Du Mac à l'iPad, une culture du contrôle

Florian Innocente |
Fils de Jef Raskin, l'homme qui a défini les premiers concepts du Mac (et trouva son nom) avant que Jobs ne s'empare du projet, Aza Raskin a retrouvé un vieux mémo de 1981 rédigé par son père. Son contenu reste d'actualité lorsqu'on observe certains choix et la politique aujourd'hui d'Apple où prime un environnement technique soigneusement encadré. Ce mémo, explique Aza, a été rédigé en réaction à la prise de contrôle de Jobs sur le développement matériel du futur Macintosh qui allait être lancé trois ans plus tard.

On relève par exemple un écho à la volonté de garder le système sous un contrôle très strict ou dit autrement, éviter le risque de fragmentation matérielle avec la complexité qui en découle les développeurs et au bout du compte les utilisateurs. Une fragmentation qui a trouvé une illustration dans le monde Windows, et plus récemment sur la plateforme Android.

Raskin avait rejoint Apple en 1976 et commencé par la rédaction de manuels utilisateurs, ce qui le confrontait aux détails techniques des logiciels et matériels, et partant, à leur complexité. Enseignements qu'il faisait remonter aux équipes de développement.

Il fit ainsi le constat d'une trop grande diversité dans les matériels vendus par Apple. L'Apple II réagissant différemment selon la ROM installée sur la carte mère, la quantité de RAM, le type de clavier, les périphériques installés, etc.

Avec ce problème “Quel Apple, ou quel(s) Apple(s) devons-nous décrire dans les explications de nos manuels ? Est-ce que l'on devra avoir 12 notes en bas de page pour chaque mention de la touche RESET ? Est-ce que chaque rédacteur sera équipé avec non pas une, mais sept voire une douzaine de machines pour que chaque procédure puisse être confrontée au comportement que l'utilisateur va rencontrer ?

Comment un utilisateur naïf peut-il gérer un tel système interroge, Raskin ? “Il ne peut pas”, chaque équipement de la machine nécessitant son propre mode d'emploi “De ce point de vue, l'Apple II/III est déjà dépassé. Nous ne pouvons pas revenir en arrière et simplifier les choses, nous ne pouvons qu'aller de l'avant.

Avec comme conséquence de tirer un trait sur l'existant et redémarrer sur de nouvelles bases. Chose qu'Apple a souvent pratiquée, entre ses changements de processeurs (68000, PowerPC, Intel), de connectique (abandon en rase campagne de la disquette, de l'ADB, du Nubus ou du SCSI pour l'USB, le PCI et le FireWire) quand il ne s'agissait pas de l'OS (Mac OS 9 enterré au profit d'Unix). Des solutions de compatibilité avec l'existant étaient parfois proposées, mais pas toujours (la rupture introduite par l'USB fut assez violente les premiers mois, le temps que les fabricants de périphériques s'adaptent).

jefraskinmemo


Ces constats ont dicté les principes fondateurs du Macintosh tel que Raskin l'imaginait “Il n'y aurait pas de connecteurs d'extension, comme ça le client n'aurait jamais à accéder à l'intérieur de la machine (toutefois des sorties externes seraient proposées) ; la capacité mémoire serait fixe ainsi toutes les applications fonctionneraient sur tous les Macintosh ; l'écran, le clavier et les supports de stockage (et, on peut l'espérer une imprimante) seraient intégrés de manière à ce que le client ait un vrai système complet, ainsi nous pourrions contrôler l'affichage des caractères et des graphismes.

Il est impossible d'écrire un programme sur l'Apple II ou III qui va dessiner un cercle en haute résolution du fait que les caractéristiques du téléviseur ou du moniteur de l'utilisateur sont inconnues” écrivait Raskin “Vous pouvez promettre que le cercle aura une forme fermée, mais pas beaucoup plus. Vous ne pouvez pas non plus garantir que les caractères seront lisibles. Dès lors, un système prévisible, qui puisse être documenté, doit être entièrement sous le contrôle d'Apple.” Le LISA avec son principe de tout-en-un correspondait à cette volonté d'avoir une machine qui ne serait pas soumise aux aléas des périphériques ou écrans qui lui seraient raccordés.

