La finesse nuit-elle à l’autonomie ?

Christophe Laporte |

Finesse et autonomie, est-ce antinomique ? Autrement dit, la finesse des produits Apple nuit-elle à leur autonomie ? Ce poncif revient régulièrement dès qu’on évoque la sortie d’un nouveau produit estampillé d’une pomme. Qu'en est-il vraiment ?

L’exemple des MacBook

L’année dernière, Apple a sorti le MacBook, son ordinateur le plus fin à ce jour. Le portable a ses défauts (ce n’est pas un foudre de guerre et il n’a qu’un port), mais il dispose d’un écran superbe, d’un poids plume (0,9 kg) et ne fait que 13,1 mm d’épaisseur. À ce sujet, on vous invite à lire notre re-test publié récemment.

Et son autonomie ? Apple, qui a toujours été relativement honnête sur la question, évoque une autonomie pouvant atteindre entre 9 et 10 heures dans le meilleur des cas.

Dix ans avant sa sortie, Apple commercialisait déjà un ordinateur 12” : le PowerBook G4, une machine qui avait ses aficionados en raison de son format compact... et qui pesait plus de 2 kg. Son autonomie ? Jusqu’à 5 h 30, ce qui était déjà pas mal pour l’époque.

Comparaison n’est pas raison, on peut tout objecter, mais une chose est certaine et cet exemple le montre bien : les ordinateurs Apple sont devenus plus fins et plus légers au fil du temps, plus puissants également, sans que cela ne se fasse au détriment de l’autonomie. Et c’est bien entendu valable pour le reste de l’industrie !

La batterie des iPhone n’a jamais été aussi grande

L’une des critiques qui revient donc fréquemment, c’est que la finesse se fait au détriment de la batterie. C’est assez inexact. Apple n’a de cesse de miniaturiser les composants qui gravitent autour de la batterie.

Pour le comprendre, une image vaut mieux qu’un long discours. Voici la carte mère d’un iPhone EDGE et d’un iPhone 6s et les batteries respectives des deux appareils. Les photos sont à mettre au crédit d’iFixit.

iPhone de 1re génération
iPhone 6s

Les images ne sont pas à la même échelle, mais on se rend tout de même compte des progrès de miniaturisation d’Apple. Et il va sans dire que les iPhone 2015 sont autrement plus performants et complets.

Phil Schiller ne rate jamais une occasion d'insérer ce graphique lors d'un keynote
Phil Schiller ne rate jamais une occasion de présenter ce graphique lors d'un keynote

Tout en affinant le design de ses appareils, Apple optimise également leur aménagement intérieur. La place gagnée à coup de millimètres carrés sert souvent à la batterie. On a beaucoup reproché à Apple d’avoir supprimé les batteries amovibles, mais en même temps, la batterie n’est plus un simple bloc. À ce jour, l’exemple le plus parlant est sans aucun doute le MacBook. Sa batterie est en fait constituée de plusieurs blocs disséminés à plusieurs endroits. Ces blocs sont par ailleurs étagés, épousant ainsi la forme du châssis.

Si l’on cherche à simplifier les choses, en matière d’autonomie, il y a quatre points à prendre en compte :

  • la taille de la batterie ;
  • sa densité énergétique ;
  • l’optimisation des composants que la batterie alimente ;
  • l’optimisation logicielle.

Même en simplifiant la donne au maximum, on se rend compte à quel point cette problématique est complexe. Concernant les deux derniers éléments, les progrès sont constants. Avec iOS 9, Apple a par exemple (enfin) intégré un mode économie d’énergie lorsque la batterie passe sous la barre des 20 %. Sur le plan logiciel, l’utilisateur a également un rôle important. On pense aux réglages, mais pas seulement : tous les logiciels ne sont pas égaux en matière d’optimisation. Si vous êtes par exemple un gros consommateur de Twitter, amusez-vous à utiliser trois clients différents, chacun pendant deux trois jours. Vous aurez des petites surprises, surtout avec le client officiel…

En ce qui concerne l’aspect matériel, un exemple parmi tant d’autres : les progrès effectués par les puces réseau. À son arrivée, la 4G était présentée comme énergivore. Les iPhone récents se portent mieux désormais quand ils sont connectés en 4G plutôt qu’en 3G. Lorsque l’on parle d’autonomie, on a tendance à omettre ces deux facteurs. Pourtant ils sont cruciaux. On en ajoutera volontiers un autre : la qualité du signal délivré par votre opérateur, même si l’iPhone se débrouille bien mieux qu’avant lorsque le signal réseau est faible.

