Apple a renforcé son lobby auprès des instances européennes

Mickaël Bazoge |

Apple veut faire entendre sa voix auprès des autorités européennes, et comme bien d'autres entreprises, elle emploie une équipe de lobbyistes chargés de porter la bonne parole à Bruxelles et dans les instances européennes. Et les besoins n'ont cessé de gonfler au fil des années. Durant l'exercice 2020 (qui court sur la période d'octobre 2019 à septembre 2020), le constructeur avait dépensé de 3,5 à 3,7 millions d'euros.

Thierry Breton, commissaire européen responsable du marché intérieur et un des architectes du DMA/DSA. Image : Commission européenne.

Un budget qui a doublé pour l'exercice suivant, avec des dépenses comprises entre 6,5 et 6,7 millions d'euros. Et pour l'exercice 2022 (octobre 2021 à septembre 2022, donc), Apple a investi de 7 à 8 millions d'euros dans cette activité, selon la déclaration de transparence du groupe. La Pomme a mobilisé un total de 32 personnes pour faire du lobbying au sein de l'UE (ce qui correspond à 7,4 équivalents temps plein). À comparer avec les 21 lobbyistes et 7,2 équivalents temps plein du précédent exercice.

L'an dernier, Apple a en toute logique ciblé les législations sur le marché numérique (DMA) et sur les services numériques (DSA), deux textes qui concernent l'entreprise au premier chef.

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Mais ce ne sont pas là les seuls sujets d'intérêt pour Apple. Le constructeur s'est aussi intéressé à la définition du framework pour l'identité numérique en Europe, à la proposition concernant la lutte contre les contenus pédopornographiques (CSAM), ou encore pour peser sur l'« AI Act », la régulation de l'intelligence artificielle. Apple a aussi contribué aux consultations publiques sur le chargeur USB-C unique, sur les brevets essentiels, sur les questions de concurrence.

À la tête de ces « influenceurs » chevronnés, on trouve toujours Michelle O'Neill, en place depuis novembre 2021. Ce travail de lobby a mauvaise presse, mais les régulateurs européens (et tous ceux partout dans le monde) ont aussi besoin de connaitre le point de vue des entreprises lors de l'élaboration des textes de loi — même si, dans le cas du DMA par exemple, les législations ne vont pas dans le sens désiré par Apple.

avatar ratz | 

Porter la bonne parole :) haha

avatar Dr. Kifelkloun | 

Les valises de billets vont circuler pour garnir les poches de ces maquereaux...
Et puis, plus tard, on s'étonnera de la défiance des électeurs.
The show must go on...

avatar Patrick_C | 

@Dr. Kifelkloun

C’est tellement simple de sous entendre sur un forum sans preuve que les lobbys corrompent : médisez, médisez, il en restera toujours quelque chose

avatar Pierre H | 

Au pays des bisounours, les lobbies aident les décisions en apportant expertise et connaissances que n'ont pas forcément les élus. Dans la réalité, comment dire en restant poli...

avatar Patrick_C | 

@Pierre H

Dans la réalité, il y a des gens comme vous qui pensent qu’ils savent… parce que nous sachons!
Vous avez remarqué que les scandales de corruption trouvés concernaient des états…

avatar Dimemas | 

beau commentaire de complostiste
ça en dit long sur le niveau de confiance ou d'intelligence de la populace

avatar newiphone76 | 

Vu les résultats obtenus, c’est de l’argent jeté par les fenêtres.

avatar frascorpion | 

Les Lobbyistes sont des plaies

avatar codeX | 

S’il n’y avait qu’eux ……. Les politiques sont pas mal dans le genre.

avatar Dr. Kifelkloun | 

Les lobbyistes existent parce que des politicards véreux acceptent volontiers leurs sollicitations...

avatar La Bulle | 

@Dr. Kifelkloun

"Les lobbyistes existent parce que des politicards véreux acceptent volontiers leurs sollicitations."

