Apple supprime l'app d'extrême droite Parler, Twitter suspend le compte de Donald Trump 🆕

Mickaël Bazoge |

Mise à jour 10/01, 2h — Apple a supprimé l'app Parler de l'App Store, un peu plus de 24 heures après avoir prévenu l'éditeur (Google a fait de même la nuit dernière). Dans un communiqué, le constructeur explique avoir toujours accepté les différents points de vue, mais qu'« il n'y avait pas de place sur notre plateforme pour les menaces de violence et d'activité illégale ». L'application n'a pas pris les mesures adéquates pour régler le problème de la prolifération de ces menaces, poursuit le constructeur. Parler sera suspendu de l'App Store tant que ce problème ne sera pas résolu.

L'application, qui a caracolé en tête du classement de la boutique d'Apple, ne peut donc plus être téléchargée. En revanche, ceux qui l'ont téléchargé avant le bannissement sont toujours en mesure de s'en servir. Selon le courriel envoyé à l'éditeur de l'application, Apple explique que le processus mis en place par Parler pour modérer le contenu ou empêcher la diffusion de contenus dangereux ou illégaux avait été insuffisant.

On apprend que Parler, qui se fait fort d'offrir la liberté d'expression la plus totale à ses utilisateurs, a une sorte de « task force » temporaire dédiée à la modération. Mais cette réponse a été jugée insuffisante par la Pomme, « étant donné la prolifération généralisée de contenus préjudiciables ». L'App Store ne ferme pas la porte à un retour de l'application, « si [elle] démontre votre capacité à modérer et à filtrer efficacement le contenu dangereux et nuisible ».

Les utilisateurs de Parler risquent de rencontrer de sérieuses difficultés dès ce dimanche : Amazon a en effet décidé de couper l'accès aux serveurs AWS qui hébergent le service. À moins de trouver un nouvel hébergeur dans les prochaines heures, Parler risque bien d'être complètement inaccessible.


Article d'origine 09/01 — Apple a donné 24 heures aux dirigeants de l'application Parler pour mettre en place une politique de modération. Le réseau social risque sinon une « interruption de la disponibilité de l'app sur l'App Store », autrement dit Apple a le doigt sur le bouton de suppression de l'application, explique Buzzfeed News sur la foi d'un courriel envoyé par le constructeur à l'éditeur de Parler. Cette demande risque d'être difficile à mettre en œuvre.

Lancé en 2018, Parler est un clone de Twitter qui se présente comme un espace de discussion sans modération. C'est devenu le repaire de toute l'extrême droite américaine, des néo-nazis aux complotistes, en passant par les suprémacistes blancs et bien sûr les fans de Donald Trump. Ce réseau social nauséabond a été créé par la société The Henderson, dont le credo est de proposer une « alternative » aux réseaux sociaux grand public en permettant l'expression complètement libre de la haine.

Apple explique avoir reçu plusieurs plaintes concernant du « contenu répréhensible » sur Parler, qui a servi à « planifier, coordonner et faciliter les activités illégales à Washington le 6 janvier ». Des événements qui ont entraîné des « pertes de vies, des blessures et la destruction de biens ». Des activités illégales qui se poursuivent encore aujourd'hui.

Évidemment, tout cela contrevient aux guidelines de l'App Store : « un contenu qui menace le bien-être d'autrui ou qui vise à inciter à la violence ou à d'autres actes illégaux n'a jamais été acceptable sur l'App Store », poursuit Apple dans son courrier. Plus précisément, l'app Parler enfreint les règles 1.1 et 1.2 qui touchent au contenu des apps.

L'assaut ahurissant du Capitole de Washington par des troupes de partisans violents de Donald Trump, chauffés à blanc par le discours hors sol du président américain, a finalement ouvert les yeux aux plateformes en ligne. Facebook a fermé le compte de l'hôte actuel de la Maison Blanche jusqu'à l'investiture de son successeur légitimement élu, Joe Biden, le 20 janvier. Twitter a bloqué le compte de Donald Trump pendant 12 heures, puis a fini par complètement le suspendre pour « incitation à la violence ».

Twitter a suspendu le compte @realDonaldTrump indéfiniment.

