PasteX gère le presse-papier de manière originale

Nicolas Furno |

PasteX [1.0 – US – 4,49 € – OS X 10.9 - Coopla] est un gestionnaire de presse-papier, un utilitaire chargé de surveiller ce qui est copié sur votre Mac pour l’enregistrer. Cette catégorie est ancienne sur OS X et on compte de nombreux gestionnaires de presse-papier, y compris ceux intégrés aux lanceurs multitâches : Alfred, pour ne parler que de lui, intègre une telle fonction. Mais ce nouveau venu fait les choses différemment et il mérite, à ce titre, d’être évoqué.

Ce logiciel mémorise tout ce qui est collé sur votre Mac, mais ce n’est pas sa finalité. PasteX est surtout capable de surveiller le presse-papier et de créer un fichier à partir du contenu copié. Si vous copiez un bout de texte, l’utilitaire peut créer un fichier texte dans un dossier. Copiez une image, il la sauvegardera automatiquement dans un autre dossier. Un dossier est ajouté au presse-papier, et c’est un raccourci qui est ajouté dans son dossier.

Pour qu’un tel logiciel soit intéressant, il nécessite de laisser l’utilisateur au contrôle. C’est le cas, puisque PasteX nécessite, après installation, d’être configuré. L’idée est de créer des scénarios en fonction du type d’élément copié. Selon qu’il s’agit de texte ou d’une image, vous pourrez déterminer un dossier de sauvegarde différent, et une méthode différente. Pour du texte, vous pouvez enregistrer un fichier dans trois formats (TXT, RTF ou RTFD). Pour une image, vous pouvez choisir entre du PNG et du TIFF. Si vous copiez un lien, vous pouvez générer un simple raccourci, ou bien une archive web.

PasteX ne conviendra pas à tout le monde, mais cet utilitaire de niche exploite une idée originale, qui peut rendre bien des services. Vous pouvez imaginer sauvegarder un fichier à chaque fois que vous copiez du texte dans une application précise — on peut en effet restreindre son fonctionnement à certains logiciels seulement — et ainsi garder sous la main des citations. Le logiciel sait par ailleurs effacer automatiquement les fichiers après un certain nombre de jours, un point important pour éviter de remplir le disque dur trop rapidement.

Pour utiliser le logiciel, OS X Mavericks est nécessaire, et même indispensable pour le moment (avec Yosemite, non seulement il ne fonctionne pas, mais il a aussi tendance à effacer certains éléments un peu vite). PasteX n’est proposé qu’en anglais.

avatar colossus928 | 

Le "time interval to observe the clipboard" dans la dernière capture de l'appstore me fait me dire que ça consomme de la batterie de faire ça non ?
Je me pose la question car j'ai déjà CopyClip et je me demande si il surveille le presse papier en permanence également.

Je pensais que le logiciel détectait le cmd+C et allait voir après.

avatar Eaglelouk (non vérifié) | 

Pastèque

avatar ccim12 | 

Bonsoir , je ne connais pas Paste X mais je signale l'existence de clipbboard history qui est super et très performant on peut aller jusqu'à 500 items il est lui aussi en anglais facile d'emploi et on gagne du temps , il est possible de le lancer avec la session ce qui est un gain de temps et surtout on n'oublie pas de le lancer . je le recommande

avatar Boumy | 

Merci, ça à l'air bien sympa CH

avatar Boumy | 

Mes besoins pour ce genre de soft ont toujours été très rares et ponctuels. Par exemple pour des tâches répétitives de 3 ou 4 éléments à coller plusieurs fois. Et vous, quel usage en faites-vous?

avatar BeePotato | 

« Un dossier est ajouté au presse-papier, et c’est un raccourci qui est ajouté dans son dossier. »

Un raccourci ?!?

avatar Boumy | 

Un alias, banane :) C'est sans doute que l'auteur fait du noir sous Windows

avatar BeePotato | 

@ Boumy : Moi c'est patate, pas banane. ;-)
Et j'aime bien rappeler (pas tellement à l'auteur, mais surtout à certains lecteurs — d'où rédaction d'un commentaire plutôt qu'envoi d'un mail à l'auteur) qu'un alias, ça s'appelle un alias et non un raccourci.
Chacun ses petits plaisirs et ses petites manies. :-)

avatar Boumy | 

T'as raison, sinon ou irions-nous avec des barres des tâches, volets de navigation, explorateur, et surtout… couper-coller dans le Finder ! (ma manie perso, un rien rancunière contre la Pomme) :D

avatar BeePotato | 

@ Boumy : « et surtout… couper-coller dans le Finder ! (ma manie perso, un rien rancunière contre la Pomme) »

Tu veux sans doute parler d'une fonction de déplacement de fichiers en deux temps, abusivement appelée « couper/coller » dans d'autres systèmes d'exploitation malgré le peu de rapport entre son fonctionnement et celui de la fonction éponyme appliquée depuis plus de trente ans à tous les autres types de données…
Oui, heureusement, Mac OS nous préserve également de ça, en utilisant fort heureusement un nom différent pour cette fonction de déplacement de fichiers en deux temps.

