Test d'iBooks Author

Anthony Nelzin-Santos |
iBooks AuthorSorte de mélange entre Pages (15,99 €), Keynote (15,99 €) et iWeb, iBooks Author [1.0 – Français – Gratuit – OS X 10.7 – 136 Mo – iTunes S.a.r.l.] est une nouvelle application destinée à créer des livres électroniques interactifs en WYSIWYG. Est-il aussi facile à utiliser qu'Apple le prétend ? Permet-il de créer des livres réellement riches et interactifs ? S'il est puissant, mais gratuit, a-t-il quelque chose à cacher ? La réponse dans notre test !

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NB : ce test ne couvre que quelques aspects d'iBooks Author. Reportez-vous à notre aperçu d'iBooks Author pour découvrir ses fonctions de base.



Étude de cas : la création d'une « histoire d'Apple »
Avec OS X Lion : premiers pas et iOS 5 : premiers pas, nous avons eu l'occasion de mettre en page plusieurs livres numériques. Pour ce faire, nous avons utilisé des outils classiques : rédaction en XHTML dans un éditeur de code, assemblage dans Sigil, validation avec ePub Check et Book Proofer, soumission avec iTunes Producer. L'ensemble se révèle extrêmement efficace, mais est loin d'être à la portée de tout le monde (HTML, CSS, subtilités des formats ePub, Mobi et des autres) et est plutôt long et pénible (validation sur plusieurs appareils, absence de visibilité sur le processus de validation d'Apple, difficulté de mettre à jour les ouvrages). Le résultat final est fonctionnel, mais loin d'être folichon : du texte, des images, et une mise en page plus que conventionnelle.

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Un de nos ouvrages dans Sigil.


Nous avons donc testé iBooks Author en situation de productivité, comme si nous avions lancé un nouveau projet de livre, une petite histoire d'Apple qui compte quatre chapitres et une trentaine de pages illustrées — mais en utilisant toutes les possibilités du logiciel pour enrichir cet ouvrage de test (dans les limites du bon goût et du confortable). Le résultat est un fichier de 33 Mo que vous pouvez télécharger (sans oublier qu'il est placé sous le régime de la licence Creative Commons by-nc).

Et force est de constater qu'Apple a très bien conçu son outil : sorte de Pages dopé, c'est un véritable petit logiciel de PAO facilitant considérablement la création et la mise en page d'un livre électronique. Si la création d'un livre électronique était jusque-là proche de la création d'un site web voire d'une application, iBooks Author la rapproche de la chaîne traditionnelle du print, un positionnement peut-être plus abordable.

On peut ainsi importer un document issu de l'incontournable Microsoft Word, ou du moins utiliser Pages, dans iBook Author (iBA). Les éventuelles sections et sous-sections détectées seront converties selon le modèle choisi, accélérant d'autant le processus.

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Importation d'un document Word : iBA converti et applique le bon style à chaque section.


Rien n'empêche non plus de glisser-déposer un simple fichier TXT ou RTF : iBA importera son contenu à plat (sans reconnaissance des sections). On peut aussi faire travailler un auteur directement dans iBA : il est incroyablement similaire à Pages, à ceci près qu'il semble disposer d'un nouveau moteur parfaitement compatible avec OS X Lion (pas de ralentissements lors de la sauvegarde automatique) et très léger et rapide — vous avez dit Pages 12 ?

Mais iBA a été conçu pour enrichir le texte : vous pouvez soit glisser-déposer vos médias (ils seront alors insérés avec une mise en page fixe sans interaction), soit utiliser la grosse demi-douzaine de « widgets » fournis par Apple :


  • Galerie, pour insérer un bloc contenant plusieurs images présentées sous la forme… d'une galerie ;

  • Données multimédia, pour insérer un bloc contenant une vidéo ;

  • Révision, pour insérer un bloc contenant un quizz (type QCM de révisions) avec ou sans images ;

  • Keynote, pour insérer une présentation Keynote ;

  • Image interactive, pour transformer une image en une zone interactive avec des bulles de texte comme légendes ;

  • 3D, permettant d'insérer des objets Collada ;

  • HTML, pour ajouter des projets Dashcode.



