La campagne "Get a Mac" racontée par ses créateurs et acteurs

Florian Innocente |

Il y a 10 ans, Apple lançait sur les écrans sa campagne de publicité "Get a Mac". Elle mettait en scène deux personnages, l'un représentant le PC et l'autre le Mac. À la manière d'un duo de comiques où l'un est la tête de turc de l'autre.

Très réussie et populaire, cette campagne s'est inscrite comme l'une des plus célèbres d'Apple, à une époque où l'iPhone n'était encore qu'une rumeur. Campaign US a eu la bonne idée de réunir les créateurs et auteurs de cette série ainsi que les deux acteurs, Justin Long (Mac) et John Hodgman (PC) pour les faire discuter et assembler une collection de leurs souvenirs.

Les créatifs et les acteurs Cliquer pour agrandir

Le projet

C'est en septembre 2005 que Steve Jobs a demandé à l'agence TBWA\Chiat\Day de lui imaginer une campagne centrée autour de l'idée que le Mac est meilleur que le PC. La dernière campagne pour les ordinateurs d'Apple remontait à 2002, avec des témoignages de "switchers", venus de Windows pour trouver la sérénité sur OS X.

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Jason Sperling, directeur créatif chez TBWA\Chiat\Day, replace la demande de Jobs dans le contexte de l'époque « Un nouveau Mac sur processeur Intel allait sortir, c'était quelque chose d'important pour Steve, parce que c'était le premier avec une puce vraiment rapide. Il battait Microsoft à son propre jeu. Il voulait vraiment une énorme campagne pour l'accompagner ».

Lorsque sortira le premier MacBook Pro sur Core 2 Duo, Apple taquinera Microsoft en proclamant que dorénavant les puces Intel seront « libérées » et qu'elles vont pouvoir enfin faire des choses moins barbantes et répétitives que sur PC.

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Un message qui, au départ, a un peu gêné Intel aux entournures vis-à-vis de son partenaire historique. Le fondeur s'était bien gardé de révéler les projets d'Apple pour ses processeurs. Et il n'avait pas été mis dans la confidence de la tonalité de la première pub télévisée.

Les Mac et les PC s'apprêtant à être à égalité en termes de processeurs, il allait falloir expliquer pourquoi le Mac était néanmoins supérieur. « Avec Steve, les consignes n'étaient pas franchement formelles, comme avec une agence traditionnelle, où vous avez quelqu'un qui présente des pages et des pages d'un document établissant la stratégie» raconte Eric Grunbaum, directeur créatif exécutif « La réunion était du style : 'Vous savez quoi, le Mac a besoin d'une campagne. On voudrait que vous nous proposiez quelque chose', c'était aussi simple que ça ».

Toutes les semaines se tenait une réunion Marcom (Marketing & communication) pendant laquelle les représentants de TBWA\Chiat\Day montraient leurs idées à Jobs qui les acceptait ou les taillait en pièce.

Jason Sperling :

Le Mac était le bébé de Steve. C'est avec lui qu'il a lancé son entreprise, c'est probablement la chose qui faisait l'objet de la plus grande attention, plus que n'importe quoi d'autre. C'était avant l'iPhone, avant l'iPad. À ce moment là, il n'y a qu'iTunes et l'iPod qui avaient en quelque sorte revigoré Apple.

Jobs ne voulait pas prendre de gants avec le PC dans cette campagne. « On voyait que les gens achetaient des PC parce qu'ils en avaient un au travail. Ça générait un cycle. Mais ces gens ne savaient pas forcément pourquoi ils s'achetaient un PC », explique Scott Trattner, un autre membre de l'agence.

La réflexion autour de cette campagne dura neuf mois. Jobs n'avait pas donné d'échéance et, comme client, Apple n'avait pas de contraintes budgétaires. Ce fut une longue période pendant laquelle toutes sortes d'idées étaient discutées jours et nuits, semaines et week-ends « La majorité du temps était consacrée à la recherche de la bonne manière de mettre en place cette histoire afin d'établir ce dialogue ». Le groupe travaillait en vase clos au sein de TBWA\Chiat\Day, tout étant hautement secret dès lors que cela concernait Apple.

Pendant six mois, toutes les semaines, 10 à 15 idées étaient soumises à Steve Jobs, raconte Mike Refuerzo, un producteur exécutif. Et à chaque fois c'était le grand jeu, les créatifs arrivaient avec un script de la pub TV et montraient comment cela pourrait être décliné en affiches et dans la presse. « C'était vraiment à 360 degrés pour chaque idée. C'était le niveau d'excellence que Steve attendait de nous ».

