Septembre 2010, iA Writer sort sur l’App Store. Réservé à l’iPad, cet éditeur de texte résolument minimaliste surprend alors par son interface extrêmement dépouillée et ses choix radicaux. Une seule police, un gros curseur bleu : quelques choix qui la distinguent de ses concurrents encore peu nombreux. Mai 2011, l’éditeur adapte son application au Mac : iA Writer entre sur le Mac App Store à près de 16 €. Alors que le logiciel revendiquait haut et fort son absence de fonctions et ses choix imposés, il avait le culot d’être vendu plus cher que tous ses concurrents.
Plus de deux ans et plus d’un million de ventes après, l’éditeur persiste et signe en sortant Writer Pro. Derrière ce nouveau nom, non une mise à jour du logiciel précédent, mais un tout nouveau produit qui a le luxe d’être vendu encore plus cher que son prédécesseur. Que vous ayez acheté iA Writer ou pas, ce nouveau venu est facturé 17,99 €. Le tarif reste ainsi très élevé, mais le logiciel est un petit peu moins minimaliste qu’avant. Il ne propose toujours pas d’options que l’utilisateur peut changer, il faut toujours faire avec les réglages de texte (police et taille) par défaut, bref l’esprit général n’a pas changé.
Writer Pro propose malgré tout plusieurs fonctionnalités supplémentaires et même un nouveau concept pour écrire un article, des notes à la relecture. Est-ce suffisant pour justifier un achat ? Réponse dans notre test.
Nouveau concept : de la prise des notes à l’écriture
La grande idée de Writer Pro est de passer du simple éditeur de texte conçu d’abord pour écrire des lignes et des lignes avec le moins de distraction possible à un logiciel d’écriture complet. Concrètement, le logiciel propose d’adopter le « Workflow » qui consiste à rassembler en une même interface toutes les étapes nécessaires pour rédiger un texte. Vous commencez par prendre des notes préalables, puis vous écrivez votre texte, avant de le corriger et enfin de le relire : quatre modes différents que l’on pourra utiliser successivement ou selon ses besoins.
Le site officiel est tout entier dédié à décrire cette nouveauté, annoncée comme majeure. De fait, on utilisait rarement iA Writer pour prendre des notes, mais plutôt un gestionnaire dédié, que ce soit le logiciel de base d’OS X ou un logiciel tiers. De la même manière, relire un texte dans cet outil n’était pas forcément le plus adapté. Pour toutes ces raisons, la nouveauté mise en avant par Writer Pro était pour le moins séduisante et on avait hâte de voir ce que cela pouvait donner.
À l’usage, un nouveau document créé avec Writer Pro est en mode « Note » et il apparaît comme sur cette capture. Si vous avez déjà utilisé iA Writer, vous noterez d’emblée la différence majeure entre les deux outils : la présence d’une barre latérale. En attendant de s’y attacher plus longuement, on peut noter que le curseur toujours aussi grand qu’avant est ici vert, et non bleu.
Cette barre latérale est peut-être la différence la plus visible entre les deux applications. Alors qu’iA Writer faisait le pari de l’interface la plus simple possible — un seul carré blanc où tout le chrome s’effaçait quand on tapait du texte —, son successeur ajoute une barre latérale qui permet autant de changer de mode que d’ajouter une alternative à quelques éléments rangés jusque-là dans la barre des menus. On y retrouve aussi les statistiques qui se trouvaient auparavant dans une barre en bas de la fenêtre.
Le minimalisme reste malgré tout le credo de Writer Pro et on peut très facilement retrouver la simplicité d’avant. Quand on commence à saisir du texte, la barre avec le nom du document, en haut de la fenêtre, disparaît. On peut aussi masquer la barre latérale en utilisant la commande ad-hoc dans le menu « View » ou encore le raccourci clavier ⌥⌘T
. Dans ce cas, on retrouve une interface quasiment identique à celle que l’on connaissait.
Le workflow de Writer Pro est simple et conçu en fonction de votre travail : commencez avec vos idées dans le mode « Note », utilisez le mode « Write » pour les étoffer, continuez avec « Edit » pour les affiner et utilisez le mode « Read » quand vous aurez terminé. Ces différents modes vous permettent de vous consacrer sur une tâche à la fois et chacun a une police et une couleur spécifiques.
L’éditeur décrit ainsi le fonctionnement du logiciel sur son site. Les mots sont importants et contrairement à ce que nous pensions dans un premier temps, Writer Pro ne dispose pas d’une section de notes distincte des autres modes. Le workflow tant vanté n’est en fait qu’affaire de présentation : quel que soit le mode choisi, le contenu est strictement identique entre chaque mode. Seules la police et la couleur du curseur changent d’un mode à l’autre et, à une exception près, les fonctions sont rigoureusement identiques.
