FileMaker : une conférence de développeurs francophones les 31 mai et 1er juin à Nantes

Stéphane Moussie |

Alors que le Covid-19 a marqué un coup d’arrêt aux conférences FileMaker en France, une quinzaine d’utilisateurs chevronnés a décidé de relancer la machine. Créée en fin d’année dernière, l’Association des Utilisateurs Francophones de FileMaker va organiser « la première conférence francophone de la décennie pour les usagers des logiciels Claris. »

Claris FileMaker 2023

Rendez-Vous::FM se tiendra les 31 mai et 1er juin à Nantes. Sont prévues des sessions animées par des experts, des démos interactives et évidemment des opportunités de rencontres. La conférence s’adressera aussi bien aux novices qu’aux utilisateurs expérimentés des logiciels de la filiale d’Apple. Parmi les participants, une forte représentation québécoise est attendue.

Le programme complet des sessions sera disponible le 2 avril. Il est possible de réserver dès maintenant sa place à partir de 350 € HT (tarif réservé aux 40 premiers inscrits).

Claris FileMaker 2023 poursuit la voie du développement d’applications métiers

Claris FileMaker 2023 poursuit la voie du développement d’applications métiers

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avatar Mac1978 | 

Un SGDB dans lequel j’ai crû et investi, il y a fort longtemps… Mais le manque de stratégie logiciels d’Apple, et donc de support à cette excellente solution qui aurait pu devenir un vrai standard a conduit à sa quasi-disparition.

avatar bunam | 

pareil -> 2006 mais les livraisons étaient juste horrible, il fallait passer par des exports/imports vraiment casse gueule

avatar occam | 

Je travaille avec FileMaker depuis 1986. Bien avant son rachat par Claris, filiale d’Apple.
Sur Mac, FileMaker avait une avenue.
Devenu relationnel et multi-plateforme au milieu des années '90, alors que son propriétaire était au bord du précipice, FileMaker avait un boulevard devant soi.
Une base de données relationnelle « for the rest of us ».
Quelle fut la voie suivie ? Celle de la passerelle à péage.
Voie lucrative, probablement. Peut-être, je n’en sais rien. Mais je constate que, de tous mes collègues qui travaillaient sur FileMaker, je suis le dernier à continuer de le faire, et encore uniquement pour assurer la pérennité des bases de données en vue de leur conversion vers des formats et systèmes ouverts. Quand ce sera terminé, j’en aurai fini avec FM.

avatar Paul_69 | 

Dans l'archéologie, c'est un véritable fléau. De nombreux chercheurs ont créé il y a 15-20 ans une base de données sous FileMaker parce que l'interface leur permettait d'avoir rapidement des résultats.

Aujourd'hui, plus personne ne veut ni ne peut payer des licences et beaucoup sont aussi arrivés aux limites techniques de cette solution... et la transition vers d'autres systèmes, ouverts, est loin d'être facile.

Il y a toujours selon moi une vraie carte à jouer dans un logiciel permettant la conception rapide des formulaires... mais reposant sur des SGBDs ouverts ou répandus genre Postgre.

avatar occam | 

@Paul_69

> "Dans l'archéologie, c'est un véritable fléau. "

Si vous pouviez seulement voir mon sourire, de là à là (en coordonnées GPS) 😁

Un grand nombre des bases de données FileMaker que je suis appelé à sauver, à gérer et à restructurer, p.ex. en PostgreSQL, provient précisément de projets archéologiques, conservation du patrimoine, et autres humanités appliquées.

Je note néanmoins que les limites techniques de FM Pro sont actuellement moins contraignantes que ne sont les limites conceptuelles de ceux qui gèrent ce genre de bases de données. Dont ils ne sont bien souvent plus les concepteurs. Ceux-ci étant passés à autre chose — ou carrément à la retraite. Leur manque bien souvent le « plafond » et le « sous-sol ».
Le plafond, ce sont des couches d’abstraction permettant de dépasser le niveau des transactions atomiques et des relations qui structurent les tables d’origine. Bien souvent, les transactions atomiques ont évolué, mais la structure de la base de donnée n’a pas été adaptée en conséquence. Quant à la structure relationnelle, elle n’est souvent ni assez détaillée, ni assez abstraite.