Parmi les nombreuses idées envoyées balader, il y en avait une baptisée "Grow", où l'on voyait une plante ou un arbre s'épanouir, comme métaphore de l'utilisateur qui s'enrichit intellectuellement en utilisant un Mac.

Puis Elena Hale, directrice du planning chez TBWA\Chiat\Day, provoqua une sorte d'étincelle lorsqu'avec son équipe elle présenta les résultats d'une étude. Laquelle montrait que le problème n'était pas tant que les utilisateurs de PC ne savaient pas que le Mac était génial, mais qu'ils ignoraient que le PC était nul. En résumé, il fallait d'abord leur faire prendre conscience des défauts du PC avant de vouloir leur vendre les mérites du Mac.

Jason Sperling et son collègue Jamie Reilly proposèrent "Une semaine avec Owen Wilson", un acteur phare de nombreuses comédies souvent loufoques (La nuit au musée, Zoolander, le remake rigolo de Starsky et Hutch). Wilson jouerait le rôle d'un technicien qui irait chez le nouveau propriétaire d'un PC rapporté du bureau, et finirait par ne jamais s'en aller devant l'accumulation des problèmes à régler.

Owen Wilson

Cette idée fut qualifiée de « prometteuse » et plusieurs membres de l'équipe furent affectés à d'autres projets — à leur grand soulagement — maintenant qu'une bonne piste s'était dégagée. Mais Owen Wilson finit par décliner le rôle, de même que Will Ferrell pressenti pour le remplacer ainsi que John Cusack et Ben Stiller.

TBWA\Chiat\Day muscla donc à nouveau son équipe "Apple" avec quelques pointures pour repartir de zéro. Au fil des discussions avec Apple, émergea l'idée de faire plutôt une seule grande publicité, dans la veine de 1984 ou de Think Different (nées aussi chez TBWA\Chiat\Day). Une seule pub qui résume tout ce qui pouvait être dit à propos du Mac. Steve Jobs poussa en ce sens en montrant à ses interlocuteurs la bande annonce de Walk the Line. Et en particulier le passage où un producteur demande à Johnny Cash d'interpréter la chanson qui le définirait le mieux, s'il ne pouvait en jouer qu'une avant de mourir.

TBWA\Chiat\Day revint quelques semaines plus tard avec plusieurs concepts autour d'un clip unique. Et Eric Grunbaum de raconter la surprise du patron d'Apple :

'Comment pouvez-vous résumer tout ce qu'il y a à dire à propos du Mac en un seul clip ?' Et nous on était là 'Mais, c'est précisément ce que vous nous avez demandé d'essayer de faire !'

Arrivent alors les premiers Mac sur processeur Intel au début 2006, en avance sur le planning. La migration complète de la gamme est même avancée d'un an, pour décembre 2006. Mais la campagne pour accompagner ce grand mouvement n'est toujours pas prête.

Jobs se fait pressant et manifeste son impatience lors d'une réunion, se souvient Jason Sperling : « Où est ma campagne ? Si vous n'y arrivez pas, on trouvera quelqu'un d'autre qui la fera ». Menace réelle ou tactique de motivation, nul ne le sait. Le lendemain, les principaux créatifs de TBWA\Chiat\Day et des freelances se serrent dans une salle de réunion, tout est à reprendre de zéro alors que quelques-uns des membres de cette équipe sont lessivés ou en plein burn out.

Eric Grunbaum se rappelle avoir eu l'étincelle avec Scott Trattner alors qu'ils surfaient à Malibu et exprimaient leur frustration de ne pas trouver la bonne idée.

C'est comme s'il fallait que l'on revienne aux fondamentaux. Avoir un Mac et un PC posés dans un espace blanc, où l'on dirait : C'est un Mac. Il est bon pour A, B et C. Et ça c'est un PC, et il est bon pour pour D, E et F.

Et si on l'incarnait au travers de deux personnages. Un type dirait 'Je suis un Mac'. Un type dirait 'Je suis un PC' Le Mac pourrait être sur des rollers et ferait des tours autour du PC en lui disant à quel point il est plus rapide.

Lee Clow

L'idée de ces deux personnages qui se présenteraient comme des Mac et PC et raconteraient leur vie d'ordinateurs était amusante, mais les créatifs de l'agence craignaient qu'Apple n'adhère pas. Barton Corley, le supérieur de Grunbaum et Trattner, suggéra une possibilité de scénario autour du personnage PC touché par un rhume/virus (et ce fut celui qui démarra la campagne).

