Dans la majorité des cas, quand nous testons des moniteurs avec des enceintes intégrées, elles sont médiocres et la seule société qui semble s'intéresser à ce sujet est Apple (tant sur le Studio Display que sur les iMac). De même, une bonne partie des enceintes d'entrée de gamme offre des résultats assez mauvais, souvent loin derrière les haut-parleurs intégrés dans les Mac. Nous avons donc une question : qu'utilisez-vous comme enceintes sur votre bureau ? Si vous avez un moniteur avec des enceintes correctes, c'est le moment de l'indiquer dans les commentaires.
Avec son kit d'enceintes Z333, Logitech met de faux haut-parleurs.
Le LG UltraGear 32GX850A est en promotion sur Amazon, à 704 € au lieu de 1 000 €. Si c'est un moniteur pensé pour les joueurs, la dalle OLED qui permet des noirs profonds est un avantage aussi pour ceux qui travaillent et regardent des vidéos, pas uniquement pour les gamers.
Un écran OLED. Image LG.
Il possède une dalle de 32 pouces 4K (3 840 x 2 160) capable d'atteindre 165 Hz, une valeur élevée. Si vous aimez les gros pixels, il est même possible de passer en 1080p à 330 Hz, une fonction surtout utile dans certains jeux rapides. Comme beaucoup de moniteurs OLED informatiques, la luminosité maximale peut sembler faible (275 nits) mais rappelons que les recommandations classiques sont de l'ordre de 150 à 180 nits, et que le contraste élevé pallie un peu ce défaut. Par ailleurs, c'est un choix qui est dicté par une contrainte matérielle : éviter le marquage de la dalle. Il est tout de même compatible HDR10, mais avec une valeur maximale trop faible pour que ce soit réellement utile (DisplayHDR 400).
LG UltraGear 32GX850A. Image LG.
Pour les utilisateurs de Mac, attention, il nécessite un modèle avec une sortie vidéo HDMI (certains MacBook Pro, Mac mini, etc.) ou un adaptateur USB-C. En effet, il propose une entrée DisplayPort (1.4) et deux entrées HDMI, mais pas d'USB-C. Mais c'est un défaut mineur compte tenu des avantages d'une dalle OLED. Enfin, il n'a pas de haut-parleurs mais intègre une sortie jack 3,5 mm pour récupérer le son transmis via l'entrée. Mais personne ne s'en plaindra, tant les enceintes sont habituellement médiocres dans les moniteurs1.
Tesla a lancé ce matin la commercialisation de la Model 3 Standard, quasiment deux mois après l’arrivée de la Model Y Standard. La recette est similaire dans les deux cas : à défaut de lancer une nouvelle voiture plus petite et moins chère comme Elon Musk l’avait promis il y a des années, le constructeur a supprimé des fonctions de ses deux voitures principales pour créer des versions standard moins chères. La berline est ainsi vendue en France à 36 990 €, ce qui en fait techniquement la moins chère de l’histoire pour la marque.
Image Tesla/MacGeneration.
Le « techniquement » en fait beaucoup dans la phrase précédente. Si on juge uniquement le prix catalogue, alors la Model 3 Standard est en effet moins chère que l’ancienne Model 3 Propulsion, vendue à partir de 39 990 €. C’est effectivement le prix le plus bas affiché par Tesla depuis son arrivée en France… mais pas le prix le plus bas payé par les clients. En incluant les différentes aides proposées au fil des années, la Model 3 a déjà été vendue à de meilleurs prix : quand j’ai acheté la mienne au printemps 2021, par exemple, on devait payer 36 800 € pour commander la voiture. Sauf qu’à l’époque, le prix affiché 43 800 € et le bonus écologique était de 7 000 €, sans conditions de revenu si bien que tout le monde en bénéficiait.
La nouvelle Model 3 serait une affaire incroyable si elle bénéficiait des aides… ce qui n’est pas le cas. Produite dans l’usine chinoise de Tesla, elle n’a pas droit au coup de pouce actuellement proposé en France, si bien que le prix affiché sera celui payé par les clients, soit environ 37 000 €1. C’est en réalité le même prix que le constructeur californien demandait jusqu’à hier pour l’ancienne Model 3 Propulsion, affichée à 40 000 € sur le configurateur, mais systématiquement associée à une réduction de 3 000 €.