Plus loin, Raskin insiste sur la nécessité de s'en tenir à un volume de mémoire imposé “Un autre concept est celui du 'Think small'. Nous n'avons même pas commencé à atteindre les limites de ce qui est faisable avec 64 Ko de RAM et un unique support de stockage. Il est important de s'en tenir à ces limitations afin que le projet ne prenne pas une ampleur énorme, longue et coûteuse

Il y avait aussi la volonté de partager les ressources entre les différents projets - Apple II/III, LISA et Macintosh - qui devraient utiliser le même processeur, ainsi le développement du Macintosh en serait accéléré et l'expérience logicielle acquise pourrait être réutilisée.

Aujourd'hui on peut voir ce principe - somme toute, plein de bon sens - appliqué à la famille iOS. iPhone, iPod touch et iPad sont trois familles distinctes, avec un public et des usages différents, mais qui partagent des fondations matérielles et logicielles identiques, apportant une cohérence dans leur utilisation pour l'utilisateur. Sans parler de Mac OS X Lion qui va prolonger une part de l'expérience utilisateur d'iOS.

La société envisage de standardiser le design du clavier pour nombre de produits actuels et à venir - ce qui, sur le long terme, se révélera efficace à de nombreux points de vue tels que le coût, l'adoption par l'utilisateur, la simplicité pour en rédiger les documentations et une uniformité dans la conception de logiciels”.

Cette uniformité, gage de simplicité, figurait à nouveau dans la conclusion de Raskin “Macintosh est conçu comme une fondation stable pour notre ligne de produits d'entrée de gamme. En limitant ses capacités d'extension, nous aurons un produit qui sera libre de se développer vers les sommets de nouveaux marchés de masse - pour lesquels il est essentiel que chaque Mac soit identique (le secret du marketing de masse pour le logiciel est d'avoir une base matérielle et logicielle très large et extrêmement uniforme).”

gridmacjobs


Plusieurs années plus tard ces principes auront été allègrement violés. Le Macintosh a pris plusieurs formes, les bus d'extension internes se sont développés, on se souviendra aussi du Macintosh II, qui affirma cette notion de machine évolutive pour mieux se distinguer de ses prédécesseurs.

Au retour de Jobs, un vaste ménage fut effectué dans la gamme qui présentait un nombre incroyable de configurations et de designs, avec au final un carré organisé autour de quatre familles, qui depuis ont évolué, mais restent assez contenues dans leur diversité.

C'est toutefois la gamme iOS, avec son écosystème logiciel et commercial fermé et qui correspond peut-être le plus à la vision de Raskin. La diversité s'y exprime pleinement par un foisonnement logiciel, mais sur des plateformes matérielles très encadrées.