;-)

avatar Boumy | 

"fonction de déplacement de fichiers en deux temps".
Rhâââ non, s'il te plaît, pas de périphrase :D
Quand on "coupe" un fichier, d'accord, il ne "tombe" pas de sa fenêtre comme la feuille tombe de l'arbre. Il ne disparaît pas des yeux ébahis comme un mot, une phrase, un paragraphe dans un traitement de texte. Mais… il apparaît en grisé! Si monsîeur… il est grisé le fichier. Il est grisé de sentir de nouveaux horizons s'ouvrir à lui. Voilà pour la métaphore.
Et puis d'abord, on ne dit pas Fichier, mais Document svp. :p

avatar BeePotato | 

@ Boumy : « Rhâââ non, s'il te plaît, pas de périphrase »

Il ne s'agit pas d'une périphrase, mais d'une description de la fonction, à défaut de pouvoir lui trouver un nom à la fois correct et concis.

« Quand on "coupe" un fichier, d'accord, il ne "tombe" pas de sa fenêtre comme la feuille tombe de l'arbre. Il ne disparaît pas des yeux ébahis comme un mot, une phrase, un paragraphe dans un traitement de texte. Mais… il apparaît en grisé! Si monsîeur… il est grisé le fichier. Il est grisé de sentir de nouveaux horizons s'ouvrir à lui. Voilà pour la métaphore. »

Il n'y avait rien de métaphorique dans mes propose, note.
Juste un rappel que quand on choisit, dans un logiciel proposant cette fonction, de « couper » un fichier, ce qui se passe n'a rien à voir avec la vraie fonction « couper » telle qu'utilisée sur tous les autres types de données.

• Le fichier ne disparaît pas de son emplacement, ne libérant absolument aucun espace sur le disque où il se trouve — alors qu'un bout de texte, de son, d'image, de vidéo, une fois coupé, libère la place qu'il occupait dans son document.

• Le fichier lui-même n'est pas mis dans le presse-papiers — juste une référence. Il reste possible de modifier le contenu du fichier après l'avoir « coupé », et on se retrouvera à coller autre chose que ce qu'on avait « coupé ». Ou les droits d'accès au fichier peuvent changer et rendre impossible de coller ce qu'on avait pourtant coupé. Là encore, c'est un comportement différent du vrai couper-coller, qui garantit que les données coupées restent intactes (et disponibles) dans le presse-papiers.

• Si le volume sur lequel se trouve ce fichier est démonté avant qu'on ait collé le fichier quelque part, le fichier disparaît du presse-papiers et ne peut plus être collé. Encore une fois, un comportement différent du couper-coller, puisqu'avec les autres types de données on peut sans problème fermer le document dont on a coupé un morceau, en ayant la garantie que les données coupées sont toujours disponibles dans le presse-papiers.

Pour pallier ces divers défauts, cette fonction a été modifiée, notamment pour limiter le risque élevé de perte accidentelle de données qu'elle impliquait.
Du coup, un fichier « coupé » mais collé nulle part redeviendra accessible à son emplacement d'origine si le presse-papiers est modifié par ailleurs, ou si son disque se trouve démonté. Là encore, un comportement très différent de la véritable fonction couper, qui peut être utilisée (et l'est par beaucoup d'utilisateurs) juste pour effacer des données sans jamais les colelr nulle part.
Et du coup, comme tu l'as souligné, il est apparu nécessaire d'indiquer subtilement à l'utilisateur que la fonction — pourtant nommée « couper » — qu'on lui propose ne coupe pas réellement le fichier, en conservant l'affichage dudit fichier en grisé.

Mais si on en arrive à devoir trouver un moyen d'expliquer à l'utilisateur que le fonction nommée « couper » ne fonctionne pas réellement comme la vraie fonction couper… n'est-il pas plus simple de commencer par ne pas créer de confusion, en évitant tout bêtement de nommer cette fonction « couper » ?
Si.

Mais bon, Microsoft, l'ergonomie, la réflexion plus loin que le bout du nez, tout ça…
Peut-être que l'équipe de développement de Windows 95 était juste trop contente d'arriver à proposer une fonction qu'on ne trouvait pas dans Mac OS pour prendre le temps d'y réfléchir plus. :-)

« Et puis d'abord, on ne dit pas Fichier, mais Document svp. :p »

Si, on dit bien fichier, le terme document étant là pour désigner un fichier qui n'est ni une application, ni un fichier spécial.
:-P

avatar Boumy | 

Je vois que tu connais bien la question et c'est tant mieux. Tes arguments sont recevables, mais ne me convainquent pas. Il y a d'ailleurs des arguments qui ne sont pas vrais dans toutes les situations:

Pourquoi partir d'une copie pour faire un déplacement ? Tu trouves ça logique ? Moi pas du tout.

