Le son numérique : hertz, bits, et toute cette sorte de choses

Arnaud de la Grandière |
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Apple serait donc actuellement en négociation avec les éditeurs de musique pour proposer un encodage sur 24 bits des titres vendus sur l'iTunes Store (lire iTunes Music Store : Apple veut passer en 24 bits). L'occasion pour nous de vous expliquer par le menu ce qu'est un son numérique, et en quoi cela change les choses.

Commençons par définir l'objet du délit : un son est une vibration de l'air. On peut en faire une représentation graphique avec en abscisse le temps et en ordonnée l'amplitude de la vibration : une onde plus grande aura un volume plus élevé, une courbe "tassée" en largeur représente un son aigu. Car c'est la fréquence de la vibration qui déterminera la hauteur de la tonalité. L'unité de mesure des fréquences est le hertz : 1 hertz correspond à une oscillation par seconde. Comme on le verra, nombre de paramètres concernant le son se mesurent en hertz, mais ne s'appliquent pas aux mêmes choses. Le la du diapason (ou de la tonalité du téléphone) a une fréquence de 440 Hz (la fréquence des notes de musique suit une augmentation logarithmique, le doublement d'une fréquence passe la note à l'octave supérieure). Bien que l'acuité auditive varie d'une personne à l'autre, il est généralement admis que l'oreille humaine est capable de percevoir des fréquences comprises entre 20 Hz et 20.000 Hz, avec une perte dans les aigus à mesure que l'on vieillit.



Physique amusante : un haut parleur diffuse une fréquence de 120 Hz dont les vibrations font danser ce liquide non-newtonien


L'enregistrement analogique d'un son est susceptible de stocker tout son spectre dans ses plus infimes détails, mais finit par s'altérer avec le temps et le nombre de copies successives. A l'inverse, un enregistrement numérique se limite à une résolution donnée qui perd par essence des subtilités, mais conservera son intégrité d'une copie à l'autre. Pour numériser un son, on applique une "grille" qui permet de stocker une valeur numérique : à un instant T correspond une amplitude sonore que l'on peut stocker sous forme de nombre.

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On procède de la sorte plusieurs fois par seconde, cela s'appelle l'échantillonnage. Mais puisqu'il est également ici question de fréquence d'échantillonnage, c'est à dire du nombre d'échantillons que l'on prélève par seconde, là aussi la mesure se donne en hertz, bien qu'elle n'ai pas de rapport direct avec la fréquence du son (c'est à dire la hauteur de la note). Ainsi, un la (440 Hz) pourra par exemple être échantillonné 1000 fois par secondes (et donc à 1 KiloHertz).

Toutefois, il existe bien une relation entre la fréquence sonore et la fréquence d'échantillonnage : le théorème de Nyquist-Shannon stipule que la fréquence d'échantillonnage doit être égale à au moins deux fois la fréquence maximale du signal. La raison en est simple : la période d'une onde passe par un point haut et un point bas, et il faut donc pouvoir capter ces deux extrêmes, soit prendre deux mesures par oscillation. Comme il est établi que l'oreille humaine peut percevoir des fréquences s'élevant jusqu'à 20.000 Hz, pour enregistrer la fréquence la plus haute il faudra donc l'échantillonner au moins 40.000 fois par seconde (et donc à 40 KHz). De fait, la fréquence d'échantillonnage sur CD audio est légèrement supérieure (44.100 Hz), afin de conserver correctement les fréquences non-harmoniques, sachant d'autre part que cette fréquence a été choisie pour sa compatibilité avec les systèmes vidéo (dans les premiers temps le signal était converti en signal vidéo pour être stocké sur cassettes u-matic pour l'envoi du master). Le son sur DVD est échantillonné à 48 KHz.

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A noter toutefois qu'en environnement professionnel, on monte la fréquence d'échantillonnage à 96 KHz : cette meilleure définition offre une plus grande souplesse pour la manipulation du son avant le mixage définitif. C'est également la fréquence d'échantillonnage du son sur Blu-ray. On pourrait donc y enregistrer un ultrason d'une fréquence d'oscillation de 48 KHz, qui sera entendu par votre chien, mais pas par vous.

