Google supprime le stockage illimité pour les institutions scolaires
Petit à petit, Google réduit la voilure des services jusqu'à présent offerts. On l'a vu avec Google Drive dont l'enveloppe de stockage n'est plus illimitée pour les photos « haute qualité » (il faut passer à la caisse au-delà de 15 Go). Et plus récemment, la formule gratuite de G Suite a été abandonnée, avec toutefois une nouvelle version pour utiliser Workspace, successeur de G Suite, sans frais (mais pas avec les mêmes services).
Le moteur de recherche continue de couper dans la gratuité avec une nouvelle politique sur le stockage illimité offert depuis 2014 aux institutions scolaires et aux universités. En fait d'illimité, Google a réduit le stockage en ligne à 100 To, charge à l'institution de distribuer cet espace aux utilisateurs, professeurs et étudiants. Et si elle a besoin de plus, il est toujours possible de mettre la main à la poche, bien sûr.
Cette mesure, annoncée en février 2021, va être mise en œuvre à compter du mois de juillet 2022. Depuis le début de l'année, les nouveaux inscrits doivent se contenter de 100 To. Si Google explique que ce volume permet de stocker « 100 millions de documents, 8 millions de présentations ou 400 000 heures de vidéo », des professeurs et des chercheurs ont commencé à monter au créneau : les besoins n'ont fait qu'augmenter. Et puisqu'il était possible de sauvegarder sans se soucier d'une limite, la nouvelle réalité va être difficile pour bon nombre d'entre eux.
Comme le rappelle The Register, l'offre illimitée de Google a été l'objet de fraude, des comptes illimités passaient ainsi de main en main sous le manteau. Des chercheurs rappellent également en substance que Google a obtenu ce qu'il voulait, avec cette formule illimitée qui a en partie permis aux Chromebooks de s'installer dans le secteur de l'éducation. Maintenant que c'est fait, l'entreprise peut profiter…
Ça doit nous faire réfléchir sur nos choix dans les prestataires de service.
Il faut se rendre compte qu’on risque de devenir prisonnier et qu’en face les regles peuvent changer de maniere unilaterale et que ça va avoir un coût pour nous.
@Sanid35
Après, un drive c’est facile à transférer d’une plateforme à une autre
@armandgz123
Pris isolément et à titre individuel oui.
Mais quand il s’agit d’un ensemble de service dans une organisation avec enormement de membres ca devient plus compliqué.
@Sanid35
Oui c’est vrai !
@armandgz123
Bonne chance pour transférer plus de 100 To… On parle de compte universitaire donc ayant des besoins énormes en quantité de données. Après pleins de responsables ont déjà expliqué qu’ils avaient continué à utiliser du stockage en propre justement pour cette raison. Logique pour une organisation qui a bien fait son analyse de risques.
Si j'ai bien compris, ce drive fonctionne avec les Chromebooks associés.
Plus difficile à en changer...
@Un Type Vrai
Il y a ça aussi, puis comme dit plus haut, si c’est pour une organisation, c’est + compliqué
@Sanid35
C’est malheureusement valable pour n’importe quel service de cloud. Et c’est même une pratique récurent chez les prestataires de services de cloud ce type de comportement. La seul façon d’assurer un stockage sans surprise de ce genre, c’est d’en assurer soit même le stockage, la redondance et la sécurisation… par contre il est fort à parier que les coûts immédiats ne sont pas les mêmes… mais sur le long terme c’est plus rentable.
J’ai déjà eu le tour avec un cloud perso qui change sa politique et réduit la voilure, depuis j’ai changé de braquet, ça m’a servi de leçon, et je suis passé sur un NAS Synology, qui même si ça n’est pas infaillible, mais ça pérennise quand même pas mal les choses avec deux disques montés en RAID + un disque externe de sauvegarde.
@Sanid35
"Il faut se rendre compte qu’on risque de devenir prisonnier et qu’en face les regles peuvent changer de maniere unilaterale et que ça va avoir un coût pour nous."
————
40 ans que ça dure chez Apple !
Ah la bonne époque où les universités utilisaient des Xserve …
@Crash System
"où les universités utilisaient des Xserve"
Où quelques rares départements universitaires utilisés des Xserve 😎
Et je ne vois absolument pas en quoi s’était une bonne époque ?
Ha tu parles du X-Raid ? J'adore le design (externe) personnellement.
@Un Type Vrai
Je parle dans le sens où tu pouvais avoir plain de stockage (Grace au xraid) puis tu avez une puissance de calcul !
Le bon côté de cette décision est que cela pourrait faire réfléchir sur les données que l’on conserve, l’état dans lequel on les conserve, la durée de rétention et toutes ces sortes de choses…
Je passe beaucoup de temps à expliquer (au boulot), depuis des années, que conserver tout inconsidérément et sans réfléchir n’est vraiment pas une bonne idée.