YouTube a grondé en prévenant que les vidéos comportant de fausses affirmations sur les résultats de l'élection recevraient un blâme synonyme d'exclusion pendant sept jours — le compte de Trump vit désormais sous cette menace. Reddit a fermé les portes de la communauté r/donaldtrump, un autre repaire de partisans du président US. Twitch a fermé le compte de Donald Trump. Même Shopify a bouclé les boutiques officielles de Trump.

C'est maintenant l'app Parler qui pourrait être supprimée des rayons de l'App Store. Et il est fort probable qu'elle le soit dans les heures à venir. John Matze, le CEO du réseau social, a expliqué qu'il n'était pas responsable de ce qui se passait sur sa plateforme. Mais ça ne suffira sans doute pas à sauver son application…

Source
Image d'accroche : Gage Skidmore, CC BY-SA 2.0
avatar saoullabit | 

Je m’attendais pas à avoir ce genre de discussion sur MacG. Même si l’article est partial et dessine les orientations du rédacteur, ça me va. Si ce n’est pas de la propagande bien sur.
De toute façon on ne peut demander à un journaliste d’être objectif: ils ont leur prisme de lecture qu’ils le veuillent ou non.

avatar dj lo | 

C’est hallucinant d’entendre encore ce terme extrême droite

avatar apaisant | 

Ils auraient pu juste en parler entre eux...

avatar Stitch.be | 

Dites, puisque apparemment il y en a beaucoup qui n'apprécient pas un article factuel sur le fait qu'une entreprise fasse appliquer ses règles, et qui nous sortent de la "liberté d'opinion" à toutes les sauces jusqu'à la nausée pour justifier leurs excès et ceux de leurs modèles, je me permets de vous rappeler qu'il y a une lecture intéressante, quoiqu'un peu difficile (surtout pour ceux qui ont peu de capacités en lecture, attention et compréhension). Ca s'appelle le Code Pénal. Il y est écrit, très clairement, que le racisme, l'appel à la haine, la sédition, le non respect de la démocratie et des décisions de justice, ce ne sont PAS des opinions. Ce sont des délits. Et c'est valable pour tout le monde dans la plupart des pays, qu'on soit de la famille Trump, de la famille Le Pen, un obscurantiste avec des cornes et un bikini en peau de yak, ou un crétin qui saccage un bureau en osant dire ensuite "oui, je suis parti avec le papier à en-tête, mais ce n'est pas du vol puisque j'ai laissé un dollar sur le bureau".

avatar pga78 | 

@Stitch.be

Je pense que ceux qui brandissent « liberté d’expression » dans le cas de Trump font parti de leur supporters et votent sûrement chez nous pour la Marine ...comme le disent justement certains la liberté d’expression ce n’est pas dire n’importe quoi et inciter à la haine à la violence ...et c’est ce qu’a fait Trump donc il doit être condamné. Et les Gafam ne font qu’appliquer les règles d’utilisation ...j’aurais préféré que le gouvernement US les oblige à retirer les applications ou les comptes mais cela aurait duré des semaines voire des mois et Trump aurait pu continuer son travail de sape de la démocratie aussi longtemps

avatar saoullabit | 

@pga78

On pourrait retourner ça avec le point de vue opposé.

avatar malcolmZ07 | 

Exactement, se plaindre que le président devrait être permis de tweeter n'importe quoi, c'est défendre le fait qu'il devrait avoir plus de droit (d'une compagnie privée)que n'importe qui.
Il a enfreint le même TOS (condition d'utilisation) dont tout le monde est soumis.. Et comme tous les utilisateurs sur la plateforme, il a signé le TOS quand il a créé son compte.