Le sous-sol, ce sont des techniques qui proviennent de la programmation, parfois low-level, que les utilisateurs formés sur FM et des apps type Office uniquement ne connaissent et ne maîtrisent pas. L’ironie étant que FM propose depuis un certains temps des outils basiques mais adaptés à ces techniques, que les gens en charge ne savent pas gérer, ou qu’ils ignorent tout court.

avatar switch | 

- Claris a perdu la plupart de ses développeurs lors de l'abandon de la possibilité de compiler les bases de données en "runtime" (application autonome). Je continue d'en créer pour des applications utilitaires qui peuvent être reinstallées (qui ne conservent pas de données entre deux lancements), mais Apple a rendu le processus de "notarisation" d'une app hors XCode/AppStore très difficile.
- La société est en mode bulldozer depuis quelques années (l'argent, toujours l'argent), et a totalement délaissé les particuliers pour se focaliser sur les professionnels et l'hébergement de bases de données sur leurs services de cloud, avec des prix démentiels et des conditions d'utilisation dignes de la stasi.
- FileMaker, bien que très puissant (et vendu fort cher) est donc totalement inconnu du grand public.
Et il n'a hélas pas de concurrent direct (LiveCode est a des années lumière).
- Bien qu'ils aient eu un boulevard devant eux comme indiqué par occam, ils n'ont pas su en profiter.
- D'ailleurs, le site web de FileMaker est incompréhensible pour un béotien tant il est jargonneux. Claris à inventé sa propre novlangue !
- La version pour iOS nommée "FileMaker Go" est un lecteur de fichiers .fmp12, hélas très limitée à cause des restrictions d'iOS. Mais elle est gratuite et peut donc rendre de fiers services.
- Ce qui manque le plus cruellement aux versions desktop est une version "Go" comme sur iOS, une simple application gratuite de lecture de fichiers .fmp12 qui n'offrirait pas d'accès aux outils de développement.
Elle permettrait de relancer vigoureusement le produit en le faisant connaître au monde entier, tout en permettant aux développeurs de diffuser/vendre leurs "solutions de bases de données" via internet. Mais je n'ai aucun espoir que cela voie le jour.
- FileMaker gère nativement moins de vingt langues, il y a encore un très gros effort d'internationalisation à réaliser.
- Malgré ces points noirs, FileMaker reste un outil prodigieusement puissant car il est extensible à l'aide de plug-ins, rendant possible beaucoup de types de développements. Et il est compatible Windows !

avatar FabN | 

Beaucoup de choses fausses ci-dessus.
Je réponds à @Switch, mais certaines réponses s'appliquent aux autres messages.

> Claris a perdu la plupart de ses développeurs lors de l'abandon de la possibilité de compiler les bases de données en "runtime" (application autonome).

---> il ne faut pas confondre son cas personnel avec "la plupart des". On peut créer des app web, des app iOS (avec le iOS SDK)… pour rien du tout.
L'utilisateur unique pourra s'en sortir avec une FDS à 89€/an…

> La société est en mode bulldozer depuis quelques années (l'argent, toujours l'argent), et a totalement délaissé les particuliers pour se focaliser sur les professionnels

---> oui, ça c'est vrai, le public cible n'est plus le particulier qui veut gérer sa collection de CD (il n'y a plus de CD) ou sa cave à vin (il y a des apps à 1€ pour ça)

> et l'hébergement de bases de données sur leurs services de cloud, avec des prix démentiels et des conditions d'utilisation dignes de la stasi.

---> il y a des alternatives bien moins chères pour le cloud, dont une franco-belge qui connaît un succès mondial (cocorico)

> FileMaker, bien que très puissant (et vendu fort cher) est donc totalement inconnu du grand public.

---> petit pari : dans n'importe quelle soirée de 10 personnes ou plus, demandez qui a entendu parler de FileMaker. Ça ne ratera jamais. Souvent on en garde une vieille image, mais c'est archi-connu.

> Et il n'a hélas pas de concurrent direct (LiveCode est a des années lumière).

---> c'est pas un peu l'argument qui démonte tous les autres ? ;)

> D'ailleurs, le site web de FileMaker est incompréhensible pour un béotien tant il est jargonneux. Claris à inventé sa propre novlangue !

---> exact. J'ai beau lire le site de Claris, je ne sais pas ce que ça fait. C'est un peu le problème de beaucoup de sites dans les années 20 d'ailleurs. On sait que tout le monde fait de la "diversité", mais pour le reste…

> La version pour iOS nommée "FileMaker Go" est un lecteur de fichiers .fmp12, hélas très limitée à cause des restrictions d'iOS. Mais elle est gratuite et peut donc rendre de fiers services.

---> très limitée ?! c'est pourtant hallucinant ce qu'on peut faire avec ça.

> Ce qui manque le plus cruellement aux versions desktop est une version "Go" comme sur iOS, une simple application gratuite de lecture de fichiers .fmp12 qui n'offrirait pas d'accès aux outils de développement.

---> ça s'appelle un navigateur, qui peut ouvrir une app FileMaker en Web Direct (la techno qui permet de publier une interface FileMaker sur le web)

> FileMaker gère nativement moins de vingt langues, il y a encore un très gros effort d'internationalisation à réaliser.