Juste une question, puisque vous semblez en savoir beaucoup ? Quand le lobby est une ONG, un syndicat de travailleurs ou un groupe de défense des droits de l’homme, vous dites quoi?

Facile à vérifier : les lobbyistes sont inscrits sur un registre auprès des institutions et leurs activités sont strictement encadrées, notamment leur accès aux bâtiments et aux gens qui y travaillent, comme par exemple les parlementaires. Quant aux sollicitations, un élu est tenu de les écouter, surtout s’il n’est pas d’accord. Sans lobbyistes, il n’y aurait par exemple pas eu de dieselgate, qui a été combattu plus violemment par l’UE que par toute autre entité politique. Les politiciens véreux ne sont pas stipendiés par les lobbies, trop visible, trop dangereux. Ce sont d’autres structures et ça se termine en prison.

avatar Paquito06 | 

@La Bulle

C’est ce que j’apprecie avec le monde du lobby, c’est tres encadré et transparent (comme le financement de campagnes politiques US). On peut etre pour ou contre les idees promues, mais au moins on sait a quoi s’en tenir, y a pas de surprise, et on sait qui paie quoi et combien. On ne se retrouve pas avec des casseroles, pots de vin, comptes a l’etranger, etc.

avatar radeon | 

@Paquito06

"On ne se retrouve pas avec des casseroles"

Pourtant c’est tendance en France ^^

avatar Paquito06 | 

@radeon

“"On ne se retrouve pas avec des casseroles"
Pourtant c’est tendance en France ^^”

Ah oui en France ca sort souvent 😄

avatar Nesus | 

@La Bulle

Et puis simplement, comment prendre une décision politique qui a du sens sans avoir discuté avec les principaux intéressés ?

J’ai eu cette fonction pour des industriels. Tout le monde voulait du changement, mais changer, c’est loin d’entré simple quand ça implique des millions d’euros d’investissement. Donc comment créer un calendrier cohérent ?
Ce n’est pas en imaginant la réalité des contraintes que ça se fait. Sauf à estimer que pérenniser des milliers d’emplois n’a pas d’intérêt, évidemment.

avatar CorbeilleNews | 

@La Bulle

"Sans lobbyistes, il n’y aurait par exemple pas eu de dieselgate"

De quels lobbyistes s’agissait-il

Merci

avatar La Bulle | 

@CorbeilleNews

"De quels lobbyistes s’agissait-il"

Ça a commencé en 2009 par l’action de ICCT (International Council on Clean Transportation) auprès des différentes autorités américaines (notamment californiennes) et UE (puisque cela faussait les normes EURO). A l’heure où j’écris ces mots, ICCT et les associations françaises CLCV et FNE interviennent à nouveau pour dénoncer les véhicules émettant trop de dioxyde d’azote, pourtant visés par une législation européenne de 2018, et en rappelant qu’un arrêt de la CJUE du 21 mars prévoit que les automobilistes ayant acheté de tels véhicules (3,3 millions rien que pour la France) ont droit à une compensation. Voilà un exemple. On pourrait ajouter l’ADAC (les automobile-club allemands) et l’association des investisseurs allemands dans une certaine mesure. Je doute que ces associations aient la possibilité de corrompre qui que ce soit…

avatar Abd Salam | 

@La Bulle

les lobbys n’ont vocation qu’à servir leur intérêt particulier… et sont une seule et unique catégorie d’agents : les (grandes) entreprises et personnes très riches.

Le lobbying n’est rien d’autre que du trafic d’influence légale.

Ne pas attribuer au lobbying des mérites qu’il n’a pas et n’aura jamais. Ni des rôles/missions qu’il n’a pas !

Le lobbying n’est pas toutes les sollicitations adressées aux élus ou dirigeants (certainement pas celles de monsieur tout le monde ou des syndicats).

avatar La Bulle | 

@Abd Salam

Vous avez manifestement tout compris. Merci pour la leçon et bonne nuit.

avatar Abd Salam | 

@La Bulle

Le terme lobby désigne en effet des firmes bien précises, qui discutent longuement et d’égal à égal avec les décisionnaires, des firmes qui organisent des échanges spécifiques.