Les trois premiers widgets ne nécessitent pas d'explications détaillées : il suffit de savoir utiliser l'Inspecteur, désormais doté d'un onglet de paramétrage des widgets, pour les manipuler dans toute leur complexité (titres, légendes, placements et personnalisation de l'apparence). Les suivants, par contre, nécessitent quelques précisions.

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Le widget Galerie.



Widget
L'Inspecteur correspondant.


Avec iBA, Apple détourne quelque peu Keynote pour en faire un outil de création de modules interactifs de présentation. La présentation de la gamme Apple II, page 14 de notre livre d'exemple, provient de Keynote : chaque « page » est une diapositive, le fil d'Ariane est créé en activant chaque point de chaque diapositive comme lien vers la bonne diapositive. La création d'un contenu très enrichi en pur WYSIWYG est quelque peu fastidieuse, mais infiniment plus simple que toute approche programmatique — Keynote offrant de grandes possibilités d'interaction, pour qui veut se donner la peine de l'explorer.

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Dans la présentation Keynote que nous utilisons, nous faisons un usage immodéré de la fonction « Activer comme lien ». Un fonctionnement qui rappelle les piles HyperCard, et qui est très long à construire.


Le widget « Image interactive » est intéressant à plus d'un titre : il reprend un concept d'interaction (ligne de temps sur laquelle on place des points-clefs) qui n'est pas sans rappeler… Adobe Flash. La gestion des légendes par le biais de l'Inspecteur est néanmoins parfois pénible, celui-ci n'étant pas dimensionnable à l'envi. Vous en trouverez un exemple page 9.

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Le widget Image interactive : inspecteur à gauche, image avec légende à droite, gestion de la transition (zoom et position) en bas.


Il faut enfin faire le point sur le widget « HTML » : n'allez pas croire qu'il permet de coller du code comme iWeb en son temps, ou même de glisser un fichier HTML. Non, pour insérer une bête vidéo YouTube dans un iBook, il vous faudra lancer… Dashcode. Ce widget n'accepte en effet rien d'autre qu'un projet Dashcode correctement formé (vous pouvez donc le créer à la main si le cœur vous en dit), avec l'avantage que l'on peut recycler un widget Dashboard comme widget iBook (pour peu qu'il n'accède pas au système de fichiers, et sans assurance qu'il fonctionne, cf. notre widget page ii), mais aussi l'inconvénient de la lourdeur infinie du procédé. Même si Dashcode a été repris dans sa version 3.x pour devenir un outil de création de webapps pour iOS, il n'en demeure pas moins un IDE médiocre pour la création de projets complexes avec des fichiers JavaScript complexes. On souhaite bien du courage à tous ceux qui voudront créer des animations complexes avec autre chose que Keynote pour iBA.

iBA reconnaît de plus peu de formats en entrée : impossible de lui fournir une vidéo MOV (les vidéos pages 24 et 31 ont été converties en M4V, l'intégration YouTube étant compliquée par le widget HTML), une image SVG (alors que toutes les ressources fournies par Apple sont en vectoriel, prélude à un iPad Retina), ou même une GIF animée, pour ne s'arrêter qu'à des exemples communs.

Face à ces défauts, d'autres qualités « sauvent » iBA. Son interface d'abord, globalement excellente : la barre latérale de gauche peut afficher les différents types de pages et les vignettes des dites pages, tandis que le contenu est à droite, surmonté par tous les outils, les contrôles contextuels étant regroupés comme d'habitude dans l'Inspecteur.

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Barre latérale : disposition en haut (remarquez la traduction approximative), livre en bas. Très pratique pour mettre en page rapidement un document venu de Word ou Pages.


Le support de l'accessibilité ensuite : l'Inspecteur permet justement d'associer à chaque élément ou presque des commentaires pour VoiceOver. Sa flexibilité enfin : avec un modèle de base fourni par Apple, notre livret d'exemple a été réalisé en cinq heures, un temps d'ailleurs passé avant tout à chercher des ressources graphiques plutôt qu'à manipuler le logiciel. Pour un résultat qui aurait été impossible à obtenir avec les outils classiques de création d'ePub.

Le mirage de l'auto-édition
On a donc beaucoup lu ces derniers jours qu'iBA était une véritable révolution pour le monde de l'édition : il offre la possibilité aux auteurs de plus facilement s'auto-publier.