ios42lineup


image : andyapple2
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avatar oomu | 
du pur bon sens. Notons que c'est dés qu'Apple a commencé à être géré pleinement comme une société d'eau sucrée (vivre de la rente de ce qui a marché précédemment au lieu de se réinventer sans cesse) que la gamme est devenue pléthorique, que l'entreprise a lancé des produits sans relation les uns entre les autres et a cessé d'innover ou de créer des produits pertinents. La dégradation ne s'est pas faite en un an, mais fut continue pour atteindre le marasme des années 90. Bref, c'est quand Apple a perdu son esprit qu'elle est devenue inutile pour l'industrie et pour ses clients.
avatar oomu | 
sur le site Folklore.org, il y est raconté l'anecdote comme quoi Jef Raskin s'était opposé à permettre à l'utilisateur de changer son fond d'écran. (sous prétexte que l'utilisateur n'est pas expert en ergonomie). Finalement, y a une limite à la radicalité :)
avatar Zep | 
Cette volonté de contrôle justifie-t-elle les actes de censure perpétrés par Apple sur son AppStore (que ce soit applicatif ou - pire - éditorial) ? Je pense que non. En tous cas, ce souci de contrôle, simplifiant à l'extrême, a rendu l'expérience Mac plus simple. C'est ce qui a fait le succès d'Apple. Quel dommage que le contrôle ne e soit mué en totalitarisme total avec l'arrivée du iPhone... et quel dommage que ces conneries bavent progressivement sur l'avenir du Mac, qui deviendra, à n'en pas douter, une machine à consommer dans quelques années, avec des configurations bloquées (rien de nouveau), mais surtout un logiciel ne laissant plus de marge de manoeuvre à ses utilisateurs.
avatar edmini | 
Du Mac à l'iPad, une culture du contrôle... de l'expérience utilisateur. Et c'est très bien ainsi.
avatar youpla77 | 
Article très intéressant. Merci.
avatar rikki finefleur | 
Voila pourquoi aussi le mac, autrefois leader, n'a plus eu que 5% de part de marché. Les utilisateurs voulant installer les périphériques qu'ils désiraient sur leur propre machine et non ceux du constructeur obligatoirement.. Car vendre le même matériel 2 à 4 fois, que celui du commerce, et limité technologiquement par rapport au marché (exemple les cartes graphiques), en a délaissé quelques uns. Que serait devenu Apple avec un système ouvert ? Et bien le PC n'aurait sans doute jamùais eu 95% des parts de marché.. Car pour beaucoup de clients les PC étaient synonyme de liberté et en faire ce qu'ils voulaient..
avatar alargeau (non vérifié) | 
Perso j'ai pas l'impression d'être dans un système fermé, par contre, j'ai bien l'impression d'être sur un système qui n'a pas été pensé par des Geek informaticiens qui mangent des codes au petit déjeuner. On en revient, je pense, toujours au même. Si la liberté c'est de pouvoir ajouter 300 options inutiles à mon OS ou de pouvoir bidouiller, alors cette liberté là, je n'en veux pas. Il me semble donc que tout le monde n'a pas la même notion de la "liberté".
avatar abstract | 
Article intéressant. C'est bien qu'il y ait deux philosophie qui s'affronte et qui connaissent leur succès et leur échec. La philosophie Apple, c'est celle qui conduit a la diversité (et oui). Dans les années 80, il y avait énormément de système propriétaire, de nombreux types d'ordinateurs. Dans les années 90, un system ouvert comme Windows s'est accaparé le monde. Dans les années 2000, le retour d'Apple dans la course a redynamisé le monde de la micro-informatique et les systèmes divers recommencent a fleurir. Dites merci a Steve ;)
avatar ericaqc | 
alargeau +1 : )
avatar Switcher | 
@Zep J'ignorais que l'AppStore était la Corée du Nord et qu'on ne pouvait pas tout lire sur un iPod/Phone/Pad, que Steve Jobs regardait par dessus notre épaule avec une trique. @rikki finefleur Le Mac n'a jamais été "leader" de quoi que ce soit (sinon en innovation "grand public") et sûrement pas en volumes de ventes ooooh non - les premiers modèles ont beaucoup bien moins marché que prévu : trop chers, incomplets, etc. par rapport à l'Apple 2 et 2e. Quant bien même "Le Mac" aurait dominé les ventes en 1984, combien d'ordinateurs vendus cette année-là, par rapport à aujourd'hui ?
avatar abstract | 
