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David Cameron réclame une porte dérobée dans les apps de messagerie

Mickaël Bazoge

mardi 13 janvier 2015 à 08:52 • 63

AAPL

Le chiffrement des données est un sujet sensible pour les gouvernements. La révélation par Edward Snowden des agissements de la NSA et autres officines à trois lettres ont poussé les constructeurs et les éditeurs de logiciels à renforcer la sécurité des communications et des données de leurs utilisateurs, au point qu'eux mêmes ne peuvent désormais plus avoir accès à ces informations : c'est le cas chez Apple tout comme chez Google (lire : Confidentialité des données : Tim Cook et Apple s'engagent à plus de transparence), ce qui n'est pas sans provoquer l'irritation de ces mêmes organismes gouvernementaux. Le FBI a ainsi tiré la sonnette d'alarme en jouant sur la corde sensible du kidnapping ou du terrorisme : comment obtenir des informations précieuses s'il est impossible de déchiffrer les conversations ?

Évidemment, dans le climat actuel très tendu qui fait suite aux événements qui ont frappé la France, ce discours prend un tout autre sens. David Cameron est le premier dirigeant européen à prendre la balle au bond. Le Premier ministre britannique, en pleine période électorale (les élections auront lieu en mai), a ainsi fait savoir que s'il était réélu, il interdirait les applications de messagerie instantanée aux communications chiffrées, à moins que le gouvernement ait à sa disposition une porte dérobée.

« Allons-nous autoriser des moyens de communication qui sont tout simplement impossibles à lire ? », a-t-il feint de se demander. « Ma réponse à cette question est : "Non, nous ne devons pas" ». Et David Cameron de prendre exemple sur l'attentat à Charlie Hebdo : « Les attaques sur Paris ont fait la démonstration que la menace à laquelle nous faisons face implique d'avoir à notre disposition des agences de sécurité disposant de moyens robustes afin d'assurer la sécurité des personnes ».

Apple, Google et les éditeurs de solutions sécurisées de messagerie instantanée sont-ils réellement menacés d'un bannissement de Grande-Bretagne s'ils n'obtempéraient pas aux injonctions du Premier ministre ? Cela paraît bien improbable, mais la pression est désormais plus forte sur les épaules des entreprises.

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