Alors que la Model Y Standard se distingue clairement des autres modèles à l’extérieur, la Model 3 Standard n’a quasiment pas évolué extérieurement, même si les jantes sont spécifiques. Image Tesla.
Pour le dire autrement, si la Model 3 Standard est bien la Tesla la moins chère sur le configurateur du constructeur, ça n’est pas vrai sur le bon de commande. Qu’importe, l’essentiel est que l’on peut acheter la berline la plus efficiente du marché (534 km d’autonomie WLTP) pour 37 000 € et avec moins de compromis à faire par rapport à la Model Y équivalente. Le toit vitré reste de série et l’intérieur change à peine, même si on retrouve des sièges en tissu au lieu du faux cuir, même s’ils ne sont plus ventilés à l’avant ni chauffés à l’arrière, même si le volant est manuel, même si l’éclairage d’ambiance et deux haut-parleurs disparaissent ou encore même si les rétroviseurs ne sont plus teintés la nuit. Des petites différences, mais l’essentiel est toujours au rendez-vous, y compris les améliorations introduites en octobre dernier : retour du levier des clignotants et caméra avant.
Les plus pessimistes noteront que l’on perd des fonctions à prix égal pour les clients français. Pour nos voisins européens sans aide sur l’achat d’un véhicule électrique, c’est une meilleure nouvelle, d’autant que la Model 3 reste largement sans concurrence à ce niveau de prix. Si vous cherchez une berline et non un SUV, il y a peu d’options, sauf chez nos voisins allemands où le tarif n’a rien à voir. Les livraisons sont promises dès février 2026.
Au prix public de base, il faut ajouter les frais d’immatriculation qui varient d’un département à l’autre et retrancher des primes CEE de 350 € que Tesla peut quand même proposer. ↩︎
Alors que l’industrie technologique pensait être tranquille après avoir surmonté les crises du Covid et de l’inflation, un nouveau choc secoue les chaînes d’approvisionnement : l’essor dévorant de l’intelligence artificielle. Si cette "boulimie" de composants provoque une flambée des coûts industriels, Apple semble pour l’instant nager à contre-courant en proposant des Mac à des tarifs historiquement bas. Mais jusqu'à quand ce numéro d'équilibriste peut-il durer ?
Image Vivaldi
Après avoir fait preuve d'une résilience remarquable face à la pandémie puis à la vague inflationniste mondiale, le marché de la tech vacille à nouveau. L'adversaire, cette fois, n'est pas conjoncturel mais structurel : c'est la demande explosive liée à l’intelligence artificielle.
L’IA ne se contente pas de dominer les conversations ; elle aspire littéralement les ressources matérielles. Processeurs, mémoire vive, stockage, systèmes sur puce : l'appétit des géants de l'IA crée des goulots d'étranglement inédits sur la chaîne d'approvisionnement. La conséquence directe est une hausse généralisée des prix industriels et une redéfinition brutale des priorités chez les fondeurs.
La grande pénurie : quand l'IA passe avant tout
Le symbole de ce basculement est TSMC. Le géant taïwanais, qui a annoncé des hausses de prix sensibles pour l'année prochaine, voit sa capacité de production prise d'assaut. Apple, autrefois client roi, doit désormais composer avec la montée en puissance d'acteurs comme Nvidia, dont le patron Jensen Huang multiplie les visites à Taïwan pour sécuriser ses approvisionnements.
Pour d'autres acteurs, la situation n'est plus seulement chère, elle devient critique. Transcend a récemment informé ses clients qu'elle ne recevait plus de mémoire Flash depuis octobre. Plus marquant encore, Micron a décidé de sacrifier sa célèbre marque grand public Crucial (SSD et RAM), incapable de suivre la cadence dans un marché où une barrette de 64 Go de DDR5 se négocie parfois plus cher qu'une console de jeu.
Les analystes prévoient que cette pénurie pourrait durer au moins jusqu'en 2027. Pour assister à un retournement de marché, il faudra soit qu’un crash dans l’IA se matérialise, soit que les industriels accroissent significativement leur capacité de production. Tout cela prendra du temps…
Dans ce contexte de tensions extrêmes sur les composants, la stratégie tarifaire actuelle d'Apple apparaît totalement paradoxale. Il n'a jamais été aussi abordable de s'équiper d'un Mac récent. Ces dernières semaines, il n’était pas rare de pouvoir acheter un MacBook Air pour moins de 800 € !
