable cocktail, mais dans tout ça, je me sens vraiment à l’aise quand je suis surpris ou quand j’ai tort. Je suis le premier à lever ma main quand quelque chose que je pensais bien est épouvantable.

Jonathan Ive et sa montre… en or, bien sûr.
Jonathan Ive et sa montre… en or, bien sûr.

Jonathan Ive se penche ainsi sur la question de la critique, y compris l’auto-critique. À l’origine, le patron du design était plutôt gentil avec son équipe, notamment quand il devait critiquer une proposition. Steve Jobs, de son côté, faisait ses critiques avec une « précision chirurgicale », une jolie manière de dire qu’il ne ménageait pas le fautif. Pourquoi ?

Parce qu’une critique très claire, et parfois dure, est essentielle pour mener le type de travail qu’Apple veut entreprendre. Le SVP a fini par se ranger à l’opinion de Steve Jobs et il a appris à laisser de côté les sentiments personnels quand il s’agissait de juger un travail. Ce qui ne l’empêche pas de parler de son équipe comme d’une grande famille ; il faut dire que cette équipe a très peu changé au fil des années.

Charlie Rose envoie quelques fleurs à son invité, le félicitant pour le soin apporté aux produits en général, aux bracelets de l’Apple Watch et aux emballages en particulier. Jonathan Ive rebondit naturellement et explique qu’Apple passe beaucoup de temps, notamment sur la boîte qui ne sert pas qu’à protéger l’appareil, mais qui le présente aussi.

Pourquoi passer autant de temps sur des détails que personne n’apercevra ? Parce que vous savez que c’est la chose à faire, répond sans hésiter l’intéressé, qui ajoute que les utilisateurs sentent ce sens de la perfection, même s’ils ne savent pas mettre le doigt dessus précisément. Pouvoir passer du plus petit détail à la vue d’ensemble, par exemple l’écosystème de produits Apple, c’est un autre point fort mis en avant au cours de l’interview.

Et c’était l’un des points forts de Steve Jobs, explique l’interviewé : « il le faisait d’une façon qui m’inspirait, mais dont je ne pouvais que rêver ». Un don rare et important, ajoute Jonathan Ive, qui évoque les valeurs fortes chez Apple… tout en rappelant qu’elles ne suffisent pas. Pour mener à bien leur travail, les employés d’Apple doivent aussi être absolument déterminés. Pour innover, il faut parfois ignorer totalement la raison et se lancer dans des projets qui semblent impossibles. Ce qui est souvent très difficile.

Seule la détermination et la concentration permettent de passer d’une vision à un produit réel. Ces pratiques peuvent être mal comprises de l’extérieur, par « ceux qui ne connaissent rien à la création d’un produit » , souligne le SVP, qui évoque sans doute la quantité de travail rendue nécessaire par cette approche particulière.

Apple cherche la perfection, mais peut-elle aller trop loin ? Jonathan Ive ne rejette pas cette possibilité d’autant, il le reconnait très bien, que lui-même et son équipe peuvent parfois passer plus de temps penchés sur la table à dessin, qu’à regarder autour d’eux. Comment, relance Charlie Rose, rester insatiables et fous, comme le recommandait Steve Jobs dans son fameux discours de Stanford ?

Nous restons insatiables et nous avons toujours de l’appétit en travaillant, en étant critique et en gardant à l’esprit qu’il y a encore un gouffre entre notre objectif, notre ambition, et notre position actuelle. À chaque fois que l’on avance, on garde à l’esprit ce gouffre.

Charlie Rose
Charlie Rose

À la fin de l’interview, Jonathan Ive évoque son enfance passée auprès d’objets créés par son père, un excellent artisan. Le futur designer d’Apple avait déjà conscience du savoir pour créer, en particulier qu’il fallait connaître parfaitement les matériaux. Le futur vice-président cherchait toujours à savoir comment tel objet était fabriqué, comment tel autre élément fonctionnait… Une approche qu’il a gardée jusqu’à aujourd’hui.

