Virginia Tech passe au Mac Pro

Arnaud de la Grandière |
L'université Virginia Tech avait fait parler d'elle avec son cluster de 1100 Power Mac G5, le "Big Mac", qui avait atteint 10,27 téraflops, soit la troisième place au Top 500 des supercalculateurs en 2003, pour une fraction du prix de tous ses compétiteurs.

L'année suivante, l'université a mis à jour son supercalculateur en remplaçant les Power Mac G5 par 1150 Xserve G5 biprocesseurs cadencés à 2,3 GHz, le "System X", atteignant au total 12,25 teraflops.

Depuis, Apple est passée aux processeurs Intel, mais Virginia Tech n'allait pas se formaliser pour si peu : le campus s'apprête à recevoir un nouveau cluster de 324 Macs Pro octo-cores à 2,8 GHz, dont la puissance théorique va s'élever à 29 téraflops, ce qui, au vu du classement de juin du Top 500, lui aurait fait accéder à la soixante-cinquième place.

On peut tirer un certain nombre d'enseignements de ces trois expériences : tout d'abord, la multiplication des processeurs au cœur des machines a permis d'atteindre plus du double de la puissance précédente avec le tiers des machines (et du prix)! De même, l'encombrement et le rafraîchissement, qui avaient nécessité la construction d'une salle dédiée pour les précédents clusters, ne requièrent plus qu'une salle conventionnelle désormais. On ne peut que se sentir grisé par la marche du progrès en jetant un coup d'œil dans le rétroviseur. L'autre élément notable, c'est qu'avec 2592 cores au lieu de 2200 processeurs, on est passé de la troisième à la soixante-cinquième place, preuve s'il en est que l'augmentation de puissance des supercalculateurs se poursuit à vitesse exponentielle. Il n'aurait pas été difficile d'obtenir une meilleure place, après tout le cluster n'est composé "que" de 324 machines, mais là n'était pas l'objectif. Ce chiffre met également ce type d'application et cette débauche de puissance à la portée de plus d'entreprises, y compris de taille modeste.

Mais de façon plus globale, quelle leçon en tirer pour Apple et son offre matérielle? On en revient toujours au même constat depuis le passage aux processeurs Intel : en abandonnant son processeur spécifique, Apple risquait de n'être plus qu'un fabricant de PC comme les autres, dont seul l'OS lui aurait encore permis de se démarquer. Et pourtant, le succès commercial depuis est sans commune mesure. Et pourtant, Virginia Tech reste fidèle, année après année, à l'offre matérielle d'Apple. Certes, il est maintenant exclu que le responsable du projet, le docteur Srinidhi Varadarajan, ne soit pas un fanatique d'Apple, mais tout de même. Que les ordinateurs frappés d'une pomme partagent les mêmes processeurs que leurs concurrents ne leur enlève pas pour autant bien des atouts : l'intégration légendaire d'Apple se porte sur d'autres domaines. Ainsi, les Macs Pro sont-ils bardés de capteurs thermiques tout à fait indiqués pour équilibrer la charge de calcul dans ce type d'applications. De même, la technologie Xgrid permet de déployer facilement des applications qui tirent parti d'un cluster multi-node tel que celui-ci. Deux avantages non négligeables par rapport aux premiers PC venus.

Ceci dit, on note tout de même que Virginia Tech est allée du Power Mac au Xserve, pour en revenir finalement au format tour des Macs Pro. La stratégie d'Apple en matière de serveurs en a pris un coup au passage sur processeurs Intel : dans certains cas, les processeurs G5 avaient des avantages non négligeables pour le calcul scientifique, au point qu'Apple avait sorti un modèle "node" du Xserve, qui a depuis disparu : si ce domaine est un marché de niche, il était également, au même titre que la Formule 1 pour les constructeurs automobiles, une source de prestige où la marque avait su faire parler d'elle, d'où son investissement dans ce marché. Et de fait, il devient plus difficile pour Apple de tirer son épingle du jeu dans un domaine où les processeurs sont cruciaux.

Cependant, il lui reste des ressources pour se différencier de la concurrence, notamment grâce aux efforts qui seront fournis avec Snow Leopard : Open CL et Grand Central sont des technologies qui devraient payer pour pousser les machines dans leurs derniers retranchements. Ainsi, si ça n'est plus par le processeur qu'Apple se démarquera de la concurrence, ça sera par la meilleure utilisation qui en sera faite par le système opératoire. D'autant qu'à l'époque du G5, pour exploiter pleinement un cluster, il fallait réécrire les logiciels. Apple a donc encore quelques atouts pour reconquérir ce marché.

