Reconnu coupable d’abus de position dominante sur le secteur de la publicité en ligne, Google doit vendre Chrome pour rééquilibrer le marché. C’est la demande faite officiellement par le département de la Justice des États-Unis (DoJ) auprès du tribunal chargé de l’affaire. Le ministère américain estime que ce navigateur, qui est le plus utilisé au monde, est « un point d'accès clé » vers le moteur de recherche de Google, lui-même ultra-dominant.
Le DoJ laisse également la porte ouverte à une cession d’Android, sans la réclamer instamment. Cette mesure est envisagée en dernier recours, si les autres solutions proposées ne sont pas suffisamment efficaces pour rétablir de la concurrence. Dans un billet de blog, Google a dénoncé « un programme interventionniste radical qui nuirait aux Américains et au leadership mondial des États-Unis dans les technologies. »
D’après l’expert en affaires antitrust George Hay interrogé par Sherwood, il y a peu de chance que Google soit vraiment forcé à se séparer de Chrome. Selon lui, la requête du DoJ est une technique de négociation pour pousser l’entreprise à faire de grosses concessions. C’est le juge Amit P. Mehta qui dictera quels aménagements doivent être effectués. Il devrait rendre sa décision durant l’été 2025.