Certes pour protéger ce privilège infâme, il a été question de brouiller les repères et de faire comme si le lobbying était n’importe quelle forme de sollicitations y compris venant de gens humbles…

Qu’une réalité ne te plaise pas, ne modifie pas ladite réalité.

avatar La Bulle | 

@Abd Salam

Privilege infâme ? Wow.

On en parlera à T&E, Greenpeace, aux syndicats, aux activistes des droits de l’homme, aux ONG comme la Quadrature du Net, aux organisations de défense des réfugiés… Sérieusement, les clichés, ça n’a jamais rien fait avancer, crois-moi. A titre personnel, j’ai passé des heures de réunion avec des lobbyistes, aucun ne représentant la moindre industrie, tous venant rappeler les intérêts des citoyens et souvent avec pertinence, faisant avancer beaucoup de dossiers. J’ai cité ci-dessus des organisations qui ont œuvré et œuvrent encore contre le dieselgate. Lorsque le ministre allemand des transports a bloqué le processus d’adoption de la législation sur la fin des ventes de véhicules thermiques en 2035, il n’a pas fait qu’écouter un industriel, Porsche en l’espèce : il a surtout réussi à se mettre à dos 23 Etats, les représentants des organisations écologistes comme T&E ou ICCT, mais aussi les représentants des constructeurs qui se sont organisés pour l’aire face à la nouvelle législation. Résultat : l’Allemagne a perdu toute crédibilité sur les questions d’environnement, malgré la présence des Verts au gouvernement fédéral. Les groupes de pression écolos et industriels se sont retrouvés, parce qu’un gouvernement a fait preuve d’incompétence. Crois-tu que Karima Delli, la présidente de la commission Transports au Parlement européen qui a œuvré très fort contre Volkswagen dans le dieselgate, est omnisciente : non, les lobbies écolos comme ICCT lui ont fourni des infos, notamment recueillies aux Etats-Unis, où le scandale des moteurs truqués a commencé. Bienvenue dans la réalité.

Quant à l’action d’Apple auprès des institutions européennes, elle est notoirement nulle, même s’ils ont fait un tout petit peu de progrès. Avant de se faire redresser fiscalement du fait du favoritisme obtenu de l’Irlande, Cook est allé voir la commissaire à la concurrence, Margarethe Vestager, à qui il a tenté d’expliquer son métier. Son équipe à Bruxelles avait oublié de lui expliquer sa fonction et le fait qu’elle travaillait sur l’un des rares sujets où l’UE a une compétence exclusive… C’est de ce moment que date la décision de renforcer leurs équipes, mais il reste du boulot.

avatar Abd Salam | 

@La Bulle

Je répète : le lobbying ne désigne pas toutes les sollicitations des élus ou tous les échanges/tractations avec des décisionnaires.

Certes, il est dans l’intérêt des privilégiés de brouiller la définition de lobbying pour faire passer les supplications des syndicats et des écolo comme du lobbying !

Je répète encore : le lobbying est du trafic d’influence légale.

avatar La Bulle | 

@Abd Salam

"Je répète encore : le lobbying est du trafic d’influence légale."

Petri de certitudes, je refuse l’évidence en affirmant des inepties, tout en écrasant de son mépris ceux qui agissent auprès des politiques pour la bonne cause, comme les ONG de droits de l’homme qui ont par exemple agi en faveur des Ouïgours. Mais suis-je bête : c’est du trafic d’influence legal (pas « légale »), comme les lobbies de la bicyclette qui permettent de faire construire des pistes cyclables où interviennent pour faire prendre en compte le vélo dans les réseaux de transport européens… J’oubliais : WWF France recrute en ce moment son directeur du plaidoyer – une des deux expressions, avec « affaires publiques » qui veulent dire responsable du lobbying ou de la pression sur les institutions.