Sur le même sujet :
- VirginiaTech aime toujours le Mac
- Les superordinateurs délaissent le Mac
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- Il calcule vraiment vite
- Apple tire le jus des processeurs

avatar lemail2mi | 
Je pense me souvenir que verginia tech utilise Linux sur ses serveurs, donc xgird et autres softs apple ne sont pas utilisés. Ce qui n'enlève rien à la pertinence du reste de l'argumentaire. edit: autant pour moi, c'est bien osx qui était utilisé http://www.arc.vt.edu/arc/SystemX/#software
avatar Dan DT | 
Tu penses ou tu es certain ? Tu as des sources ?
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Ouah, ils doivent pouvoir faire des parties de solitaires rapides.
avatar funatik2k | 
Dans Caesar III, les immigrants doivent s'installer vachement vite '_'
avatar Zouba | 
La multiplicité des phrases en gras rend la concentration sur la lecture difficile !
avatar gloup gloup | 
D'accord avec Zouba, cette mode du gras partout est pénible. Pour moi gras = crier, donc un peu chiant à lire. Sinon l'article est très bien. ;-)
avatar thierry61 | 
Le marché du supercomputing, bien qu'assez important ne connaît pas une croissance très importante et est dominé par des poids lourds qui ont un paquet de choses à vendre tant au niveau hard que soft. Et c'est un marché plutôt concurrentiel ! après tout, SGI, pas spécialement un rigolo en matière de calcul, avait failli y laisser la peau. Certes le cacul de haute performance a gagné en popularité, grâce à la mise au point d'architectures cluster "low cost" à base de noeuds linux. Mais c'est bien tout le problème pour un outsider tel que Apple. Car comment se positionner ? Concurrencer le clustering standard Linux ? mais c'est se placer sur le terrain de la guerre des prix contre des boites comme Dell par ex. faire de la valeur ajoutée ? mais c'est pouvoir aligner des softs et des compétences ingéniériques lourdes qu'ont déjà depuis belle lurette les IBM, HP, SGI, Cray, Sun, etc et, en Europe également Bull. Sans compter les intégrateurs spécialisés de ce domaine. Franchement, je ne vois pas Apple pouvoir jouer autrement que de façon opportuniste, à la manière d'un corsaire, plutôt sur les segments low/mid-range du HPC. En mettant en valeur, en réponse à des besoins spécifiques , certains points forts de l'offre (efficacité énergétique, facilité de déploiement ou d'administration, grid, BSD, etc .. que sais-je encore). Virginia Tech est certes une belle référence (10 - 15 Teraflops c'est encore pas mal , disons vu du point de vue européen) . En plus l'université persiste avec des solution Apple ce qui montre qu'il doit être économiquement ou ingéniériquement plus intéressant de se tourner vers Apple que d'acheter par exemple un Blue Gene IBM...
avatar Trillot Bernard | 
Pour moi le gras est ici utilisé intelligemment car il souligne des éléments marquants du texte.
avatar steph_a_paris | 
Bon, dans environ 20 ans, on devrait avoir l'équivalent dans nos portables :-)
avatar spleen | 
Apple sur ce marché, c'est "l'exception qui confirme la règle". Allez, M'sieur Jobs, perdez pas de temps sur des marchés où vous n'avez AUCUNE chance de faire quoi que ce soit, et sortez nous une gamme de machines grand public avec du choix en composants (au hasard, cartes graphiques), des dalles LCD de qualité, un display à prix normal, un Mac mini digne de ce nom, de l'évolutivité hors Mac pro et retirez nous ce combo CDRW qui commence vraiment à vous (nous ?) ridiculiser !!
avatar FelixtheMac | 
Est-ce qu'on peut utiliser Word avec, ou bien ça explose quand j'ouvre un document?
avatar x arena | 
lemail2mi a raison, big mac tournait sous linux! Domage pour le bel argumentaire pro Xgrid!
avatar java2412 | 
[quote]Bon, dans environ 20 ans, on devrait avoir l'équivalent dans nos portables :-)[quote/] Mais jamais dans nos facs...
avatar BeePotato | 
"Je pense me souvenir que verginia tech utilise Linux sur ses serveurs" Non, le cluster de G5 de Virginia Tech tournait bien sous Mac OS X et non sous Linux.
avatar supermoquette | 
quel intérêt de conquérir un marché (ah c'est un marché ? 300 ou 1100 macs ?) sur la même plateforme matérielle ? prestige ?
avatar Hak | 