L'idée semblait pertinente, plusieurs scénarios furent écrits et présentés à Lee Clow, figure historique de TBWA\Chiat\Day. Scott Trattner explique :

Une chose dont je me souviens lorsqu'on a essayé de vendre notre idée à Lee, c'était l'expression sur son visage. Je me rappelle de cette longue pause et de ce super grand sourire. C'était comme de dire "Fuck, OK. On a peut-être quelque chose".

Vint le jour de la présentation de ce concept à Steve Jobs. Sperling portait un tee-shirt "PC" et son collègue Barton un tee-shirt "Mac". Jobs, les pieds sur la table semblait empreint de dédain, raconte l'un des deux hommes.

Barton Corley :

J'était tellement nerveux de rencontrer Steve Jobs. J'avais des palpitations au cœur et je transpirais à grosses gouttes mais je m'efforçais de rester tranquille. Je me rappelle qu'il m'a demandé si je savais combien de virus il y avait sur PC, j'ai attendu un instant et répondu "Sans compter les trojans ?". Il m'a regardé à nouveau et à ce moment là j'ai senti que c'était bon.

Pour autant, Jobs n'a pas été facile à apprivoiser dit Jason Sperling : « Alors qu'on passait en revue chaque idée, Steve n'arrêtait pas de dire 'C'est foutrement stupide. C'est inepte. Qui diable s'intéresse à ça ? ». Lee Clow, apparemment nerveux, égrenait les feuillets des scripts pour les faire lire les uns après les autres, espérant celui qui allait accrocher avec son client.

Puis Jobs finit par donner son feu vert à la poursuite des travaux autour de ce concept :

Lorsque quelque chose a été approuvé par Steve, la réponse était généralement du style, 'Ce n'est pas à chier. Ça pourrait être intéressant.' De temps en temps il allait jusqu'à dire 'J'adore ça. C'est bien.' Mais il ajoutait alors 'Mais il faut que ceci soit mieux et que cela soit mieux et nous avons besoin de très bons acteurs et les scénarios ne vont pas'. Vous n'aviez pas un immense sentiment de victoire, parce que vous saviez qu'il restait beaucoup de travail avant d'arriver au résultat voulu.

Les protagonistes racontent ensuite leurs efforts pour rédiger une très grande variété de petites histoires, qui devaient maintenir ce ressort comique sans dénigrer le personnage du PC. Ou le choix d'un réalisateur capable de le traduire en images.

Et puis fallait-il des acteurs connus ou des jeunes premiers ? Des castings furent organisés à San Francisco, New York, Los Angeles ainsi que Chicago, un endroit connu pour son nombre importants de spectacles de stand up. Ils prirent le parti de chercher des acteurs talentueux mais qui n'auraient pas une image trop marquée par de précédents rôles. C'est Steve Jobs qui proposa Justin Long après l'avoir vu dans un remake de La Coccinelle. Pas d'audition pour lui, il fut embauché directement. Non sans hésitation de sa part cependant, il n'était pas sûr de vouloir endosser un rôle dans une publicité. Au vu de son profil, il pensa aussi qu'il aurait la partie dévolue au "nerd".

John Hodgman fut choisi pour ce rôle du PC, alors qu'il était viscéralement un utilisateur de Mac. Les créatifs de l'agence voulaient un personnage charmant, attachant et malin, qui ne fasse pas sentir aux téléspectateurs, utilisateurs de PC depuis des années, qu'ils étaient des idiots. L'approche choisie fut aussi de faire en sorte que le personnage Mac aide son camarade, qu'il l'encourage, que les deux soient différents mais aussi amis.

Danielle Pays, la costumière, explique que l'attention portée aux détails vestimentaires de Justin Long extrêmement élevée. Tout ce qu'il portait était soigneusement réfléchi, les vêtements étaient choisis dans leur meilleure qualité, les jeans taillés sur mesure, tout devait parfaitement bien tomber lorsqu'il les portait.

C'était l'inverse pour son partenaire, il n'était pas nécessaire de se casser autant la tête pour son look. Il fallait représenter le monde PC, le monde du business, sans goût particulier pour le design et le bon goût. Que ses lunettes expriment aussi cet univers plus austère.

Dans les premiers temps, 8 clips pouvaient être tournés à la file, de manière à en proposer beaucoup à Steve Jobs pour qu'il puisse faire son choix. 323 épisodes furent réalisés au total sur les quatre années de la campagne, pour 66 qui furent utilisés à l'écran.