Voilà pour l'échelle temporelle, reste la mesure de l'amplitude en elle-même. Le nombre auquel correspond l'amplitude sonore à un instant T est encodé sur un nombre de bits donné. Il s'agit là d'une notion purement informatique : en fonction de cet encodage, l'amplitude sera numérisée plus ou moins finement. Ainsi, un encodage sur 8 bits permettra d'utiliser 256 valeurs différentes (soit 28, un bit ayant une valeur de 1 ou 0). Le standard pour le CD Audio est de 16 bits, soit 65.536 valeurs différentes possibles pour l'amplitude sonore. Sur un CD, chaque valeur de l'amplitude sera donc stockée sur 16 bits, soit deux octets, multipliés par 44.100 échantillons par seconde : une seconde de son stéréo sur CD occupe donc un peu plus de 172 Ko (rappelons que le son sur CD audio n'est pas compressé).

On affine donc la définition du son numérique en augmentant la valeur d'encodage (bitrate) et la fréquence d'échantillonnage. Une plus grande valeur d'encodage donnera une meilleure réponse dynamique du son, et une plus grande finesse dans les sons de faible amplitude. Une plus grande fréquence d'échantillonnage captera plus finement les variations de tonalité et d'harmoniques du son.

En passant le bitrate à 24 bits, l'amplitude du son serait ainsi plus fidèlement reproduite, sachant que les valeurs sont arrondies à l'unité la plus proche comme illustré plus haut : on passerait ainsi de 65.536 à 16.777.216 valeurs différentes possibles pour l'amplitude du son. Un grain 256 fois plus fin, permettant un écart plus grand entre l'onde la plus forte et la plus douce.

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Mais la numérisation du son présente bien d'autres avantages que la seule fidélité de sa reproduction. Le traitement du signal numérique offre évidemment bien plus de liberté que sa contrepartie analogique, puisque l'avantage des nombres, c'est qu'ils se soumettent facilement aux mathématiques. Et c'est heureux, puisqu'un son en qualité CD prend une quantité de stockage dispendieuse (il faudrait une connexion internet d'au moins 1400 Kbps pour diffuser du son de cette qualité), un inconvénient facilement compensé par la compression de données. En supprimant les données redondantes ou superflues, en adaptant l'encodage en fonction du signal, ou encore en faisant appel à la psychoacoustique (l'étude scientifique de la perception sonore chez l'être humain), on peut ainsi conserver une qualité sonore apparemment similaire tout en utilisant un espace de stockage bien moindre.

Il existe différents systèmes de compression : certains sont non-destructifs, c'est à dire qu'ils restituent l'intégralité du signal après décompression, sans perte de données, mais au prix d'une moindre compression. Le célèbre MP3 (en réalité MPEG-1 Audio Layer 3), mis au point par l'institut allemand Fronhofer en 1993, est sans doute le codec destructif le plus connu. Il permet de diviser par 11 le volume de données sans que la perte de qualité induite ne soit trop gênante à l'écoute : ainsi, au lieu de 1400 Kilo-bits par seconde comme sur CD, le même son en MP3 n'utilisera plus que 128 Kilo-bits par seconde. Pour une musique donnée, c'est donc onze fois moins de stockage utilisé, ou encore onze fois moins de temps pour la télécharger, et à l'inverse, onze fois plus de musique à volume égal. A l'époque où le haut débit n'était encore qu'un rêve lointain et que les disques durs moyens n'alignaient encore péniblement que quelques centaines de méga-octets, l'économie s'avéra hautement appréciable.

En réalité ce taux de 128 Kbps est arbitraire et on peut choisir un taux de compression moindre au moment de la création du fichier MP3. D'autre part, la qualité sonore qui en résultera dépendra beaucoup du logiciel d'encodage, tous n'étant pas égaux sur les résultats obtenus. De fait, au fil des ans la musique a été encodée avec un taux de compression moindre (256 kbps), et iTunes ne propose sa musique qu'au format AAC, qui à taille égale avec le MP3 offre une meilleure qualité sonore, quoi que toujours dégradée par rapport à un signal non compressé.