Enfaite, c'est un magnifique symbole de liberté. Une compagnie peu se développer à un tel point qu'elle peut défier le gouvernement. Jack Dorsey aurait magiquement disparu dans d'autre pays que les TS ont si peur.

avatar Valiran | 

Oui, brandit ce qu'on a le droit de penser et ce qu'on a pas le droit aujourd'hui, t'as du bol, tes idées sont autorisées. Je rappelle qu'en 40 c'était pas du tout le cas, et TOUT le monde a bien été content que personne ne respecte les règles!
Les libertés d'expression et d'opinion doivent être défendues coute que coute, et dans un consensus universel.
Parce qu'aujourd'hui tu es satisfait de ce qui doit êtrre pénalement punit, mais le vent peut tourner et demain ça peut etre à ton tour d'être hors la loi parce que tu n'es pas d'accord...

avatar Malvik2 | 

@Valiran

Exactement, mais les gens n’ont pas l’air de se rendre compte de cela...ils sont contents d’être pris par la main, d’être "dans les règles".
Limite s’ils n’attendraient pas de la part de Facebook ou Twitter un petit mail de remerciement pour message politiquement correct, par flagornerie. Avec pourquoi pas , un petit crédit à utiliser sur Facebook tiens(oh wait, ça se fait déjà...en Chine)

Mais lorsque ces fameux groupes auront décidés de justement changer les petites règles qu’ils affectionnent, ils changeront d’avis.
Mais il sera peut être trop tard.

avatar Stitch.be | 

@Valiran

Mais quelle malhonnêteté intellectuelle ! Vous essayez de justifier une situation actuelle en vous prévalant d'une autre où un régime fasciste a utilisé la peur et le ressentit nationaliste pour accéder au pouvoir, et ensuite se maintenir au pouvoir par le mensonge, le hold-up de la démocratie (incendie du Reichstag), la violence et la guerre. Au mépris des population et de la justice ce régime a ensuite décider que sa propagande devenait la vérité et a tué et/ou déporté ceux qui ne l'acceptait pas. Ca a fait des millions de morts et vous utilisez CA pour justifier le fait que le racisme et l'appel à la haine sont des "opinions" comme les autres ? Avez-vous au moins conscience de la médiocrité de vos propos ? Avez-vous un cerveau et une logique qui fonctionne ?

avatar klouk1 | 

@Stitch.be

"Avez-vous un cerveau et une logique qui fonctionne ?"

Dixit le belge...m

avatar Brice21 | 

@Stitch.be

"Et c'est valable pour tout le monde dans la plupart des pays"

Heu non. Le code pénal français est d’application en France.

Les États Unis ont leur propres lois et en particulier l’article 230 qui exonère les plateforme de la responsabilité éditoriale du contenu publié par leurs utilisateurs et le premier amendement de leur constitution qui empêche l’état de restreindre la liberté d’expression.

L’Arabie saoudite a des lois qui vont bien plus loin que le code pénal français. Par exemple il y est interdit de montrer une représentation d’un être humain dans une publication car il est à l’image de Dieu. La musique y est interdite pour les femmes, car elle incite les âmes à la lascivité. Les femmes ne peuvent pas faire de politique. Le vol est puni d’amputation, l’infidelite de mort par lapidation si c’est une des épouses qui l’a commis, etc. En Égypte l’athéisme mène à l’emprisonnement immédiat. Aux Émirats arabes unis, une femme célibataire qui tombe enceinte est emprisonnée (l’adultère est illégal).

Si nous devions voter pour appliquer le code pénal d’un pays au reste de la planète, je doute que ce soit ton code pénal francais qui s’impose.

Pour être complet, seule la Belgique s’est arrogé le droit d’appliquer ses lois au monde entier. Ce minuscule pays se permet de poursuivre les dictateurs et les coupables du moindre génocides pourtant lointains quand ils arrivent à choper un suspect (une fois par décade). Bref si tu es dictateur génocidaire évite de faire une correspondance de vol à l’aéroport de Zaventem.

avatar macosZ | 

Si censurer les proud boys est degueulasse alors censurer les djihadistes l’est aussi non

Non mais franchement Trump c’est une victime maintenant 🙄

avatar malcolmZ07 | 

Certains n'ont pas l'aire de comprendre que parler et autre plateforme alt-right sont des centres de radicalisation en plein air.
Le 1A garantie liberté d'expression contre le gouvernement, pas une société privée. Une société à le droit de ne pas donner une plate-forme à des groupes qui incitent à la violence, racisme .etc.