Je suis désolé mais cet article est remplit d'erreurs. "De même, l'encombrement et le rafraîchissement, qui avaient nécessité la construction d'une salle dédiée pour les précédents clusters, ne requièrent plus qu'une salle conventionnelle désormais. " Ce n'est pas l'emcombrement, un cluster de machines au format tour est certainement plus encombrant qu'un cluster composé de machine au format 1U. La salle que vous mentionnez était destinée à fournir un refroidessement plus efficace, car des machines au format 1U commes les xServes sont plus difficiles à refroidir (vous vous êtez jamais demendé pourquoi un Xserve fait plus de bruit en fonctionnement du fait du refroidissement plus actif?) que des machines au format tout, surout si vous les empilez par centaines ou millliers. Donc le rafraichissement oui, l'encombrement faux. "Ceci dit, on note tout de même que Virginia Tech est allée du Power Mac au Xserve, pour en revenir finalement au format tour des Macs Pro" La raison est clair, Virginia tech a voulu faire des économies sur ce cluster, non seulement des économies pour l'infrastructure de refroidissement qui encore une fois est plus couteuse à mettre en oeuvre pour des machines au format 1U que pour des machines au format tour. Mais également étant donné que ce cluster n'est pas destiné à remplacer SystemX mais sera exclussivement utilisé au departement des sciences informnatiques, pouvoir recycler dans quelques années les MacPros du cluster comme station de travail pour les étudiants est un facteur economique important tout comme le fait que des Xserve sont plus couteux à l'achat que des stations de travail que sont les macpros.
avatar Hak | 
"La stratégie d'Apple en matière de serveurs en a pris un coup au passage sur processeurs Intel : dans certains cas, les processeurs G5 avaient des avantages non négligeables pour le calcul scientifique, au point qu'Apple avait sorti un modèle "node" du Xserve, qui a depuis disparu : si ce domaine est un marché de niche, il était également, au même titre que la Formule 1 pour les constructeurs automobiles, une source de prestige où la marque avait su faire parler d'elle, d'où son investissement dans ce marché. Et de fait, il devient plus difficile pour Apple de tirer son épingle du jeu dans un domaine où les processeurs sont cruciaux." La partie la plus fausse!!! Quelles sont les bases de cet argument? Sa sort d'où tous ces propos. C'est pas plutôt le contraire? Le Xserve a beaucoup beneficié du passage à intel pour la simple raison qu'un grand nombre d'IT ne veulent pas entendre parler de serveurs équipés d'autre chose que des processeurs Intel. Donc le passage à intel a été très bénéfique pour le Xserve, car en plus cela a permit le développement de solutions de virtualisation qui permettent de déployer les Xserve dans ses environnements hétérogènes. En ce qui concerne le marché des clusters et superordinateurs, la passage à intel a également était bénéfique pour la simple et bonne raison que dans le top 500 des machines les plus puissantes au monde, 74.4% des machines sont équipées de processeurs Intel (IA64 ou EM64T). Donc c'est bien beau de faire des arguments un peu tape à l'oel mais la réalité est vraiment différente de ce que vous décrivez par manque d'information. Comment le passage à intel pourrait être négatif pour intel? D'un point de vue de la réalité du marché c'est pas possible!!!!
avatar Hak | 
Quels sont les avantages du G5 que vous mentionnez? Sans être precis, ce que vons êtes en train de dire c'est du vent. A l'époque le G5 est sans aucun doute une processeur au capacité de calcul en virgule flottante bien meilleurs que le P4, mais avec l'arrivé des processeurds Core2Duo, ce n'est plus vrai. La raison? Et bien les core2duos ont un design très similaire au G5 dans leur philosophie: larges unités d'éxécution, deux unités d'éxécution scalaire en virgule flottante, unité vectorielles indépendentes, larges fenêtre d'instruction flottantes, pipeline plus court et fréquence moins élevée. Les deux processeurs sont très proches en terme d'architecture et en quelque sorte le G5 a donné la voie sur l'architecture qu'Intel a développé pour le Core 2Duo (avec bien sûr d'énormes avancés comme les caches partagées et les gestiosn d'énergie). D'autre part les deux processeurs ont les mêmes performances en virgule flottante scalaire, cad 4 flops/s et Apple fournit ses librairies HPC optimisées de la même manière pour les deux processeurs. Donc non le G5 n'a plus d'avantage (à part que l'unité Altivec a des fonctions commes les opérants multiples que l'on ne trouve pas encore dans SSE) en terme de performance pour le calcul scientifique et HPC et également Apple vendait à l'époque un cluster node car il y avait moins de possibilité de configuration pour les xserve. Avec le passage à intel, Apple propose un modèle de base beaucoup plus configurable, et configurable comme un cluster node (cad une machine du cluster ne faisant que les calculs et à ce propos je crois pas que vous avez bien compris l'utilité du cluster nodes G5 que vous mentionnez). D'ailleurs Apple continue toujours de proposer ses solutions Apple Workgroup Cluster à base de Xserve, avec configuration de nodes pour le cluster, donc le passage à intel n'a rien changé. C'est plutôt le fait du changement du modèle de vente qui a rendu inutile de proposer séparement un modèle cluster node.
avatar Hak | 
