HP a proposé un prix d'achat de 2 500 pence par action, soit 7,09 milliards de livres (11,2 milliards de dollars, 8,2 milliards d'euros). Le conseil d'administration d'Autonomy a approuvé à l'unanimité et a conseillé aux actionnaires d'accepter l'offre. Problème : les actionnaires, justement, font de la résistance. À la date de clôture de l'offre, seuls 41,6 % d'entre eux l'avaient accepté : HP a été obligé de repousser la fin de l'offre au 3 octobre prochain.

À 2 500 pence par action, l'offre de HP est pourtant alléchante : elle a été formulée le 18 août dernier, alors que l'action d'Autonomy cotait à 1 429 pence au London Stock Exchange. HP offre donc un premium de 79 %… pas suffisant à en croire certains actionnaires. Les experts ne croient pas qu'une offre concurrente puisse se dégager : certes les actionnaires sont parfois — pour ne pas dire souvent — attirés par l'appât du gain, mais il n'y aurait pas ici d'autre choix.
C'est en fait la situation morose des marchés qui serait en cause : les actionnaires n'auraient tout simplement pas envie de vendre, car ils ne sauraient pas dans quoi réinvestir. Il y a au moins une bonne nouvelle pour HP : SAP et Oracle ont enfin réglé leur différend judiciaire, la première acceptant de verser à la deuxième 20 millions de dollars (14,5 millions d'euros). Leo Apotheker, ancien PDG de SAP et désormais PDG de HP, n'a plus à se cacher pour échapper à la justice…