Voici comment la news a été reçu dans les cercles d'extremes droites:

"He will, that faggoy can never be satisfied he needs cock to survive he is the Biggest faggot there is"

"He is a rice queen. A billion chinese dicks for him in china"

"Tim Cook is such an ass plugging, cum guzzling, turd burgling, fudge packing faggot CEO of Silicunt Valley of the highest faggotry order."

avatar ckermo80Dqy | 

@malcolmZ07

Ben quoi, c'est la liberté d'expression, non ?

[Attention, second degré] On ne sait jamais...

avatar malcolmZ07 | 

Et encore, j'ai pas mis les pires commentaires que j'ai lu ...
Mais les bien pensant de macg qui aiment tout critiquer vont me tomber dessus...

Trump littéralement excité sa base pour attaquer le capitol (symbole de la démocratie) où tous les lawmakers du pays étaient réuni.
Il a refusé d'envoyer la garde national , plomber les forces de police de Washington DC et ensuite téléphone un législateur durant l'attaque en le pressant de ne pas accepter les votes.
Il a ensuite posté une vidéo excitant encore plus ses supporters, twitter la supprimé et suspendu son compte pendant 12h. Les aides à la maison blanches ont dit que ce qui se passait l'amusait (l'attaque du capitol). Beaucoup de personne à la Maison Blanche l'ont pressé de poster une autre video pour limiter les problèmes légaux...

5 personnes sont mortes à cause de ses discours dangereux et tous les gens qui ont jamais osé rien lui dire. Tous les lâches qui le défendent juste pour aspirer ses supporteur pour les élections 2024.
Trump est un maniaque à l'égaux surdimensionnés.... Et dire qu'on voulu bruler B. Clinton au bûcher pour pipe xD (même si je suis pas fan des Clintons, ça me fait rire)

avatar Bigdidou | 

@malcolmZ07

« Trump est un maniaque à l'égaux surdimensionnés.... Et dire qu'on voulu bruler B. Clinton au bûcher pour pipe xD (même si je suis pas fan des Clintons, ça me fait rire) »

Moi non plus, pas fan des Clinton, mais fan des pipes, du coup, ça équilibre.

avatar Valiran | 

Ce qui équilibre les forces, Twitter Facebook et consort sont des nids à SJW qui passent leur temps à dénoncer ce qui ne leur plait pas, et comme dit plus haut, les RS mainstream penchent énormément à gauche, et n'hésite pas à censurer Trump en pleine campagne, mais ne touchent pas Erdogan quand il menace!

avatar malcolmZ07 | 

qu'elles sont les régulations des entreprises et de la liberté d'expression en Turquie ?
Il faut peut être comparer ce qui est comparable ...

avatar Valiran | 

Oui certes, cachons derrière le fait que ce sont des privés. En attendant ces privés ont prit une place publique prépondérante, et il n'est pas normal que ces plateformes puissent bannir quelqu'un indéfiniment. D'autant plus quand celui-ci est l'actuel Président d'un pays, et qu'il pèse 75M d'électeurs... Bannir Trump, ça revient à dire à ces 75M de gens "fermez vos gueules".

avatar macosZ | 

Sérieux se plaindre du manque de liberté d’expression chez les gafa....

Vous avez été sur Twitter et Facebook ?? Ce sont les plateformes idéales de diffusion de haine qu’on privilegié les rebuts les plus violents pro trump pendant des années

avatar ParisLatino | 

Nombreux sont ceux qui posteraient des commentaires plus modérés s’ils n’étaient pas anonymes sur internet 😇

avatar Steve Molle | 

Quand on sait qu’il y a ici 2, 3 cretins adeptes du « on tire à vue » par la police, je me demande à quoi bon débattre avec eux...et pourquoi eux plus que trump auraient le droit à la parole ?

Je croyais que la règle était « on ne cautionne pas la violence »

avatar derpat45 | 

Perso je ne connaissais pas.
Sinon oui pour le blocage, suppression des comptes qui prônent la violence, le racisme, l’homophobie... et ce quelque soit la personnalité.

avatar 8iMac | 

« Au cours de leur histoire, les Français ont tué des millions de gens. Beaucoup étaient musulmans. Les musulmans ont le droit d’être en colère et de tuer des millions de Français pour les massacres du passé. »

Ce tweet d’un responsable politique (+1M de followers ancien premier ministre malaisien après la décapitation d’un prof d’histoire n’a entraîné dans un premier temps que ce message d’info de Twitter :

« Ce tweet a enfreint les règles relatives à la glorification de la violence. Toutefois, Twitter a déterminé que sa disponibilité peut présenter un intérêt pour le public. »

Le tweet sera finalement supprimé que quelques jours plus tard sur demande du gouv FR et le compte ne sera jamais supprimé (toujours en ligne aujourd’hui).

