L'organisation de défense des droits des travailleurs met en exergue le cas de trois jeunes filles dont elle a pu obtenir la preuve qu'elles étaient âgées de moins de 16 ans. La limite d'âge légale en Chine pour pouvoir travailler.
Elles étaient affectées aux mêmes tâches que les adultes, travaillaient au-delà des volumes horaires autorisés (plus de 13 heures par jour) et ces heures supplémentaires leur étaient payées en dessous du niveau normal. L'une d'elles avait fait 150 heures supplémentaires en un mois.
L'ONG a alerté Samsung sur ces trois cas, ainsi que l'usine. Mais deux des jeunes filles ont été entre temps renvoyées alors que des représentants de Samsung s'apprêtaient à les rencontrer. Elles auraient été reprises en main par l'agence qui les avait envoyées chez HTNS.
HTNS a contesté ces allégations, expliquant qu'il était impossible pour l'entreprise de faire travailler des mineurs, du fait d'un processus très strict de vérification à l'embauche.
CLW a de son côté mis en doute cette fiabilité, montrant dans son rapport un contrat de travail et une pièce d'identité pour la même jeune fille, mais portant deux photos très différentes. Ou encore en affirmant que plusieurs personnes dans l'usine savaient que ces employées étaient trop jeunes. Samsung pour sa part s'en est tenu à réitérer ses engagements pris il y a quelques jours.