Débauchages : Apple, Google, Intel… en négociations

Florian Innocente |
Apple, Google, Intel, Adobe, Intuit et Pixar au sein de Disney seraient en fin de négociations avec le Département de la Justice américaine affirme le Wall Street Journal. Concurrents mais aussi partenaires dans la vie, il leur est reproché de s'être mises d'accord pour ne pas débaucher leurs salariés respectifs (lire aussi Apple/Google : pas de débauchage).

Ce qui aurait pour conséquence de limiter les possibilités d'évolution de carrière (et de salaires) pour des salariés pourtant très qualifiés. L'accord, tacite, impliquerait de ne pas faire de démarchage actif des personnels, mais ils seraient en revanche libres de poser leur candidature spontanée auprès de chacune des entreprises. Ce fut en tout cas la ligne de défense de ces entreprises.

Cependant, cette opportunité de prise de contact directe avec un salarié est, selon le Département de la Justice, un moyen courant de recruter de nouveaux employés. Quand bien même le salarié répondrait par la négative à la proposition, il pourrait l'utiliser pour négocier un meilleur contrat avec son employeur.

Les défenseurs de cette politique estiment pour leur part qu'elle permet aux entreprises d'être moins préoccupées par la perspective de perdre à tout moment quelques uns de leurs meilleurs talents. Et qu'en échange elles peuvent mieux collaborer autour d'innovations qui profiteront aux consommateurs.

D'autres entreprises comme IBM ou Yahoo ont été interrogées par les enquêteurs mais rien n'a été retenu à leur encontre. Et il n'est pas évident non plus, explique le Wall Street, Journal que la preuve matérielle de ces arrangements puisse être apportée.

L'objectif des négocations est d'éviter un procès. Ces pratiques cesseraient et les entreprises incriminées n'en seraient pas reconnues coupables pour autant.

On se souvient que cette question des débauchages avait surgi il y a un an, entre Apple et Palm. Steve Jobs aurait signifié à Ed Colligan, patron de Palm qu'il cesse de puiser parmi ses équipes (lire Lorsque Steve Jobs s'inquiétait des départs chez Palm). L'invitant à formaliser un pacte de non-débauchage. Une offre rejetée par Colligan, qui l'aurait jugée à la fois “Mauvaise et très certainement illégale”.
avatar Orus | 
Aucune réaction ? Normal on s'en fout de cette illustration parfaite du monde pitoyable dans lequel on baigne...
avatar Flibust007 | 
On vit dans un monde effectivement pitoyable.
avatar toomuchto | 
Ouais. C'est pitoyable.....
avatar kinon2 | 
sans doute mais ne pas se leurrer, nous faisons partie de ce monde, tous. si nous étions à leur place que ferions nous? comme nous n'y sommes pas nos réactions sont forcément différentes. Bonne nuit quand même.:-)
avatar edmini | 
Ouais...
avatar ericb2 | 
Snif .. personne ne veut me débaucher ^^
avatar pol2095 | 
Apple c'est vraiment devenu une pieuvre, qui ralentit l'évolution technologique, pire que M$.
avatar thierry61 | 
Qui n'a jamais bossé dans une boite où fleurissent bon les clauses de non concurrence en béton que l'on a tendance à vouloir toujours plus renforcer - de façon parfois "limites" (j'ai connu ça)- pour limiter les débauchages intempestifs ? En France on est pas mal loti dans ce domaine. Donc ne jetons pas trop la pierre aux voisins d'à coté. D'autant que les choses ne sont pas forcément manichéennes (les entreprises, elles aussi, ont des intérêts à faire valoir).
avatar loloeroket | 
Je suis sur que LE government US voit d'un excellent œil le débauchage de ses employés par la Chine ou même la Russie. Pourtant c'est excellent pour la compétitivité des pays. On marche sur la tête!

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