Mais pour en revenir aux batteries, leur capacité a toujours progressé au fil des versions, à deux exceptions près, l’iPhone 3G et l’iPhone 6s.

La capacité des batteries augmente lorsqu’Apple change de format. C’est logique. Il y a plus de place dans un iPhone 5 que dans un 4s pour loger une grande batterie. Mais ce qu'il faut noter, c’est que la capacité progresse également avec les versions "s".

Apple profite des révisions pour utiliser des batteries plus performantes avec une meilleure densité énergétique. L’iPhone 6s fait exception. Apple a dû faire un peu de place à 3D Touch dans ses appareils. Mais grâce à l’optimisation du logiciel et des composants, l’autonomie sur les modèles 6s est quasi-identique à la génération d’avant.

Le marketing de l’autonomie d’Apple

Que ce soit pour ses tablettes, ses ordinateurs ou ses smartphones, le message d’Apple est limpide : votre produit tient la journée. C’est l’argument martelé par les dirigeants d’Apple, le fameux one day battery life. En chiffre, qu’est-ce que cela donne ? Tous les terminaux iOS et Mac portables ont une autonomie qui oscille entre 8 et 12 heures. Seule exception : l’iPhone SE qui fonctionne 13 heures en 4G.

Comme nous l’expliquions suite à la présentation de l’Apple Watch (lire : Autonomie : je veux un jour… ou six mois), il s’agit d’un message simple à faire passer. Dire que son smartphone tient 18 heures n’est pas vendeur.

D’un point de vue marketing, pour que l’argument de l’autonomie devienne intéressant, il faudrait que le smartphone puisse tenir deux ou trois jours, voire idéalement une semaine. Mais le monde a-t-il envie d’un smartphone de 400 grammes ?

Si l’autonomie ne donne pas l’impression de décoller aussi vite que les progrès des puces ARM en puissance, c’est en partie lié aux faibles progrès techniques réalisés dans le domaine des batteries.

Des investissements considérables sont menés, mais pour l’heure, la densité énergétique des appareils électroniques ne progresse pas aussi vite que la densité des transistors dans les semi-conducteurs. L’une des solutions à moyen terme, ce sont les batteries lithium-soufre qui pourraient accroitre l’autonomie de nos produits de 40 % (lire : Sony : 40 % d'autonomie supplémentaire avec des batteries lithium-soufre… en 2020). Mais d’ici là, sauf miracle, il ne faut pas s’attendre à des améliorations spectaculaires en matière d’autonomie, surtout si nos smartphones continuent à être toujours utilisés pour plus de choses.

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avatar OSSDA | 

La finesse c'est bien. Cependant tant que la technique des matériaux ne permets pas de joindre l'utile à l'agréable ( autonomie et finesse ), l'autonomie doit prévaloir. Je pense que la finesse est suffisamment bonne maintenant. Je ne tiens pas à un iPhone fin comme une feuille de papier que je devrais constamment brancher sur secteur...

avatar MiniApple | 

L'intérêt dans téléphone qui tient plus de une journée n'est m'as intéressant, tout comme l'a montre (les Mac c'est autre chose). En effet, il est plus simple de mettre tous ces appareils à charger tous les soirs, que un soir sur deux pour le téléphone et tous les soirs pour la montre. Dans tous les cas un appareil on va le recharger tous les soirs par simplicité ...

avatar k43l | 

Oui et non. on part aussi dans le principe que si un appareil tient minimum 3j, tu seras pas inquiet si ta une grosse utilisation sur un jour.
Par compte si ta une grosse utilisation dans une demie journée, qu'à 14h t'es déjà à 50%, que t'as pas de chargeur et que la journée n'est pas fini... les sueurs froides peuvent arriver.