Pour les notes, Writer Pro affiche un curseur vert et sa couleur de sélection est en accord. Le logiciel exploite par ailleurs une police sans empattement spécifique à ce mode, la Nitti Grotesk.
Pour l’écriture, le logiciel reprend les attributs d’iA Writer sans les modifier. On retrouve ainsi le fameux curseur bleu qui a fait sa réputation, mais aussi la police Nitti que l’on connaissait déjà, même si elle a été très légèrement revue. L’espacement entre deux caractères est plus fin, entre autres choses.
Pour le mode « Edit », Writer Pro change de style avec une police à empattement, la Tiempos. Le rouge — couleur de la correction — fait son apparition pour le curseur et pour la sélection, même si le rendu est plus proche du rose.
Le dernier mode, dédié à la lecture, ne change pas de police puisque l’on retrouve celle du mode « Edit ». La seule différence tient à la couleur du curseur (noir) et de la sélection (gris), mais aussi à une fonction supplémentaire. Quand vous utilisez ce mode, Writer Pro est en lecture seule et vous ne pouvez pas faire de modifications sur le document. En cas d’erreur à corriger, il faudra repasser dans le mode précédent.
Le mode « Read » pour faciliter la lecture d’un texte est une bonne idée, gâchée par quelques défauts assez incompréhensibles. Writer Pro est un outil conçu pour écrire en Markdown et on aimerait qu’il le fasse plus discrètement, par exemple en masquant la syntaxe comme le font déjà Ulysses III ou FoldingText. À défaut, on ne comprend pas pourquoi le mode censé faciliter la lecture est encore plein d’étoiles et de dièses. Le strict minimum serait de les interpréter et d’afficher le résultat, sans code HTML ni code Markdown.
Writer Pro conserve bien un mode aperçu qui n’a d’ailleurs absolument pas évolué par rapport à iA Writer et qui reste ainsi limité. Là encore, pouvoir modifier le style de cet aperçu ne serait pas de trop, même si on peut comprendre les raisons de l’éditeur qui tient à éviter autant que possible les options. Dans ce cas, le mode « Read » devrait au moins convertir le Markdown et afficher du HTML, y compris pour les liens, mais aussi afficher les images ou au moins offrir à l’utilisateur un moyen simple de les afficher.
Pour le dire autrement, l’éditeur met en avant une fonction qui s’apparente à un processus complet qui accompagne l’utilisateur dans les différents stades de l’écriture, mais qui n’est en fait qu’un ensemble de thèmes différents. Le contenu reste le même, seuls des attributs de forme — police et couleur — changent d’un mode à l’autre. On pensait avoir un gestionnaire de notes et un outil de prévisualisation à la Marked intégré à iA Writer, on n’a en fait qu’une présentation légèrement différente : c’est tout de même beaucoup moins ambitieux.
Passée la première déception, est-ce que ce changement de police et de couleur fait la différence à l’usage ? Sur ce point, Writer Pro divise comme a pu le faire son prédécesseur à sa sortie. Difficile de trancher de manière objective, mais à la rédaction, le scepticisme l’emporte. Au quotidien, nous avons besoin de prendre des notes parfois, mais ces notes ne sont en aucun cas similaires à l’article final et les avoir dans le même document est une gêne plutôt qu’autre chose. L’idée d’une police à empattement pour relire n’était pas mauvaise en soi, mais elle est aussi plus petite et donc, à notre goût, moins lisible : dommage…
Sur son blog, l’éditeur explique longuement ses choix, comparant le workflow qu’il a imaginé à un fleuve où les notes sont des sources multiples pour des brouillons présentés comme un fleuve et finalement l’océan, la publication. L’image n’est pas mauvaise et l’article soulève quelques points intéressants, mais la réalité ne correspond pas tout à fait à cette belle théorie. On est censé pouvoir mutualiser plusieurs notes différentes en un seul document, mais à l’usage ce n’est pas possible, puisqu’il s’agit d’un seul et même document à chaque fois.
Changer les polices ne suffit pas à justifier cette notion de mode qui reste très théorique. Quand on utilise Writer Pro, on a plutôt l’impression d’avoir le choix entre trois mises en page différentes, comme si le logiciel avait, finalement, une option. L’éditeur a choisi avec soin ses polices et les choix sont indéniablement de qualité, mais ils ne justifient pas, à nos yeux, que l’utilisateur se sente dans la prise de notes ou dans une phase de relecture. L’idée était bonne pourtant, mais il aurait fallu aller plus loin, adapter la barre latérale qui ne change jamais et qui est souvent inutile (à quoi bon s’occuper de syntaxe quand on tape des notes ?).