Ce qui parle de liberté concernant un gadget au mieux un outil, dans tous les cas un produit ferait mieux d'aller voire un psy et un bon.
avatar rikki finefleur | 
@switcher Apple était bien leader puisque le PC n'existait pas.. les concurrents étaient atari, ou le commodore 64.. Et brillant leader technique également au niveau des OS, l'os sur IIe ou mac 12-512 SE, et cie était bien meilleure que dos puis win.. Mais voilà cette volonté de fermeture matériel, de prix, de manque d'adaptabilité par rapport aux nouveaux consommateurs a freiné complètement cette progression dans les années 85 - 90..pour en finir avec 5% de pdm.. un petit lien soutenu par macg http://www.aventure-apple.com/chrono/8489.html
avatar Alias | 
La liberté, c'est d'abord que je puisse faire ce que je souhaite avec mon Mac ou mon iPad. Ben, pour moi c'est le cas, je bosse, je gagne ma vie et je me distrait sans me sentir frustré. La liberté, c'est aussi de ne pas être emmerdé toutes les 5 minutes avec un ordinateur qui me demande de valider 10x le même truc, qui chope des virus, qui tombe en rade, ... et qui me laisse libre de faire autre chose. Un ordinateur c'est une machine, non ? pas une petite amie !
avatar ErGo_404 | 
[quote]alargeau [15/02/2011 17:02] Perso j'ai pas l'impression d'être dans un système fermé, par contre, j'ai bien l'impression d'être sur un système qui n'a pas été pensé par des Geek informaticiens qui mangent des codes au petit déjeuner. On en revient, je pense, toujours au même. Si la liberté c'est de pouvoir ajouter 300 options inutiles à mon OS ou de pouvoir bidouiller, alors cette liberté là, je n'en veux pas. Il me semble donc que tout le monde n'a pas la même notion de la "liberté".[/quote] C'est là qu'Apple est très mauvais, une bonne IHM est capable de te présenter des dizaines d'options de manière bien organisée tout en gardant le tout compatible. Apple a choisi de limiter les options (pourquoi pas), et de limiter le matériel disponible (pourquoi pas), mais au final c'est par pur soucis de simplicité ... pour eux. Pas forcément pour toi. Le marché actuel de l'ordinateur ne pose pas de problèmes, Apple fait comme ça mais elle ne contrôle pas le marché, donc tu as tout à fait le choix de ce que tu prends. Par contre, dans le monde des tablettes, Apple domine complètement le marché avec une tablette bien trop limitée par rapport au matériel disponible. Et ça devient problématique. Qu'on ne me dise pas que les gens ne sauraient pas brancher une clé USB et qu'Apple a donc enlevé cette possibilité par soucis de simplicité ...
avatar xatigrou | 
@rikki finefleur : un an après la sortie du mac, sortait l'Amiga, qui enterrait le mac à tous les niveaux ; capacités multimédia, OS génial, multitâche préemptif, etc... Apple était très doué pour vendre son ordi, bien plus que Comodorre, mais ce n'est pas par la qualité de leur matos qu'ils existent encore, c'est par l'image qu'ils ont réussi à se donner (et ce depuis cette fameuse pub orwellienne où ils se font passer pour des libérateurs - quand on voit l'enfermement dans lequel ils conditionnent leurs clients, c'est assez savoureux).
avatar Frodon | 
@Rikki Si si le PC existait a l'époque du Mac. La personne auquel tu réponds parle uniquement du Mac, pas de l'Apple I, II et autres machines Apple pré-Mac. Donc son affirmation est juste. Après concernant ton analyse, la réalité était bien plus complexe que la simplification a outrance que tu fais, on dirait que tu fais toi aussi de l'Apple fermé. Il y a eu des raisons aussi bien stratégiques, dont celle que tu décris, mais aussi des tas de raisons sociaux-culturelles et économiques, qui ont amené Apple à sa forte perte de PDM dans les années 90. Mais les événements de ces dernières année montre qu'une stratégie relativement fermé peut fonctionné lorsque le contexte s'y prête et qu'elle est correctement mise en place. A noter que contrairement a ce que certains rabâche a longueur de commentaires, Apple n'et pas aussi fermé et totalitaire que certains semble le penser, et même le patron actuelle et les deux fondateurs de Google, oui de Google, l'entreprise qui fait Android, ont déclarés publiquement qu'Apple était, je cite textuellement: "pretty open", en parlant de sa politique au niveau d'iOS et de l'AppStore en particulier.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