Comment travailler avec Jonathan Ive ? Si c’est votre rêve, le patron du design d’Apple explique que le processus classique, via un portfolio, peut fonctionner. Mais il est surtout intéressé par la vision du monde du candidat, à tel point qu’il a déjà embauché des designers sans même voir leur travail. Vous savez ce qu’il vous reste à faire…

Que feriez-vous, si vous ne faisiez pas ce métier ?, questionne le journaliste. Réponse immédiate de l’intéressé : « Je n’en ai aucune idée, c’est tout ce que je sais faire. » Poussé par Charlie Rose, Jonathan Ive explique qu’au fond, il aime dessiner des objets qui aideront d’autres personnes, même s’il ne s’agit que d’ornementations de Noël pour des amis (!).

avatar Elkaar (non vérifié) | 

Ahh jony....

avatar MacGyver | 

une commentaire sur la coque batterie a bosse Johnny ?

avatar C1rc3@0rc | 

@MacGyver

+1

J'encadre celle la: «mais son travail et celui de son équipe n’est pas d’être rentable ou de « créer de l’argent ». Non, leur travail est de créer « le meilleur produit possible », avec l’espoir évidemment que ce produit aura du succès et sera rentable.»

Et les quelques dixièmes de millimètres rabotés qui rendent l'appareil moins rigide, moins solide, qui n'apportent rien esthétiquement et encore moins fonctionnellement, mais permettent d'augmenter la rentabilité en economisant des tonnes d'aluminum?

Et les batteries sous-dimensionnées qui pourrissent l'autonomie de l'appareil et sa puissance, qui n'apportent rien esthétiquement et encore moins fonctionnellement, mais permettent d'augmenter la rentabilité en économisant des millions de dollars sur le prix de revient et le cout de transport (ben oui le poids de la batterie coute a transporter)?

Et le design minimaliste de l'iMac, son pied fixe, anti-ergonomique a l'extreme, le non traitement anti-reflet de la dalle de l'ecran -pourtant travail remarquable sur les portables du temps des Powerbook-, c'est pour faire le meilleur produit ou pour faire le plus rentable?

Ah l'iMac, ou plutôt l'Ive Mac, tellement représentatif de Ive, avec ses connecteurs et boutons inaccessibles...

Et les processeurs sous-dimensionnés des Mac, la disparition des GPU qui ont fait regresser les machines mais diminue d'autant le prix de revient, la disparition des ports de connexions diminuant le cout de production, le soudage a outrance qui permet d'economiser des tonnes de connecteurs mais rend la machine non evolutive et irreparable...

Ive est un designer industriel. Son cahier des charges c'est de produire la machine au plus bas cout possible en adaptant le design dans ce seul objectif.
Ce n'est pas un ingenieur, ce n'est pas un ergonome (on le voit avec le massacre des interfaces d'OS X et iOS) ce n'est pas un artiste et encore moins un artisan. C'est un designer industriel.

avatar byte_order | 

> Et les processeurs sous-dimensionnés des Mac, la disparition des
> GPU qui ont fait regresser les machines mais diminue d'autant le prix
> de revient, la disparition des ports de connexions diminuant le cout
> de production, le soudage a outrance qui permet d'economiser
> des tonnes de connecteurs mais rend la machine non evolutive
> et irreparable...

...économiser des tonnes de conecteurs *et* rend lamachine non evolutive et irreparable. Car c'est un avantage commercial là aussi.

Et, oui, c'est un designer industriel, ce qui relève toutefois quand même du métier d'ingénieur aussi, il faut connaître les matériaux et leurs propriétés, les technologies de fabrication, toussa.

avatar guigus31 | 

L'iMac premier du nom, c'est Ive?

avatar C1rc3@0rc | 

Surprenant hein!
Et l'iMac multicolore, fleuri, avec sa poigné...
Et les iBook G3 - clamshell -, aux formes organiques, colorés, avec sa poignée
Et les Powerbook Titanium, fonctionnels et esthetiquement epoustouflants.
Et l'iMac "Luxo" tellement ergonomique, fonctionnel et original mais tellement loin du travail de Ive...

Ce sont ces machines qui ont fait le succés d'estime de l'actuelle Apple, qui ont incarné le Think different, qui ont fait avancer l'industrie du PC...
C'est pas le Macbook -Apple Watch a clavier- 2015, ni la desolante Apple Watch (étrangement passée sous silence alors qu'il y a encore quelques mois...), ni le MacPro "poubelle"

Comment peut on passer de l'iMac Luxo a l'iMac 2015??? Tout les oppose, si c'est la meme personne qui les a designé, alors il y a un probleme de personnalité grave. Ou alors Ive ne dit pas la verité...