One more thing: quand tu as copié un fichier, tu peux le coller à plusieurs endroits différents (hum déjà je n'adore pas cette permissivité), mais après ça, si tu fais "déplacer ici (cmd-alt-V), alors tu ne pourras plus le coller ailleurs: «Les éléments du presse-papiers ne peuvent être collés à cet endroit. Un ou plusieurs éléments ont pu être effacés ou ne sont plus disponibles.» Est-ce clair pour un utilisateur lambda?

Autre thing: tu copies un fichier (comme on peut le faire depuis des années) mais depuis une clé USB ou un disque externe, puis tu éjectes la clé, tu crois que tu peux encore coller ce qui est soi-disant dans le presse-papier ? Non, alors pourquoi appeler ça "copier" si on suit ton raisonnement strict?

Tu écris: « Le fichier lui-même n'est pas mis dans le presse-papiers — juste une référence. Il reste possible de modifier le contenu du fichier après l'avoir « coupé », et on se retrouvera à coller autre chose que ce qu'on avait « coupé »
Un autre contenu oui, mais le bon contenant.

«Peut-être que l'équipe de développement de Windows 95 était juste trop contente d'arriver à proposer une fonction qu'on ne trouvait pas dans Mac OS pour prendre le temps d'y réfléchir plus. :-)»
En attendant, c'est une fonction qui demande infiniment moins de qualités psychomotrices que le glisser-déposer avec source et destination ouvertes côte à côte ou un glisser-déposer avec ouverture automatique de fenêtre au survol d'un dossier sous stéroïdes.

Apple est butée et moi aussi.

avatar BeePotato | 

@ Boumy : Merci d'abonder dans mon sens. :-)
En effet, je n'ai jamais prétendu qu'appeler « copier » la fonction dont tu parles dans le Finder (ou d'autres logiciels de gestion de fichiers) était une bonne idée. J'ai juste souligné qu'appeler « couper » l'autre fonction était une horrible idée — ça ne dit absolument rien au sujet de la fonction nommée « copier », qui est également mal nommée.
Et vu que tu sembles tout à fait d'accord pour dire que cette fonction est mal nommée, je ne peux qu'en conclure que tu es d'accord aussi concernant la fonction bêtement appelée « couper » par Microsoft. ;-)

« Il y a d'ailleurs des arguments qui ne sont pas vrais dans toutes les situations »

J'aimerais bien savoir lesquels, car si la suite de ton commentaire est tout à fait juste, elle ne fait en revanche référence à aucun de mes arguments.

« Pourquoi partir d'une copie pour faire un déplacement ? Tu trouves ça logique ? Moi pas du tout. »

Si, c'est logique : ce qu'on copie, c'est une référence à un fichier (ou dossier). Ce qui permet ensuite de copier cet élément ailleurs, ou de le déplacer. C'est bien plus logique que de présenter une fonction qui prétend que le ficheir sélectionné disparaît dans une sorte d'éther entre le moment où on note sa référence et le moment où on décide où le déplacer, alors qu'en pratique il ne bouge pas d'un poil.

En revanche, on met là le doigt sur la seule (grosse) erreur d'Apple dans son implémentation de ces fonctions : avoir utilisé ce terme de « copier » pour cette fonction. Outre le fait que copier a déjà une autre signification quand on parle de fichiers — ce qui crée d'emblée de la confusion — on retombe sur le problème que la fonction annoncée (copier le fichier) ne correspond pas à la fonction réelle qui se trouve derrière.
Ce qui est dommage, c'est qu'il n'y avait pas grand chose à faire pour éviter cet écueil : juste préciser le titre de la fonction, en disant « copier une référence à ce fichier » (ou quelque chose du même genre).
Ça suffisait. Contrairement aux fonctions bêtement appelées « couper » et « coller » dans d'autres mondes, cette fonction « copier une référence » reste tout à fait conforme au principe du copier-coller, donc aucun besoin de lui affecter un raccourci-clavier différent. Ce serait en fait juste une simple application d'un des principes du copier-coller : préciser, quand ce n'est pas absolument évident, quel type de données va être copié.

Cela dit, Apple garde la possibilité de corriger ça très facilement, sans rien avoir d'autre à changer.

« quand tu as copié un fichier, tu peux le coller à plusieurs endroits différents (hum déjà je n'adore pas cette permissivité) »

Cette « permissivité » est pourtant parfaitement logique. Elle suit le principe du copier-coller.