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avatar abstract | 
@ Un Vrai Type : T surtout un vrai con pauvre ignare Même pas foutu de dire merci quand on lui enseigne.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Bonne idée mais si la fréquence d'échantillonnage reste à 44.1KHz pas grand intérêt en effet !! de plus comme ce n'est pas du format PCM (Qualité CD pour les novices) donc doublement aucun sens. L'idée est bonne M.Jobs mais vous devriez laissez le choix aux clients, par ailleurs les titres qu'ils vendent viennent bien d'un CD voire d'un fichier original je présume ? donc pourquoi ne pas laisser le choix aux acheteurs : -AAC -AIFF En plus ça devrait éviter de re-convertir les fichiers d'origine en AAC, donc une étape en moins, donc un cout moindre !! mais comme il semble que les gens s'en foutent de la qualité, Jobs doit rentrer dans la délire QUANTITE et pas QUALITE. Enorme paradoxe en terme de politique étant donné la qualité des machines APPLE. Quel dommage pour les amoureux du son ou les professionnels du son comme moi, de ne pas pouvoir acheter de la musique de bonne qualité sonore, c'est la raison pour laquelle je continue à acheter du CD. Au moins j'ai un objet que je peux pérenniser ! (côté fétichiste) et une pochette complète, car ça aussi c'est dommage de ne plus avoir de pochettes illustrées, des textes, des infos...bref les noms des participants à la production non ? On achète de la musique jetable sans âme, ce genre de consommation n'est pas pour moi professionnel su son. Mon rêve et de pouvoir acheter de la musique avec la qualité Studio (master) et de pouvoir avoir les pochettes en pdf ! ce jour n'étant pas prêt d'arriver je ne suis donc pas un utilisateur de ce système de consommation musicale et je le déplore. Que Job m'entende et aleluia...et que ceux qui adhèrent à mes idées me rejoignent, et pourquoi pas monter une association de défense de la qualité du son !! pourquoi pas ?. Ritchie@ritchie.fr
avatar Un Vrai Type | 
@abstract : je vais éviter le lien vers la vidéo de "c'est pas sorcier"... Mais quand même : http://fr.wikipedia.org/wiki/Son_(physique) Merci pour l'insulte au passage, calme toi quand même...
avatar abstract | 
@ Un Vrai Type : va te coucher c'est mieux. Ce n'était pas une insulte tu es un ignare qui ne sait pas de quoi il parle et qui n'est même pas capable de le comprendre. Benêt sans cervelle
avatar HAL-9000 | 
Pure marketing… Apple.
avatar PierreBondurant | 
Niveau son y a un autre truc qui serait bien mieux que le 24 bits sur du lossy (!), ce serait que les constructeurs de matos intègrent plus massivement AIRPLAY dans leur amplis et si possible avec des bons composants (alimentation silencieuse, horloge, DAC de compet intégré...) En plus de faire tes playlist depuis ton Mac, tes potes de passage peuvent jouer leur son depuis leur iPod (pas le classique dommage...)/iPhone/iPad. En etant optimiste on peut meme espérer qu'avec l'augmentation des capacités on pourra un jour avoir ses disques en AIFF sur son iBidule... Vu le rythme actuel, ca prendre encore qq annees!
avatar jamy | 
tiens c'est marrant le 24 bits en mp3, ça me rappelle youtube en 1080p... dans le genre piège à cons merci le marketing... mais oui bien sur, c'est du 2K, et en plus on peut l'afficher sur son iphone... oui oui, idem pour le son, c'est du 24bits-96KHz et en plus ca pese que 3Mo le morceau... tant qu'on detruira la subtilité avec des algos de compression, je vois pas l'interet que la source soit de meilleure qualité.
avatar Un Vrai Type | 
@abstract : Heu c'est toi qui confond fréquence d'échantillonnage et fréquence de vibration. Et pour info, con c'est une insulte... Bon WE quand même.
avatar Cafefroid | 
Excellent article. Merci ! Tant mieux si les progrès techniques permettent de revenir à un bon son. Pour rebondir sur le sujet des baladeurs, j'ai l'Ipod Classic et le Sansa Clip de Sandisk = une très bonne combinaison pour les différents besoins de musique en balade. A propos du dernier, il est dommage qu'il ne se trouve que chez les marchands par internet. Il a un très bon son, n'est pas cher, est petit, léger, à la mémoire extensible par carte Micro SD. Et si on le hacke avec le logiciel Rockbox, il peut lire les fichiers musicaux AAC. Ce que je dis ressemble à de la pub mais je trouve souhaitable de faire connaître un produit qui a été développé avec 'amour' par ses concepteurs.