Bon pour l'iMac Ive a quand meme marqué les esprits et ravi les osteo: il n'a pas transigé sur la souris, la pire d'Apple!

avatar byte_order | 

ah, la iPuck.
Grand prix du design anti-ergonomique...

avatar Neufouad | 

Le Luxo ( <3 ) ne partageait pas ses entrailles avec la gamme portable à cette belle époque épique. Son métier est aussi (surtout ?) fait de concessions…

Tu l'as mentionné toi-même ; les économies d'échelle sont très importantes et la logique de plate-forme peut vite prendre le dessus sur des considérations toutes subjectives soient-elles. La solidité d'un appareil pourtant souvent considéré par les chalands comme luxueux est totalement subjective, ces trucs n'étant pas alors destinés à être malmenés dans des poches de jean skinny d'ados prépubères, genre… Plutôt destinés à être choyés par des cadres sup' en quête de représentation sociale forte. « il me faut le dernier modèle et surtout que ça se sache », cette année l'or rose aura marché très fort étrangement (de ce que je lis ici, ça aurait dû être tout l'inverse vu l'accueil pour le moins frileux).

Étrange même que vous vous posiez la question de « qui est en charge du design »… C'est une équipe avec un capitaine ; on ne peut même pas répondre à cette question sans partir en pur délire. Quant à le critiquer (l'(insulter) comme certains s'amusent à le faire… Je préfère ne même pas relever tellement ça touche à la bêtise et la présomption la plus totale. Se placer en petit franchouillard et décréter que la planète entière est d'accord avec son petit avis isolé (positif ou non)… Ou le comble de la prétention.

Fort heureusement pour Jonhatan Ive et ses équipiers, les chiffres semblent ne pas tenir compte de ce genre de point de vue…

Mon avis perso à moi que j'ai ?

Je viens de pondre un pavé disant clairement que l'on peut s'en foutre allègrement. :-P

avatar C1rc3@0rc | 

@Neufouad

Lorsqu'Apple produisait l'iMac original (original et argonomique) ou le Luxo, l'entreprise etait dans une situation financiere a mille lieux de la santé actuelle. Les contraintes financieres etaient alors bien plus vitales qu'aujourd'hui et l'imperatif de rentabilité etait bien plus crucial.

Pourquoi l'Apple de cette epoque pouvait produire donc de l'original, de l'ergonomique, du focntionnel, et qualitativement du meilleurs que la moyenne?

Pourquoi l'Apple multimilliardaire etanche a la recession, depuis 2012 aurait de telles contraintes financieres qu'il lui serait impossible de faire de l'original et de l'ergonomique et du fonctionnel?

avatar Neufouad | 

@C1rc3@0rc

J'ai même du mal à imaginer que tu te poses ces questions ; lucide comme tu apparais souvent. Elles ont toutes la même réponse :

LA DEMANDE. :o))

Elle est vaguement devenue massive et quelque peu pluri-culturelle. À l'instar des constructeurs automobile, à un moment le consensus prend le pas sur la créativité délirante… ;o)

À l'époque des iMac colorés et Luxo ; elle était encore bien faible par rapport à aujourd'hui. Les coûts étaient divisés d'autant ; les risques aussi (surtout à l'orée d'une faillite).
Enfin ; elle était essentiellement concentrée dans des marchés ouverts à l'originalité de tout bois… De nos jours ils leur faut répondre au monde entier, quasi sans exception.

Se planter sur un tel produit (de masse donc) en 2012 (et encore pus maintenant) eut été catastrophique… Et bien entendu ; il ne faut surtout pas tenir compte de la marotte actuelle voulant qu'Apple se fiche de la finance ; elle fait partie intégrante d'un tout. Il faut RENTABILISER au maximum (en particulier la R&D toujours plus gourmande quoique veuillent en penser les détracteurs). Quitte à en décevoir certains rêvant de produits acidulés (remarque il reste quelques iPods rigolos…)…

Enfin ; c'est aussi oublier quelques belles et récentes tentatives. Le Mac Pro en tête. Là on peut dire qu'ils ont rangé au placard pas mal de priorités de ce point de vue. Jouant même les Silicon Graphics (en son temps :'o( )… Dans une moindre mesure, les codes étant ce qu'ils sont ; l'Apple Watch est réussie aussi de ce point de vue. Vous voulez du rectangle ils font du rond ; et inversement. :oP

avatar Neufouad | 

@ C1rc3@0rc

Par contre je n'ai pas répondu à ton dernier paragraphe. Il est particulièrement gratuit et absolument pas argumenté. Limite attaque ad hominem… « trollesque » en somme.

avatar françois bayrou | 

"son travail et celui de son équipe n’est pas d’être rentable ou de « créer de l’argent ». Non, leur travail est de créer « le meilleur produit possible », "

Dommage parce que c'est raté, alors que c'aurait été une réussite fabuleuse.

