Depuis de longues années maintenant, les bannières qui vous demandent d'accepter (ou qui vous permettent de refuser) les cookies sont présentes sur les sites européens. Visiblement, la Commission européenne vient de se rendre compte que « trop de consentement tue le consentement », comme l'a déclaré Peter Craddock, un avocat spécialisé. Selon Politico, plusieurs ajustements semblent prévus pour tenter de réduire (un peu) le nombre de bannières.

La première solution serait de permettre au navigateur lui-même de définir le comportement par défaut des bannières. L'utilisateur devrait donc effectuer un choix (refuser ou accepter, de façon basique) dans son navigateur, qui pourrait ensuite automatiquement appliquer le choix, sans afficher la bannière. Une autre solution serait de réduire le nombre de bannières en permettant l'exclusion des bannières qui demandent le consentement pour des cookies pour des fonctions strictement techniques ou pour des statistiques simples.
Comme nos confrères l'expliquent, ce n'est évidemment pas si simple. Pour les spécialistes de la politique, il y a un risque de confrontation entre l'industrie et les adeptes de la protection de la vie privée, qui se méfient de la présence des cookies et des usages qui peuvent en être faits. Le but est de « maintenir cet équilibre entre la sauvegarde des droits à la vie privée et la préservation de la compétitivité de l'industrie technologique européenne », comme l'indique Franck Thomas, directeur des politiques du lobby des annonceurs IAB Europe. Et c'est un équilibre qui n'est pas nécessairement du côté des utilisateurs qui en ont assez de refuser des cookies.