avatar abstract | 
@ Un Vrai Type : Sa y es tu t'es renseigné c bien la prochaine fois évite de prendre les gens de haut surtout dans un domaine ou tu n'as aucune pratique...
avatar rouxron | 
Rien ne vaut un bon vieux vinyle
avatar freed201 | 
le son a toujours été compressé : du vinyl (compression dynamique) au CD en passant par le mp3... apres passer au 24 bits 1 - imposerait au studio d'enregistrer en 32 bits pour pouvoir utiliser les effets à un taux supérieur pour gagner en qualité ce qui est obligerait a changer de machine pour certain qui etait un peu juste. 2 - Augmenterait la taille des fichiers : sur quoi on va le vendre: que du numerique.. alors que tout le monde est habitué a acheter du numérique compressé destructif Bref pour augmenter la qualité du son : prenez un bon casque et un bon lecteur (ou de bonne enceinte) et faut plutot motiver les studios de mastering qui fond de plus en plus mal leur boulot (ouai.. j'ai le son le plus puissant du monde.. mais on a perdu la dynamique).. 100 % marketing
avatar notasa | 
@Kinky Merci. Lors d'un passage Gare de Lyon je ferai un saut. @freed201 Pour la dynamique il reste le bon vieux vinyle. Rega P3 + Atoll IN 200 + Rega RS 7. Ça chante dans la maison. Pas parfait mais vivant.
avatar PhilBoost | 
Ma réponse 1/3 Ne prenez pas la fréquence de la tonalité du téléphone pour du 440 Hz, vu que ce n’est que du 400 Hz. En conséquence, mieux vaut éviter cette pseudo référence pour accorder un instrument. Attention à la bonne écriture des unités entre les minuscules et les majuscules : kHz, mais MHz. L’utilisation de l’échantillonnage à 96 kHz présente une plus grande souplesse, certes, mais le fait de pouvoir exploiter une bande passante audio utile de 44 kHz n’est pas inutile, puisqu’il existe un rapport direct entre la bande passante et le temps de montée. En conséquence, plus la bande passante est large, plus le temps de montée est rapide, et mieux sont restitués les sons transitoires. Le fait de pouvoir enregistrer des ultrasons ne sert donc pas uniquement aux chiens et chats mélomanes. Sur un CD, le temps de montée est d’environ 15 microsecondes. Un point de repère : un amplificateur doté d’une bande passante de 100 kHz possède un temps de montée dans les 3 microsecondes. En HiFi, on peut comparer un ampli “mou” (à la bande passante limitée) et un ampli plus rapide, qui sera plus fidèle en dynamique instantanée, donc en sons transitoires, cela entrainant une réduction de la distorsion de phase. Ce phénomène est encore plus flagrant sur un lecteur de CD : avant le développement des techniques de suréchantillonnage au niveau du filtre numérique (unité de calcul placée en amont des convertisseurs numérique vers analogique), on devait installer sur les étages de sortie analogique des filtres passe-bas à pente très raide, afin d’obtenir une bonne réjection des signaux d’horloge (notamment la fréquence d’échantillonnage de 44,1 kHz). En pratique, de tels filtres opéraient des rotations de phase sensibles à l’écoute, dans le sens où les harmoniques arrivaient bien après les fondamentales.
avatar PhilBoost | 
Ma réponse 2/3 La technique du suréchantillonnage a réduit la pente des filtres analogiques en sortie, ce qui a amélioré la restitution en améliorant la réponse en phase. Cela procure une restitution sonore plus naturelle. De plus, le fait d’utiliser une Fs de 96 kHz augmente la définition dans les fréquences audio élevées, là où le format CD est quelque peu limité, puisque, par exemple, à 20 kHz, il n’y a que deux points de quantification. En résumé, on améliore la restitution du signal numérisé à 96 kHz sur plusieurs points : - Meilleure finesse de restitution générale, en particulier dans les aigus - Meilleur respect de la dynamique originale - Meilleur respect des sons transitoires - Distorsion de phase réduite - Image audio cohérente : spatialisation plus réaliste. Attention à l’utilisation des bons termes : il ne faut pas dire : “Le son sur le CD audio n’est pas compressé”, parce que cela peut induire en erreur avec la compression de dynamique (réduction de l’écart, en décibels, ou dB, entre le son de plus grande intensité et celui qui est de plus faible intensité). Sur le support CD (fichiers AIFF), le fait d’enregistrer