TSMC annonce de la gravure en 3 et 4 nm pour les voitures
La semaine dernière, TSMC présentait ses futurs processus de gravure, avec des évolutions du 3 nm et l'arrivée du 2 nm. Mais la société s'intéresse aussi à un autre domaine : celui des voitures. En effet, elle propose un processus dédié aux véhicules.
Des contraintes très fortes
Dans les véhicules, les contraintes sont en effet plus fortes que dans un PC classique ou dans un smartphone, et les fabricants demandent donc des puces prévues pour mieux résister aux aléas environnementaux. Typiquement, les puces doivent résister à des plages de températures plus larges (de -40 °C à 150 °C) et subir plus de tests. De même, comme les véhicules ont généralement un cycle de vie assez long, les fabricants veulent la garantie que la production ne va pas s'arrêter du jour au lendemain. Ces points expliquent que si la gravure en 5 nm est déployée depuis 2020 (avec par exemple les puces M1) dans l'électronique grand public, la variante N5A (pour Automotive) ne sera disponible que cette année.
TSMC : le 3 nm va évoluer, le 2 nm en embuscade
Les deux nouveautés, comme l'explique AnandTech, sont le N3AE et le N4AE. Dans les deux cas, le E signifie Early, ce qui indique qu'ils sont prévus pour une conception en avance, avant l'arrivée des processus N3A et N4A. Le N3AE est basé sur le futur N3E (la version évoluée du 3 nm qui est déjà en production) et les puces pensées pour cette variante pourront être imaginées dès 2023, pour une production compatible avec le futur N3A, attendu en 2025. Le N4AE, lui, est basé sur le N4P qui est déjà utilisé en masse, par exemple avec l'A16 des iPhone 14 Pro. Encore une fois, l'idée est de concevoir les puces pour cette gravure (éventuellement en adaptant une puce gravée en N4P) pour produire en N4A dans le futur, probablement en 2024.
Dans les deux cas, l'existence de ces variantes montre aussi que les fabricants de véhicules ont besoin de puissance et ne peuvent pas se reposer sur les puces existantes. Bien évidemment, les futures puces en 3 et 4 nm ne vont pas se retrouver dans tous les coins des voitures, mais probablement uniquement dans les systèmes réellement centraux comme le contrôle du véhicule et sur la partie liée à l’infodivertissement sur le tableau de bord.
ENFIN des petites voitures, toutes mimi pour transporter des molécules de sucres efficacement !
Un bon programme pour une tablette accrochée au tableau de bord serait souvent bien plus pratique que ce que proposent les constructeurs.
Le schéma
Ou
L’explication des deux nouveautés
🤔
« (de -40 °C à 150 °C) «
Par contre pas de nouveauté prévu pour l’espace
(de -200 °C à 600 °C)
@fleeBubl
L’article est inexacte: c’est la gamme de température auxquelles les jonctions doivent pouvoir travailler.
Les températures de fonctionnement ou ambientes dans l’auto varient de 85 à 150C suivant les emplacements.
Et pour ta remarque sur l’espace, il y a quelques engins qui ont été envoyés et qui fonctionnent ‘pas mal’ comme le James Web telescope. Donc il faut ‘juste’ maintenir l’electronique de bord dans leurs plages fonctionnelles avec des techniques diverses.
@0MiguelAnge0
Merci pour ces précisions
Pour ma part, j'espère que ces puces ne seront pas dans les système de contrôle du véhicule justement.
Pour l'infodivertissement ça peut être ok, ce n'est pas essentiel à la sécurité, même si je vois pas trop l'intérêt immédiat.
@Adodane
Et tu crois qu’il y a quoi en ce moment dans les voitures ? Des rouages ? 🤭
C’est pas bien clair la différence entre les early et les autres. « Conception en avance » ça veut dire que c’est la même puce mais qu’au départ elle sera early et à un moment elle perdra la suffixe early ? 🤔