Findings 2 en fait davantage pour les labos scientifiques

Nicolas Furno |

Findings est une app conçue pour aider les scientifiques à tenir un cahier de laboratoire électronique. Comme ses concepteurs nous l’ont confié, ce n’est pas parce que les scientifiques travaillent avec des équipements de pointe en matière de technologie qu’ils prennent des notes avec un équipement tout aussi avancé. Une partie des laboratoires scientifiques repose en fait sur des notes gribouillées sur un coin de cahier papier, ou même parfois sur une pile de post-its. Ces notes sont pourtant parfois cruciales, notamment pour espérer obtenir un brevet ou un financement.

L’interface principale de Findings 2.

Depuis la sortie de la première version en 2014, Findings offre l’équivalent du cahier papier, mais sous un format numérique avec une app macOS, rapidement rejointe par une version mobile. Cette app optimisée pour les iPhone et iPad peut servir à prendre des notes là où un Mac n’aurait pas sa place, mais l’interface complète proposée sur macOS reste la priorité et c’est elle qui a reçu une mise à jour majeure.

La version 2.0 devient plus utile avec des outils en plus pour les scientifiques. Quelques ressources ont été ajoutées dans le menu du même nom, par exemple une table périodique des éléments, quelques antisèches (sur les acides aminés ou le code génétique) et aussi des outils, comme un calculateur de mélange. Ces ressources intégrées par défaut sont toutefois une base, que chaque utilisateur peut modifier et compléter. Le menu est généré par l’application en fonction du contenu d’un dossier spécifique et il est possible d’ajouter ses propres ressources, soit statiques (une image, un PDF), soit dynamiques, en utilisant alors du HTML et du JavaScript.

L’une des ressources intégrées par défaut à Findings 2 : la célèbre table périodique des éléments.

La plus grosse nouveauté, c’est la fonction journal qui, comme son nom l’indique bien, enregistre toutes les évolutions apportées au projet. L’idée est de former un journal de bord automatiquement, sans avoir à saisir manuellement les informations. Chaque élément ajouté à Findings 2 est consigné au quotidien et l’utilisateur peut ensuite générer un journal, sous la forme d’un document PDF qui recense tous les changements.

Cette version inaugure un nouveau modèle économique : le téléchargement est gratuit et Findings 2 peut être utilisé sans jamais payer, mais vous serez alors limité à vingt expériences. Pour lever cette limite, une licence facturée 39 € est nécessaire, même si jusqu’au 9 février, le tarif est ramené à 27,30 € TTC. L’app n’est vendue que sur le site officiel, des tarifs sont disponibles pour les étudiants (40 % de réduction) et pour les achats de cinq licences ou plus. Par ailleurs, c’est une mise à jour majeure et payante pour tous les utilisateurs, sauf ceux qui ont acheté une licence en 2017. Si vous aviez une licence plus ancienne pour Findings 1, la mise à jour est affiché à 19,5 € seulement.

Findings 2 n’est proposé qu’en anglais et OS X El Capitan est nécessaire au minimum. Une démo complète de 30 jours est proposée sur le site, après quoi vous serez limité à 20 expériences sans payer.

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avatar syltosa | 

J’aimerais assez lire les avis de ceux qui l’utilisent ou non. Pour moi, le papier et le stylo restent le moyen le plus pratique et le plus proche de l’esprit pour prendre des notes, que j’ordonne ensuite avec les logiciels appropriés.

avatar cortig | 

Moi je l'utilise (depuis la version 1). C'est phénoménalement pratique non seulement pour la prise de note, mais pour retrouver des info antérieures en cours de manip. Plus de note perdues, plus d'info illisible. Je peux tout relire des mois après sans souci.
J'ai adopté depuis longtemps.

avatar occam | 

@syltosa

Ça dépend de l'emploi.
La nouvelle version Mac semble plus riche et plus flexible que la v1. Mais c'est l'usage d'un Mac en labo qui peut poser problème.
Logiquement, pour des environnements "wet lab", c'est la version iPad qui devrait être en première ligne. Personnellement, elle m'a paru trop gnangnan.
Je l'ai soumise au test des étudiants, avec deux alternatives :
- carnet numérique de notes manuscrites et dessins sur iPad (GoodNotes, Noteshelf, Notability, au choix)
- base de données dédiée, programmée en FileMaker et déployée sur FileMaker Go, avec possibilité de mise en réseau et recueil central des données ; en option, importation de différents types de fichiers externes.