J’aimerais tant avoir vos certitudes bornées, ça doit rendre la vie tellement plus facile. Allez, bonne fin de week-end, hein.

avatar Abd Salam | 

@La Bulle

Tu projettes sur moi ton attitude… libre à toi d’être pétri de certitudes, l’ami.

merci pour ta longue réponse qui transpire le mépris. Bonne journée.

avatar Dimemas | 

il a raison sur un point, ça ne sert pas que les grandes entreprises et les très riches, plus maintenant (les ONG en sont un exemple parfait)

avatar La Bulle | 

@Abd Salam

"Tu projettes sur moi ton attitude… libre à toi d’être pétri de certitudes, l’ami."

Je ne suis pas petri de certitudes, moi, contrairement à vous : c’est juste l’expérience qui parle. Je sais parfaitement ce que c’est de passer des heures avec les représentants d’un groupe de pression ou de plusieurs groupes de pression. J’ai été cajolé, insulté ou pris pour un c*n. Manque de pot, dans mon secteur, la pression vient des ONG, des syndicats ou des humanitaires. Les méthodes sont rigoureusement les mêmes que celles des industriels, avec parfois un supplément d’âme : faire culpabiliser le mec en face.

Quant au mépris, nous sommes sur un forum de discussion : on ne méprise personne. On a en revanche le droit de ne pas être d’accord et de l’exprimer, en particulier lorsque quelqu’un enfonce des portes ouvertes.

avatar iPop | 

@Dr. Kifelkloun

Comme l’expliquait si bien Ségolène, c’est un jeu indispensable mais hélas vicieux.
En attendant de réinventer la roue, pour proposer un programme il faut des partenaires.

avatar Patrick_C | 

@Dr. Kifelkloun

Les avis péremptoires comme celui-ci n’existent que parce que certains pensent comprendre en noir et blanc un monde qui est en couleur.

avatar debione | 

"Ce travail de lobby a mauvaise presse, mais les régulateurs européens (et tous ceux partout dans le monde) ont aussi besoin de connaitre le point de vue des entreprises lors de l'élaboration des textes de loi —"

Voilà, donc un dossier fourni par l'entreprise, 3 euro de copie et roule la vie...
Le travail actuel des lobbyistes s'apparente plus à des tentatives de corruption...

avatar Patrick_C | 

@debione

Leur travail est public et tracé, donc non c’est vous qui y voyez de la corruption : le politique doit écouter tous le monde, à lui de faire le tri. Si la corruption était si forte par ces lobbys, Apple pourrait continuer avec le Lightning

avatar debione | 

@Patrick_C:

J'ai pas marqué "si forte" moi...
Mais il y a une très grosse différence entre un rapport (vous n'avez pas démontrez que ce point que je soulève serait suffisant) et rencontrer une personne en chair et en os, qui par son simple sourire, un ton de voix, un souper, une rethorique va influencer une décision au delà des simple faits technique.

avatar Patrick_C | 

@debione

J’ai quoi à démontrer face à une affirmation de bistrot qui ne démontre rien? C’est à vous démontrer que ce que vous dites est exact.

avatar debione | 

@Patrick_C:

Pas de souci: Les élus savent lire, les entreprises savent écrire. Un rapport écrit apporte autant d'information qu'une discussion, voir même plus vu que l'on peut lire plusieurs fois le meme rapport.
Ce qu'un rapport n'apporte pas par contre, c'est de la réthorique savamment flatteuse, des sourires enchanteurs, des manipulations par la parole, par le charme physique...

Voilà, à vous maintenant de me démontrer qu'une rencontre apporte autre chose que des possibilités de manipulation, et que pourrait apporter une rencontre physique dans la compréhension d'un dossier.
C'est un peu comme si on trouvait normal que des juges dînent très régulièrement avec des membres du législatifs pour causer des lois et de leurs applications.
Un politique doit s'informer, via les informations fournies par tous les acteurs, rencontrer ces mêmes acteurs c'est s'assurer de manipulations, dans un sens ou dans l'autre.

avatar La Bulle | 

@debione

"C'est un peu comme si on trouvait normal que des juges dînent très régulièrement avec des membres du législatifs pour causer des lois et de leurs applications."

