Quelques heures après le passage de la version 32 en bêta, la version stable de Chrome a été mise à jour. Chrome 31 [51,9 Mo], qui intègre la dernière mouture de Flash, corrige 25 problèmes de sécurité.
La nouveauté la plus importante est la capacité de Chrome à exécuter du code natif (C/C++) grâce à Portable Native Client (PNaCl), une évolution de la technologie Native Client dévoilée en 2008.
PNaCl compile le code C/C++ en un bytecode (un code intermédiaire) encapsulé dans un fichier exécutable qui peut être hébergé sur un serveur web. Quand le site est visité, Chrome récupère le fichier exécutable et le convertit dans le langage natif du processeur. Grâce à cette opération de conversion, les développeurs n'ont pas besoin de recompiler leurs applications pour chaque plateforme (x86, ARM et MIPS).
En exécutant du code C/C++, Chrome permet aux applications web d'exploiter au mieux les capacités d'une machine sans être freinées par les langages intermédiaires (JavaScript, Flash...). Plusieurs démos exploitant PNaCl sont disponibles. La technologie est réservée à Chrome pour le moment, mais les développeurs peuvent se tourner vers pepper.js pour rendre compatible leurs applications avec les autres navigateurs.
Doté d'un centre de notifications, d'un lanceur d'applications, d'un mode multifenêtre sur Windows 8 et maintenant capable d'exécuter du code natif, Chrome se pose plus que jamais comme un véritable système à l'intérieur du système. Une stratégie bien huilée de la part de Google pour retenir les utilisateurs sur ses services et faire de Chrome une plateforme à part entière.