À tout ceux qui défendent Twitter sur son droit d’appliquer des règles de modérations strictes étant une plateforme privée, il faut être vraiment naïf pour croire que ce droit est appliqué de manière impartial sur l’ensemble des utilisateurs influents.

La « haine » est un concept qui ne fait pas loi, c’est un sentiment utilisable et non-arbitraire. Comme toute entité, Twitter a son idéologie, ses soutiens et ses intérêts à censurer ou non.

avatar pat3 | 

@8iMac

"La « haine » est un concept qui ne fait pas loi, c’est un sentiment utilisable et non-arbitraire."

C’est un point de vue que j’aimerais vraiment te voir étoffer, parce qu’il pose clairement la question des limites interprétatives. Mais c’est sans doute la raison pour laquelle la loi française ne parle que d’incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination raciale (https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F32575).

"Comme toute entité, Twitter a son idéologie, ses soutiens et ses intérêts à censurer ou non."

Entièrement d’accord, ce qui n’empêche en rien de discuter du périmètre de ses responsabilités.

avatar gattuz | 
[Modéré. MB]
avatar Oracle | 

Une vidéo qui met en parallèle le discours de Trump de la veille et du lendemain :

https://youtu.be/OWf1GVSpmLk

Le message est on ne peut plus clair.

avatar occam | 

@Oracle

Autre mise en parallèle : celle du 1er et du 1448e jour de l’ère Trump.

https://twitter.com/11thHour/status/1346958469073661953

La dégénérescence est on ne peut plus claire.

avatar heero | 

Ce que l’on dit et écrit est répressible déjà par la loi, à la radio, tv, web etc

S’ajoute en plus le fait que sur internet la majorité du web sont sur des plateformes privées qui possèdent leurs propres conditions (car oui désolé de vous l’annoncer mais le web n’est pas du service publique)

Bien sûr tout cela est vite parti une peu trop vite dans le collectif (années 90) qu’on pouvait dire tout et n’importe quoi sur le net, et non. Et maintenant les états ont compris que le droit devait réguler également le web qui n’a pas de réels frontières.

Au passage ceux qui veulent leur propre liberté, prenez-vous un sinology et crée votre propre forum, mais là encore vous êtes soumis à la loi comme tout citoyen et aussi soumis à votre propre fournisseur d’accès internet.

avatar fte | 

Je suis très mal à l’aise avec un point bien précis : la prise de position des réseaux sociaux, décidant soit de laisser causer soit de bloquer.

Dans le cas présent, je pense que c’était souhaitable de bloquer ce compte. Je crois.

Il y a des conditions générale d’usage. Chaque réseau social en a je pense, qui définissent ce qui est approprié ou pas sur la plateforme.

Mais il y a la loi, qui doit prévaloir.

Lorsqu’une plateforme devient, comme Twitter ou Facebook, domaine public, voire d’utilité publique (on peut discuter de l’utilité de ces réseaux, mais admettons pour l’instant), est-ce encore aux entreprises privées de décider de ce qui est approprié ?

Je ne pense pas.

avatar Bigdidou | 

@fte

« est-ce encore aux entreprises privées de décider de ce qui est approprié ?

Je ne pense pas. »

A la limite, peu importe.
C’est de toute façon la seule solution opérante (je suis d’accord, très imparfaite), en particulier dans l’urgence.
Je ne connais pas le système américain, mais, en France, on imagine mal un référé pour chaque modération...
Et puis, le fonctionnement démocratique reste préservé dans la mesure où les choses fonctionnent dans l’autre sens. Rien ne l’empêche de porter devant la justice ce que j’estime une censure injustifiée ou liberticide et d’obtenir raison, totalement ou partiellement.
On l’a vu à propos d’associations contre l’avortement (ou d’œuvres artistiques, dans un autre contexte).

avatar Steve Molle | 

@Bigdidou

Le saint patron des ignares qui pond un truc sans connaître le droit du dit pays....comme d’hab.