Combien de personne que je vois à peine arriver à un endroit qui recherche une prise ou un chargeur ! -_-

avatar smog | 

Oui, mais s'ils pouvaient rechercher le moyen de recharger de manière plus écologique, ce serait encore plus profitable. Parce qu'avec chaque utilisateur qui recharge 3 ou 4 appareils chaque jour (nuit), ça fait beaucoup... Surtout quand c'est souvent utilisé comme gadget...

avatar bugman | 

@MiniApple :
L' aWatch n'est pas vendu avec le téléphone. ;)

avatar ZunJun | 

Article à chier.
Ne jouons pas sur les mots.
Les comparaisons sont complément à côté de la plaque.
Comment peut on comparer des téléphones de taille différente, et surtout d'une autre époque ?
Est ce si compliqué pour l'auteur de comprendre qu'une batterie plus imposante sera forcément plus performante ?

avatar zoubi2 | 

"Est ce si compliqué pour l'auteur de comprendre qu'une batterie plus imposante sera forcément plus performante ?"

Je crois comprendre que l'auteur l'a très bien compris! Mais le Monsieur nous explique que le coup des 24h d'autonomie est un choix délibéré. Et que si ce choix ne plaît pas, on peut aller voir de l'autre côté de la colline.

avatar ckermo80Dqy | 

@zoubi2 :
+1 ;)

avatar Espcustom | 

Apple a fait son choix. Pour eux la finesse prime sur l'autonomie.

C'est évident qu'un iPhone plus épais sera plus autonome SI on y met une batterie plus conséquente.

avatar smog | 

Pour ma part, je préfèrerais un MacBook avec 3 ou 4 mm de plus en épaisseur, mais avec plus de connectique. Ca sert à quoi d'avoir un truc fin s'il faut rajouter des adaptateurs qui sont tout sauf ergonomiques...
Le poids, ok, la finesse extrême, bof bof... Saut pour un modèle "concept" pour les salons.

Enfin, 10h est supérieur à 5h. L'autonomie d'une batterie est liée à d'autres paramètres, en particulier à la performance de la machine, en rien comparable avec un modèle datant de quelques années en arrière.

avatar bgfever | 

L'argumentaire est assez incomplet tout de même.

Vous indiquez que l'autonomie augmente car les composants sont minimisés et les logiciels optimisés. Ok c'est un fait.

Mais à aucun moment vous n'allez plus loin en demandant s'il ne serait pas pertinent d’arrêter la course à la finesse pour profiter des progrès de la miniaturisation en mettant des batteries plus épaisses. Quelques grammes et mm de plus pour gagner de précieuses heures.

Franchement un Macbook de 15 mm au lieu de 13 et qui tiendrait 13 ou 14h au lieu de 10h, je pense que beaucoup d'utilisateurs seraient convaincus ...

Je crois surtout que l'autonomie est une problématique :
- Soit sous considérée par Apple
- Soit volontairement sous considérée pour en faire un argument de vente (chaque iphone gagnant 1h d'autonomie ...).

Je trouve qu'on atteind parfois même les limites de la course à la finesse : certaines appareils sont tellement fins et léger que ça handicape leur prise en main et/ou leur utilisation.

avatar iDuplo | 

C'est quoi cette article?
Comment vous pouvez comparer le premier iPhone au dernier et conclure que la finesse n'engendre pas une diminution de l'autonomie?
Vous vivez dans votre bulle de distorsion de la réalité!
Comparé plutôt un androphone au 6S pour montrer que même aussi fin il a une meilleure autonomie.

avatar iYoung | 

Moi du moment qu'il arrive à faire un jour je suis ok

avatar maatthieu (non vérifié) | 

mon beauf n'est pas très fin, mais il n'est pas autonome pour autant

avatar rikki finefleur | 

Un peu sexuel comme titre ..

