BlackMagic Cintel : un scanner de films Thunderbolt 2 à 22 000 €
Le BlackMagic Cintel Film Scanner est le premier fruit de l’acquisition il y a deux ans de Cintel par BlackMagic. Il combine l’expertise du premier dans le domaine des scanners à film, les technologies et le design du deuxième, saupoudrés d’un peu de Thunderbolt 2 pour faire bonne mesure.
Ce scanner « est la façon la plus simple » de numériser du film 35 mm positif ou négatif en Ultra HD jusqu’à 30 i/s. Doté des dernières technologies de Cintel en matière d’éclairage « froid », il peut contenir jusqu’à 600 mètres de pellicule, qu’il numérisera en temps réel grâce à la qualité de ses mécaniques et la connectique Thunderbolt 2.
Un aspect important lorsque l’on sait que même les conservateurs de la très réputée collection Criterion ne disposent que d’un temps très limité pour numériser les bandes que leurs confient les studios. Alors qu’il leur aurait fallu une semaine pour numériser le Foreign Correspondent d’Alfred Hitchcock en 4K, ils ont dû prendre la décision de ne le numériser qu’en 2K. Avec le BlackMagic Cintel Film Scanner, l’opération n’aurait pris que 120 minutes en pleine qualité.
Blackmagic assure qu’à cette vitesse, le résultat est déjà d’excellente qualité grâce aux systèmes intégrés de stabilisation optique et de réduction de grain. Mais l’on peut aussi scanner image par image, à l’aide de guides disponibles en option, pour une qualité encore supérieure. Le BlackMagic Cintel Film Scanner peut aussi recevoir du film 16 mm avec des bobines optionnelles.
Ce scanner est contrôlé à l’aide de DaVinci Resolve 11, compris dans le prix d’achat de 29 995 $ (env. 22 000 €). Il est fourni avec des pieds pour un montage sur bureau, deux bobines et quatre rouleaux nettoyants. Il sera disponible plus tard dans l’année sous une version très légèrement modifiée pour inclure les remarques des clients qui ont pu l’approcher lors du NAB.
ouais bon elegant, c'est super parce que les marketeux ont mis une nana desinvolte devant le scanner sur la photo
sinon, on fait comment avec des diapo ou des films argentique qui font 15cm de long ?
parce quíl va falloir en scanner des diapo pour rentabiliser le bouzin
@Mac*Gyver
Mac Gyver qui demande "comment faire", on auras tout vu.
Sinon, c'est pour les pros, pas pour numériser les vacances de l'été 92 ;)
bah ouais, mes diapos arrivent pas a passer dans leur jeu de poulies
bon, j'ai bien essayer de resoudre ca en demontant mes diapos, les attachant ensemble avec un bout de ficelle mais a 22000 euros, c'est ballot, faut que je m'achete un nouveau couteau suisse en plus
C'est quand-même un peu ridicule la comparaison avec le Hitchkock. Même eux reconnaissent qu'on obtient une meilleure qualité en scannant image par image. Donc pour restaurer un film d'un réalisateur célèbre, c'est juste un petit peu normal de le faire calmement sur une semaine plutôt qu'en deux heures.
D'autant plus qu'on parle d'un film ancien, de pellicules d'époque, forcément pas en très bon état, qu'il serait crétin de faire défiler à vitesse normal et risquer d'abîmer !
Ce truc n'est pas fait pour restaurer des films anciens, juste pour numériser les pellicules modernes d'artistes voulant tourner en argentique au XXIè siècle.
+1 les vieilles pelloches ont des définitions vraiment médiocres, le 2K serait très largement suffisant, et le 4K utile uniquement pour du 70mm, ce n'est vraiment pas une machine pour récupérer des archives.
En revanche elle est très belle, me fasiant penser aux magnetophones Nagra de la grande époque, en plus design!
@iapx :
Oui enfin on parle pas de faire du montage cut non plus …
Le résultat sur restauration image par image de films noir & blanc à l'air assez spectaculaire... contraste, profondeur des noirs !
Faut arrêter un peu avec les commentaires dans réflexion derrière ! C'est pas pour scanner ses diapos de vacances. Cintel fait partie du très haut de gamme en scanner pour film, pour de la restauration (on passe ensuite dans PFClean par ex) ou pour un tournage récent.
C'est plutôt destiné à des productions indépendantes encore tournées sur pellicule. Ou bien pour transférer à la chaîne des vieilles séries télé dont on a encore les négatifs de dizaines d'épisodes.