On peut parier qu’il y a des TB de données non compressées, avec un historique irréfléchi (en général : on garde parce que va savoir, hein, ça pourrait servir) etc.
Ce genre de mesures, couplées avec des exigences de sécurité et confidentialité (RGPD par exemple) devrait permettre d’arriver à améliorer un peu les comportements.
Tous ces octets ont un coût matériel (donc en ressources) et énergétique non négligeable.
C’est la limite de la gratuité : elle mène rapidement à des comportements irrationnels.
@bompi
+1
Un stockage illimité ne peut amener qu’à une mauvaise (voir absence) de gestion de des données… 🤷🏻♂️
D’un autre côté, offrir du gratuit pour capturer un marché, puis faire après. C’est dégoûtant comme pratique, et ça devrait être interdit.
L’abus du monopole (pour conquérir un nouveau marché) est interdit depuis longtemps
L’abus du capital devrait l’être tout autant.
@raphta
"L’abus du monopole (pour conquérir un nouveau marché)"
???
C’est quoi ce concept 🤔🤯?
Un monopole c’est le fruit de la conquête d’un marché pas un moyen de conquête 😉
@YetOneOtherGit
L’appellation exacte, c’est abus de position dominante.
Microsoft a été condamné, pour avoir mis internet explorer par défaut sur Windows.
Microsoft avait le monopole des OS, et à abusé de sa position dominante pour avoir le monopole sur les navigateurs internet.
@raphta
"L’appellation exacte, c’est abus de position dominante. "
Je te taquinais sur la formulation assez maladroite 😉🖖
@raphta
Mauvais exemple, c’est pas du tout pareil.
@YetOneOtherGit
Je pense qu’il veut dire abus de position dominante.
@DahuLArthropode
"Je pense qu’il veut dire abus de position dominante."
J’avais compris mais sa formulation était assez amusante dans sa maladresse 😉
“"L’abus du monopole (pour conquérir un nouveau marché)"
@raphta
"L’abus du capital devrait l’être tout autant."
Ça aussi c’est un étrange concept : tu peux définir ce qu’est « l’abus du capital » 🤔🤔
C’est très novateur comme truc 🤭
@YetOneOtherGit
C’est déjà interdit de racheter tous ses concurrents, afin d’éviter les monopoles.
Par contre, offrir gratuitement ce que la concurrence vend, jusqu’à ce que ces concurrents crèvent. pour ensuite vendre son produit, c’est autorisé. Alors que ça mène au même résultat…
@raphta
"C’est déjà interdit de racheter tous ses concurrents, afin d’éviter les monopoles.
Par contre, offrir gratuitement ce que la concurrence vend, jusqu’à ce que ces concurrents crèvent. pour ensuite vendre son produit, c’est autorisé. Alors que ça mène au même résultat…"
Ok c’est ta formulation « d’abus de capital » qui est maladroite.
Après si tu enlèves la gratuité apparente c’est des pans entiers qui tombent.
Et je ne parle même pas de l’immonde concurrence déloyale du libre contre laquelle lutait temps MS dans le temps.
L’intention est bonne mais la mise en œuvre et la transposition en droit est extrêmement difficile.
Où commencer où s’arrêter ?
Vraiment difficile 😉
@YetOneOtherGit
Comme toujours, les commentaires permettent d’échanger des idées.
Pour parvenir à un texte de loi, il faut beaucoup de temps, d’analyse, de concertation, etc.
Gérer ce problème est difficile, comme de nombreux autres (comment autorise-t-on ou non les rachats? Au cas par cas…) mais pas forcément impossible.
Dans tout les cas, la difficulté ne justifie pas de ne pas s’y intéresser.
@raphta
"Dans tout les cas, la difficulté ne justifie pas de ne pas s’y intéresser."
Je suis gentil quand je dis difficile: nous sommes sur du quasiment impossible tant la formulation et la mise en œuvre risquerait de reposer sur de l’arbitraire 😉
Tu remarqueras d’ailleurs que c’est une idée qui n’est pas portée par des politiques, ni des ONG sérieuses.
@YetOneOtherGit
Pour commencer, interdire la gratuité financée par du cash.
Un service gratuit, auto financé par la publicité 👍🏻
Un service gratuit, financé par les réserves d’un géant 👎🏻
@raphta
"Pour commencer, interdire la gratuité financée par du cash.
Un service gratuit, auto financé par la publicité 👍🏻
Un service gratuit, financé par les réserves d’un géant 👎🏻"
Tu devrais t’improviser législateur sous la bannière: #yakafokon 😃
Sérieusement c’est juste du n’importe quoi, restons raisonnable sur ce qui est à notre portée 😉
@YetOneOtherGit
Toi, tu es spécialiste pour contredire les idées des autres, sans argumenter.