C'est d'abord oublier le discours d'Apple, qui fait d'iBA une solution de création dédiée aux acteurs traditionnels du monde papier voulant aller vers le numérique, avec une approche sensiblement orientée PAO et taillée sur mesure pour la création de manuels, ouvrages illustrés et livres pédagogiques. C'est ensuite oublier le rôle crucial de l'éditeur en tant qu'instance triant le bon grain de l'ivraie et apportant un soutien financier (tout le monde sait écrire, mais tout le monde n'est pas auteur) : l'auto-publication n'est pas un rêve fou, mais il faut être conscient que l'investissement en temps et en argent à réaliser un iBook ne sera pas forcément récompensé. C'est enfin oublier les difficultés à publier, même à l'heure du dématérialisé : entrer dans l'iBookstore nécessite quelques procédures administratives et y rester n'est pas toujours une promenade de santé.

iBA fait pourtant tout pour maintenir l'illusion.

Ainsi en sortie, iBA fournit un fichier .ibooks qui n'est en fait qu'une archive qui se décompresse comme un .epub : la structure générale d'un iBook est d'ailleurs la même qu'un ePub. On retrouve donc un dossier META-INF (métadonnées) et un dossier OPS (fichiers XHTML des pages et du glossaire, dossier Assets, fichiers OPF et NCX d'indexation des ressources et de table des matières). Premier élément qui met la puce à l'oreille : le mimetype n'est pas le traditionnel application/epub+zip, mais application/x-ibooks+zip.

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Le dossier Assets contient toutes les ressources propres à iBooks et à ses spécificités, classées dans des dossiers :


  • CSS, à coup de trois feuilles de style par chapitre : une pour l'orientation portrait, une pour l'orientation paysage (puisqu'iBA gère automatiquement l'orientation), et une avec les éléments communs aux deux orientations ;

  • Hints, qui contient des fichiers .plist justement dédiés à la gestion de l'orientation paysage ;

  • Images, avec toutes vos images et celles générées par iBA (images du thème, miniatures des widgets, etc.) ;

  • Media, avec vos éventuelles vidéos ;

  • Search, contenant deux fichiers XML d'indexation du contenu pour la recherche dans iBooks 2 ;

  • SVG, avec les ressources SVG nécessaires à iBA ;

  • Thumbs, contenant les miniatures des pages de votre livre utilisées par iBooks 2 ;

  • Widgets, qui renferme les ressources des éventuelles présentations Keynote et des widgets Dashboard de votre ouvrage.



On y trouve aussi quelques fichiers supplémentaires, mais globalement rien qui ne s'éloigne d'un ePub 3 standard avec une couche plus raffinée — la plupart des validateurs accepteront d'ailleurs un iBook, avec quelques erreurs ici ou là dues à des conventions non respectées par Apple. On pourrait donc croire qu'après avoir écrit son livre dans l'éditeur de son choix et l'avoir mis en page dans iBA, on pourrait le convertir pour toutes les liseuses et ainsi espérer une plus grande exposition.

Mais la firme de Cupertino a bel et bien verrouillé son format de fichier, et de la manière la plus dure qui soit : la feuille de style CSS possède des instructions totalement propriétaires. La gestion des orientations utilise ainsi paginated (paysage) et non-paginated (portrait), qui n'est pas (encore) standard, et l'on trouve de très nombreuses propriétés propriétaires préfixées par -ibooks. Apple créé de fait un double standard : s'il aurait été possible de modifier à la main des éléments HTML, il est impossible de changer le moteur de rendu d'iBooks 2 pour convertir des propriétés CSS…

Ce fonctionnement particulier des iBooks provient de travaux d'Apple sur l'ePub, et notamment d'une proposition de Jakob Refstrup dans la mailing-list CSS WG d'un module de mise en page rapprochant CSS du fonctionnement des logiciels de PAO (glissement du texte d'un bloc de texte à un autre comme ou habillage d'une image par du texte de manière automatique, comme dans Pages). L'approche d'Apple pourrait donc être in fine standardisée — mais comme souvent avec la firme de Cupertino, les futurs standards sont utilisés un temps comme une arme propriétaire pour construire un écosystème (compatibilité iPad uniquement) contre d'autres sociétés (la spécification d'Apple entre en concurrence avec un système similaire d'Adobe).

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Les très pratiques zones de texte liées se traduisent par une feuille de style totalement propriétaire.