---> combien d'environnements de développements gèrent autre chose que l'anglais ?

Pour @Paul_69, dans l'archéo, le mode off-line est quand même sacrément indispensable. Postgre en embarqué… pas si simple ;)

avatar Paul_69 | 

FileMaker a des qualités, c'est indéniable. Sur les chantiers où nous l'utilisons cela nous rend de gros services... mais au prix d'une organisation un peu complexe (duplication des bases, serveur local sur site, synchronisation post-fouilles). L'interconnexion avec un SIG est aujourd'hui inévitable pour des bases de données archéologiques, et de ce point de vue Postgre est bien supérieur... d'où un certain nombre de projets de migration.

avatar FabN | 

En Postgre comme avec n'importe quel backend, vous devrez en passer par des API pour intégrer un SIG.
FileMaker est plutôt bien pourvu (cURL, Claris Connect…)

avatar Paul_69 | 

Non. QGIS se connecte à une base Postgre sans intermédiaire.

avatar switch | 

- Dans le petit cercle des "informaticiens" FileMaker est déjà peu connu (ou pire…comme un vieux produit, ce qui est catastrophique pour son image !) mais dans le grand public il est totalement inconnu, contrairement à Excel. C'est pourquoi beaucoup de personnes utilisent Excel comme un (très mauvais) SGBD.
Pourquoi Excel est-il universellement connu ? Car il est "gratuit" (autrement dit presque tout le monde l'a sur son ordinateur de façon plus ou moins légale).
- Tout bien réfléchi, la seule chose qui pourrait sauver FileMaker serait de rendre la version client gratuite, (quitte à l'amputer de quelques fonctions de partage, tout en lui permettant de se connecter à autant de serveurs locaux ou web que nécessaire).
- Si Claris s'enferre dans son modèle économique, FileMaker finira par s'éteindre.
-- @FabN :
- FileMaker Go permet bien des choses, mais on touche très vite ses limites et surtout ça impose de faire très attention lors du scripting, ce qui complique énormément le développement. Mais ce n'est pas la faute de FileMaker si iOS est ultra-limité (surtout au niveau du FileSystem).
- Web Direct exige un poste FileMaker serveur et une très bonne connexion à internet, on est très loin de la souplesse et de la vélocité d'une solution hébergée en local et surtout utilisable off-line.
--
- Existe t'il des solutions SQL utilisables en local avec un IDE aussi ergonomique que celui de Filemaker ?
--
- C'est étrange: la puissance des processeurs continue de croître et en même temps les SGBD progressent vers le 100% hébergé. Espérons que FileMaker server est optimisé multi-cœurs, car cela ne semble pas encore être le cas de la version client.

avatar ZANTAR2054 | 

Les remplaçants de Filemaker s’appellent Notion, Airtable, Coda et Baserow. Je vous conseille Notion, ça a révolutionné l’organisation de mon entreprise.
https://www.notion.so/fr-fr/product

avatar Mac1978 | 

Merci de votre témoignage.

Cela ne vous pose-t-il pas un problème d'avoir les données de votre entreprise stockées dans l'Oregon aux US, malgré les belles déclarations du Privacy Shield qui serait soi-disant un équivalent au RGPD ?

Comment gérez-vous le risque d'avoir toutes vos données dans un cloud qui peut tomber en panne pendant plusieurs jours ?

Il n'y a aucun jugement derrière mes questions, juste des préoccupations pour moi qui réfléchis à la digitalisation de ma TPE.

avatar Carnutes | 

Il n'y a aucune obligation à utiliser les serveurs cloud proposés par l'éditeur pour héberger votre base.
Comme @FabN l'a indiqué, vous pouvez utiliser votre propre serveur, interne sans connexion à Internet. Ou si vous souhaitez utiliser les services d'un hébergeur, il en existe plusieurs dont les serveurs sont localisés en France et pas nécessairement sur des infrastructures AWS… Et, ils proposent leurs services d'hébergement à des tarifs largement inférieurs à ceux de l'éditeur.

avatar gillesb14 | 

@Mac1978

Une mes connaissances a vu toutes les données de sa petite entreprise partir en fumée du côté fade Strasbourg…
Alors en oregon ou ailleurs un cloud unique n’es jamais une bonne idée…..