Au fond, on essaie au début les différents modes, mais plus pour jouer que par réel intérêt. Après une journée à essayer de respecter le workflow proposé par l’éditeur, on doit se rendre à l’évidence : l’un des rédacteurs est repassé à iA Writer et l’auteur de ces lignes ouvre Writer Pro pour lui enlever immédiatement ses fonctions spécifiques. Au quotidien, le mode « Write » qui correspond quasiment à ce que l’on avait déjà est le plus agréable pour écrire et même pour relire, accompagné de Marked qui a le bon goût de prendre en compte le style des articles publiés sur MacGeneration.
Les avis ne sont pas unanimes, et pour cause : en suivant parfaitement le workflow détaillé par l’éditeur, l’un des rédacteurs de MacGeneration apprécie la « méthode Writer Pro ». Celle-ci passe par iCloud qui est, plus encore que dans iA Writer, au cœur du logiciel. Par défaut, tous les fichiers sont synchronisés grâce aux serveurs d’Apple et chaque élément est rangé dans un dossier, en fonction de son statut. Les notes sont rassemblées dans leur dossier qui est distinct des textes en cours d’écriture et de ceux qui sont terminés.
À condition d’utiliser iCloud, le logiciel enregistre un document dans le bon dossier en fonction de son état au moment de la sauvegarde. Le cas échéant, il déplace le fichier dans un autre dossier pour garder les bons éléments à chaque fois. À notre connaissance, c’est le premier logiciel qui fait cela et c’est plutôt malin, à condition toutefois d’accepter complètement le processus imaginé par l’éditeur. À ce propos, la première version de Writer Pro propose systématiquement de sauvegarder un document dans iCloud et nécessite une étape supplémentaire pour enregistrer un document sur le disque dur. Espérons que ce n’est qu’un bug de première version et non un comportement normal…
En ajoutant à cette organisation l’application iOS, on comprend encore mieux la logique derrière Writer Pro. L’iPhone sert à prendre des notes, l’iPad ou le Mac à écrire, le Mac à relire et corriger. C’est ainsi que l’outil a été développé et cela fonctionnera sûrement pour certains utilisateurs, mais il faut quand même payer 36 € simplement pour ne pas avoir à utiliser plusieurs applications. On pouvait déjà le faire avant, il suffit de copier/coller du texte entre chaque étape, ou d’ouvrir un même fichier dans différents logiciels.
SYNTAX CONTROL™ : une bonne idée perfectible
L’autre nouveauté majeure dans Writer Pro, celle qui a nécessité pas moins de quatre années de travail d’après son concepteur, c’est « SYNTAX CONTROL™ ». Cette fonction très protégée — une marque déposée et une demande de brevet — est en quelque sorte le successeur du mode focus du premier logiciel de l’éditeur. Pour activer ce mode qui met en avant la phrase en cours et fait, selon nous, la force de cet éditeur de texte, il faut d’ailleurs passer par le contrôle de syntaxe, dans la barre latérale. Que les amateurs du clavier se rassurent, le raccourci ⌘D
existe toujours.
Writer Pro va toutefois beaucoup plus loin : le logiciel est capable de mettre en valeur tous les noms, les adjectifs ou bien encore tous les verbes utilisés dans ce texte. L’idée est d’offrir une vision différente du texte pour mieux débusquer les erreurs de style. Que ce soit les répétitions, les adjectifs en trop grand nombre ou encore les conjonctions mal utilisées, cette fonction offre à celui qui écrit plus de contrôle sur son texte. En ne regardant que les verbes, il pourra éliminer les trop nombreuses occurrences du verbe « faire » et les remplacer par un vocabulaire plus précis. La mise en avant des noms limite les répétitions en offrant un moyen de les repérer plus facilement.
Cette fonction n’est pas aussi unique que l’éditeur aimerait le dire. À la rédaction, nous y avons accès depuis plusieurs années avec le correcteur Antidote. C’est peut-être la première fois toutefois qu’on la retrouve intégrée à un logiciel d’écriture et à un tarif relativement modeste. Même si elle semble très simple, une telle fonction est en fait extrêmement complexe à mettre en place et on comprend le temps nécessaire pour l’ajouter.
L’idée est plutôt bonne, mais la réalisation pêche par plusieurs aspects. La détection n’est pas toujours parfaite, même s’il faut reconnaître le travail effectué pour cette toute première version. Writer Pro pourrait malgré tout s’améliorer, ne serait-ce qu’en détectant une URL pour l’éliminer des recherches, par exemple. Pour faciliter la détection des répétitions, on aurait pu imaginer un système où la sélection d’un mot sélectionne en même temps toutes les autres occurrences. Ou bien encore la possibilité d’afficher la phrase — ou le paragraphe ? — dans laquelle se trouve la répétition, pour la retravailler avec un minimum de contexte.
