Depuis l'annonce surprise ce week-end du départ d'Apple - sans explication - de Mark Papermaster, le responsable du développement matériel de l'iPhone, plusieurs hypothèses sont avancées. L'affaire de l'antenne en est une, mais la culture d'Apple en est une autre.
John Gruber résume les problèmes de réception de l'iPhone 4 de la manière suivante : l'antenne de l'iPhone 4 permet d'avoir un meilleur signal dans la plupart des situations, et permet de passer des appels dans des endroits où l'iPhone 3GS n'avait pas de signal du tout ; en étant externe, elle libère de la place à l'intérieur, notamment pour la batterie ; elle autorise un design élégant pour l'iPhone ; mais elle peut perdre le signal si on touche un certain point. Un problème spécifique qui pourrait avoir été connu depuis deux ans au sein d'Apple, si ses sources sont bonnes — et Gruber est généralement bien informé.
« Ce n'est pas un problème qu'ils n'ont pas vu, ou vu trop tard », explique-t-il. Il poursuit : « ce n'est pas qu'Apple n'aurait pas dû utiliser une antenne externe. C'est qu'elle aurait dû être meilleure », c'est-à-dire sans ce problème. Et c'est précisément la tâche des équipes de Mark Papermaster, VP ingénierie d'Apple qui vient d'être débarqué (lire : iPhone : Mark Papermaster a quitté Apple).
Débauché fin octobre 2008 par Apple, mais n'y ayant pas travaillé avant le printemps 2009 suite à des problèmes avec IBM, son ancien employeur, Papermaster aurait « perdu la confiance de [Steve Jobs] il y a plusieurs mois », selon des sources du Wall Street Journal. Ayant pris ses fonctions pendant le congé de Steve Jobs, il ne se serait jamais adapté à la culture d'entreprise d'Apple, et notamment à son souci du détail et le degré d'implication personnelle qu'elle demande.
Gruber voit un signe de cette disgrâce dans les vidéos promotionnelles pour l'iPhone 4 : on y voit apparaît Jon Ive, Greg Joswiak, Scott Forstall et Bob Mansfield — mais pas Mark Papermaster. Gruber explique qu'il se peut que Papermaster n'aime simplement pas le feu des projecteurs. Un porte-parole d'Apple a pourtant indiqué que c'est Bob Mansfield qui avait supervisé le processeur A4, l'écran Retina, et le multi-touch de l'iPhone 4. Mansfield est censé ne s'intéresser qu'au matériel du Mac, et le processeur A4, plus que tout autre chose, relève du domaine de compétences de Papermaster, spécialiste des processeurs (c'était d'ailleurs ce point qui avait freiné son entrée chez Apple : la saga Papermaster).
Les raisons du départ de Papermaster découleraient donc d'une suite logique : peu intégré, il aurait été dépossédé de la plupart de ses fonctions, et le design de l'antenne de l'iPhone 4 n'aurait jamais été perfectionné. On pourrait aussi finir par lui mettre sur le dos le retard de l'iPhone 4 blanc, et la débâcle serait totale. Une débâcle qui révèle que le fonctionnement d'Apple est fort complexe, et que s'il est une des clefs de la réussite de la société, il est peut-être aussi le responsable de ses échecs.
John Gruber résume les problèmes de réception de l'iPhone 4 de la manière suivante : l'antenne de l'iPhone 4 permet d'avoir un meilleur signal dans la plupart des situations, et permet de passer des appels dans des endroits où l'iPhone 3GS n'avait pas de signal du tout ; en étant externe, elle libère de la place à l'intérieur, notamment pour la batterie ; elle autorise un design élégant pour l'iPhone ; mais elle peut perdre le signal si on touche un certain point. Un problème spécifique qui pourrait avoir été connu depuis deux ans au sein d'Apple, si ses sources sont bonnes — et Gruber est généralement bien informé.
« Ce n'est pas un problème qu'ils n'ont pas vu, ou vu trop tard », explique-t-il. Il poursuit : « ce n'est pas qu'Apple n'aurait pas dû utiliser une antenne externe. C'est qu'elle aurait dû être meilleure », c'est-à-dire sans ce problème. Et c'est précisément la tâche des équipes de Mark Papermaster, VP ingénierie d'Apple qui vient d'être débarqué (lire : iPhone : Mark Papermaster a quitté Apple).
Débauché fin octobre 2008 par Apple, mais n'y ayant pas travaillé avant le printemps 2009 suite à des problèmes avec IBM, son ancien employeur, Papermaster aurait « perdu la confiance de [Steve Jobs] il y a plusieurs mois », selon des sources du Wall Street Journal. Ayant pris ses fonctions pendant le congé de Steve Jobs, il ne se serait jamais adapté à la culture d'entreprise d'Apple, et notamment à son souci du détail et le degré d'implication personnelle qu'elle demande.
Gruber voit un signe de cette disgrâce dans les vidéos promotionnelles pour l'iPhone 4 : on y voit apparaît Jon Ive, Greg Joswiak, Scott Forstall et Bob Mansfield — mais pas Mark Papermaster. Gruber explique qu'il se peut que Papermaster n'aime simplement pas le feu des projecteurs. Un porte-parole d'Apple a pourtant indiqué que c'est Bob Mansfield qui avait supervisé le processeur A4, l'écran Retina, et le multi-touch de l'iPhone 4. Mansfield est censé ne s'intéresser qu'au matériel du Mac, et le processeur A4, plus que tout autre chose, relève du domaine de compétences de Papermaster, spécialiste des processeurs (c'était d'ailleurs ce point qui avait freiné son entrée chez Apple : la saga Papermaster).
Les raisons du départ de Papermaster découleraient donc d'une suite logique : peu intégré, il aurait été dépossédé de la plupart de ses fonctions, et le design de l'antenne de l'iPhone 4 n'aurait jamais été perfectionné. On pourrait aussi finir par lui mettre sur le dos le retard de l'iPhone 4 blanc, et la débâcle serait totale. Une débâcle qui révèle que le fonctionnement d'Apple est fort complexe, et que s'il est une des clefs de la réussite de la société, il est peut-être aussi le responsable de ses échecs.