avatar FreeDa | 

En parlant du mode économie d'énergie des iPhone, quelqu'un sait pourquoi cette option n'est pas activée tout le temps par défaut ? L'utilisation du téléphone ne change pas, que cette option soit activée ou non, alors pourquoi ne pas l'activer tout le temps ?

avatar Goldevil | 

Cet article, je trouve, devrait aborder les choix techniques d'Apple avec un plus large point de vue. Pour la moi la question est "Quel est le prix a payer pour un tel design?".

Il faut admettre qu' Apple parvient a garder la même autonomie tout en rendant ses produits plus compacts. Néanmoins, c'est un peu voir qu'une toute petite partie du problème.
Les choix fondamentaux dans la conception d'un produit technologique se résume à trouver un compromis entre plusieurs aspects contradictoires :
- Intégration des composants vs réparabilité/évolutivité
- Puissance de calcul vs consommation énergétique
- Taille de l'écran vs prise en main
- Finesse vs résistance mécanique
- Taille batterie vs poids
- Dimensions vs connectivité
- Qualité des matériaux vs prix
...

Apple a clairement beaucoup misé sur un design soigné, compact et des matériaux "nobles". La cible "amateur d'objets de luxe" est bien plus au centre du viseur qu'il y a une quinzaine d'années. Qui aurait imaginé une "Apple Watch Hermes" à cette époque.
D'autre part Apple quitte petit à petit le marché des produits professionnels, c'est-à-dire orienté vers les gens qui utilisent le produit pour travailler et créer. Il se positionne plus clairement sur le produit de consommation. A voir les résultats d'Apple au fur et à mesure des années on se demande si la vente de Mac n'est pas uniquement destiné au développeurs d'applications pour iPhone et iPad.

Cela a évidemment a plein de conséquences:
- Les produits Apple sont chers, voire très chers.
- Les performances laissent à désirer dans certains domaines (cartes graphiques des Macs)
- La réparabilité et l'évolutivité est quasiment nulle. Sur la plupart des téléphone ou tablettes Android on peut au minimum mettre une carte MicroSD. Sur la plupart des notebooks on peut au moins changer le disque et la RAM.
- Une connectivité de plus en plus famélique.

L'Apple d'aujourd'hui n'a plus grand choses a avoir avec l'Apple d'avant.

avatar patrick86 | 

"D'autre part Apple quitte petit à petit le marché des produits professionnels, c'est-à-dire orienté vers les gens qui utilisent le produit pour travailler et créer. Il se positionne plus clairement sur le produit de consommation."

Cette opposition entre, d'un côté les "professionnels qui créent" et de l'autre, le "grand publique qui consomme" est fausse.

Qu'Apple ne s'intéresse pas à tous les marchés professionnels est une évidence. Qu'elle en délaisse parfois, auquel elle s'est pourtant intéressé, semble également être un fait avéré.

Pour autant, délaisser les marchés professionnels ne signifie pas délaisser la création au profil de la seule consommation. Depuis quand faudrait-il nécessairement être un "professionnel" pour créer quoique soit ?

La suite iLife réfute à elle seule cette idée. C'est un outil de création destiné au grand publique. On peut également citer la fonction appareil photo et caméra de l'iPhone, autre outil de création destiné au grand publique.

Vous véhiculez, par votre propos, une vision réductrice, à la fois des professionnels, du grand publique, du travail et de la création.

avatar Lonesome Boy | 

Bravo pour cet article, qui change des discussions de comptoir qu'on lit parfois dans les com'!

Certains ne comprendront jamais que le smartphone ou le portable le plus fin qui tient 12h se vend mieux (et je parle de la marge, pas du volume de vente) que le concurrent plus épais qui tient 16h. On peut en penser ce qu'on veut, que les gens sont bêtes, ou que sais-je mais c'est la réalité, et c'est entre autre dû au fait qu'un téléphone ou un portable très fin à plus d'effet "waouh" et suscite plus l'envie que le concurrent plus épais qui a une meilleure autonomie.

