Même si Twitter a tout fait pour tuer les alternatives indépendantes à ses applications officielles, elles conservent de nombreux adeptes, pour toutes sortes de raison. La première, c'est que Twitterific et Tweetbot, pour ne citer que les plus connus, n'affichent pas les réclames de Twitter. Et puis les apps tierces respectent l'affichage chronologique naturel sans forcer sur les suggestions de tweets sans intérêt ou toxiques.

L'an dernier, Jack Dorsey le patron de Twitter confirmait la volonté du réseau social de nouer des relations plus saines avec ces logiciels tiers, notamment en réintroduisant dans l'API des fonctions qui y avaient été bêtement retirées — on songe en particulier au rafraichissement en temps réel (lire : Twitter pourrait lâcher la bride des clients tiers). Il a fallu attendre quelques mois pour que les mots deviennent des actes : Twitter vient d'annoncer la v2 de son API.
Complètement réécrite, cette interface de programmation destinée aux développeurs tiers repart sur des bases neuves. Twitter promet une API plus facile à utiliser et surtout, de nouvelles fonctionnalités qui pourront apparaitre dans les clients indépendants : les fils de conversation, les sondages (enfin !), les tweets épinglés dans les profils, le filtre antispam, et des améliorations concernant les filtres et le moteur de recherche.
Twitter tente la carte de la transparence en partageant une feuille de route des fonctions en gestation. Pour commencer, la possibilité de cacher et d'afficher de nouveau des réponses ainsi qu'un nouveau portail pour les développeurs. L'entreprise lancera sous peu un premier aperçu des nouveautés de l'API, qui à terme remplacera la version 1.1. Les petits soucis d'hier avec cette arnaque au Bitcoin ont empêché le lancement dès aujourd'hui.

Le réseau social revoit également les paliers d'utilisation de sa boîte à outils. Actuellement, on trouve trois niveaux : standard (gratuit), premium (payant) et entreprise. La v2 conserve les trois paliers, qui deviennent Standard (toujours gratuit), Academic Research (pour aider les chercheurs à analyser le zeitgeist du moment) et Business, qui intéressera en particulier les éditeurs d'apps tierces.
Dans ce domaine, Twitter a tellement promis tout en plantant des couteaux dans le dos des logiciels indépendants qu'il est impossible de croire l'entreprise sur parole. Mais au moins il existe semble-t-il une vraie volonté de faire les choses bien…