Jusqu’à présent, le Wi-Fi dans les avions de ligne était lent et coûteux. La plupart du temps, les classes éco et premium éco avaient droit à un pass leur permettant d’envoyer et recevoir des messages, mais guère plus sans payer. Air France vient remédier à ça, après avoir annoncé l’arrivée du haut débit en vol en 2024, en équipant petit à petit ses avions.

C’est ainsi deux Embraer 190 et deux Airbus A220 qui permettent d'ores et déjà la connexion en haut débit durant toute la durée du vol (hors décollage et atterrissage, où votre attention complète est requise), et ce pour tous les passagers, qu’ils soient à « La Première » ou en classe économique. Un A350 vient de rejoindre cette semaine ces quatre premiers appareils équipés, ouvrant ainsi la voie aux vols long courrier permettant la connexion à internet rapide.

Air France proposera en 2025 du Wi-Fi gratuit avec Starlink
L’intégration des antennes permettant l’accès au service de Starlink devrait avancer à marche forcée, la compagnie promettant d’équiper 30 % de sa flotte (soit tout de même environ 70 appareils) d’ici la fin de l’année, et la totalité (227 avions) d’ici fin 2026.
Dans les avions équipés, l’accès au service se fait en se connectant à son compte Flying Blue, permettant alors d’accéder à internet sans limite, que ce soit pour suivre les actualités, regarder des films, aller sur YouTube, etc.
Air France n’est bien entendu pas la seule compagnie aérienne à proposer ce service, United Airlines l’ayant annoncé en 2024, et Qatar Airways ayant commencé l’installation dès 2024, avec une prévision de 100 % de la flotte long courrier équipée fin 2026.
D’autres systèmes de connexion par satellite existent pour les avions de lignes, mais ils sont moins performants : jusqu’à présent, tous ou presque se reposaient sur la technologie en bande Ku, avec des satellites Inmarsat entre autres. Ces satellites étant géostationnaires et beaucoup moins nombreux, ils imposent une grande latence (les données doivent parcourir 36 000 km jusqu’au satellite puis revenir) et leur débit est limité par la capacité d’accueil du satellite.
Les nouvelles constellations comme Starlink (c’est le premier à être utilisé dans l’aérien, mais il ne fait aucun doute que les concurrents finiront par l’être aussi), avec des satellites plus proches (300 à 400 km) et beaucoup plus nombreux (plusieurs milliers contre 12 pour Inmarsat) permettent de lever les limitations de débit et de latence, offrant ainsi une connexion de 150 à 300 Mb/s.