Comme Apple, Google ne vendra pas les données des étudiants

Mickaël Bazoge |

Google s'engage à ne pas commercialiser les données confidentielles des étudiants utilisant ses services. Lancée en octobre dernier par le Future of Privacy Forum et la SIIA (Software and Information Industry Association), l'initiative Student Privacy Pledge engage les signataires à ne vendre aucune information provenant d'utilisateurs étudiants, à ne pas modifier unilatéralement les conditions d'utilisation, de poser des limites sur la rétention des données, ou encore de faire preuve de transparence sur l'usage de ces informations.

La semaine dernière, Barack Obama a appuyé le projet, soutenu par 91 entreprises dont Apple, Microsoft, et d'autres sociétés technologiques ayant des intérêts dans le secteur de l'éducation. Du beau linge donc, auquel il manquait Google. Le moteur de recherche expliquait que sa politique à destination des étudiants et des enseignants était suffisamment précise pour ne pas avoir à s'engager de nouveau. Le moteur compte 40 millions d'utilisateurs de son programme Apps for Education, dont la promesse est de ne pas insérer de publicité.

Google fait pourtant partie des 120 membres du Future of Privacy Forum, et d'après le directeur général de ce think tank, l'entreprise de Mountain View est d'accord avec la « substance » de ces nouveaux engagements. Finalement, Google a donc cédé (le battage médiatique lié au soutien de Barack Obama a sans doute aidé) : « Nous avons signé [l'initiative] pour réaffirmer les engagements que nous tenons auprès de nos clients », a indiqué un porte-parole du groupe.

avatar béber1 | 

l'e$$ort est louable

avatar patrick86 | 

Le question est : se gardent-ils le droit d'exploiter les données à posteriori ?

avatar le ratiocineur masqué | 

@patrick86 :
Ils font ce qu'ils veulent du moment que tes données sont chez eux (dans le cas de Google remplace "chez eux" par "leurs appartiennent").

avatar tekikou | 

Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent.

avatar Le docteur | 

... si on n'est pas étudiant, par contre, ils se le permettent...?

avatar RBC | 

Ah ah ? Ils les garderont précieusement jusqu'à ce que les étudiants n'en soient plus !

avatar J'en_crois Pas_mes yeux | 

"Google s'engage à ne pas commercialiser les données confidentielles des étudiants utilisant ses services"
La formule manque de clarté : Google ne "commercialise" pas les données des utilisateurs de ses services, google utilise ces données pour profiler l'utilisateur afin de déterminer plus efficacement son comportement par une publicité adaptée à ses déterminismes.

avatar J'en_crois Pas_mes yeux | 

Google & Cie doivent s'engager à ne pas collecter d'informations dans le cadre de l'éducation ?
Bien que... non

C'est aux gouvernements d'interdire l'espionnage de leurs élèves pendant les processus scolaires. C'est la loi qui doit être le garant de notre liberté et des valeurs de notre sociétés et non de vagues promesses fumeuses d'entreprises par essence amorales.

avatar béber1 | 

même si les états démocratiques ne sont guère irréprochables sur le sujet, c'est en effet à eux -puisque c'est une de leurs missions- de protéger et de garantir le respect des libertés individuelles

avatar Ultranova | 

C'est vrai que le patriot act est écrit en ce sens, n'est-ce pas ???

- Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'un ni l'autre, et finit par perdre les deux. - Benjamin Franklin

- L'adversaire d'une vraie liberté est un désir excessif de sécurité. - Jean de la Fontaine.

avatar J'en_crois Pas_mes yeux | 

@Ultranova "C'est vrai que le patriot act est écrit en ce sens, n'est-ce pas "
Pas sur de comprendre ton message Ultranova

Ce dont je suis sur par contre c'est que les activités "criminelles" des gouvernements ne justifient pas celles des entreprises et vice versa. Il nous faut des lois pour protéger les citoyens en criminalisant la collecte/conservation/traitement d'information lorsque celle-ci va à l'encontre de l'intérêt des citoyens et de la démocratie.
Opposer les activités condamnables des états et des entreprises dans la constitution d'un Big Brother est pour moi incompréhensible. Les 2 doivent être combattus fermement.
Ce qui différencie par contre les Etats et les entreprises, c'est que les premières sont par essence "morales" alors que les seconde sont par essence amorales.
Il est donc logic de ne rien attendre de morale des entreprises mais de borner leurs activités par des lois, et de corriger/bloquer toutes vélites de trahison des idéaux moraux fondateurs des Etats.

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