Sur les 12 premiers clips tournés, Steve Jobs en sélectionna 8 qui furent diffusés la première fois aux États-Unis le 2 mai 2006. L'accueil fut immédiatement positif se souviennent les différents protagonistes. L'un des meilleurs signes de ce succès fut l'apparition rapide de parodies de ces pubs.

Après cette première série, John Hodgman pensait cependant en avoir terminé avec ce rôle… qui allait en réalité l'occuper pendant trois années de plus ! La costumière commença à élaborer une bible pour retrouver facilement les vêtements et attitudes utilisées dans les clips afin de les reproduire à l'identique pour les prochains.

Des adaptations furent tournées pour les marchés japonais et anglais, avec des duos locaux. Mais cela ne dura pas longtemps. Mike Refuerzo : « Je ne sais pas si les pubs ont fonctionné dans ces pays, parce qu'en Grande-Bretagne on ne pouvait les diffuser qu'en ligne, ils n'acceptaient pas la pub comparative à la télévision ».

L'un des directeurs créatifs se souvient aussi du formidable cadeau que Microsoft offrit avec le lancement Vista. Un OS qui donna maintes occasions de saynètes supplémentaires « Je pense que la campagne se serait arrêtée un an ou deux plus tôt si Vista n'avait pas été un tel défilé d'emmerdes ».

Plus loin, l'article évoque la réponse de Microsoft avec sa campagne "I'm a PC" à 300 millions de dollars, conçue comme une réponse directe à celle d'Apple. Steve Jobs conseilla à son agence d'attendre un peu pour voir ce qu'elle allait donner avant d'essayer de réagir.

Apple finit par répliquer avec un clip sur le ton du "Microsoft ferait mieux de dépenser son argent à corriger Vista plutôt qu'à lui faire de la pub".

La campagne s'est achevée en janvier 2010. Il devenait plus compliqué pour les deux acteurs d'accorder leurs emplois du temps, Justin Long craignait de se voir réduit à ce rôle d'homme sandwich, les rédacteurs avaient plus de difficultés à trouver de nouveaux scénarios et le contexte était devenu complètement différent.

La part de marché du Mac aux États-Unis était passée à 8,8 %, le double de celle d'avant la campagne. Apple avait lancé l'iPhone et l'iPad était dévoilé. La Pomme n'était plus du tout un challenger. Google avait pris la place de Microsoft dans son viseur. Des clips furent tournés mettant en scène l'iPhone, mais Jobs les refusa.

Est-ce que cette campagne changea quelque chose pour Justin Long ?

 Je me souviens avoir entendu qu'on ne me voulait pas pour certaines propositions sympas parce que des réalisateurs avaient l'impression que j'étais le gars d'Apple. Dans le même temps, c'est aussi comme ça que j'ai été repéré par Bruce Willis pour Die Hard.

Quant à John Hodgman, ce rôle lui a tout simplement « changé la vie » et pas seulement sa carrière. « D'un coup, j'avais une nouvelle vie avec une visibilité énorme qui allait me permettre de rencontrer mes héros, de voir le Président des États-Unis, de rencontrer George R. R. Martin (Game of Thrones, ndlr) ».

Dans le dernier clip de la campagne, Windows 7 est arrivé pour soulager les clients des maux de Vista. Mais l'utilisatrice du système honni de Microsoft préfère entamer un nouveau départ en allant sur Mac plutôt que rester sur PC.

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avatar duc998 | 

J'ai adoré cette campagne. Mais j'en ignorais tous les tenants et aboutissants. Bel article.

avatar melaure | 

Une des meilleurs campagne de pub, d'une époque ou Apple était plus technologie que Hype.

C'était assez fin, bien dosé en humour, avec des exemples bien choisis.

10 ans déjà ... Enfin bon à sa sortie, j'étais déjà sur Mac depuis 20 ans (soit 30 aujourd'hui) ;)

avatar Sindre | 

Une des rares publicités qui a vraiment impacté un de mes choix.
J'ai switché en partie à caque d'excès pubs et grâce à la faiblesse de Windows à l'époque.
Drôles, piquantes mais jamais méchantes, et surtout différenciantes. Des pubs vendeuses, inventives, fun, et surtout jamais copiées car peu consensuelles comme celles de notre époque.
Marrant cet anniversaire qui tombe mal, je ne sais pas qui serait le cool, celui en jean, aujourd'hui ?

avatar harisson | 

@Sindre

Le jean ne fait pas le cool ;)