Et si c'est une réussite fabuleuse selon lui, il faudra alors qu'il m'explique pourquoi les chargeurs de mes deux macbook air, sortis en 2015 et en 2013, ne sont pas compatibles. C#####d !

avatar macaronboy | 

Vous l'adulez ce type on dirait que vous refaites sa page wikipedia a chaques fois qu'il ouvre la bouche...

avatar LoydD | 

Je n'aime pas ce genre de portrait.
Merci

avatar Mickaël Bazoge | 

@LoydD :
Merci pour ce commentaire très constructif.

avatar LoydD | 

@Mickaël Bazoge

Désolé, ce n'était pas destiné à MacG ;-) (équipe que j'estime énormément, et c'est sincère).
Je parlais de l'interview du journaliste.
BàV.

avatar Mickaël Bazoge | 

@LoydD :
Ah ;)

avatar Lestat1886 | 

@LoydD :
Derien :)

avatar LoydD | 

;-)

avatar Antony Matué | 

"Fais moi mal Johnny Johnny, Johnny...

Envoies-moi au ciel !"

Où a été envoyé aussi Magali Noël, récemment disparue, qui a popularisé cette chanson de Boris Vian...

On pourrait modifier la chanson pour obtenir des phrases drôles....

"Moi, j'aime la tour qui fait boum !

Explosée la tour au profit de l'urne noire....

avatar TmrFromNO | 

Vous êtes supposés respecter son anoblissement.
C'est Sir Jonathan Ive.

avatar Nicolas Furno | 

@ TmrFromNO : hum… non.

Déjà qu'on évite le simple « Jony » !

avatar tbr | 

@Nicolas Furno

On a du bol. Lui ne chante pas. :-)

avatar macinoe | 

On est supposé rien du tout. Ni avec la noblesse et encore moins avec les britanniques.
T'es pas au courant qu'il y a eu quelques événements il y a un peu plus de 200 ans ?

avatar BigMonster | 

S'il faut que du sang impur abreuve à nouveau nos sillons, on peut le refaire.

Aucun respect donc, ni pour les soi-disant nobles, ni pour les larves qui se couchent à leurs pieds.

avatar Ginger bread | 

Blablabla faut rester modeste là ça fait tout much.

avatar Vanton | 

Ah Jony... Si seulement j'avais plus confiance en moi tu la recevrais ma candidature...

avatar MacGyver | 

"Steve Jobs regarde un couteau, le repose et quand il va le voir à son tour, il comprend pourquoi"

La vraie histoire:

en fait, Steve Jobs en avait ras le cul de se coltiner cet energumene pendant son trip en Italie et a failli le decouper au couteau facon mozarella mais s'est retenu au dernier moment

Jony a brodé ensuite avec son histoire de reflet sur le couteau mais la realité etait tout autre

avatar Lecorbubu | 

L'histoire plus complète est dans la biographie de Steve Jobs il me semble, et cette différence de couleur est due à l'apparition de la colle, soit une finition approximative sur le fameux couteau.

avatar byte_order | 

au moins c'était un défaut de finition visible avant l'achat.
Pas comme les fissures du Cube...

avatar mat 1696 | 

@MacGyver :
ahahah +1

avatar powerjaja | 

"son travail et celui de son équipe n’est pas d’être rentable ou de « créer de l’argent ». Non, leur travail est de créer « le meilleur produit possible »"

Et alors si c'est vrai, comment se fait-il que le dernier iMac 21" Retina soit équipé d'un disque dur à 5400tr/min ?

Qu'est-ce que j'aurais aimé être le journaliste pour pouvoir lui poser cette question !

avatar ijimax | 

@powerjaja :
Pourquoi un iMac avec HDD ?
"Pas assez cher, mon fils".

avatar Domsware | 

@powerjaja :
Vu d'Apple, si ça se vend alors le calcul est bon. Il est utile de rappeler que cette machine convient à nombre d'utilisateurs.

avatar byte_order | 

Toutafé.
Donc le travail d'Apple n'est PAS de créer le meilleur produit possible mais le plus rentable possible.

Et tous les publireportages d'autosatisfaction avec la complicité de la télé américaine ne changeront rien à cette réalité qui, de toute façon, transpire depuis quelques années et apparaît de plus en plus visible à beaucoup.

avatar johndoo | 

Il serait temps que Jony change un peu...et se remette en question !. Franchement, quand on voit le talent de jeunes designers...que ce soit pour les mac ou iPhone et iPad, mis à part gagner quelques millimètres en moins chaque années pour en déboursé 500-900€ minimum !.

avatar powergeek | 

35mn d'interview pour ne rien apprendre de nouveau...

