La puce M1 des nouveaux Mac a une faille matérielle qu'Apple ne pourra corriger qu'avec la prochaine génération de ses puces, décrit Hector Martin (c'est lui qui s'était lancé dans le portage de Linux sur la nouvelle puce Apple). Cette vulnérabilité permet à deux applications d'échanger des données d'une manière très discrète : le processus n'utilise aucune fonction normale du système d'exploitation.
La faille CVE-2021-30747, baptisée M1RACLES par son découvreur, touche tous les utilisateurs de Mac M1 (Hector ne saurait dire pour l'iPhone). La seule solution pour ne pas être affecté est d'utiliser un système d'exploitation dans une machine virtuelle. Néanmoins, qu'on se rassure, il s'agit d'une vulnérabilité bénigne : des malandrins ne pourront pas l'exploiter pour voler des données ou injecter un malware sur le Mac.
Le seul danger pointé par le spécialiste, c'est qu'un malware déjà présent dans l'ordinateur puisse communiquer avec un autre malware installé sur la machine. Autre cas possible, des régies publicitaires pourraient en tirer profit pour du pistage entre apps, mais il est plus que probable qu'Apple leur tombe dessus à bras raccourci.
S'il n'a pas pu identifier la vulnérabilité sur un iPhone, Hector précise néanmoins qu'iOS est possiblement affecté, mais les applications qui voudraient exploiter la faille ne passeront sans doute pas le tamis des outils de vérification de l'App Store. Si on doit s'en faire, c'est plus pour la faim dans le monde ou le retour en force de la coupe mulet, pas pour cette faille… Apple a été mis au courant du problème par le découvreur, qui a attendu 90 jours avant de la révéler comme c'est l'usage.