des données numériques en linéaire évite la dégradation par la compression des données numériques, qui est presque toujours destructive. Donc il faut dire : “Le son numérisé sur le CD audio n’a subit aucune compression de données audionumériques et donc, aucune réduction du débit numérique.” Le passage de 16 à 24 bits affine effectivement le suivi de la dynamique, au moyen d’une échelle 256 fois plus précise. En revanche, la différence se perçoit difficilement aux alentours de la pleine échelle numérique (un peu en-dessous de 0 dBFs, pour éviter la distorsion numérique, brutale, au contraire de l’analogique qui arrive progressivement). L’avantage d’employer un signal sur 24 bits présente d’autres avantages, en plus de l’augmentation de la précision de l’échelle numérique.
avatar PhilBoost | 
Ma réponse 3/3 En effet, une échelle plus vaste et plus précise améliore grandement la restitution des signaux de faible amplitude, c’est-à-dire les sons subtils, les détails, les queues de réverbération, etc. En 16 bits, les choses sont beaucoup plus grossières. En 16 bits, on a droit à une dynamique théorique de 96 dB (6 dB par bit, 6 x 16 = 96). Imaginons un piano enregistré à -60 dBFs, ce qui signifie 60 dB sous la pleine échelle numérique. Le signal numérisé du piano ne va disposer que de seulement 6 bits de quantification. À l’écoute, on entend un bruit, une sorte de souffle (pffffffffffffff ), appelé bruit de quantification. Ce dernier est modulé par l’enveloppe dynamique du piano et vient s’y superposer : il « pulse » en suivant la dynamique du piano. C’est pour cette raison que l’on rajoute artificiellement du bruit, via la technique du dithering, en combinaison avec le noise shaping (un calcul réalisé dans le filtre numérique à suréchantillonnage), afin d’améliorer la restitution des signaux de faible amplitude. En revanche, en 24 bits, le même piano enregistré au même niveau, à -60 dBFs, disposera de 14 bits : le bruit de quantification sera inaudible, car quasi inexistant et totalement masqué par le signal audible dans ce contexte. Voilà, dans les grandes lignes, ce que peut apporter la numérisation linéaire (= sans compression de données audionumériques) à 96 kHz sous 24 bits.
avatar BlueVelvet | 
A ce stade, pourquoi ne pas proposer une mise à jour de la biblio iTunes en AIFF? Certains paieraient. D'autres crieraient à l'arnaque, comme lu dans ces posts... Libre à eux
avatar ispeed | 
Florian une chanson ;)
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Freed201 : il n'y a pas a échantillonner le son en 32 bits pour le travailler en 32 bits. La plupart des appareils et logiciels travaillent dans une résolution interne supérieure pour éviter que les traitements successifs ne déteriorent rapidement le son. Et ça n'est pas non plus si gourmand que ça en CPU, la preuve Cubase travaille en 32-bit float en interne et il ne demande pas une machine incroyablement puissante pour autant.
avatar Par1s1en | 
@PhilBoost : très intéressant
avatar misterbrown | 
Il y avait déja eu une grande discution à ce sujet, sur macbidouille, entre professionnels du son, il ya qq semaines.. conclusion: c'est nécessaire pour le mixage en studio le 24 bits, mais inutile pour une utilisation quotidienne, même avec un équipement audiophile à plusieurs millers € ( il y a largement assez de "dynamique" même pour un piano quand le final est bien masterisé)
avatar misterbrown | 
conclusion 2/ attrape couillon.
avatar Gepat | 
MacGé, les titres de vos articles sont vraiment à revoir alors que vos articles eux-mêmes sont souvent très agréables à lire.
avatar Seccotine | 
@ T Ki On aurait pu aussi arrêter de lire directement après la première ligne pour sa totale imprécision : [quote]Commençons par définir l'objet du délit : un son est une vibration de l'air.[/quote]
avatar abstract | 
@ Seccotine : De toute façon tout est imprécision puisque approximation et interprétation
avatar mastrouz | 
@ Abstract Pourquoi tant de haine ? Ceci est un espace d'échange, à quoi ça te sert d'essayer de prouver que c'est toi qui a la plus grosse ? Si quelqu'un ne sait pas, tu peux lui expliquer sans lui dire que c'est un ignare, et surtout sans l'insulter. J'imagine qu'il y a des domaines où tu ne connais pas tout, mais c'est pas une raison pour ne pas t'exprimer. Un peu de tolérance, diantre ! Cordialement, mais pas trop non plus...