@ErGO_404 100% d'accord avec toi. Ce que j'aime dans osX c'est le compromis quasi parfait entre simplicité et liberté. L'utilisateur qui veut juste que ca marche a son interface graphique playschool assez limitée et n'a jamais besoin d'aller trifouiller dans les .plist ou a scripter en shell. L'utilisateur qui veut s'amuser un peu plus avec son OS le peut également, tout en profitant dans son utilisation quotidienne de la GUI. Ce qui m'emmerde profondément sur iOS c'est de ne garder qu'un interface encore plus playschoolysée (ouais le gestionnaire de fichier ca sert a rien vous êtes trop cons pour gérer des fichiers) et un accès completement bloqué au coeur. Et quand on nous dit c'est pour votre bien, vive la mauvaise foi. C'est surtout pour brider aux maximum pour les applis app store, point barre. Si lion se rapproche de ca, berk !
avatar Anonyme (non vérifié) | 
alargeau +1000
avatar Silverscreen | 
Ça commence à me saouler ce raccourci Apple = censure… 1- Apple n'interdit pas les applications concurrentes des siennes et cela a une grosse conséquence : app Kindle, lecteurs vidéo de DivX type VLC et surtout web apps : on a les moyens d'accéder à tous les contenus qu'on veut. Simplement, pas sur le store Apple. Livres pamphlétaires, bd érotiques, films pour adultes, MP3 sans DRMs issus de stores concurrents, magazines avec abonnement géré par le web : Apple n'y impose pas de limite… Je consomme quotidiennement des contenus absents de l'App store et de l'iBooks store sans pour autant avoir jailbreaké mon iPhone ou mon iPad. 2- j'ai des enfants et quand je vois le nombre de collégiens équipés d'iPhones et d'iPods touch, je ne déplore pas particulièrement la politique éditoriale d'Apple "restrictive" : ni cul ni diffamation. Ça veut dire pas d'accès à des apps faisant la pub de Mussolini et consorts, pas d'apps spéciale "Rocco Sifredi" ni GTA like en jeux gratuits… 3- La papardelle d'applis de customisation sur Android, c'est bien 2 minutes, mais ça devient vite ingérable : entre les fautes de goût mettant à mal l'ergonomie de l'appareil prévue par les dévs et les incompatibilités entre de vieilles skins et un OS récent, ça vire vite au désastre pour l'utilisateur lambda… à moins d'adorer bricoler, optimiser, personnaliser. Pour avoir eu ma période OS 9 personnalisé à coup de thèmes et de jeux d'icônes, je dois dire, qu'avec le recul, je préfère une UI un peu bonbon (aqua) ou pas exactement dans les goûts mais qui offre un réel avantage ergonomique (lisibilité, repérage des éléments, cohérence), quand on conçoit son Mac ou son iPad comme un outil. "Efficace, cohérent, familier, sûr" contre "personnalisable, non-censuré, bidouillable, qui ouvre tous les formats" Personnellement, je fais le choix des premiers. Sachant qu'un utilisateur avancé peut de toutes façons y trouver son compte à ses risques et périls en passant par le jailbreak pour le reste…
avatar bugman | 
@ Silverscreen : en quoi "personnalisable, non-censuré, bidouillable, qui ouvre tous les formats" est il incompatible avec "Efficace, cohérent, familier, sûr" ?
avatar Anonyme (non vérifié) | 
@Silverscreen Fais gaffe tes points 1 et 2 risquent de rentrer en conflit ;)
avatar Frodon | 
@bugman Relis son commentaire, la réponse à ta question s'y trouve déjà ;)
avatar diegue | 
N'y aurait il pas un côté gourou / évangélique très américain qui prend des positions "morales" (sauf pour la rentabilité) et qui se croit investi d'un rôle "moralisateur" pour ses utilisateurs. C'est d'autant plus facile lorsque l'on arrive à faire de ses clients des groupies. J'espère que pour la "secte apple" il y aura toujours un excellent gourou !
avatar bugman | 
@ Frodon : Si tu fais référence au premier point. Effectivement, je suis entièrement d'accord avec lui (avec mon iPad c'est un peu comme ça aussi). Pour le point 2, chez moi le "firewall" se nomme Stephane, pas Steve (mais je n'avais pas répondu à cela, je comprend qu'être "firewall" d'une famille n'est pas des plus agréable). ;) Pour le point 3 : rien a dire de spécial, je ne connais pas bien l'Android. Non, ce qui m'a fait réagir c'est le choix si tranché (soit tout blanc soit tout noir). pourquoi pas le meilleur des deux mondes (à sa sauce) ? C'est ce "contre", ce "je fais le choix des premiers" que je ne comprend pas bien (surtout avec le point 1). --- "Ça commence à me saouler ce raccourci Apple = censure…" C'est vrai, faut pas pousser... on n'est pas dans le liberticide... juste qu'on est très (voir trop) encadré parfois (à mon gout).