Comment sais tu qu’on puisse saisir la justice americain contre de la censure privée ?

D’où tiens tu ça ?

avatar Bigdidou | 

@Steve Molle

« Comment sais tu qu’on puisse saisir la justice americain contre de la censure privée ? »

C’est gentil d’essayer de me lire.
Vraiment, tes efforts me touchent.
Mais ma syntaxe est trop compliquée pour toi.
Si tu veux, je peux faire une version simplifiée de mes contribution à la fin.
Sinon, c’est bizarre, tes cycles d’activité, mais, bon, ça me regarde pas.

avatar Steve Molle | 
[Modéré. MB]
avatar Sindanarie | 

@Steve Molle

"qui cherche à monopoliser les conversations avec des argumentaires aussi vides que tes couilles sont pleines."

🤔 original cette vision des choses 😄

avatar Brice21 | 

@Steve Molle

« Tu es juste un tocard qui cherche à monopoliser les conversations avec des argumentaires aussi vides que tes couilles sont pleines. »

Je crois que ton message est la preuve qu’une grande liberté d’expression règne sur MacG.

avatar fte | 

@Bigdidou

"A la limite, peu importe."

Je pense que ça importe. Beaucoup. Nous avons des médias de communication de portée mondiale touchant des millions de personnes et un grave déficit d’esprit critique.

Pire, aujourd’hui la réponse classique à une opinion critique est : si tu n’es pas content casses-toi il y a xxx à la place, xxx pouvant être Reddit, Android, le Canada, etc.

avatar Steve Molle | 
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avatar fte | 
[Modéré. MB]
avatar Steve Molle | 
[Modéré. MB]
avatar Bigdidou | 

@fte

« Nous avons des médias de communication de portée mondiale touchant des millions de personnes et un grave déficit d’esprit critique. »

Certes, mais quelle autre solution opérante proposer ?
D’autant plus qu’elle devrait être transnationale, donc paralytique par nature ;)
Tant que les réseaux sociaux communiquent à propos de leurs actions de modération et qu’ils peuvent être sujet à un débat public, ça me va.
Et puis quand je lis des extraits qu’on me communique de ce qu’on peut lire sur ces réseaux sociaux, on est bien loin de la pensée unique et normative généralisée ;)

Après, c’est vrai que je n’utilise pas du tout Twitter ni Facebook.
J’ai peut-être dû coup une vision un peu trop indifférente (ou optimiste ?) de ces réseaux dont je dois estime certainement massivement l’importance.

avatar fte | 

@Bigdidou

"Certes, mais quelle autre solution opérante proposer ?"

Je ne sais pas trop.

Un ministère européen de l’expression publique ? En charge de réglementer les plateformes d’expression, imposant des protocoles interoperables, permettant des antennes tierces locales, travaillant avec d’autres ministères de l’expression publique d’autres continents pour définir des règles internationales de coopération et de modération de l’expression publique...

On pourrait même imaginer une OMC de l’expression publique, l’OMEP.

Ça me semble une voie possible plus intelligente que de laisser l’expression publique dans "le cloud" qui rappelons-le n’est en fait que les ordinateurs des grandes entreprises IT américaines et qui échappe à toutes législations nationales basiquement.

Et je pense qu’on est aujourd’hui arrivé à un stade où la communication publique est facilitée au point que n’importe quel inconnu peut se retrouver dans la situation d’un post viral soudainement vu par des millions de gens, influençant des millions de gens... plus encore si l’inconnu en question est déjà suivi par des millions de personnes dans le monde entier, genre Trump.

Il est grand temps que l’expression publique deviennent une affaire publique et non privée...

avatar Bigdidou | 

@fte

« Un ministère européen de l’expression publique ? »

J’y ai pensé, mais je craindrais trop un retour au « ministère de l’information ».

A mon avis, il faudrait une instance indépendante du pouvoir politique, genre une section spécialisée du tribunal administratif.
Je poserai la question à ma sœur qui est juge administratif...

avatar fte | 

@Bigdidou

"A mon avis, il faudrait une instance indépendante du pouvoir politique, genre une section spécialisée du tribunal administratif.
Je poserai la question à ma sœur qui est juge administratif..."