avatar mastrouz | 
@ Abstract En plus, @Unvraitype a en partie raison : en 44,1kHz comme en 96kHz, on peut faire passer une sinusoïde à 100 Hz, et faire bouger la membrane en cycles d'avant en arrière 100 fois par seconde seulement. Chaque cycle aura donc 441 valeurs différentes pour définir son parcours. Et en 44,1kHz, on peut n'avoir que des valeurs "zéro", la membrane ne bougera donc absolument pas, ne recevant pas de variation de tension.
avatar TLB [TDR] | 
@ Abstract Je pense que tu n'as rien compris au fonctionnement des platines "1 bit"
avatar chapelle18 | 
On peux très bien avoir une super qualité sonore sur iPhone en achetant des morceaux aux format FLAC lossless sur qobuz puis en lisant ses fichiers FLAC avec une appli compatible de type Golden Ear et en envoyant le son numérique direct via AirPlay sur une borne airport reliée a sa chaîne ou autre borne plus haut de gamme de type micromega air, Marantz NA7004,etc De même je n'achète plus de musique sur iTune car je préfère racheter des CD les numériser en FLAC sur mon serveur puis revendre les CD d'occasion et la au moins j'ai de la qualité et pour pas plus chère. Achat de CD aussi dans les boutiques d'occaz OTB ou autres a 5 ou 6€ revendu 2€ huit jours après!
avatar Seccotine | 
@ abstract Les sciences (sauf les maths) sont des modélisations plus ou moins précises de de la nature, ok, mais il existe bien une définition du son en science physique. À savoir une onde matérielle qui se propage donc dans un milieu matériel, et non pas uniquement dans l'air. De plus c'est une onde de pression, et ce n'est pas l'air entre le diffuseur et ton oreille qui vibre (oscille) en une « gros bloc » comme le fait ton tympan ou la membrane de ton diffuseur. Il y a une différence entre vulgariser et utiliser des termes incorrects. Si tes références sont ce genre d'article ci-dessous... tu ne vas pas aller loin.
avatar ipascm | 
Ça sent la future arnaque pour tous les cd DDD d avant l année 1995. Comment faire passer du 16bits en 24bits??? Seul Apple a priori connait la formule...et en plus a coutera plus cher.
avatar ipascm | 
Mon post, signifie qu auncun gain ne sera obtenu a partir d un Master 16bits\ 44,1 KHz sur 24/96.
avatar Layonel9900 | 
Bonjours à tous Merci à Mac génération de nous pondre un article très instructif auquel que tout le monde doit être au courant. C’est une très bonne idée de nous pondre un format compresser à 24 bits ! Mais a quoi bon ? Ça ne sert à rien, les formats à compressions sont tous plus mauvais les uns que les autres (sauf le flac). C’est comme la vidéo en 1080 P sur youtube visible sur Iphone, c’est de l’enculage de mouche, c’est un moyen pour attirer un max de monde sur leur Itunes store. A partir du moment qu’il y a une compression, il y a une réduction de débit, fatalement la qualité d’écoute n’est pas au rendez-vous, faut t’il encore que tout le monde est le matériel adéquate pour profiter d’un son non compresser. De toute façon pour ceux qui s’intéresse à la Hifi, le mot compression, réduction de débit, MP3, AAC, 128 kbits : ne font pas partie de leur répertoire (du moins j’espère) Ensuite pour répondre aux personnes qui s’interroge sur le pouvoir de télécharger des AIFF sur Itunes : Ce serait une très bonne solution (pour ceux qui aime le dématérialiser) mais qui dit AIFF dit morceau de 40 Mo, ce qui nous fait un album de 500 à 700 Mo : cela demande plus de place sur les serveurs, et bien sur il faut une bande passante aux rendez vous : résultat du compte : ça coute très cher! Donc les morceaux ne seront pas moins chers que si tu les achètes en CD ou vinyle, et puis Apple cherche à se faire un max de pognon !!!
avatar Mad Max | 
Surtout que j'ai toujours pas compris l'intérêt d'acheter sur l'itunes store où on paye une qualité pourrie. Si c'est ça autant écouter sa musique sur Deezer ou autres.
avatar iDanny | 
@PhilBoost: nan mais t'es sérieux... t'as gagné l'award du mec qui étale le + sa science sur un site non-spécialisé, mec !! ^^ En plus en concluant par "voilà le topo, dans les grandes lignes hein..." :D
avatar sydney-andre | 
@ iDanny: personne n'est obligé de lire un post ni un livre, ni apprendre d'ailleurs.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Excellent article clair et précis et court et tout ça en même temps Un grand merci @ 250 kbit/s