avatar misterbrown | 
Ca aussi c est Apple aujourd'hui: http://www.programme.tv/pret-a-jeter-3310895.php est ce que ce Jef Raskin l'avait écrit ou c est nouveau? Combien d ordinateurs, de macbook 2008 ou de bornes airport sont tombés en panne juste apres leur fin de garantie...
avatar Florian Innocente | 
@ ErGo_404 "Qu'on ne me dise pas que les gens ne sauraient pas brancher une clé USB et qu'Apple a donc enlevé cette possibilité par soucis de simplicité ..." Comme tous ceux qui sont à l'aise avec l'outil informatique tu ne réalise plus le gouffre qui te sépare de milliers d'utilisateurs pour qui l'ordinateur, qu'il soit Mac ou PC, est un bouquin en chinois. Et zeeedy est dans le même cas. Parce que le marché s'oriente dans cette direction, il va arriver un moment où le moindre téléphone sera un smartphone en puissance, c'est à dire un véritable ordinateur. Tout simple qu'il soit pour nous, l'iPhone est compliqué pour des gens, et ces gens un jour n'auront plus le choix, leur téléphone sera un mini ordinateur. Et l'idée c'est quand même d'éviter que le souk que l'on connaît sur PC et quand même aussi sur Mac ne se transpose sur de simples téléphones. C'est effroyable de ne pas avoir accès au gestionnaire de fichiers d'iOS… franchement ça ruine l'expérience utilisateur. C'est terrible de ne pas pouvoir utiliser son iPhone en ligne de commande. Du coup on est obligé de s'en tenir à surfer sur le web, écouter de la musique, des podcasts, regarder des films, jouer, twitter, aller sur facebook, écouter la radio, et s'en tenir à un maigre choix de 350 000 applications. Dur. Je veux dire par là que si l'iPhone est capable de faire tout ça sans demander un master en électronique à son propriétaire, alors l'essentiel est sauf. Je comprend parfaitement que des utilisateurs de téléphones aient envier de faire de la mécanique avec le leur, mais il faut qu'Apple, Microsoft, RIM et Google (quoique pour eux c'est un peu foutu) ne leur tende qu'une oreille distraite, sinon il vont nous flinguer le truc et on va repartir dans le délire de la micro-informatique.
avatar bugman | 
"C'est effroyable de ne pas avoir accès au gestionnaire de fichiers d'iOS… franchement ça ruine l'expérience utilisateur. C'est terrible de ne pas pouvoir utiliser son iPhone en ligne de commande. Du coup on est obligé de s'en tenir à surfer sur le web, écouter de la musique, des podcasts, regarder des films, jouer, twitter, aller sur facebook, écouter la radio, et s'en tenir à un maigre choix de 350 000 applications. Dur." Entièrement d'accord avec ça... (par contre) hâte de lire ton commentaire sur l'avenir du Mac...
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Cette citation explique bien le dilemme : “It became an intense and almost religious argument about the purity of the system's design versus the user's freedom to configure the system he liked.” Christopher Espinosa (Apple employee #8) speaking about the Macintosh project, 1984
avatar elbacho | 
[quote]Qu'on ne me dise pas que les gens ne sauraient pas brancher une clé USB et qu'Apple a donc enlevé cette possibilité par soucis de simplicité ...[quote] Certaines société bloque l'utilisation des port USB de leurs employé, bizarre ils n'ont même pas de Mac, ni d'iphone, ni d'iPAd, ce doit être de grand malade ...a moins que ce soit pour des raisons de sécurités... Les clé USB sont actuellement l'un des meilleurs moyen de diffusion des virus, spyware, chevaux de troie ... Accès internet à mon NAS, MobileMe, DropBox, iteleport, virtualisation, avec toutes ces solutions je ne me suis jamais senti limité, j'ai même la prétention de faire plus de chose avec mon iPAd que la plupart des utilisateurs moyen d'ordinateur .
avatar sekhmet | 
Je me souviens encore d'une nouvelle, ou les commentaires hurlaient au liberticide parce qu'il n'y avait pas de porno sur iphone... lamentable