Et vu que la stratégie d'Apple c'est de faire des bénéfices avec de la marge importante plutôt qu'avec du volume, leur choix de privilégier la finesse plutôt que l'autonomie est tout à fait cohérent.

avatar simnico971 | 

8 à 12h ? Mon 6s est l'iPhone Le plus performant que j'aie eu (j'ai possédé un 4S et un 5s), et je ne crois pas avoir jamais dépassé 6h40 d'utilisation, et ce en Wi-Fi !
Je ne sais pas d'où sortent ces chiffres.
Mon 5s tenait 5h, et encore, les bons jours.

avatar damien.thg | 

A hardware et système égal, moins de finesse = plus de batteries = plus d'autonomie. Fin de la discussion.

Le reste c'est du blabla pour faire dire au chiffre ce que l'on a envie de leur faire dire. La théorie du verre à moitié vide / plein.

avatar ergu | 

Mais toutafait !
D'ailleurs, il vaut mieux tremper son iPhone dans la moitié vide du verre à moitié vide que dans la moitié pleine du verre à moitié plein !

avatar ckermo80Dqy | 

@damien.thg :
Il ne suffit pas de lire les articles, encore faut-il les comprendre.

avatar bugman | 

Cet article m'a fait bien rire. Merci Christophe. :)

avatar RBC | 

Pourquoi ce sont les mêmes qui fustigeaient la coque batterie qui demandent désormais des iPhones plus épais ? C'est bizarre non ?

avatar bugman | 

@RBC :
Certainement pour son esthétique (qui peut ne pas plaire) et le prix à ajouter au téléphone... Peut être (?)

avatar Katsini | 

Rooohhhhh !! Encore la finesse vs la batterie ??
Un vrai marronnier !
Quand IVE aura changé ses pilules et enfilé une camisole de force nous pourrons vraisemblablement obtenir un iPhone susceptible de tenir une vraie journée complète et surtout, le moment venu, pouvoir en changer sa batterie.
Une VRAIE révolution !!!

avatar Dranouss | 

6s plus apple watch et aucun soucis pour finir mes journées :) La batterie n'est plus un soucis depuis l'iphone 6. On peut gratter une heure ok mais ça ne changera pas grand chose au final ! Il faudrait au moins doubler l'autonomie et à l'heure actuelle vu la qualité des batteries cela n'est pas jouable. Oui certains le font MAIS avec des perfs et des composants au rabais dans un design pourri. L'iphone offre le meilleur équilibre à ce jour point barre !

avatar death_denied | 

En parlant de ça: Avec iOS 9, Apple a par exemple (enfin) intégré un mode économie d’énergie lorsque la batterie passe sous la barre des 20 %." --> Il est où ce mode sur iPad? Je ne le trouve nulle part sur mon iPad Air, et Siri est incapable de l'activer non plus.

En tout cas Apple affine de plus en plus les iPhones par contre dans le même temps il les rend de plus en plus encombrants (4s<5s<6s en ce qui concerne l'encombrement en main et en poche). Je trouve cela paradoxal. Quel intérêt de gagner quelques millimètres sur la tranche si c'est pour s'en prendre des centimètres en largeur et en hauteur?

avatar melaure | 

La finesse nuit à l'autonomie ET à l'équipement ...

avatar armandgz123 | 

Perso je ne tient pas la journée avec mon iPhone 6... Sauf quand je ne l'utilise pas.

avatar arlonjohn | 

Déjà il faudrait s'accorder sur ce qu'on veut dire par "autonomie"

Parce que les 9 heures annoncés par Apple , désolé mais c'est de la foutaise !!!!!!!!

Oui 9 heures avec la luminosité au minimum, sans bluetooth, en faisant du traitement de texte sous notepad, peut etre.