C'est un frein pour l'auto-publication, et peut-être même pour les grands éditeurs : passer du temps à composer un ouvrage finement n'est un investissement rentable que s'il peut sortir du simple écosystème iPad. L'iPhone lui-même n'est pas compatible : iBooks 2 pour iPhone n'embarque que le moteur de rendu pour ePub, et pas celui pour iBook — Apple va jusqu'à utiliser un moteur JavaScript distinct pour les ouvrages issus d'iBA ! Il va aussi être plutôt compliqué de mettre au point un système de conversion préservant tout le dynamisme des iBooks sur les autres plateformes : utiliser iBA pour créer un livre contenant uniquement du texte et quelques images sera sans risque (on pourra le convertir aisément), mais ce n'est pas son but… On ne peut pas non plus non lire un iBooks sur Mac.

On peut même aller plus loin encore : Apple fournit six modèles de base, mais il est incroyablement complexe d'en créer un nouveau tant la structure des modèles est un embrouillamini de fichiers divers et variés. Il vaudra mieux modifier un thème existant.

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Pire encore : le contrat de licence d'iBA inclut une clause d'exclusivité.


B. Distribution of your Work. As a condition of this License and provided you are in compliance with its terms, your Work may be distributed as follows:
(i) if your Work is provided for free (at no charge), you may distribute the Work by any available means;
(ii) if your Work is provided for a fee (including as part of any subscription-based product or service), you may only distribute the Work through Apple and such distribution is subject to the following limitations and conditions: (a) you will be required to enter into a separate written agreement with Apple (or an Apple affiliate or subsidiary) before any commercial distribution of your Work may take place; and (b) Apple may determine for any reason and in its sole discretion not to select your Work for distribution.


En clair et en français : si vous distribuez votre ouvrage iBA gratuitement, vous pouvez le distribuer ailleurs… sous réserve de trouver un moyen de le convertir. S'il est payant, alors vous devez le distribuer exclusivement via l'iBookstore. D'après les premiers retours d'auteurs, il semble néanmoins qu'un ouvrage pré-existant pourra continuer à être vendu sous un format standard chez d'autres distributeurs, et dans un éventuel format iBA chez Apple. De même, on devrait pouvoir vendre un nouveau livre dans une forme « dégradée » chez Amazon et « enrichie » dans l'iBookstore — un point qui reste néanmoins à confirmer, mais qui semble indiquer qu'Apple ne vise ici que la sortie iBA d'un ouvrage, et ne cherche évidemment et heureusement pas à s'approprier le droit d'auteur sur les livres.

On entre donc une chaîne totalement Apple avec iBA : iBooks Author, Book Proofer, iTunes Producer, iBookstore, iBooks 2, iPad.

iBooks Author : un trompe-l'œil
Il faut néanmoins savoir garder son calme face à ce fait : iBA a le goût de Pages, l'odeur de Pages, mais n'est pas un « super-Pages-Pro-12-iBookstore-edition ». Au-delà du discours d'Apple, ce n'est en aucun cas un logiciel de traitement de texte qui aurait été musclé pour gérer les contenus multimédias, mais clairement un IDE de création d'applications textuelles en WYSIWYG réservé à l’iPad.

La parallèle avec HyperCard n'est de ce point de vue pas usurpé : un éditeur qui a toujours hésité à « porter » un manuel ou un illustré sur iOS ou un indépendant qui n'a jamais eu les connaissances pour coder une application pour mettre en valeur son contenu trouvera dans iBooks Author une solution adaptée parce proche des réflexes de la PAO, du traitement de texte, de la manipulation directe.



Pour tous les autres, les méthodes traditionnelles restent plus performantes, n'en déplaise à Apple : Xcode et les applications natives offrent plus de possibilités d'interactions ; l'assemblage d'un ePub à la main est pénible, mais multiplateforme et léger — si l'on vient de l'informatique, on pourra utiliser un framework comme PugPig pour s'approcher du résultat d'iBooks Author avec un peu d'huile de coude ; Pages sera suffisant et représentera un investissement bien plus acceptable pour le thésard souhaitant diffuser ses travaux au format ePub ou l'auteur désireux de montrer ses œuvres au public, là encore avec l'avantage de l'interopérabilité.