J’ai dis plus haut que ça demandait analyse et réflexion. Tu dis que c’est impossible.
Je te donne une piste concrète, tu m’accuses de simplifier le problème.
Tu es hautain et désagréable dans ta manière de t’exprimer.
Bonne soirée, au revoir.
@raphta
"Toi, tu es spécialiste pour contredire les idées des autres, sans argumenter. "
Il est tard et t’expliquer en quoi on ne s’improvise pas législateur prendrait beaucoup se temps, je ne comprends même pas comment tu peux ne pas en être conscient.
Regardes juste le Sherman Act au USA et voit ses difficultés d’application malgré sa longue histoire.
Vois la durée et l’issue des procédures contre IBM, contre MS et maintenant contre Apple alors même que c’est bien moins complexe que l’encadrement que tu fantasmes.
Le droit ce n’est pas juste énoncer de vague principe bien pensant.
Tu peux prendre mal ce que je te dis ou y trouver matière à réflexion 😉
@raphta
"Je te donne une piste concrète, tu m’accuses de simplifier le problème. "
Non ce n’est pas une piste concrète c’est de la pensée magique pleine de bonnes intentions in-transposable en droit.
C’est toujours surprenant de monter sur ses grands chevaux juste parce qu’on a l’outrecuidance de faire remarquer que l’on s’attaque à des pb pour lesquels on n’est pas équipé.
Rien de méprisant ou d’autant dans ce rappel à la plus élémentaire mesure quant aux sujets qu’on aborde.
C’est un principe de base, sauf au café du commerce évidemment 😉
Nul attaque personnel, juste un rappel à un minimum de dignité intellectuelle 🖖
@YetOneOtherGit
2 conseils pour mieux vivre en société :
- si tu n’as pas le temps de détailler, reporte ou abstiens-toi.
- parles en termes d’idées, d’opinions, d’avis que tu présentes, et non en termes de vérités que tu apporterais. Ça fait une énorme différence dans la manière dont c’est reçu.
@raphta
"2 conseils pour mieux vivre en société :"
J’attendais tes conseils pour y parvenir 😃
Et donc à mon tour:
- évites de mal utiliser des concepts ce qui montre que tu ne maîtrises pas le sujet abordé
- évites d’imaginer pouvoir penser des sujets sur lesquels tu n’as aucune connaissance
- ne montes pas sur tes grands chevaux quand on te fais remarquer que tu abordes un sujet qui te dépasse largement
- essayes de te documenté avant d’aborder un sujet complexe et difficile
😉🖖
#Ultracrépidarianisme
Désolé, mais les gens qui ne suivent pas ces conseils sont tous monté très vite chez mes clients.
Très souvent, devant une solution concrète, il y a un type qui gueule fort des idées approximatives et c'est lui qu'on va écouter plus que les experts (y compris interne) qui ont bossé le sujet.
Et c'est VRAIMENT du vécu.
@Un Type Vrai
"Et c'est VRAIMENT du vécu."
Sign’O The Time 🤭
Sérieusement des études ont montrés qu'il faut être beau, craint et mal vu pour devenir manager plus vite.
J'ajouterai survoler les sujets et accuser les autres équipes de freiner la sienne.
Le middle management m'a toujours fasciné par les guerres internes stériles et contre productives à l'échelle de la société.
@Un Type Vrai
Rien de bien nouveau depuis Le Prince de Machiavel 😎
@raphta
"non en termes de vérités que tu apporterais"
Que le droit soit quelque chose de complexe et délicat ce n’est pas une vérité que j’apporte mais une évidence depuis son commencement.
#yakafokon ça ne marche jamais 😉
@YetOneOtherGit
"L’intention est bonne mais la mise en œuvre et la transposition en droit est extrêmement difficile.
Où commencer où s’arrêter ?"
Je ne suis guère plus compétent que ton interlocuteur (et je m’expose aux mêmes sarcasmes), mais on peut déjà différencier les entreprises à but lucratif des autres: elles ont des droits et des obligations différents. Le logiciel libre pourrait donc opérer dans un cadre différent.
Ensuite, on peut « taxer la gratuité » ou exiger de faire payer le prix réel, dans l’esprit de cette loi qui veut décourager, pénaliser ou interdire les livraisons gratuites et/ou express. Tu as évidemment raison sur les difficultés, mais même si elle bouge lentement, la loi évolue quand même.
Je me demande s’il n’y a pas quelque chose à creuser de façon général sur la « gratuité ». Il y a toujours — outre un intérêt connu ou caché — une empreinte écologique qu’il est dommage d’encourager chez le consommateur du service concerné. Je me rappelle avoir lu aussi un article sur les effets pervers de la gratuité dans les services publics, y compris quand elle est parfaitement justifiée (transports en commun => dégradés, urgences => encombrées...).