Mais dès que vous mattez une vidéo HD sur youtube, puis que vous faîtes un petit facetime d'une heure , et que vous finissez par télécharger un truc de 20 go ( avec connexion fibre ) ben la batterie tombe déjà à 50 % .

En utilisation normale, c'est à dire de la vidéo, du surf, du facetime, du taff ( photoshop, montage video , musique ) , c'est 5 heures grand maximum. Même sur les macbook pro .

avatar iBorg | 

Une grosse brique avec trois semaines d'autonomie, merci je n'en voudrais pas. Je ne vis pas au milieu d'un désert, ma journée typique me permet de recharger mon iPhone quand je veux (et même de le garder branché quand je suis au boulot), après quoi en soirée il tient largement le coup même en usage intensif, si je sors le soir ce qu'il n'arrive pas tous les jours non plus.
Quand je voyage, l'autonomie me permet toujours d'aller d'un point de recharge à un autre.
Apple fait ses compromis en fonction de l'utilisation la plus plausible, et la plus plausible ce n'est pas le gugusse qui passe une semaine à utiliser intensivement son iPhone loin de toute possibilité de recharge commode. En revanche il n'a pas envie d'avoir une brique dans sa poche.

avatar 421 | 

L'autonomie étant aujourd'hui plus que correcte, je veux des performances, jouer dignement sans PC moche

avatar jipeca | 

Un petit coup de gueule hors propos, mais qui me soulagera un peu.
"Battle", "N'est-il pas", "deadline", "ça fait sens" (ou pas), "To-do list", "clivant", "asap"...
Ridicule ! On nage dans une fausse diversité qui est un salmigondis anglicisant . Chaque langue a son génie et sa façon de construire les mots et les expressions. Et lorsque le génie d’une langue n’est plus respecté, elles’appauvrit et devient un instrument de communication moins fiable et moins efficace.Le français s’appauvrit par de mauvais et inutiles emprunts, et par des calques de formes et d’expressions anglaises, et on attribue aux mots un sens qu’ils n’ont jamais eu.On se met à dire « abuser » au lieu de « maltraiter » ; les entreprises n’exploitent plus un « créneau », mais une « niche » ; les artistes ne sont plus « en nomination » pour les prix, mais plutôt « nominés » ; on ne fait plus de la « conception », mais du « design » ; on n’est plus dans la « gestion », mais dans le « management ».
Par snobisme souvent et par le manque de confiance en sa langue, on répugne à employer les néologismes français en préférant des emprunts serviles et mal à propos à l’anglais.Calques, faux amis et anglicismes de forme, on voit circuler une multitude d’incohérences linguistiques françaises, et les mots anglais, et les tournures anglaises finissent par prendre le dessus. On finit par ne croire que ce qui se dit à CNN, par "penser comme", et par avoir l’esprit formaté pour gober tout en vrac et on finit par voir le monde à travers le prisme américain : comme par hasard, les bons parlent systématiquement anglais, tandis que les méchants parlent russe, allemand.
La langue est un instrument de pouvoir, et quand on en perd la maitrise, on s’affaiblit. Ou sous prétexte de maitriser une autre langue on s’en sert pour tenter d'inférioriser un interlocuteur imaginé unilingue.
Je ne veux pas faire le procès de l'un ou de l'autre,mais à la longue ça devient risible et ç'est phonétiquement affreux.

avatar ergu | 

Trop de wording dans ton post, man, j'ai pas tout readé, si on était en call j'aurais sûrement poussé le point à quelqu'un d'autre !

avatar jipeca | 

J'imagine parfaitement !

avatar Derw | 

Hum… autant, je comprends vos vitupérations concernant "Battle", "deadline", "To-do list" et "asap"... (même si je ne les partage pas forcément), autant je ne comprends pas pour : "N'est-il pas", "ça fait sens" et "clivant"…
1. "n’est-il pas" : ??? ou est le problème ?
2. "faire sens" : présent dans le Robert et attesté dans un texte français du XVème siècle.
3. "clivant" : participe présent du verbe cliver présent de le Littré !

