Le feuilleton Amazon est loin d'être terminé. Les entrepôts français du géant du commerce en ligne vont ainsi rester fermés jusqu'au 8 mai inclus, soit trois jours de plus que prévus (les sites de distribution devaient rester fermés jusqu'à ce mardi 5 mai inclus). L'activité est suspendue depuis le 15 avril et l'injonction de la justice qui, saisie par les syndicats, veut forcer Amazon à vendre uniquement des produits essentiels. La date de réouverture des six entrepôts a déjà été repoussée à plusieurs reprises.
Depuis, la cour d'appel a confirmé le premier jugement, en adoucissant l'astreinte et en élargissant la liste des marchandises essentielles. Malgré tout, c'est insuffisant pour l'entreprise qui assure la prise de toutes les commandes et leur livraison, mais depuis ses sites de distribution européens. La justice veut s'assurer que les salariés des entrepôts soient correctement protégés en ces temps de crise sanitaire (lire : Amazon : les syndicats proposent une sortie de crise).
Par ailleurs, l'AFP a appris qu'Amazon France avait demandé le placement de ses salariés sous le régime du chômage partiel1. 10 000 personnes environ sont concernées, mais la demande du groupe n'a pas abouti, comme l'a confirmé le ministère du Travail. Cette sollicitation a été jugée « proprement indécente » par les organisations syndicales. Depuis la fermeture provisoire des sites, Amazon paie l'intégralité des salaires de ses employés.
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Le chômage partiel est un mécanisme mis en place par le gouvernement qui prend en charge 84% du salaire net (70% de la rémunération horaire brute). ↩