@DahuLArthropode
La définition et la mise en œuvre d’un cadre légal ont une complexité souvent fortement sous estimé.
Tu constateras sans difficulté les grandes difficultés d’application des lois sur la concurrence, de certains dispositifs fiscaux … et j’en passe.
Sur ces enjeux il y a tellement de problèmes quasiment insolubles pour définir ne serait-ce que le cadre d’une infraction…
Tu remarqueras d’ailleurs que l’idée n’est quasiment défendue par aucun politique ou aucune ONG de part le monde, ce n’est pas pour rien.
@YetOneOtherGit
... et pourtant, bien des lois en vigueur aujourd’hui semblaient utopiques autrefois. Il ne faut pas s’interdire de réfléchir à là où on voudrait aller, même si c’est atteignable, et ne penser que dans le cadre présent. Ne pas prendre ses désirs pour la réalité, certes, mais ne pas prendre la réalité pour l’aboutissement nécessaire.
Il y avait autrefois dans Spirou un supplément, le Trombone Illustré, dans lequel un humoriste avait fait un papier pour expliquer que l’esclavagisme, le travail des enfants et la mise en pot-au-feu des grands-mères étaient des maux malheureux mais inévitables.
Sur le sujet précis abordé ici, je ne sais pas s’il mérite le tombereau de commentaires que nous avons échangés. Mais réfléchir à la gratuité — nécessairement suspecte de la part d’une entreprise qui veut être profitable — ne me semble pas sans objet.
Tu joues ici un rôle utile, celui d’empêcheur de penser en rond. Tu es un remède au yakafokonage. Pour autant, vouloir que le monde reste tel quel serait, au sens littéral, désespérant.
@DahuLArthropode
"... et pourtant, bien des lois en vigueur aujourd’hui semblaient utopiques autrefois."
Ce n’est nullement une question d’utopie mais de faisabilité technique 😉
@DahuLArthropode
"Il y avait autrefois dans Spirou un supplément, le Trombone Illustré, dans lequel un humoriste avait fait un papier pour expliquer que l’esclavagisme, le travail des enfants et la mise en pot-au-feu des grands-mères étaient des maux malheureux mais inévitables."
Cas très différent: là c’est facilement adressable par voie législative 😉
@YetOneOtherGit
"Cas très différent: là c’est facilement adressable par voie législative 😉"
Ça a pourtant semblé insurmontable pendant longtemps.
La taxe éventuelle sur les livraisons gratuites illustre qu’il est permis de chercher des solutions, au moins partielles.
@DahuLArthropode
"Ça a pourtant semblé insurmontable pendant longtemps. "
Pour des raisons politiques, économiques, sociales… nullement de droit. (Les lois d’abolition de l’esclavage sont triviales)
Ce que tu sembles avoir du mal à voir dans le cas qui nous intéresse c’est les impasses techniques de définition d’un cadre légal applicable, ce qui est fort différent.
Tu vois la nuance?
@DahuLArthropode
"Tu joues ici un rôle utile, celui d’empêcheur de penser en rond. Tu es un remède au yakafokonage. Pour autant, vouloir que le monde reste tel quel serait, au sens littéral, désespérant."
Je ne suis absolument pas partisan du statu-quo très loin s’en faut.
Je milite par exemple pour une remise à plat de la fiscalité des transnationales pour que le paiement de l’IS soit plus équitablement redistribuer sur les différents territoires d’exercice des entreprises.
Mais je suis aussi conscient que la loi ne peut pas tout et que “le mieux et l’ennemi du bien” dans ce contexte.
Et dernier point, si je met régulièrement en perspective les règles du jeu, mais explications ne valent nullement adhésion totale 😉
Je suis un progressistes pragmatique 🤗
@DahuLArthropode
"Tu joues ici un rôle utile, celui d’empêcheur de penser en rond. Tu es un remède au yakafokonage"
🙏
Oups 🙊 mes 22To vont être supprimés ? 😔😔
Ca doit quand meme chiffrer vite, niveaux coûts, meme pour Google. Aux US seulement, y a pas moins de 150,000 ecoles (tous niveaux confondus). Ok, pas tout le monde abuse de l’illimite, surtout dans l’elementaire, mais ne serait ce que 100 To par ecole, ca pese. Et j’imagine meme pas la consommation du MIT par ex. 😅 Faut bien passer a la caisse un jour, surtout si ca dure depuis 2014 😱
Bon je ne vais pas défendre Google, mais peut-être en ont ils marre que les sauvegardes augmentent à vitesse folle ?
Les universités américaines sont tellement fortunées (parfois jusqu’au milliard) que ce ne devrait pas être un problème pour elle de faire leur propre cloud ! A 50 000€ par an et par étudiant ça devrait aller.
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