Sinon :
- La langue française est une langue vivante. Cela signifie qu’elle évolue, pour le meilleur ou pour le pire (c’est une question de jugement et donc une question d’individu). Des organismes comme l’Académie Française tente de contrôler cette évolution, mais avec assez peu de succès…
- La langue française (comme toutes les langues) est une langue métissée. Est-il bon de refuser son métissage aujourd’hui ?
- Enfin, la langue française (comme toutes les langues) n’est pas monolithique. Celle parlée à Lille n’est pas la même que celle parlée à Brest ou à Marseille. On ne peut donc s’appuyer sur une norme clairement définie pour juger de la locution d’un interlocuteur.

avatar jipeca | 

Vitupérations... Houlàààà ! Cela semble vous toucher particulièrement. Comme disait Cendrars, j'appellerais ça plutôt des "propos de table", mais accordons vitupération. Ceci dit :

"Is'n it" est une traduction du français 'n'est-ce pas ?' , mais qui se traduit en anglais par par un rappel du verbe qu'on appelle « question tag ». Les tags sont ces petites questions qu'on ajoute à la fin d'une phrase soit pour demander la confirmation de ce qui vient d'être dit, ou pour transformer toute la phrase en question.
Ainsi, à l'oral, si l'on prononce le tag avec l'intonation qui descend, le tag est une demande de confirmation ; en revanche, si l'intonation monte, il s'agit d'une véritable question.
Exemple : This is mine, isn't it? - Ceci est à moi, n'est-ce pas ?
L’expression 'faire sens', est pour sa part calquée littéralement de l’anglais "to make sense". En français, il existe plusieurs façons d’exprimer correctement la même idée, par exemple : avoir du sens, être logique, tenir debout, être sensé, être une bonne idée. Ainsi, s’il est vrai qu’un geste peut avoir un sens ou n’avoir pas de sens. Si on peut "trouver et donner un sens" à quelque chose, il n’est pas possible pour autant de dire qu’"il fait sens".

Cliver : diviser un corps cristallisé en suivant les lames dont il est composé. Diviser par clivage. Ce qui est très différent de l'emploi qui lui est maintenant généralement et abusivement attribué de diviser dans le sens social.

La langue française est en effet une langue vivante qui évolue, est ce n'est certes pas une question de jugement et encore moins d'individu. La grammaire et l'Académie que vous citez très à propos sont là pour justement éviter que chaque individu la maltraite à son gré.
Si de la même façon c'est une langue métissée, comme d'ailleurs toutes les langues du monde, n'autorise pas pour autant à la rendre indigeste. Le reste de votre post ? Ce serait dommage et révélateur mais heureusement c'est une vue de l'esprit.

avatar Derw | 

Bonjour.

Bon, je continue la conversation en espérant que ce hors-sujet complet ne soit pas trop gênant ici.

« Cela semble vous toucher particulièrement. »
Disons que j’aime LES langues et la linguistique, bien que nullement spécialiste. A l’inverse, je n’aime pas trop les académies. L’Académie Française par exemple qui combat si dictatorialement les langues régionales ou, tel Don Quichotte, les anglicismes et les néologismes qui ne sont pas de son fait. Sur le premier point, elle a trop de pouvoir à mon goût, mais sur le second elle est surpassée par l’usage (qui dit "Mél." ou "courriel" pour "email", "sympathique" pour "cool" ou "prospectus" pour "flyer" ? et pourquoi pas "ATQP" pour "ASAP" ?). Étonnement d’ailleurs, quand elle sort des réformes qui vont dans le bon sens (celle de 90 qui a soulevé une telle bronca en 2015) la population résiste…

Pour "n’est-il pas ?" en remplacement de "n’est-ce pas ?", je n’ai pas d’argumentaire linguistique à opposer. J’ai juste le sentiment personnel que cela apporte une nuance, le premier étant plus pédant que le second.