Pour Apple, aujourd'hui, le cool serait plutôt la moustache et la barbe bien taillées ^_^

avatar rolmeyer (non vérifié) | 

@harisson

Exactement et surtout un portefeuille bien bien garni dans un pantalon extra skynny.

avatar Sindre | 

"de cette pub"

avatar Léopold FEZEU | 

Très bel article, merci!
Que de rigolades avec ces pubs!
Je les ai connues bien longtemps avant de faire le pas vers le monde Mac.

avatar misterdouglas | 

Il faut dire qu'à l'époque, Mac OS était très supérieur à Windows donc cette campagne tapait bien dans le mille. Maintenant une telle campagne serait difficilement justifiable car Windows est devenu un system excellent. Ayant Windows 10 sur mon desktop et Sierra sur mon MacBook, je dois dire que les 2 sont très bons. Je ne pourrais pas dire lequel est meilleur que l'autre alors qu'à l'époque entre Tiger et XP ou Vista, le choix était plutot simple à faire.

avatar MacGyver | 

maintenant , c'ets clair que cést mort.

On pourrait reprendre ces pubs et remplacer "windows" par "mac" que ca sonnerait encore dans le mille

malheureusement...

a voir qui serait le nouveau Apple, je dit pas que c'est windows mais c'est personne en ce moment

avatar mistertorque | 

Super article !

avatar Kost91 (non vérifié) | 

Merci pour cet article MacG ?

avatar 789qwe2 | 

J'ai trouvé aussi sympa l'article mais...
...on va encore rester longtemps à regarder le passé ?
ou se regarder le nombril ?
une grosse part des dernières articles de MacG sont bourrés de nostalgie, à l'heure où les casques VR sont en plein boum, à l'heure où ne voit plus trop la différence entre PC et Mac, à l'heure où les différentes versions de mac OS génèrent bien des incompatibilités, à l'heure où les PC sont les plus puissants, à l'heure où ya plus un produit Apple pour gagner des parts de marché.... c'est l'heure d'en finir, c'était bien et voilà.

Combien de temps encore des Gassée, des trucs d'étudiant de l'époque, où maintenant comment on a tourné une pub ya 10 ans !??! demain on raconte le lancement des Macintosh Performa ?

J'avais besoin d'écrire ça :-)

avatar alfatech | 

@789qwe2

Apple est premier sur le marché des tablettes, premier sur les montres connectées, premier sur les smartphone haut de gamme (Samsung vends plus mais propose des produits à partir de 50€), toujours très bien placé dans le marché des ordinateurs en trustant 95% du temps une des 3 premières places.......C'est pas mal quand même. Le temps où  n'est plus un acteur très important n'est toujours pas arrivé.....

avatar Un Type Vrai | 

"Apple est premier sur le marché des tablettes, premier sur les montres connectées, premier sur les smartphone haut de gamme"

Et se fout des macs depuis 2012...
C'est un peu le sens du commentaire de 789qwe2, je pense, non ?

avatar XiliX | 

@Un Type Vrai

Se fout de Mac ? Je ne pense pas. C'est juste que ses projets ne te correspondent plus

avatar Ghaleon111 | 

Des projets ? Apple ne donne pas l'impression d'en avoir
Les seuls qu'ils ont est d'augmenter les prix qui sont de plus en plus hallucinant sans justification valable derrière
Des iMac qui n'évoluent pas (juste le strict minimum), une "tour" avec zéro upgrade possible vendue á prix d'or avec un stockage ridicule et qui n'est pas renouveler depuis 3 ans et pas fiable

Des laptop avec que des ports qui ne servent à rien sans adaptateur, une autonomie fortement réduite, gros problème de fiabilité vendue á des tarifs stratosphériques

Un iPhone avec le méme design savonnette et mauvais ratio taille écran depuis trois ans et encore plus chère avec un ios qui n'évolue qu'au compte goutte alors qu'il y a tellements á améliorer et qui n'est plus adapter á un iPad aussi

Je ne vois pas comment leurs projets bling bling pourraient correspondre à qui que ce soit

avatar béber1 | 

"Apple ne donne pas l'impression d'en avoir"

le problèmes avec les impressions, c'est que ce sont des… impressions.
J'en ai des tonnes

avatar Ghaleon111 | 

Pas vraiment en regardant ce que font apple, il navigue a vue sans vrai roadmap, pas d'innovation, il cumule bêtise sur bêtise depuis un certain temps etc... quand MS se bouge de tout les cotés avec une vraie roadmap et vision
MS est devenue le nouveau Apple quand Apple est devenue l'ancien Microsoft

avatar béber1 | 

c'est ce que tu aurait dit en 2003-05,
pendant qu'Apple était dans l'impasse du G5 et qu'il n'y avait rien, peanuts, nada qui filtrait de leurs labos dans lesquels s'élaboraient l'iPhone et l'iPad.