avatar bugman | 
@ sekhmet : Un problème avec le sexe ? (Je suppose (j'espère) parler avec un majeur. Dans le cas contraire, sache que pour un adulte cela peut faire partie de la vie)... Ce qui est bien ce que rien n'oblige... c'est aussi ça la liberté ! Et puis bon... le cul, le cul... y'a pas que ça, c'est pour l'exemple (et des façon d'y accéder)...
avatar diegue | 
Et si la pomme était l'avatar de notre cerveau, non que l'on a croqué avec plaisir, mais que l'on nous lobotomise ?
avatar rikki finefleur | 
@diegue Hi, hi, je le crains bien, d'ailleurs qui aurait pu penser il y a 5 ans qu'un constructeur d'OS allait se transformer en Monsieur Taxe + 30%, la musique, la vidéo, et maintenant même les applis qui tournent sous son OS, puis la presse, ... Bientôt les places de ciné, de vacances pourquoi pas ? La prochaine étape : les désactivations à distance, afin que votre comportement soit en phase envers le constructeur..et que vous passez bien à la caisse en payant la taxe. La sienne de préférence.. On POURRA même imposer à notre fournisseur qu'aucun de ses clients ne puissent vendre moins cher que nous.. la vie est belle ! A moins que ca ne soit déjà fait.. L'informatique, autrefois espace de liberté est en train de se refermer entre les mains de quelques personnes qui essayent de faire la pluie et le beau temps.. L'utilisateur n'ayant que peu à dire, et se voyant dans l'obligation avec les applications en ligne de mettre à jour sans arrêt sa machine et la renouveler bientôt tous les ans..
avatar sekhmet | 
@bugman aucun problème avec le sexe, c'est juste pas le rôle d'Apple de gagner sa vie en vendant des app de culs.
avatar Xian | 
Sujet intéressant qui suscite le débat, voire la polémique... Ça tire dans tous les sens :)
avatar Un Vrai Type | 
Je me rends compte qu'en fait, les consommateurs sont des gens qui n'assument jamais leur choix. La liberté, c'est justement d'avoir conscience des conséquences de ses choix et de les assumer. Y'en a qui subissent les impôts, l'école etc. Mais certains font le choix d'utiliser les infrastructures publiques, d'appuyer leur curiosité sur le système scolaire etc. Et en vivant la même chose, certains se croient contraint de toutes parts, d'autre trouvent un espace de liberté gigantesque. PS : Tant qu'Apple ne vous menace pas de mort si vous consommer ailleurs, pas de soucis, choisissez et ASSUMEZ. PS2 : @rikki finefleur : La "taxe" de 30% correspond à des frais (publicité, hébergement, services statistiques, conseils...) qui sont chez la concurrence presque toujours plus élevé (70% en général). PS3 : Si une entreprise est clairement placée sur le sujet des "les désactivations à distance" c'est bien Apple. Pourquoi ne pas imaginez qu'ils envoient des gnomes la nuit pour nous dépouiller ? Enfin, continue ta vie de paranoïaque, c'est plutôt drôle.
avatar codeX | 
[quote]La prochaine étape : les désactivations à distance, .... [/quote] Ça existe déjà et Amazon y a eu recours. [quote]L'informatique, autrefois espace de liberté .... [/quote] J'aimerai bien savoir ce que l'on entends par espace de liberté. Pour moi, l'informatique n'a jamais rendue qui que ce soit libre.
avatar momo-fr | 
[quote]Pour moi, l'informatique n'a jamais rendue qui que ce soit libre.[/quote] Si, ça semble rendre pas mal de gens libres de dire n'importe quoi, n'importe où et à n'importe quel moment… c'est déjà pas mal… non ? :-)
avatar Kahouane | 
[quote=innocente]C'est effroyable de ne pas avoir accès au gestionnaire de fichiers d'iOS… franchement ça ruine l'expérience utilisateur. C'est terrible de ne pas pouvoir utiliser son iPhone en ligne de commande.[/quote] Oui, c'est gênant de ne pas avoir accès au gestionnaire de fichier, oui l'absence de port USB ruine l'utilisation (j'abhorre l'expression "expérience utilisateur") que l'on peut avoir de l'outil informatique qu'est un iPhone ou un iPad. J'ai un iPhone et un PC côte à côte. J'ai AutoCad sur le PC et AutoCad WS sur l'iPhone. Si je veux lire un plan sur mon iPhone (pour le trimballer sur le chantier) je dois transférer mon plan sur les serveur d'Autodesk.

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