avatar Macbrun | 
Article intéressant, mais qui se termine un peu brutalement ! Le copier-coller à foiré ? Oublié de rajouter la conclusion MacGé ? Sinon certains compléments dans les posts sont intéressants, d'autres sans intérêt et insultants, on a l'habitude ...
avatar GStepper | 
Le CD (quantification 16 bits) a une plage dynamique de 96 dB. Cela nous fait des palliers de 96 (dB) / 65536 = 0.0014 dB par "pallier" dynamique. Quel être humain est capable de distinguer un changement de dynamique de 0.0014 dB? Qui est capable d'entendre la différence entre disons un son à 60dB et le même son à 60.0014 dB ? C'est très simple, PERSONNE ! ;)
avatar toto160 | 
24 Bit c'est du son WAV (pour Windows) ou AIFF (pour Apple) donc no stress les gens. Y a rien de révolutionnaire ici...
avatar Seccotine | 
@Toto60 Ça n'a absolument rien à voir... Le WAV et le AIFF ne font qu'encapsuler du PCM qui n'est certainement pas qu'en 24 bit. Sinon on ne les aurait quasi jamais rencontré dans la vie courante...
avatar PhilBoost | 
@ Par1s1en : merci ! @ iDanny : ne t’en déplaise, je ne suis pas venu étaler ma science, mais seulement apporter quelques précisions qui manquaient à l’article de Macgé. Il me semble que l’intérêt d’un forum est d’apprendre les uns des autres, non ? Cette mise en commun du savoir m’a déjà été profitable à quelques reprises sur ce même site, mais pas sur le son ;-) Si tu préfères les conversations de bistro à quelques interventions de professionnels, libre à toi. @ sydney-andre : effectivement ! Personne n’est obligé de lire ou d’apprendre de nouvelles choses, mais c’est bien dommage que certains, par autosatisfaction ou manque de curiosité, ne cherchent pas à en savoir plus. @ GStepper : ce n’est pas pour les paliers à 0,0014 dB que la résolution sous 24 bits est intéressante. Je l’ai expliqué dans un précédent post, en trois parties qui se suivent. @ toto160 : Non, ces formats Wav et AIFF sont totalement indépendants des plateformes informatiques, comme l’explique Seccotine.
avatar iDanny | 
@PhilBoost: ben relis-toi ; tu balances plein de termes sans les définir: ceux qui les connaissent déjà ne vont peut-être pas apprendre grand-chose, et les autres ne vont clairement rien comprendre, so... what's the f***in' point ? :)
avatar PhilBoost | 
@ iDanny : ces termes, on peut trouver leur définition facilement, je pense... Comme tu as pu le voir, j'ai dû scinder ma prose en trois parties. Voulant rester succinct, je n'allais pas en doubler le nombre. Mais, rassure-toi, je me suis relu avant de poster, c'est d'ailleurs ce que font tous les journalistes (bien que je ne sois pas que cela). Sans connaître les termes techniques qui te semblent te heurter, il est cependant possible de comprendre le sens général du texte : non, le "96 kHz" n'est pas inutile, et non, "le 24 bits" n'est pas superflu. Pour le premier, le temps de montée plus rapide évite que les harmoniques arrivent en retard par rapport aux fondamentales, ce qui entraîne une restitution plus réaliste, dans le respect des timbres, des sons transitoires, et de la cohérence stéréophonique (qui signifie "son en relief" et surtout pas "deux canaux de diffusion), avec une meilleure précision du placement des sources sonores dans l'espace, telles qu'elles étaient à l'enregistrement, du moins en grande partie, car ici, un autre paramètre entre en compte : le taux de jitter, mais c'est une autre histoire... Et l'échelle numérique de 24 bits, 256 fois plus précise que celle en 16 bits, assure une bien meilleure reproduction des signaux de faible amplitude, et donc des détails sonores présents dans l'enregistrement original. Mes explications techniques étayent cette conclusion.
avatar iDanny | 
@ PhilBoost: ben je suis d'accord avec ta conclusion, même si j'ai eu du mal à tout suivre malgré mes relatives connaissances d'amateur dans le domaine :) Mais un journaliste devrait être habitué à mieux vulgariser, au lieu de parler de trucs pointus comme si c'était acquis pour tout le monde :B Sinon essaie de te relire mieux, car il reste qques fautes de français qui "me semblent me heurter", comme par exemple à un moment où t'as écrit "le signal a subit".
avatar PhilBoost | 