« mais après ça, si tu fais "déplacer ici (cmd-alt-V), alors tu ne pourras plus le coller ailleurs: «Les éléments du presse-papiers ne peuvent être collés à cet endroit. Un ou plusieurs éléments ont pu être effacés ou ne sont plus disponibles.» Est-ce clair pour un utilisateur lambda? »

Non, le message n'est pas parfaitement clair : plutôt que de parler d'éléments, il faudrait préciser qu'on parle de fichier et/ou dossiers vers lequel on avait une référence.
Mais là encore, le souci rencontré par l'utilisateur (souci qui est, lui, logique) serait plus clair plus l'utilisateur si la fonction copier était renommée de façon plus précise.

« Autre thing: tu copies un fichier (comme on peut le faire depuis des années) mais depuis une clé USB ou un disque externe, puis tu éjectes la clé, tu crois que tu peux encore coller ce qui est soi-disant dans le presse-papier ? Non, alors pourquoi appeler ça "copier" si on suit ton raisonnement strict? »

Tout à fait.
Même réponse que ci-dessus : comportement normal, rendu plus clair par une formulation correcte au moment de copier.

« En attendant, c'est une fonction qui demande infiniment moins de qualités psychomotrices que le glisser-déposer avec source et destination ouvertes côte à côte ou un glisser-déposer avec ouverture automatique de fenêtre au survol d'un dossier sous stéroïdes. »

Je ne suis pas vraiment d'accord (en particulier avec les stéroïdes, vu que cette fonction est adaptable à la vitesse qu'on souhaite, en pouvant même se contenter d'un déclenchement manuel). Mais note que je n'ai pas dit qu'il fallait absolument se débarrasser de cette approche du déplacement de fichiers.
J'ai juste dit que c'était une très mauvaise idée de l'appeler « couper-coller » et qu'il était donc agréable qu'Apple l'ait appelée différemment.

« Apple est butée »

Souvent, mais pas sur ce coup.
Tu reconnais toi-même (implicitement) que cette fonction est mal nommée. Du coup, pourquoi reprocher à Apple de l'avoir nommée différemment (bien qu'imparfaitement, en raison de la partie « copier ») ? ;-)

avatar Boumy | 

Pour faire court: je crois que couper-coller est légitime sur Win. Qu'il faut accepter la simplification de language quand la compréhension du débutant prime. Qu'Apple aurait dû choisir ces mêmes termes pour cette raison ET parce que sa fonction n'apporte rien de plus. Et puis tout ça c'est de la prestidigitation. Si on devait comparer ses actions à des usages dans la vie on rigolerait bien. Hahahah Rions-en donc. Comme disais Raymond Devos à qui lui demandait de lui passer ce bout de bois, il demandait quel côté du bout de bois l'autre voulait, et que s'il lui donnait le bout de ce bout là il resterait encore un bout au bout, etc.

avatar BeePotato | 

@ Boumy : « je crois que couper-coller est légitime sur Win. »

Ça ne nous dit pas pourquoi.

« Qu'il faut accepter la simplification de language quand la compréhension du débutant prime. »

Mais comme on l'a vu au dessus (dans les arguments que j'ai exposés, mais également les exemples que tu as cités), la compréhension du débutant pâtit en fait de cette simplification. Donc je ne suis pas d'accord, pour le coup.

« Qu'Apple aurait dû choisir ces mêmes termes pour cette raison ET parce que sa fonction n'apporte rien de plus. »

Elle n'apporte pas, elle enlève. Elle enlève certains risques liés à l'utilisation erronée d'un nom de fonction qui désigne autre chose depuis très longtemps.

En revanche, ce qu'elle n'enlève pas, c'est de fonctionnalité.
Je pouvais comprendre les fans du faux couper-coller sur les fichiers qui râlaient à l'époque où rien d'équivalent n'existait dans le Finder. Mais maintenant que cette fonction de déplacement en deux temps est disponible dans le Finder, continuer à râler juste parce qu'Apple a mieux réfléchi que Microsoft au nom de cette fonction, ça me semble bizarre.

« Et puis tout ça c'est de la prestidigitation. Si on devait comparer ses actions à des usages dans la vie on rigolerait bien. Hahahah Rions-en donc. Comme disais Raymond Devos à qui lui demandait de lui passer ce bout de bois, il demandait quel côté du bout de bois l'autre voulait, et que s'il lui donnait le bout de ce bout là il resterait encore un bout au bout, etc. »

Euh… c'est pas faux ! :-)

avatar Adrienhb | 

J'aimerais bien connaître vos liens avec Alfred pour le citer dès que vous pouvez...

avatar Strix | 

@Adrienhb :
Peut-être qu'il s'agit "juste" d'un des lanceurs les plus aboutis (voire le plus abouti) sur Mac.

Enfin bon, je dis ça, je dis rien...

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