avatar VanZoo | 

Steve Jobs pouvait s'opposer aux actionnaires car son aura était colossal. Et il forçait le comité de direction à faire baisser les prix, eux qui les voulaient si haut ( cf ; le 1er Mackintosh )
Aujourd'hui, Apple, c'est un peu le clébard d'une bande d'actionnaires cupides

J.Y raconte un peu des conneries ! Si la seule préoccupation était de faire le meilleur produit possible, Apple ne serait pas tant obsédé à garder tout le temps la même marge = faire des concessions sur la batterie, les matériaux et tout le reste pour maintenir la sacro sainte marge exigée par les actionnaires vautours

avatar Ginger bread | 

@VanZoo :
N oublie pas qu Apple a failli couler de peu.
Normal qu ils fassent des marges, le vent tourne toujours.
Et pour le moment quand le client veut du Apple autant qu il mette le prix.

avatar en ballade | 

Laisse ta place aux jeunes

avatar wissem | 

Il me donne vraiment envie de faire du design qui sait comment devenir designer industriel?

avatar wahid | 

@wissem :
Si t'as encore le bac et que t'as une bonne moyen je dirais École des Arts et Métiers en autre. Y a d'autre école mais pour moi cela t'es sur de bosser qu'en tu en sort.

avatar wissem | 

@wahid :
Merci!

avatar tbr | 

@wissem

"qui sait comment devenir designer industriel?"

Simple : http://www.ensci.com > très bonne école... Ou les Arts Déco, pas mal aussi. C'est public et de haut niveau.
Et compliqué : du talent, du talent, du talent... et beaucoup de boulot.

J'ai commencé sa concurrente (Ecole Supérieure de Design Industriel) de l'époque à Paris, en 1988 mais j'ai dû arrêter, "appel sous les drapeaux oblige". Au retour, je n'ai pas eu le fric et surtout le courage de reprendre. J'ai commencé à bosser en agence d'architecte
> Maintenant, c'est l'école du bouledogue (je ne connais pas la race exacte). Plus rien à voir avec celle que je connaissais

avatar wissem | 

@tbr :
Merci pour ta réponse précise! Je me demande si avec un bac s option sciences de l'ingénieur j'ai mes chances. Actuellement je suis en fac de médecine 1ère année ( par que c'était ce que je voulais faire des le début) mais bon concours oblige je ne sais pas si je vais rester ni si j'ai envie de continuer, mais mon hobbie depuis tout jeune était de démonter tout ce que je trouvais pour voir comment c'était fait mais aussi comment ça marchait (ordinateurs,radio, consoles,tv, etc) je n'ai jamais vraiment eu l'occasion de tester mes capacités en art mis à part en SI peut être je m'éclatais à dessiner des pièces sur papier et les modélister sur Solidworks tellement que lorsque je finissais à l'avance je refaisais mon iPhone 5 à ce moment dans les moindre détails.

avatar Crkm | 

Et également fossoyeur d'Apple. C'est ce qui arrive quand on ne sait pas se renouveler.

avatar ovea | 

Que de commentaire jaloux d'un bel étalon … en or, Humm !?

Oui, l'idée serait Pluto – wharf, d'aboyer sur la morale qui n'en est jamais une dans ce beau métier de "désigner" (sorry god michelle ma belle)

Ééét pour le moral, de développer les programmes d'échanges Érasmus en apprentissage :
- afin que les jeunes puissent faire le minimum d'anthropologie nécessaire dans ce boulot,
- plutôt et surtout pour les autres de ne pas lésiner sur le savon afin de ne pas puer les idées radicales de leurs aînés déjà de la partie … houuu, les coquins qui se pensent dangereux, ces mercenaires si dangereux pour eux-mêmes

avatar bugman | 

"il confirme qu’il ne l’avait jamais croisé avant de le rencontrer"

Merci pour le sourire matinale. :)

avatar Silverscreen | 

Quand il parle du meilleur produit possible par opposition au plus rentable, il parle évidemment de la partie qu'il maitrise : design général ergonomie, matériaux.
Il est évident que le choix de la carte graphique, d'un disque dur anémique ou de la quantité de ram des MBA, de la date de sortie et de la grille tarifaire d'un produit n'est pas de son ressort direct et que les "comptables" de Cupertino pèsent sur cette partie pour maintenir les marges...
Mais je ne vois effectivement pas de choix de design évident dont le but premier ait été de faire baisser le coût d'un produit Apple pour en augmenter la marge... Alors que chez la concurrence, on voit souvent du plastique cheap ou des autocollants publicitaires anéantir un, par ailleurs, beau design...

avatar Terragon | 

@Silverscreen :
Tu as parfaitement raison.

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