Par contre, pour "Faire sens", semble parfaitement français (même si certains grincheux le réfutent) :
- Des ouvrages publiés comprenant cette expression : https://www.google.fr/search?hl=fr&tbo=p&tbm=bks&q=%22fait+sens%22 .
- Des ouvrages plus anciens : Principes généraux et raisonnés de la grammaire françoise du 19e siècle, ou « […] Je pense que nous ferons sens, car de le querir cy entour[…] » dans Le Mystère de la passion.

avatar Derw | 

Pour "Cliver" : vous connaissez les métaphores ? Sans compter que le sens des mots (comme leur orthographe) glisse dans l’histoire d’une langue (cf. l’avertissement du Littré)…

« […] est ce n'est certes pas une question de jugement et encore moins d'individu ». Bien sûr que si ! Le concept même de jugement est une question d’individu ! Chacun juge en fonction de SON interprétation des règles, SA morale, SON expérience… Il n’y a aucun jugement impartial possible. On ne peut que viser l’impartialité, sans pouvoir l’atteindre. C’est pourquoi la justice ne peut jamais être juste. Dans ce cadre précis, discriminer un locuteur sur sa façon de s’exprimer, c’est juger et donc introduire du partial.

« La grammaire et l'Académie que vous citez très à propos sont là pour justement éviter que chaque individu la maltraite à son gré. » De quel droit ? Et avec quelle efficacité ? Entendons-nous bien : je ne suis pas un farouche opposant à l’Académie (elle peut avoir une certaine utilité, tant qu’il s’agit de conseil), et comme vous je suis fortement gêné par certaines "déformations" du français. Mais contrairement à vous, je reconnais la primauté de l’usage sur l’Académie et je reconnais aussi que ma gêne peut être liée à une rigidité de ma part. Il est vrai toutefois que malheureusement le langage (et encore plus grave, le raisonnement) est souvent malmené sur les forums et qu’il est parfois bon de le rappeler.

« Si de la même façon c'est une langue métissée, […] n'autorise pas pour autant à la rendre indigeste ». On est bien dans le jugement et donc le personnel… Ce qui est indigeste pour vous ne l’est pas forcément pour d’autres…

avatar jipeca | 

En résumé, ce que vous voulez, c'est n'avoir aucune règle et faire ce que VOUS voulez, VOUS !

J'ai parfaitement compris.

avatar Derw | 

« J'ai parfaitement compris. »

Heuuu non !

Soit je m’exprime mal, soit vous comprenez mal.

avatar Lio70 | 

La finesse ne nuit jamais a l'autonomie. D'ailleurs, les gros lourds en general n'avancent pas très loin dans la vie...

avatar goretexman | 

Alors que le 5S répond très bien à tout ce que j'ai à faire avec un smartphone. Vraiment dommage pour qui ne court pas après la nouveauté mais qui se contente de ce qu'il a.

avatar Le docteur | 

Je vois que vous avez rectifié pour le poids du PowerBook, mais "plus de 2kg (pour 2,1 kg, comme disait tonton Sophocle sans vouloir non plus harceler les diptères) ça le met au niveau d'un MBP 13' avec superdrive.
Pour ce qui est de l'autonomie, c'était plutôt 4:30, je crois, mais avec sa gestion fabuleuse de l'énergie (quand il se mettait en veille ou éteignait l'écran il ne consommait presque plus rien) on pouvait aller assez loin, même lors d'un colloque.

avatar wildtiger | 

Super ! Ça me fait une belle jambe mon iPhone 6s qui s'éteint tout seul à 14% !!

avatar tilho | 

Si ta batterie est défectueuse (ce qui, sur un 6s, est très certainement lié à une mauvaise utilisation soit dit en passant), c'est un autre sujet.

avatar jrmy21 | 

Et vous aviez parlé des batteries au Sodium aussi ! Apparemment un vieux brevet ressorti par le CNRS français ?! Avec l'avantage du cou de production, écologique et facile à trouver comme ressource

avatar malcolmZ07 | 

@macg
Vous auriez dû utiliser comme comparatif l'iPad 3 et sa batterie supérieur à celle de l'iPad pro

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