Quant à MS qui deviendrait le nouveau Apple, je n'y aurais rien contre,
au contraire tant que cela puisse nous profiter à tous (chui très curieux de la Surface Studio), mais….
je demande encore à en voir plus
car la Surface Pro 4 correspond à certains besoins, mais pas à une approche renouvelée et très audacieuse de la Micro.

avatar Ghaleon111 | 

C'est un début en tout cas, l'hybridation est encore perfectible mais s'améliore d'année en année et á cela il faut ajouter la réalité augmentée et virtuel (w10 peut se manipuler avec du hololens á la minority report, c'est bluffant) w10 sur ARM avec émulation x86 qui va certainement s'étendre sur les smartphones par la suite pour en faire de vrai PC une fois connecter à un écran ou autres etc...
Il y a de vrai projets et c'est pour courant 2017

Après peut être que Apple a des choses impressionnante dans les labos et qui vont bientôt sortir et bluffer tout le monde ce que j'espère vraiment beaucoup et si çe que prépare MS peut les faire bouger plus vite, tant mieux pour nous ^^

avatar Vouzemoi | 

Carrément 1er en tout :-)
Cette capacité a réinventer l'histoire me fera toujours sourire :-)

avatar béber1 | 

"Cette capacité a réinventer l'histoire me fera toujours sourire :-)"

oui comme celle d'une boite ne fonctionnant que sur des RDF de Steve, soit de l'illusionnisme proche du vent quoi...
qui devient à un moment une société à la plus grosse capitalisation boursière de l'histoire

avatar areayoko | 

Mouais, Les PC ont toujours été plus puissants, enfin à cette époque (que je connais bien), c'était déjà le cas, MAIS, à cette époque le soft était vraiment mieux, la compatibilité avec le monde pro, on pouvait meme en étant très débutant réaliser des choses extraordinaires avec un Mac,

Le vrai combat, c'est le soft, pas le hardware. Et même si les PC sont des machines puissantes avec un excellent rapport qualité prix, et même si les windows sont devenus très fiables je n'y retournerais plus. Pour le moindre truc il te faut une app payante mal foutue.

Bidouiller, ça je sais le faire, mais j'ai pas envie de m'emmerder avec ça au quotidien.

La ou le bas commence à blesser aujourd'hui, c'est justement le soft. On veut plus que de l'évolution cosmétique de Mac OS.

avatar en ballade | 

@areayoko

"Pour le moindre truc il te faut une app payante mal foutue."

Aujourdhui c'est plutôt l'inverse

avatar GoldenPomme | 

"En résumé, il fallait d'abord leur faire prendre conscience des défauts du PC avant de vouloir leur vendre les mérites du Mac."

Et qui avec le nbr d'utilisateurs augmentant se retrouvent avec les même défauts et problèmes que Windows. La pub, tout un monde de merde où on essai de vous faire croire qu'on est vachement plus meilleur que la concurrence :)

avatar BeePotato | 

@ GoldenPomme : « Et qui avec le nbr d'utilisateurs augmentant se retrouvent avec les même défauts et problèmes que Windows. »

Ben non, pourtant. ?!?

avatar huexley | 

Mais que devient Ellen Feiss ?

avatar Che | 

Chouette article !

J'aurai détesté bosser pour ce type...

avatar Elmediterraneo | 

La belle epoque de Steve Jobs ou Apple avait ce petit côté cool et décalé sans se la peter comme maintenant.

avatar iDanny | 

@Elmediterraneo

Il se la pète quand même beaucoup moins, depuis quelques années ?

avatar PiRMeZuR | 

Belle campagne, qui montre effectivement un côté "rebelle" qu'Apple a perdu depuis longtemps au profit d'entreprises comme Google ou même Microsoft sur les marchés mobiles.

La description de Steve Jobs montre à nouveau un personnage détestable, et contribue comme tant d'autres à perpétuer l'idée qu'il faut un tyran pour que le génie se matérialise. Pour moi, rien n'excuse ce genre de comportements qui relèvent ni plus ni moins du harcèlement moral.