Dans l'absolu, 22 000 €, ça n'est pas beaucoup, vu que l'équipement (caméras, projecteurs, etc.) est généralement loué et renouvelé rapidement. Mais il n'y a guère de chance que l'on confie le négatif d'un Hitchcock ou d'un autre film de studio (vu leur valeur auprès des assurances et le fait qu'il n'y a qu'un exemplaire) à un appareil qui ne coûte "que" 22 000 € logiciel compris. On aura plutôt tendance à se fier à du matériel plus cher et éprouvé, et surtout à faire appel à des techniciens qualifiés, qui sauront procéder aux restaurations nécessaires et appliquer les bons paramètres (une pellicule d'un certain âge conservée dans certaines conditions déteint de telle ou telle façon, qu'il faut ensuite compenser). Et leur savoir-faire "vaut" au final bien plus que les frais correspondant à l'utilisation de ce nouveau scanner Cintel sur dix ou quinze heures...
Criterion a par exemple plutôt tendance à s'appuyer sur du matériel bien plus onéreux que ce que propose Blackmagic, généralement des Spirit DataCine 2K ou 4K, et ils procèdent effectivement à un scan image par image en retirant le dégrainage automatique. Mais s'ils s'occupent eux-mêmes du transfert, ils n'ont aucune raison particulière de travailler systématiquement en 4K. Leur master maison ne servira que pour le Blu-ray ou d'autres utilisations en simple HD, vu qu'ils n'ont pas les droits sur la distribution salles (où il pourrait y avoir des projections en 4K).
Le scan en 4K est en fait justifié si les sources film sont en mauvais état ou s'il faut procéder à un gros traitement pour restaurer l'ensemble (du style négatif Technicolor préservé via trois négatifs noir et blanc qu'il faut à nouveau aligner) : le 4K limite les artefacts, un peu comme on travaille sur Photoshop à une déf plus élevée que le document de sortie ou qu'on enregistre en audio en 96 kHz / 24 bits même si c'est pour du CD. Sur le Hitchcock, ça n'était apparemment pas nécessaire, vu que le négatif était en excellent état et qu'il a fallu faire peu de retouches ensuite, en dehors de la colorimétrie.
@Dwigt :
C'est super important de numériser dans la définition la plus haute...
Si tu vois pas l'intérêt pour une numérisation je ne peux rien pour toi.
@Anthony :
Exact
Plus de pixel c'est jamais inutile ou en tout cas tant qu'on est pas en 32K il faut prendre le maximum
@Anthony
"et accessoirement tu oublies toutes les problématiques de conversations dans les musées"
C'est vrai que c'est chiant comme tout de devoir tout le temps chuchoter dans les musées.
Le reste j'ai rien compris.
Sauf que l'on ne va pas préserver des éléments 4K bruts pour le plaisir, surtout si de toute façon d'ici cinq ou dix ans la technologie aura fait des progrès du côté des capteurs et qu'il faudra refaire les scans. Il y a déjà pas mal de Blu-ray en circulation (cf. les titres catalogue d'Universal comme The Big Lebowski, Spartacus ou la première édition de Gladiator) qui reposent sur des transferts assez anciens et donc bruités, pour lesquels le studio a boosté artificiellement le contraste et appliqué du dégrainage à la truelle, ce qui fait des halos sur les ombres ou des visages au teint cireux. C'est quand les éléments film sont pratiquement HS qu'il faut vraiment préserver, parce que c'est la meilleure occasion qu'on aura.
Donc se sentir obligé de scanner du 35 mm en 4K aujourd'hui, pour un transfert qui ne servira qu'à du Blu-ray (par exemple dans le cas de Criterion), c'est de l'overkill et ça ne garantit pas forcément un résultat bien meilleur qu'avec du 2K. C'est comme pour les appareils photo, il y a du progrès, mais la résolution ne fait pas tout.
Mais il n'y a guère de chance que l'on confie le négatif d'un Hitchcock ou d'un autre film de studio (vu leur valeur auprès des assurances et le fait qu'il n'y a qu'un exemplaire) à un appareil qui ne coûte "que" 22 000 € logiciel compris.
J'imagine même pas pour les épisodes 4,5,6 de StarWars ! ;-)
Surtout que Lucasfilm n'a même pas fait de nouveaux transferts pour les Blu-ray de la trilogie d'origine et avait réutilisé, avec des corrections et des retouches, les transferts effectués pour les DVD de 2004. Ça peut se voir au fait qu'on a presque toujours le même étalonnage couleur, parfois erroné, avec simplement quelques corrections (le coup du sabre laser vert de Luke, qui avait fait grincer des dents à l'époque) plutôt qu'un travail repris de zéro, comme on aurait pu le faire avec le budget disponible.
Les scans avaient sinon été très bien faits, ce qui fait que l'image est nette et que l'on profite vraiment d'un gain avec le passage en HD.
Sur la brêlogie, l'épisode I (le seul tourné sur pellicule, mais avec beaucoup d'images de synthèse rajoutées en post-prod) a subi beaucoup de DNR, les deux autres sont en revanche impeccables. Mais comme ils ont été tournés en numérique 2K, ils ne bénéficieront jamais d'un vrai gain quand on passera au 4K.
Quoi, quoi, quoi !!! Il ne scanne pas les Polaroïd non plus !!! Vraiment incroyable.