Bref, iBooks Author est un excellent logiciel permettant de réaliser de superbes livres-applications — mais en l'espèce, il ne fait absolument rien de plus que ce son slogan annonce : « créer et publier de superbes manuels multi-touch pour iPad ». Ce n'est pas aussi séduisant que ce l'on aurait souhaité et imaginé au premier coup d'œil, mais c'est ainsi.

En plus : et si l'on détournait iBooks Author ?
Parce qu'iBooks Author ressemble énormément à Pages, il peut être détourné par les habitués d'iWork. Les enseignants pourront par exemple créer des supports de cours dynamiques avec : un manuel n'est jamais qu'un gros cours, et le manuel le plus adapté à une classe est celui qui colle à la personnalité et au savoir-faire du professeur. L'enseignant pourra utiliser son iPad avec un vidéoprojecteur pour manipuler textes, graphiques et autres éléments (par exemple une formule venue de LaTeXiT et importée comme image ou PDF, ou des présentations Keynote), et pourra pourquoi pas mettre à disposition le fichier aux étudiants éventuellement équipés en iPad. Tous les fichiers créés par iBooks Author peuvent être exportés en PDF : ce même support de cours pourra donc être mis à disposition sur un EPN.

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Logo iBA dans une sortie PDF : mesquin.


En PDF, un iBooks perd toute interactivité — mais iBA peut alors se transformer en une version gratuite de Pages qui a le bon goût de s'exécuter correctement sur OS X Lion. Un étudiant pourra ainsi l'utiliser, même s'il devra rogner toutes les pages dans Aperçu pour supprimer le filigrane iBooks Author ajouté — mesquinement — par iBA. Ce même étudiant, s'il possède un iPad, pourra pourquoi pas utiliser iBA pour créer un support de présentation, iBA mordant largement sur les fonctions de Keynote.

iBooks Author étant gratuit, vous ne courez aucun risque à essayer de lui trouver une utilité…

Gratuit

Achat recommandé

Les plus :

  • Prélude à un nouveau Pages
  • Superbe interface
  • Extrêmement pratique

Les moins :