Par ailleurs, il est intéressant de se repencher sur cette pub, matérialisant un film iMovie par un potiche blonde et son concurrent par un homme travesti.
https://www.youtube.com/watch?v=KNnX6XRQBec
10 ans après, cela paraît complètement lourd (en tout cas, c'est mon ressenti). D'autant que cette métaphore n'était pas du tout obligée, la comparaison aurait pu s'effectuer sur la manière de s'habiller, le nombre de bras et de jambes ou le professionnalisme apparent du personnage plutôt que par ses attraits extérieurs féminins. Et ça montre que le chemin parcouru dans les esprits est conséquent.

avatar nanodfr | 

Vraiment un grand merci pour cette article !! Cette campagne était vraiment excellente ?

avatar gwen | 

Moi, ce que j'aimerais bien, c'est voir les 323 épisodes.

avatar iDanny | 

"323 épisodes furent réalisés au total sur les quatre années de la campagne, pour 66 qui furent utilisés à l'écran."

La vache ?

avatar Jazzride | 

campagne de pub sympa qui m'a bien fait rire et qui m'a accompagné dans mon switch. a l'époque je n’aurais jamais cru devoir reswitcher en sens inverse un jour, mais le pc étant désormais plus moderne que le mac...il faudrait inverser les rôles !

avatar alan1bangkok | 

maintenant la tendance est Forget a Mac ?

avatar béber1 | 

"maintenant la tendance est Forget a Mac ?"

joli

avatar appdav | 

Super article, qui rend comme pour beaucoup nostalgique de l'avance de Mac OSX...

Et oui, avant on pouvait railler ses copains sur PC "regarde Mac OSX fait ça"... et puis "j'ai directement un aperçu de mes AI/PSD dans le finder"... ou encore "tu as vu pour les mises à jour il est intelligent, et te propose de les installer demain et ne redémarre pas comme un connard sans prévenir"... "et Keynote ça a plus de gueule que Powerpoint il faut l'avouer"... "en plus j'ai la télécommande infrarouge qui va avec"

Autant de choses et de petits détails pratiques dont mac OS n'a plus le monopole aujourd'hui.

avatar SugarWater | 

Lessivé, burnout mais surf a Malibu quand même ;)

avatar béber1 | 

SugarWater

?

avatar Kappy | 

Une campagne de pub vraiment réussie. Et qui tapait dans le mille.

avatar macinoe | 

Elle pouvait aussi être perçue comme arrogante et caricaturale.

Je crois qu'elle n'arrivait à convaincre que ceux qui était déjà convaincu en fait..

Enfin tout ça est bien loin et les concurrent d'Apple aujourd'hui ont l'élégance de ne pas user de tels procédés, alors que ce serait facile.

avatar béber1 | 

macinoe
"Enfin tout ça est bien loin et les concurrent d'Apple aujourd'hui ont l'élégance de ne pas user de tels procédés, alors que ce serait facile."

Ils l'ont fait. Hp ne s'est pas privé de vanter ses solutions face au Mac Pro,
MS l'a fait pour se moquer de la "rigité" du MBA face à la Surface Pro
http://iphoneaddict.fr/post/news-188895-microsoft-moque-macbook-air-vanter-surface-pro-4
Samsung s'est moqué dans ses pub des iPhone Apple
http://www.gqmagazine.fr/video/hightech/videos/samsung-se-moque-dapple-en-video/2286
https://www.youtube.com/watch?v=BBPQ0e_OOtg

Y'a même Nokia qui s'était -aussi et- gentiment moqué des files Apple :
https://www.igen.fr/iphone/nokia-moque-les-files-d-attente-de-l-iphone-5-103151

Arrogante et caricaturale..? mmm, cette campagne était en fait assez drôle et bien fichue dans l'ensemble, sans que ce soit méchant.
L'acteur PC était même plus sympa à la longue que celui qui était censé interpréter le Mac
Elle ne faisait qu'appuyer là où chez MS et son Vista cela faisait mal, et à juste titre.

Et sur le fait qu'elle n'aurait convaincu que les les déjà convaincus, comment expliquer le succès commercial du passage à Intel que cette campagne avait pour tâche d'accompagner et de supporter ?
au point d'aller grappiller des milliers de nouveaux utilisateurs, autres que les fanboys historiques ?

avatar macinoe | 

"Et sur le fait qu'elle n'aurait convaincu que les les déjà convaincus, comment expliquer le succès commercial du passage à Intel que cette campagne avait pour tâche d'accompagner et de supporter ?"

J'espère quand même que les qualités des Macs de l'époque ont pesés un peu plus lourd dans son succès qu'une campagne de pub ponctuelle véhiculant une image pseudo cool par un acteur tête à claque.