Yep, plutôt un truc de ce genre, du législatif plutôt que de l’exécutif.

avatar occam | 

@fte

" aujourd’hui la réponse classique à une opinion critique est : si tu n’es pas content casses-toi il y a xxx à la place, "

Une des meilleures réactions sur Ars Technica à l’annonce de la suspension du compte Twitter de Trump :
« He can always join TikTok... »

C’est vrai, et c’est juste. Il faut considérer la complexité des cas dans leur contexte.
Supprimer le compte de Trump pour incitation à la violence, à la sédition et au renversement brutal de l’ordre constitutionnel démocratique n’est en rien comparable à la suppression de votre compte, ou du mien (si j’en avais un) pour avoir insulté X, Y ou Z.

Celui qui finit par se fait éjecter d’un canal de communication privé, ne l’oublions pas, est celui qui avait, qui a encore dans son pouvoir, de tordre le cou à des canaux d’information et d’échange tout aussi privés, comme TikTok, juste parce qu’il le considère opportun. Que ce soit pour l’assise de son pouvoir, ou pour des fadaises.

Or il se trouve que cet énergumène a abusé de ses pouvoirs sur la place publique, au vu de tous, et a cherché par tous les moyens, y compris l’incitation à la fraude électorale et à la violence, à conserver et affirmer un pouvoir que les électeurs avaient majoritairement refusé de lui prolonger.

Si Twitter, Twitch et les autres avaient continué à lui permettre d’utiliser leurs canaux pour ameuter, agiter et diriger, ils se seraient définitivement rendus complices d’une atteinte grave, peut-être irréparable, à l’ordre institutionnel librement consenti. (Complices, à mes yeux, ils le sont déjà. Mais le travail de sape quotidien contre les valeurs communes et l’ordre des institutions était une chose ; une tentative actée de coup d’état est une autre.)

Ne faisons pas comme si Trump était un dissident réduit au silence. Ses bailleurs de fonds ont toute latitude pour lui fournir les moyens de continuer à polluer, à envenimer et à mentir. Ce sont juste quelques canaux, privés quoique hautement fréquentés, qui ont freiné in extremis pour ne pas aller au tout fin fond de leur compromission.

avatar fte | 

@occam

"Supprimer le compte de Trump pour incitation à la violence, à la sédition et au renversement brutal de l’ordre constitutionnel démocratique"

Sauf que qui détermine ce qui est une incitation à la violence, ou autre ?

Un modérateur en Inde payé 1 $ de l’heure, faisant vaguement remonter le truc à une hiérarchie pas trop concernée ? Le patron de la boîte ?

Sont-ils formés au droit national et international ? Sont-ils formés à l’éthique ? Sont-ils contrôlés par une autorité de surveillance appropriée ? Quelles sont leurs motivations ? Les intérêts de leur entreprise j’imagine, ou les intérêts de leur pays, ou la grandeur de l’espèce humaine sans frontières ?

Je le disais je pense qu’il était plus que temps de la lui faire fermer. Mais je suis vraiment mal à l’aise que ces décisions soit en seules mains privées, pour de nombreuses raisons.

Je pense qu’il est grand temps que les nations se saisissent de ce problème. Le RGDP est une bonne initiative. Il faut aller beaucoup plus loin...

avatar Bigdidou | 

@fte

« Sauf que qui détermine ce qui est une incitation à la violence, ou autre ? »

Ben, quand ça se te(mine par de la violence comme ici, c’est un bon critère ;)

Le compte de Trump à été suspendu après les événements du Capitole.

avatar fte | 

@Bigdidou

"Ben, quand ça se te(mine par de la violence comme ici, c’est un bon critère ;)"

Certes. Idéalement, il faudrait qu’il y ait coupure avant les violences, avant que le gouvernement démocratique ne tombe, avant que les missiles nucléaires ne pleuvent... un chouïa plus vite peut-être.

Et pourquoi ça n’est pas arrivé plus vite ? Faudrait-il se poser la question des intérêts privés de ces plateformes pour esquisser un début de réponse ?

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