Encore heureux que ça arrive ! L’interprétation de la loi et des règlements trouve aussi bien sa source dans les rencontres entre législateurs, magistrats enseignants et auxiliaires de justice comme les avocats. Il y a des dizaines de colloques, de séminaires et d’échanges dans des revues savantes entre différents acteurs. Les textes sont souvent mal écrits er pas seulement pour des raison de style, mais aussi de compromis ; la rencontre entre juges, chercheurs et législateurs est dans ce cadre extrêmement importante.

Ce qui poserait problème, c’est qu’un juge du siège soit influencé dans sa décision par un acteur extérieur hors prétoire, autre donc qu’un membre du parquet ou un avocat, et qu’il utilise des sources autres que les lois et règlements, la doctrine ou la coutume. S’il est sous influence ou partie à l’affaire directement ou indirectement, il doit se déporter. Mais les métiers ne sont pas cloisonnés. L’exemple donné n’est donc pas le meilleur, parce que la séparation des pouvoirs n’interdit pas la coopération entre eux, sinon on arriverait très vite à des blocages institutionnels.

avatar Patrick_C | 

@debione

Ben non, vous n’avez rien démontré : il faudrait montrer que les élus ont repris texto un rapport fourni par l’industrie. Allez, cher polémiqueur sans fond, essaye encore une fois.

avatar Mac13 | 

Suffit d'être sourd aux lobbyistes. 🖕

avatar redchou | 

🤣🤣🤣

avatar Helios72 | 

C'est de bon ton de déclarer que le lobbying s'assimile à de la corruption mais comme souvent les choses sont forcément beaucoup plus subtiles que ça.

Les régulateurs ont besoin de l'avis des entreprises, que ces avis soient de mauvaise foi ou non.
Les entreprises doivent faire savoir aux régulateurs quand ces derniers font n'importe quoi, et ça leur arrive.

Penser le monde avec d'un côté les gentils régulateurs et de l'autre les méchantes entreprises qui ne pensent qu'à l'argent est très simpliste.

Peux-être que sans les méchants lobbyistes, l'UE aurait imposé la fin des voitures thermiques en 2025 et Renault et Peugeot auraient déjà mis la clef sous la porte avec des dizaines de milliers de chômeurs à la clef. Peut-être que Renault et Peugeot auraient préféré continuer dans leur zone de confort de production de véhicules thermiques avec une échéance de transition en 2050 mais que les régulateurs imposent une échéance raisonnable et équilibrée en 2035.

avatar debione | 

@Helios72:

Pas besoin de lobbyistes.... Un simple rapport de ces mêmes entreprises suffit largement...

"Peux-être que sans les méchants lobbyistes, l'UE aurait imposé la fin des voitures thermiques en 2025 et Renault et Peugeot auraient déjà mis la clef sous la porte avec des dizaines de milliers de chômeurs à la clef."

Et peut-être que sans les gentils lobbyistes l'UE aurait imposé la fin des voitures thermiques en 2025... Et peut-être bien qu'à l'horizon de de 2035, Renault et Peugeot serait devenu leader mondial incontesté des voitures électriques vu qu'ils auraient mis entièrement leur R&D la dedans, alors qu'à cause des lobbyistes et d'une vision très court-termiste, ils ne seront que des entreprises lambda dans le milieu.
Avec des peut-être, on peut dire noir, mais on peut aussi dire blanc.

avatar Helios72 | 

C'est bien ce que je dis, blanc 2025 et noir 2050, et très certainement gris 2035.

Les régulateurs comme les entreprises ont plein de défauts, on connait les défauts des entreprises : leur appât du gain, leur vision de court terme, etc...
Les régulateurs eux sont imprégnés de biais politiques en tout genre, du besoin de plaire à leurs électeurs pour se faire réélire voire de logique de cour de château qui ne servent pas le bien commun.