avatar Carnutes | 

D'où le choix d'un bon hébergeur. Lorsque l'on prend un hébergeur, tel qu'OVH, sans prendre le service de backup externalisé qui va avec, alors effectivement, des données sont parties en fumée. Les hébergeurs que je connais, mettent en place des backups externalisés, c'est-à-dire qui ne se trouvent pas dans le même centre de données.
C'est comme ceux qui hébergent eux-mêmes leurs données chez eux. Ils pensent que les backups effectués sur leur disque dur externe suffisent… Mais, le jour où la maison brûle, ou qu'une inondation endommage les ordinateurs, qu'un malandrin vole les ordinateurs… Que se passe-t-il ? Et, j'en vois encore qui ne mettent pas en place une protection électrique, avec au moins un onduleur… Bref, la sauvegarde de ses données est souvent négligée…

avatar Mac1978 | 

@Carnutes @gillesb14

Merci de vos commentaires respectifs.

avatar Aquilane | 

Pour vérifier si FileMaker est encore digne d’intérêt, il suffit d’aller à Nantes fin mai ! 😇

avatar bedwellO | 

Je suis d'accord avec @FabN. J'utilise FileMaker depuis de longues année pour gérer mon entreprise de 80 personnes et je n'en vois pas les limites sauf les miennes... Encore hier, mon commissaire au compte hallucinait sur tout ce que l'on faisait sur cet outil.
L'inconvénient de FileMaker c'est que c'est simple et facile au début. On peut rapidement creer une base avec deux trois relations et hop ! Dès que l'on va sur les API, des relations plus compliquée on peut vite dériver et avoir une machine lente et compliquée.

C'est pour cela que cette conférence a été créé en continuité aux précédentes. Je pense que les personnes qui ne comprennent pas FileMaker ferait bien de dépenser un peu de sous en formation et se confronter aux autres pour comprendre et essayer de voir les limites de FileMaker.

En tout cas, je vais y aller pour aller chercher le petit quelque chose qui me permettra d'être encore plus performant et donner de la souplesse à mes collaborateurs.

A bientôt !

avatar BlueVelvet | 

Une suggestion pour ces honorables développeurs: relancer Bento.

avatar switch | 

Bento était une bonne idée, mais il était inexorable que son développement cesse car son mode de fonctionnement en synchro sur les contacts par exemple le rendait fragile aux évolutions de l'application Contacts.app (et/ou de son format de fichiers). Les autres modules étaient chouettes mais assez limités.
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Pour sauver le soldat FileMaker il faudrait qu'Apple rachète Claris (tout en le gardant autonome) et ajoute la version client de FileMaker.app (peut-être légèrement castrée de certaines fonctions de très haut niveau) aux applications de macOS.
Avec FileMaker installé sur chaque nouveau Mac et la possibilité de l'installer gratuitement sur MacOS 11 et > et Windows 10/11, la base potentielle d'utilisateurs passerait à des centaines de millions de postes, ce qui changerait bien des choses…
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L'expérience d'iWork et de macOS montrent que la gratuité (et l'aspect multiplateformes) est la seule façon de diffuser une logiciel et d'augmenter très largement le nombre d'utilisateurs.
Ensuite Claris pourrait se rattraper en vendant l'activation de fonctions avancées, des plug-ins, et bien sur la version FileMaker Serveur et les solutions d'hébergement.

avatar Aquilane | 

@switch

"Pour sauver le soldat FileMaker il faudrait qu'Apple rachète Claris (tout en le gardant autonome)"

Claris étant filiale à 100% d’Apple, on peut dire que c’est déjà le cas, non ?

Oups… Je n’avait pas vu la réponse qui suit…

avatar BlueVelvet | 

@switch

C’est justement le côté simple et grand public de Bento qui faisait son charme et son intérêt.

avatar the_optimist | 

> Pour sauver le soldat FileMaker il faudrait qu'Apple rachète Claris (tout en le gardant autonome)

Claris appartient déjà à 100% à Apple, et c’est bien le problème

avatar switch | 

Claris est une filiale d'Apple qui a toute autonomie.
Ce que je propose c'est qu'Apple conserve l'équipe des développeurs de Claris et décide de l'avenir de FileMaker, en commençant par rendre gratuite la version client.

avatar the_optimist | 

Ce que je propose c’est qu’on virent tous les dirigeants qui sont que des marketeux qui n’ont jamais rien compris au produit. Mais Apple est sans doute la pire société pour les diriger.
FileMaker single user sera gratuit, ça a deja été annoncé, mais c bcp trop tard il fallait le faire a l’ère d’excel, la on est à l’air de Google sheets

avatar switch | 

Les marketeux de Claris sont une plaie. Néanmoins, il n'est pas trop tard pour bien faire.
Si la version client (ou une version web (mais qui sera probablement bien plus limitée et lente)) devient un jour gratuite, avec une bonne campagne de com' comme sait les faire Apple, quelques jolies pages web pour bien expliquer le produit et des boutons de téléchargement direct Mac/Windows, on pourrait amorcer la pompe et relancer vigoureusement FileMaker.

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