  • Logiciel en trompe-l'œil
  • Partie d'un écosystème fermé et verrouillé
avatar Foguenne | 
Ok, c'est cool, je pense que pour certaines brochures d'informations aux patients (maternité et pédiatrie) je proposerais une version en .ibooks (ce sera bien entendu gratuit) Dans un premier temps, ça m'arrange de ne pas devoir passer par l'iBooks Store.
avatar h4l3 | 
Ca sert plus à rien de raisonner daito cher Simeon, ça fait belle lurette qu'il exprime sa ferveur. Tout ce qui vient d'Apple est bon y compris la RAM à 200 euros. Donc pas la peine de tenter de le réveiller, on n'en est plu là sur ce forum. Sinon "C'est une application pour construire des livres numériques pour iPad." Oui c'est ça le problème. C'est bien ce qu'on dit, c'est fermé, hermétique, donc ça sert qu'à engraisser le mamouth.
avatar Kringe | 
Moi j'ai l'impression qu'Apple laisse Adobe monter un outil multiplateforme payant, mais en attendant cela pousse les éditeurs de livres à développer sur l'iPad. Enfin si j'était Adobe je sauterait sur l'occasion d'enrichir mon format PDF pour gérer ce genre de contenu et bâtir un logiciel de publication qui me remplierait encore plus les poches. De plus on verra tout plein d'applications sur le Mac AppStore qui permettront de créer des widgets beaucoup plus facilement. C'est pour moi juste un premier pas et le futur s'annonce très beau aux vues de ce qui a déjà été fait. Il faut surtout pas oublier que révolutionner les livres ne se fera pas d'un seul coup. Il y aura probablement beaucoup d'évolution dans les cinq prochaines années.
avatar codeX | 
[quote]Sinon "C'est une application pour construire des livres numériques pour iPad." Oui c'est ça le problème. C'est bien ce qu'on dit, c'est fermé, hermétique, donc ça sert qu'à engraisser le mamouth.[/quote] Quand on se fout de la gueule de quelqu'un, en l’occurrence daito, la moindre des choses serait d'éviter de sortir dans la foulée une connerie. Libre à vous d'engraisser Adobe ou je ne sais qui afin de faire de l'open. Mais bon, ça belle lurette que vous détestez tout ce qui vient d'Apple.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Bonjour Le mamouth s’engraisse-t-il ? Ou pas ! Je suis un auteur qui s’autoédite… Vous êtes tous bien gentils et vous détenez tous une part de vérité : permettez moi de vous livrer mon expérience personnelle : Je suis auteur de quelques pages « web » et aussi de livres de cuisine. Mes sentiments aujourd’hui sont qu’un mal peut être un bien : J’ai édité en papier il y a 3 ans un livre de cuisine 23*23 de 240 pages avec un partenaire, ce livre imprimé en Espagne était censé être un beau livre de cuisine, et pour sujet la plancha une cuisine tendance : je pense qu’il l’est, étant édité à compte d’auteur en quelque sorte, et à l’étranger : en Espagne (écrit en Français) il n’a pas eu d’écho auprès de nos chers distributeurs français, aujourd’hui il est encore commercialisé dans mes pages web et celles de mon partenaire mais vous ne le trouverez jamais en librairie. Je viens de mettre en ligne un deuxième livre édité exclusivement en numérique : dans mes pages, et l’Apple store, fnac, kobo…. Format epub standard, et pdf. Ce livre mis en page sous word® et ensuite pdf, est devenu un Epub avec les moyens du bord : AnyBizSoft EPUB Builder® de hongkong (c’est triste) et Sigil… Quand on écrit un roman il n’y aucun problème, quand on écrit un livre technique, avec une mise en page précise, des colonnes et une image par page : le format : epub standard montre ses limites, j’ai eu l’impression de revenir 15 ans en arrière : La bidouille : comme avec mon macintosh Lc d’il y a 20 ans je pense qu’il aurait fait mieux. J’ai réussi à le proposer à l’un des seuls agrégateurs Français de livres français sur l’Apple@ store. Ce deuxième livre est en ligne, dans mes pages et dans l’Apple store depuis 3 mois : mes ventes : 60 % dans le store, 5 % à la Fnac et Amazon et 35 % dans mes pages sous forme pdf et de dvd : epub avec 2 vidéos bonus et version pdf Dans quelques jours va paraître mon nouveau livre et A moins d’acheter in design d’adobe® et sa suite… plus de 1500€, j’ai fait un choix réfléchi : avant que les tablettes concurrentes et performantes égalent l’ipad, je pense que quelques années vont s’écouler. J’ai investit à minima dans un mini mac, (le deuxième) et je vais pouvoir réécrire, un livre numérique interactif avec des liens, entre les articles : la cuisine ce sont des recettes, des sous recettes, tout doit être lié, et les images sont le déclencheur de l’envie, je pense que la solution ibook author permettra à la majorité de mes lecteurs de découvrir un livre unique dans un format unique (pour ipad) et une étape qui ne m’empèchera pas de communiquer sur le format epub et pdf, mobi… sur d’autres plateforme, d’autant que Google® commence à pointer son nez. Faute de grives on mange les merles : Ma conclusion : Les éditeurs numériques pour séduire les éditeurs institutionnels leur ont proposés de garder les mêmes marges mon constat en tant qu’auto éditeur… Moi je vous pose un question : en dehors d’une license, d’un logiciel, déjà (existant à 90 %), il n’y a plus de stock, d’invendu, juste une machine réutilisable, et de l’énergie pour diffuser… prendre 50 % de marge est-ce raisonnable ou raisonné à moins d’une entente ?! Aujourd’hui il est triste de constater qu’il va falloir qu’un distributeur « low cost » de contenu numérique comme pour des livres se mette sur le marché pour que tout le monde redevienne raisonnable. Et enfin que certains (les médias et la presse) attache une importance à ce que l’on écrit en numérique. Je pense qu’ici aussi à moins de parler d’actualité » : le numérique doit séduire pour avancer….