C'est l'équilibre entre les deux qui fait un bon cadre règlementaire.

avatar debione | 

Nous sommes donc d'accord!^^

avatar fap76 | 

J’adore lire tous ces commentaires :-)

Il y a des politiciens honnêtes, qui travaillent au bien commun et à améliorer les choses au plus près de leur conscience. Et il y a des politiciens malhonnêtes.
Il y a des lobbyistes honnêtes, qui travaillent à communiquer les points important qu’un changement de législations pourrait avoir, et qui peuvent travailler à améliorer la vie des travailleurs mais aussi des entreprises. Ne pas oublier que les lobbyistes, ce ne sont pas que Apple et les GAFA, mais aussi des ONG environnementales ou des syndicats. Et il y a des lobbyistes malhonnêtes.

Donc voilà, tout n’est pas noir ou blanc…

En en l’occurrence, je n’ai pas l’impression que ces temps l’UE soit particulièrement dans la défense des intérêts des entreprises (cf les décisions pour les prises USB, pour l’ouverture des systèmes d’exploitation, pour la transition énergétique, etc…). Donc difficile de dire que tous les politiciens sont corrompus…

avatar debione | 

@fap76:

"En en l’occurrence, je n’ai pas l’impression que ces temps l’UE soit particulièrement dans la défense des intérêts des entreprises (cf les décisions pour les prises USB, pour l’ouverture des systèmes d’exploitation, pour la transition énergétique, etc…)."

Une entreprise dans un monde qui part à la catastrophe écologique, ira elle aussi, comme le peuple, à la catastrophe. Toutes ces décisions seront à l'avantage des entreprises dans le futur, mais ces décisions vont à l'encontre de la vision très court-termiste des entreprises (qui est rappelons le pour nombre d'entre elle juste arriver aux projections d'une année sur l'autre, sinon l'action se casse la gueule et l'entreprise peut perdre des millions/milliards, et les actionnaires pas content vireront le board.)

avatar irep | 

Le problème n’est-il pas que les politiques et leurs adjoints sont insuffisamment compétents dans les domaines qu’ils ont à traiter ? S’ils l’étaient, prêteraient-ils l’oreille au lobbying ?

À moins qu’il ne s’agisse une fois encore de renforcer l’axe ultra-libéral du développement de l’Europe.

Une autre question que je me pose c’est : si les entreprises investissent autant de moyens dans ce jeu d’influence, les consommateurs sont-ils aussi bien représentés ?

avatar Mac1978 | 

@irep

En Suisse, paradis du lobbying, les organisations de consommateurs font non seulement du lobbying, mais sont aussi représentée au parlement par des élu·e·s.

Le problème est plus la disproportion de moyens entre de grands groupes internationaux et des ONG locales, et même internationales. Le WWF n’aura jamais les mêmes moyens que Total ou Armco.…

avatar debione | 

+1

avatar La Bulle | 

@irep

"Le problème n’est-il pas que les politiques et leurs adjoints sont insuffisamment compétents dans les domaines qu’ils ont à traiter ? S’ils l’étaient, prêteraient-ils l’oreille au lobbying ? "

C’est pour cela que les trois principales institutions européennes impliquées dans le processus législatif (par ordre protocolaire le Parlement européen, le Conseil de l’Union européenne et la Commission européenne) ont mis en place des structures qui fournissent spontanément ou à la demande des notes visant à informer les décideurs sur un sujet donné, pour les aider à prendre la décision hors influence extérieure. Généralement, leurs documents sont accessibles au public.

Quant à la compétence, on a tendance en France, à commencer par le sommet de l’Etat, à considérer qu’un politique est omniscient. Dans le reste du monde, le plus obscur des parlementaires dispose d’une équipe de conseillers propre à offrir une réponse sur chaque sujet, le politique n’ayant plus qu’à fixer son point de vue en fonction de ses opinions. Ici, c’est le contraire : le chef décide et c’est aux conseillers puis à l’administration de tenter d’adapter les choix du chefs à une réalité qui peut faire mal…

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