"D'autant qu'à l'époque du G5, pour exploiter pleinement un cluster, il fallait réécrire les logiciels. Apple a donc encore quelques atouts pour reconquérir ce marché." Je ne comprend pas. Faire tourner un programme sur un cluster implique de l'écrire pour qu'il puisse tourner en parallèle et cela implique soit d'écrire tous par soit mème, soit d'utiliser une librairies qui facilite la tâche. La plus connue est MPI, et faire tourner un programme sur un cluster implique d'utiliser MPI pour la parallèlisation du code. Et c'est pas seulement à l'époque du G5, c'est également totalement requis aujourd'huit. Donc votre propos est totalement faux. Que ce soir sur G5, Core2Duo, Itanium, Power, un programme tournant sur un cluster ou un superordinateur doit être écrit afin de tourner en parallèle. Notons que pour faciliter la tache, depuis Leopard, Apple propose OpenMPI (une librairie MPI très en vogue) avec le système et utilisable dans xCode, le seul inconvénient c'est qu'Apple ne propose pas des binaires compilés pour Fortran. Avec également l'intégration de l'agent Xgrid, chaque mac que vous acheté est donc près pour du clustering à la sortie du carton.....ce qui montre bien qu'Apple n'a jamais perdu de vue ce marché. Et d'ailleurs Apple est très populaire dans le marché des petits ou moyens clusters, et cela je le vois car je suis dans ce domaine. C'est pas parce qu'il n'y a pas de news médiatisée sur le sujet qu'Appe n'est pas considérée, m'ayant rendu dans un grand nombre d'universités j'ai pu constater le succés des solutions d'Apple et sans être vraiment dans le domaine on ne pas le voir et on en finit à dire pas mal de choses fausses.
avatar Hak | 
"Je pense me souvenir que verginia tech utilise Linux sur ses serveurs" Est ce que c'est si difficile de vérifier? Il suffit d'aller regarder sur le site d'information du System X, et on voit bien que le système tourne sur Mac OS X Panther, 10.3.9. http://www.arc.vt.edu/arc/SystemX/#software Je rajoute également par rapport à mes commentaire précedent que le choix du mac pro pour le nouveau cluster était également guidé par le port PCI express 2.0 supplémentaire sur les mac pro, ce qui a été jugé nécessaire pour l'utilisation envisagée et encore utilisation plus ciblée au departement des sciences informatiques.
avatar oomu | 
toujours demander les explications aux professionnels :) merci Hak. et effectivement, je n'avais pas trop compris l'argument de "réécriture" de code, quand on sait que l'important sont les bibliothèques C de calculs parallèles (mpi comme cité. ou pvm) et bien sur fortran. Et que les scientifiques recompilent le code pour l'architecture utilisée. Cela dit, maintenant apple peut fournir le compilateur intel fortran. ce qui n'est pas rien. - La mise en place d'un cluster est un gros travail. Une fois toute bidule branché, faut écrire le code pour en faire quelque chose. Configurer les éventuels programmes tiers et voir comment leur faire faire un travail distribué. Bref, du vrai gros travail.
avatar popo69 | 
Je crois que Hak tu t'enflamme. L'article dit simplement qu'à l'époque le G5 avait sur certains points un avantage concurrentiel (le G5 n'avait-il pas fait craquer le mec de virgin tech), qui permettait à Apple de distinguer clairement son offre et de constituer une petite niche… Comme tu le notes, l'archi Intel est effectivement majoritaire dans le classement des superordinateurs. Mais tu auras remarqué que depuis le passage à Intel, les solutions Apple sont en net recul. On en trouve nettement moins dans le top 100 qu'il y a deux trois ans. Et c'est clairement un problème de positionnement. Dans ce domaine, Mac OS X ne permet pas (encore ?) à lui seul de faire la différence. D'ailleurs à l'époque où les superordinateurs Apple à base de G5 se vendaient bien, certains avaient troqué Mac OS X par Linux. Si le G5 avait ses avantages, il fallait souvent réécrire certaines parties du code pour exploiter totalement son potentiel (altivec…). Il y a quelques annnées, Apple faisait un lobby de malade pour que le milieu de l'open source optimise ses logiciels à 200 % pour l'architecture du PPC. La décision du passage à Intel les avait d'ailleurs foutu en rogne vu l'investissement consenti par certains… Enfin, utiliser des stations de travail pour un superordinateur de ce prix, tu pourras toujours argumenter, mais y a un côté bricolage et cela montre que l'offre hardware d'Apple pour ce segment est inadapté.
avatar spleen | 
Hak : "tu lui demandes l'heure, il t'explique comment marche la montre".
avatar Arnaud de la Grandière | 
@Hak : pour ce qui est de l'encombrement, a priori 324 Macs Pro ça prend moins de place que 1150 Xserve, fussent-ils au format rack 1U. Et a plus forte raison pour les 1100 PowerMacs G5 qui avaient rigoureusement le même format…

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