Loin de vouloir freiner, Apple semble vouloir accélérer cette stratégie agressive. Cupertino préparerait pour 2026 un nouveau MacBook équipé d'un processeur dérivé de l'iPhone, visant un prix d'entrée situé entre 500 et 800 euros. L'objectif est clair : profiter de la fin de vie de Windows 10 pour attirer les utilisateurs de PC vers l'écosystème macOS avec un tarif inédit.
La question qui brûle les lèvres est celle de la durabilité de ce modèle. Si Apple a réussi, à la surprise générale, à maintenir les prix de sa gamme d'iPhone actuelle (profitant même de la baisse du dollar en Europe), l'avenir s'assombrit.
L'équation se complique terriblement pour les futures générations, notamment l'iPhone 18. Entre la hausse généralisée du coût des matériaux et les nouveaux procédés de gravure de TSMC — annoncés comme significativement plus onéreux —, Apple pourrait ne plus pouvoir absorber les surcoûts.
Comment la firme réagira-t-elle ? Si elle refuse d'augmenter ses prix faciaux, elle pourrait recourir à une technique bien connue de la grande distribution : la "shrinkflation". Dans le monde de la tech, cela pourrait se traduire par un retour en arrière douloureux sur les configurations de base. Le cauchemar des utilisateurs pourrait devenir réalité : revoir débarquer des Mac équipés de seulement 8 Go de RAM ou avec un stockage anémique de 128 Go, pour maintenir un prix d'appel psychologique.
L’arme secrète de Cupertino : l'intégration verticale
Face à cette tempête, Apple dispose cependant d'un atout majeur par rapport à une concurrence fragmentée : sa maîtrise quasi totale de la plateforme.
Contrairement aux constructeurs PC dépendants d'Intel, AMD, Microsoft et de multiples assembleurs, Apple conçoit ses puces, ses ordinateurs et ses logiciels. Ce contrôle vertical lui offre des leviers d'optimisation financière et technique uniques. L'exemple du Wi-Fi est parlant : en remplaçant les puces de fournisseurs tiers (comme Broadcom) par sa propre puce maison sur l'ensemble de ses terminaux, Apple réalise des économies d'échelle colossales sur chaque appareil vendu, tout en améliorant l'intégration matérielle-logicielle.
Si la crise des composants menacée par l'IA est un défi pour toute l'industrie, l'intégration verticale d'Apple reste son meilleur bouclier pour protéger ses marges... et peut-être, le portefeuille de ses clients. Mais cette stratégie a malgré tout ses limites…
Avec les iPhone de la cuvée 2025, Apple a ajouté une corde à son arc dans la sécurité de ses puces, le MIE (Memory Integrity Enforcement). Cette technologie permet une bien meilleure protection de la mémoire, et elle nécessite des modifications matérielles dans les puces. Nous n'allons pas vous refaire notre dossier sur le sujet, mais il y a un point intéressant dans le développement de cette fonction : Apple a créé une version de Rosetta adaptée pour émuler les fonctions nécessaires lors des tests.
Le MIE repose sur une technologie ARM qui porte le nom de MTE (Memory Tagging Extension). Et pour tester le tout sur des puces qui n'avaient pas les instructions MTE, Apple a choisi une voie particulière : un émulateur. Et pas n'importe lequel, son propre émulateur : Rosetta. Les commentaires du code open source du noyau d'Apple, mis en ligne récemment, l'explique (vers la ligne 1 300). Un commentaire repéré par Longhorn.
MTE is a hardware security feature available in recent hardware devices. For legacy devices, we support an internal-only readiness tool based on Rosetta that aims at qualifying binaries for the new hardware, but that is not meant to be used in production.
Soit en français :
MTE est une fonctionnalité de sécurité matérielle disponible sur les appareils récents. Pour les appareils plus anciens, nous prenons en charge un outil interne de préparation basé sur Rosetta, conçu pour qualifier les binaires pour le nouveau matériel, mais qui n’est pas destiné à être utilisé en production.
Une version interne de Rosetta, pensée pour convertir du code ARM64 vers du code ARM64, a donc été développée pour tester de nouvelles fonctions. C'est un usage intéressant de la technologie, qui ne se limite donc pas à la translation du code x86 vers le code ARM64.