avatar geneosis | 
Moi qui viens de m’acheter une liseuse kobo by Fnac (j’en suis très content), je suis un peu déçus par ce choix extrême d’Apple, bien que cela ne m’étonne pas non plus. J’en reste à Sigil et Calibre. Dommage.
avatar sams | 
@ Partie d'un écosystème fermé et verrouillé En toute bonne foi, c'est pas un défaut, c'est du Apple.
avatar Francis Kuntz | 
"Partie d'un écosystème fermé et verrouillé" Mouai, si L'outil avait été payant et ouvert on aurait eut droit à un point négatif de toute façon. "Logiciel payant". Jamais content les gens.
avatar Arthur75 | 
il serait quand même important de rappeler que ces histoires d’achats de publications ou œuvres, ou souscription à abonnements liés à certains appareils, magasins en ligne, "réseaux sociaux" ou autres géants du web ne sont en rien une fatalité, qu’autre chose serait possible, et qu’il ne s’agit même pas d’histoire de formats(cf web), mais avant tout de structure entre acteurs et du besoin d’une nouvelle fonction, un peu plus développé ci dessous : http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/concepts-economie-numerique-draft/ Laisser deux ou trois monstres à approche « verticale » phagocyter le marché du contenu légal et payant quand quasiment TOUT est là pour qu’il en soit autrement est tout simplement ridicule. Approche «verticale» (contenu lié à machine, fabriquant de machines, magasins en ligne, les deux ou autres), c’est à dire approche consistant à lier contenu et tuyaux (ou infrastructure technique en général terminaux y compris) qui était déjà celle d’un J2M par exemple. Avec tout ce que cela veut dire en termes de positions dominantes (propres règles de censure(apple), pourcentages obligés vis à vis des créateurs/éditeurs(apple, amazon), gg se positionnant sur le contenu payant et commencant à retirer les liens MU et autres des résultats de recherche, compte facebook obligatoire pour service spotify, etc, etc). Pourquoi voir cette terrible régression comme une fatalité alors que quasi tout est là pour qu'il en soit autrement ? Le contenu on s'en fout tout pour les machines ? Résultat du viol imbécile du terme virtuel depuis les mid nineties ? Autre ?
avatar DrFatalis | 
Si IBA a 6,5, combien a eu Lion ? 2 ?
avatar Anthony Nelzin-Santos | 
@DrFatalis : si j'avais eu à tester Lion, je lui aurais mis -2. Mais je suis un peu remonté en ce moment.
avatar Raoul99 | 
Bon article, bien documenté, merci MacG.
avatar daito | 
Un des points négatifs c'est "Logiciel en trompe-l'œil".. Ça veut tellement rien dire que je m'en marre encore. Cette application a été clairement positionnée par Apple. C'est une application pour construire des livres numériques pour iPad. Voilà c'est son but, ce n'est absolument pas un logiciel trompe-l'oeil, c'est comme ça que l'application a été présentée. Et pour cette tache précise, cette application le fait très bien. Voilà c'est ça que vous devez évaluer, pas nous sortir votre frustration qui résulte d'un souhait personnel qui ne se réalise pas.
avatar Foguenne | 
Il y a un truc que je n'ai pas bien suivi: si je crée un livre .ibooks créé avec iBooks Author et que je veux le distribuer gratuitement, suis-je oblige de passer par l'iBook Store ou puis-je le mettre sur un serveur en libre téléchargement. Ce n'est pas très clair. L'article sous-entend que hors iBook Store, c'est juste en PDF qu'on peut le distribuer.
avatar lukum | 
Gratuitement on peut distribuer où l'on veut. Et si on veut faire un epub à partir d'Ibooks Author, on peut toujours: export du fichier .iba en pdf, et puis conversion du pdf en epub avec un outil comme Calibre (aussi éditeur) ou autre convertisseur comme il en existe plein sur le marché. C'est pas beau comme iBooks author, mais c'est déjà ça... Au pire, on fait de la belle édition dans Pages ou Scrivener au lieu d'iBooks Author. Non mais sincèrement, comme il a été dit plus haut, iBooks Author est fait pour produire des jolis produits taillés sur mesure pour iPad. Pourquoi chercher midi à quatorze heures?
avatar Simeon | 
"Un des points négatifs c'est "Logiciel en trompe-l'œil".. Ça veut tellement rien dire que je m'en marre encore. " Vous devriez lire l'article au lieu de vous précipiter sur l'évaluation finale.
avatar koadsale | 

"un fichier de 33 Mo que vous pouvez télécharger"
C'est impossible à télécharger, le lien est mort!
J'aimerais pourtant étudier ce fichier d'exemple.

avatar Hudson | 

Svp je suis en train de faire un livre, et je veux savoir une chose tout de suite: Si on veut que son livre soit gratuit, peut - on en quelque clics envoyer son livre sur l'iBook store ou faut il un abonnement payant ou un autre truc de ce genre? Svp répondez moi

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