Je ne doute pas que la pub a une influence, mais peut-être pas à ce point.

Ou alors si ça de si grandes conséquence, on peut s'inquiéter de l'avenir d'Apple si son image est basée sur des choses aussi fragiles.

avatar béber1 | 

"Je ne doute pas que la pub a une influence, mais peut-être pas à ce point."

Je suis d'accord.
Ce sont les qualités des produits Apple, le bouche à oreille, et un marché PC arrivant à maturité et incitant pas mal d'utilisateurs d'essayer "autre chose".. qui ont surement œuvré.

La Pub et toutes les coms possibles sont des outils puissants, mais pas omnipotents, ni systématiques.
Des fois ça marche, des fois ça marche pas.
Elles œuvrent sur l'image (très importante pour nombre de sociétés), renforcent des effets de modes naissants, mais
s'il n'y pas de fond derrière, soit un vrai produit de qualité, ça tourne très vite à vide.
Et les effets retombent comme des soufflets.

C'est pour cela que j'ai toujours combattu les messages ici qui faisaient tenir le succès d'Apple sur de la com machiavéliquement distillée et sur des effets de modes savamment suscités…

Y'a un peu de vrai, mais cela ne suffit pas, et de loin,
car cela ne tient aucunement compte de tout le travail de fond que les équipes d'Apple ont fourni pendant toutes ces années, sur OS X et les Mac, cela élude d'un trait toutes les choix&stratégies industrielles "lourdes" comme iTunes, ITMS, iPod, le passage à Intel/X86, IPhone/iOS et iPad, qui eux ont vraiment œuvrés dans la revalorisation de la marque, notamment auprès des jeunes.

Le problème est qu'on prend la pub pour plus qu'elle est : de l'écume d'image et de message.

C'est ainsi qu'on a tenu pour "éthique" de la boite le slogan de la campagne "Think Different" (ancien slogan recyclé de Pepsi par Craig Tanimoto/Ken Segall), alors qu'en fait cette campagne était limitée dans le temps, de 97 à 2002, qu'elle avait pour but de redonner une visibilité à Apple sur le marché, d'accompagner l'Imac G3 et l'iBook Palourde, et qu'elle a été remplacée/suivie par celle de "Switch"(2002), puis par celle de "Get a Mac" (2006) qui elle devait accompagner le passage à Intel, etc…
La Pub, ce sera toujours de la Pub: de la Vérité qui lave plus blanc

avatar Kappy | 

Non, je ne la trouve pas arrogante. On dira qu'elle se moquait plus ou moins gentiment des faiblesses bien réelles de Windows. Moi, qui était passé à OS X peu avant, je m'y retrouvais totalement en tout cas.

Pour ce qui est des concurrents d'Apple aujourd'hui, ils reprennent le même procédé comme le souligne béber1 et c'est de bonne guerre.

avatar macinoe | 

"Non, je ne la trouve pas arrogante. On dira qu'elle se moquait plus ou moins gentiment des faiblesses bien réelles de Windows. Moi, qui était passé à OS X peu avant, je m'y retrouvais totalement en tout cas."

C'est bien ce que je dis. Elle séduisait les convaincus.

Parce que pour les autres, c'était quand même insultant.

En gros le message, c'était "Vous avez fait le choix du PC.. Vous êtes vraiment que des cons"

Difficile de répondre favorablement aux sollicitations de switch quand le "dialogue" s'engage sur de telles bases.

avatar béber1 | 

alors comment expliques-tu la croissance des ventes de Mac à cette époque ?

surtout si Apple était toujours cette "arrogante" que tout le monde connaissait depuis.. pfiouuu…
et qui faisait toujours des pubs aussi "insultantes" pour l'intelligence des spectateurs ?

P'têt parce que la distance et le second degré étaient plus répandus qu'on le croit, non ?

avatar Kappy | 

@macinoe

"C'est bien ce que je dis. Elle séduisait les convaincus."

Si vous tirez cela de mes propos, c'est que vous aimez les raccourcis: 'Kappy se retrouvait dans ces pubs. Donc elles ne convainquaient que les convaincus.'
Je pourrais vous répondre que puisque les parts de marché des Macs ont augmenté, ces pubs étaient super efficaces. Ce serait toujours plus consistant que votre argument, mais ça ne prouverait toujours rien.

avatar Kappy | 

@macinoe

"En gros le message, c'était "Vous avez fait le choix du PC.. Vous êtes vraiment que des cons""

Non, je pense que le message était plutôt: Essayez le Mac. C'est mieux.

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