Cet automne, Pixelmator lancera Pixelmator Pro pour macOS et iPad. Rendez-vous est donné pour une version revue de fond en comble de l'outil de retouche d'images. Une transformation générale, qui s'applique depuis son assortiment de fonctions que l'éditeur conjugue au machine learning jusqu'à son interface qui emprunte à Photos pour devenir un peu plus maniable à l'écran.
L'éditeur ne s'arrête pas en si bon chemin puisqu'il annonce d'ores et déjà Vectormator, un éditeur vectoriel séparé de Pixelmator Pro. Pour ce dernier, aucun détail n'est donné.
Premier changement avec Pixelmator Pro, le choix d'une interface tout entière contenue dans une seule fenêtre, avec des colonnes d'outils et des onglets plutôt qu'entourée de palettes flottantes. Difficile de ne pas voir une ressemblance flagrante avec Photo dans macOS.
L'éditeur joue à fond l'intégration avec l'environnement d'Apple et utilise ses dernières technologies. Cela inclut une réécriture en Swift 4, l'emploi de Metal 2 pour l'accélération des opérations sur macOS High Sierra comme iOS 11, de Core ML pour mettre un peu d'intelligence dans quelques-unes des fonctions pour éviter du perdre du temps et le passage au 64 bits pour travailler sur des images de plus en plus lourdes.
Avant les grosses nouvelles fonctions il y a les petites améliorations, comme le traitement des images RAW et la prise en charge de leurs calques ; l'application non destructive des effets (styles, ajustement des couleurs…) ; la création de lots de préréglages réutilisables à volonté, la compatibilité avec le nouveau format d'image HEIF utilisé dans iOS 11 et High Sierra (lire HEIF : comment Apple abandonne JPEG).
L'éditeur cite aussi une prise en charge plus poussée de la Touch Bar des MacBook Pro, la synchronisation et la sauvegarde sur iCloud et la pleine utilisation de la présentation en Split View pour tenir ensemble deux documents de deux applications à l'écran.
Tout le monde aujourd'hui fait du "machine learning" et Pixelmator n'y échappe pas. Il s'appuie sur le framework CoreML d'Apple. Cela va se traduire par l'attribution automatique d'un nom à un calque en fonction du contenu reconnu par le logiciel.
Il saura repérer la ligne d'horizon dans une image (comme le fait Photos, pour remettre l'image d'aplomb prises avec l'iPhone et grâce aux données de l'accéléromètre) ; supprimer un objet à l'intérieur d'une scène d'une façon plus efficace et permettre de faire une sélection d'un contour en tirant moins la langue.
Une fois Pixelmator Pro sorti, ses développeurs prévoient d'ajouter quelques grosses fonctions supplémentaires telles qu'un enregistrement optimisé des images pour une publication sur le web ; des outils d'édition de texte plus poussés ainsi qu'une fonction "Timeline" encore auréolée de mystère.
Pixelmator déroule abondamment sur son site le contenu de cette future version mais il ne donne pas de prix, sinon qu'il entend le rendre le « plus abordable possible ». Ce sera donc forcément plus cher que les 33 € actuels de Pixelmator mais il ne s'agit pas d'en faire une application pour un public dit "Pro". L'éditeur insiste sur sa volonté de viser un large public.
La version sera toujours en vente exclusivement sur le Mac App Store et arrivera certainement dans la foulée de macOS High Sierra dont Apple n'a pas encore communiqué la date de lancement.