@ iDanny Oui, j'ai écrit cela en faisant autre chose : il peut arriver que l'on fasse des fautes de frappe (et pas de français). Comme tout le monde. Si tu te poses en donneur de leçon à l'égard (voire à l'encontre) des journalistes, avant d'en arriver là, tu devrais prendre en compte le fait que l'on ne dispose pas d'une place suffisante ici, ce qui est normal, puisque ce site n'est pas dédié au son et à l'audionumérique. Si tu souhaites t'intéresser à la vulgarisation des techniques dont nous avons parlé, il te faut lire la presse spécialisée ou des livres sur le sujet. Ou encore t'inscrire dans une école qui forme les ingénieurs du son, pourquoi pas ? Tu n'as pas tout compris, désolé, mais ce n'est pas une généralité chez ceux qui m'ont lu.
avatar sydney-andre | 
@ PhilBoost "@ sydney-andre : effectivement ! Personne n’est obligé de lire ou d’apprendre de nouvelles choses, mais c’est bien dommage que certains, par autosatisfaction ou manque de curiosité, ne cherchent pas à en savoir plus." C'est exactement ce que je pensais. C'était implicite dans ma réponse, mais je ne désirais pas mettre de l'huile sur le feu. J'ai monté mes premiers amplis à l'age de 18 ans, de même que mes enceintes acoustiques. Même si maintenant j'ai les moyens d’acheter des Cabasses, j'ai de très bonnes bases en acoustique, au delà de la vulgarisation...Tes posts sont supers, et peuvent susciter des vocations. De plus "chapeau" pour le temps pris à les rédiger.
avatar marc_os | 
A ceux qui critiquent la qualité des convertisseurs et des écouteurs fabriqués par Apple : Savez-vous qu'Apple est une société qui conçoit, produit et vend du matériel informatique ? Qu'Apple n'est pas B&W, Cabasse, Bose, etc., càd qu'Apple n'est pas un fabriquant de HiFi ? Selon vos conditions d'écoute et votre sensibilité à la qualité, vous pouvez utiliser les écouteurs HiFi du constructeur de votre choix. Sur les Mac, vous pouvez aussi brancher des "cartes" audio externes. (Pour ma part, j'utilise une M-Audio ProFire 610 connectée en FireWire). Pour écouter votre iPod dans le métro ou en général en extérieur, le convertisseur est largement suffisant, un bon casque fera toute la différence. Pour chez soi, je ne sais pas s'il existe un dock non Apple pour brancher son iPod/iPhone directement sur une chaîne. Mais s'il y a une demande, je ne doute pas que ça doit exister. :P
avatar marc_os | 
@ jamy : Si la source est de meilleure qualité, les algos de compression pourront mieux fonctionner. C'est comme quand tu travailles avec photoshop : Si tu retouches une photo pourrie à l'origine, tu n'arriveras pas au même résultat qu'en partant d'une photo de meilleure qualité. Ceci dit, j'attends de voir concrètement ce qu'ils vont en faire.
avatar PhilBoost | 
@ sydney-andre Merci pour les compliments ! Je suis tombé dans le son lorsque j'étais pré-ado... Depuis, j'ai bossé dans des radios FM, au service technique, dans des studios audio et audiovisuels, et j'ai écrit dans quelques magazines, du genre La Revue Du Son, Les Cahiers de L'Audiophile, Prestige Audio Vidéo, Son Pro, Time Code, Son Video Mag, Video Broadcast, Keyboards, Recording Musicien, KR Home Studio, Guitarist Magazine, Guitar Part, Guitar Unplugged, Guitar Collector, Bass Part et je dois en oublier. Cette passion n'a rien de contemplatif, dans le sens où j'ai toujours cherché à en savoir plus, c'est pourquoi j'ai complété l'article de MacGé. J'ai toujours tenté de communiquer mon savoir et ma passion partout où j'ai travaillé, y compris dans les écoles de formation d'ingénieurs du son. Bien connaître la technologie, et bien comprendre les tenants et aboutissants du 96/24 et autres paramètres permet, au final, d'acheter malin, grâce à une meilleure connaissance des produits. @ marc_os Totalement d'accord avec toi, bien que je pense aussi au Mac Spartacus, vendu d'origine avec un système triphonique Bose. Les Mac ont toujours été équipés de cartes son intégrées, et c'était un atout au début de l'informatique personnelle. Un microphone filaire était d'ailleurs fourni, si mes souvenirs sont exacts. Pour ma part, j'utilise deux interfaces audio externes MOTU en FireWire (une fixe et une nomade), j'enregistre en 24 bits, et pour la réduction en 16 bits (pour le son à l'image), j'utilise le dithering Apogee UV22 intégré à Logic Pro 9. Cela évite les bruits de troncature, entre autres...

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