La défense de Mark Papermaster est simple : Apple et IBM ne sont pas concurrents. "A ma connaissance, IBM ne conçoit pas, ne produit pas ou ne vend pas de produits électroniques grand public" a-t-il déclaré dans un document remis à la cour en charge du dossier. Il ajoute qu'Apple - hormis quelques épisodes dans l'informatique personnelle et à une occasion autour d'un contrat vente de Xserve à une université - n'a jamais été perçu comme un concurrent tout au long de sa carrière chez IBM. Pour définitivement calmer les craintes d'IBM, le nouvel employé d'Apple a expliqué qu'il n'aurait pas de rapport avec P.A. Semi, la société rachetée par Apple en début d'année et qui, selon IBM, entre en concurrence avec elle.
Dans sa chronique hebdomaire, Robert X. Cringely revient sur le jeu de chaises musicales chez Apple. Pour lui, le départ de Tony Fadell est lié à un problème d'ego avec Steve Jobs. Tony Fadell s'est souvent présenté comme le père de l'iPod, chose qui n'aurait pas vraiment plu au cofondateur d'Apple. Alors que Tony Fadell était en quelque sorte le maillon faible de la garde rapprochée de Steve Jobs, ce dernier se serait mis en tête de le remplacer par Mark Papermaster.
En le nommant à un tel poste pendant au moins un an, la firme de Cupertino pense pouvoir se sortir assez aisément d'une bataille juridique avec IBM. Mais pour Robert X. Cringely, cette nomination serait en quelque sorte un leurre. Steve Jobs n'aurait qu'une idée en tête, qu'à l'issue de cette période de quarantaine qu'il dirige la division PA Semi et qu'il mette au point une nouvelle famille de processeurs optimisés pour Snow Leopard. Tout ceci est à prendre bien entendu avec les pincettes d'usage.
Sur le même sujet :
- Apple sur la voie de l'autonomie