La grande glissade

Christophe Laporte |
Les études se suivent et se ressemblent pour Apple et le verdict est inlassablement le même : le fabricant de Macintosh n'a pas su profiter aussi bien de la reprise que l'ensemble de ses concurrents. Cependant, Apple tire un peu mieux son épingle du jeu sur le vieux continent qu'aux États-Unis par exemple. Avec des ventes en progression de 17 % par rapport à l'an dernier, Apple est juste en dessous de la moyenne des constructeurs qui s'établit à 18,7 %.

Dans cette zone qui englobe l'Europe, mais également l'Afrique et le Moyen-Orient, Apple occupe le neuvième rang des fabricants d'ordinateurs avec une part de marché d'à peine 1,5 %. Pendant cette période, la Pomme a vendu 158 000 Macintosh. Alors que dans cette zone le marché des portables est en plein boom (+ 50 %), les ventes d'iBook et de PowerBook n'ont progressé que de 18 %. Pour expliquer cette relative contre-performance, on évoque bien entendu la mise à jour tardive des PowerBook et le vieillissement de la gamme iBook.

En France, le constat est identique. Apple poursuit son déclin inexorable. En dépit d'une progression des ventes de 9,2 %, la part de marché de Cupertino est passée en un an de 2,3 à 2 %. Cupertino qui occupait il y a quelque temps encore le septième rang du classement des constructeurs, pointe désormais à la dixième place. Le rebond a été particulièrement marqué dans l'Hexagone avec une croissance record en volume de 28 %. Les ventes de portable ont cru à elles seules de 70 %.

D'une société qui a longtemps martelé qu'elle mettait tout en oeuvre pour profiter au mieux de la reprise, la situation est inquiétante. Pourtant, on ne peut pas reprocher à Cupertino d'avoir anticipé la tendance, 2003 est sans aucun doute l'année du portable.

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