SSD 16 To à moins de 100 €, carte microSD 1 To à 15 €… Les fausses bonnes affaires pullulent en ligne comme nous l'avons démontré dans un précédent article. Mais comment les escrocs s'y prennent-ils pour faire croire que leurs microSD sont en fait des SSD de 16 To ? Car au-delà de l'emballage, même macOS et Windows se laissent prendre par les contrefaçons. Explications.
Un périphérique, que ce soit une carte SD, un SSD ou un disque dur, va renvoyer au système des paramètres qui permettent de calculer la capacité. Il s'agit essentiellement du nombre de secteurs et de la capacité des secteurs en question. L'OS, par défaut, va croire le périphérique et ne peut pas réellement vérifier qu'il ne ment pas.
C'est un problème assez courant : tout repose sur une chaîne de confiance. Prenons un exemple peu connu : l'interrupteur des cartes SD qui permet de bloquer une carte en lecture seule. Cet interrupteur, vous ne le savez peut-être pas, n'a absolument aucun effet sur les cartes. Quelle que soit sa position, vous pouvez écrire sur les cartes. Vous allez évidemment nous dire que nous nous trompons et qu'il est bien impossible d'écrire quand il est dans la bonne position. Mais ce n'est pas le cas.
En réalité, votre OS va refuser d'écrire parce que le lecteur va lui indiquer qu'il n'a pas le droit d'écrire. Et il le sait parce que l'interrupteur est dans la position qui l'indique. Mais la carte, elle, n'a pas été bloquée. Tout repose sur le lecteur, qui peut mentir. Il existe des lecteurs de cartes SD qui ne vérifient pas la présence de l'interrupteur et ne renvoient donc pas la valeur à l'OS. Dans ce cas de figure, il est possible d'écrire dans tous les cas.