Sans surprise, pour des projets sérieux collaboratifs, c'est cette dernière variante qui a été choisie.
Pour les "petits" projets, la préférence semble aller à Findings ou au carnet de notes numérique générique en fonction du besoin de structure ou de flexibilité des étudiants. Plus ils sont clairs sur ce qu'ils veulent faire, moins ils ont besoin de béquilles.

avatar cortig | 

Le fait est, j'avais oublié de préciser que je prend toutes mes notes sur iPad et que je modifie/organise, etc ensuite sur mon Mac.

avatar silencio | 

[Hors-Sujet]
Cher Occam,
Je lis toujours avec beaucoup d'attention vos commentaires et j'avoue que j'aimerais beaucoup que vous puissiez faire partager vos connaissance et votre expérience en terme de flux de travail académique (concernant bien entendu les applications MacOs). Je me suis permis de soumettre cette idée à la rédaction de MacG (en parlant de vous) mais je n'ai pas eu de réponse.
Autant, dans le monde anglophone, il y a une vraie démarche de réflexion autour de l'academic workflow, mais dans le monde francophone, cela reste très timide, pour ne pas dire inexistant. En même temps, les universités nous poussent à rester dans l'univers d'Office 365 (ou de LibreOffice)...

avatar ovea | 

C'est vrai que l'indigence en possibilité de prises de notes «scientifiques», en traitement de l'information ET de la communication est un des plus grand défi de notre aire numérique.

On a toujours des Mathematica, Mapple, etc, qui sont réellement une grande avancée … datée, malheureusement.
En effet, en quoi est-ce que c'est vieux outils seraient capable de servir autant à un enfant qu'à une personne âgée ou handicapé ?

Ce type d'outils est de la plus haute importance pour inventer le quart monde de nos sociétés numériques «égalitaires».

Car en effet de quoi a t'on besoin ?

Le plus intéressant serait un carnet de notes manuscrites avec reconnaissance de la langue, des équations mathématiques, de figures géométriques … et de pouvoir travailler sur tous ses objets pour communiquer avec des modules indépendant, des moteurs de calcul formel et n'importe quel langage de programmation.
Bref, de tout un vrai éco-système de traitement qui dépasse et de très loin la prise de note textuelle, et l'ajout de photos.

Des idées on déjà été présentées, consistant à de partir d'un PDF, d'y réorganiser toutes les données afin que le texte et les images rendent compte de leurs liens de façon dynamique … car la production de seules documents de type PDF est très loin de représenter un projet sur lequel on puisse communiquer sur son aspect qualitatif.

Un format d'échange de documents représentant un dépôt de données pourrait être une bonne base pour les labos scientifiques … et une certaine partie de cette communauté ayant des valeurs d'échanges et de respect de la compréhension et des capacités de l'homme à se les approprier dans différent contextes de la vie, autant professionnels que personnels et ce quelque soit l'âge ou la situation.

avatar cortig | 

Il existe diverses solutions de prise de notes scientifiques. J'ai testé LabArchives par exemple : Les fonctions sont au rendez-vous (cahier stocké en ligne, suppression de données impossible, horodatée, etc. ce qui est crucial pour travailler avec l'industrie pharmaceutiques et/ou les brevets), mais l'interface utilisateur était atroce — sur tout sur Mac ou tout se fait sur page Web sans application native.

Soit-dit en passant, la plupart des app autorisent la dictée des notes (quitte à utiliser les outils de reconnaissance vocales Apple) et la prise due notes manuscrites (au moins sur iOS).

CONNEXION UTILISATEUR