La fonction SYNTAX CONTROL™ n’est pas inutile et elle rendra sans nul doute de nombreux services à bon nombre d’utilisateurs. En l’état, elle reste malheureusement moins utile qu’espéré, mais on espère que l’éditeur ne s’arrêtera pas avec cette première implémentation et qu’il l’enrichira au fil des mises à jour.
Une base solide, mais toujours quelques défauts
Avant de conclure ce test, un mot sur la base de Writer Pro, son cœur d’activité qui reste l’écriture de documents avec une interface minimaliste et en utilisant le Markdown comme base. Deux ans après la première version, ce logiciel garde tout son sens sur OS X. Le mode focus qui met en avant une seule phrase en grisant le reste et qui la centre au milieu de la fenêtre est une excellente solution, bien meilleure que celle des concurrents qui se contentent de mettre en avant une ligne. On l’a dit, la police utilisée est également très agréable et de manière générale, le logiciel est plaisant pour écrire des textes plus ou moins longs.
En deux ans, il n’a toutefois pas évolué sur quelques points qui deviennent toujours plus gênants. On espérait que Writer Pro en corrigerait quelques-uns, mais ses concepteurs n’ont pas vraiment touché au moteur qui affiche le texte et qui gère le Markdown ou le mode focus. La simplicité étant le credo de l’éditeur, pourquoi doit-on encore voir les marques du Markdown dans nos textes ? Le logiciel reconnaît un élément en gras ou en italique, la police est adaptée en conséquence, mais on a toujours des étoiles ou des tirets. On aimerait soit les voir totalement disparaître, au moins qu’ils soient grisés, comme Byword le fait très bien.
Comme on l’évoquait plus tôt, le mode « Read » devrait au moins éliminer toute trace de mise en forme pour n’afficher que le résultat final. Le Markdown a été inventé pour simplifier l’écriture de documents HTML, pas pour surcharger un document à lire. Ajoutons que Writer Pro est souvent pris en défaut dans sa gestion limitée du langage : si vous laissez un espace avant d’ajouter les étoiles qui servent à marquer du gras par exemple, le texte entre étoiles ne sera pas en gras. Ne parlons pas des fonctions avancées en MultiMarkdown qui ne sont pas du tout prises en charge.
Le mode focus de Writer Pro gagnerait lui aussi à être amélioré. Pour détecter une phrase, le logiciel se base sur un point (éventuellement d’interrogation ou d’exclamation) et une majuscule. C’est bien, mais ce n’est pas suffisant. Si votre phrase commence par « iPhone », elle ne sera pas dissociée de la précédente, puisqu’elle commence par une lettre en minuscule. À l’inverse, si vous insérez un lien qui contient un point d’interrogation — c’est très fréquent — ou si vous écrivez un dialogue avec un point d’exclamation au milieu de la phrase, le logiciel interprétera mal la phrase.
Tous ces petits défauts ne sont pas rédhibitoires bien sûr et on pourrait dire que l’on chipote sur des détails sans intérêt, mais l’éditeur met tellement en avant son sens du détail et ses réflexions sur la conception de ses logiciels que l’on peut être agacé par tous ces problèmes qui ne sont jamais corrigés. Quand on vend un éditeur de texte 18 €, on s’attend à ce qu’il soit aussi bon que possible. Cette nouvelle version ajoute plusieurs fonctions et il y a eu indéniablement du travail en amont pour que ces fonctions soient les plus parfaites possible. On aurait aimé toutefois qu’un même soin soit apporté aux fonctions existantes qui sont encore loin de la perfection annoncée.
D’ailleurs, puisque l’on en est à se plaindre : pourquoi Writer Pro ne propose toujours pas de moyen simple d’insérer un lien ? Si on veut publier un article sur internet, c’est un élément de base et on voudrait un raccourci clavier qui le fasse sans avoir à saisir le code HTML ou Markdown pour le faire. Tous les concurrents sérieux le font, il serait temps que celui-ci en fasse autant.
Pour conclure : iA Writer ou Writer Pro ?
Autant le dire, l’auteur de ces lignes attendait avec une impatience non dissimulée ce nouveau logiciel. Sur Mac, iA Writer sert depuis sa sortie à écrire tous les articles publiés sur MacGeneration, sans exception. Tous les logiciels concurrents sont passés à la rédaction, ils ont tous été testés et aucun n’arrive au niveau du mode focus et du minimalisme de cet outil.
Ceci posé, la déception est réelle depuis la sortie de Writer Pro. On attendait un vrai processus qui accompagne un auteur des premières notes à la publication finale, un peu dans l’esprit d’un Scrivener simplifié. À l’usage, le sentiment d’avoir payé 18 € pour avoir quatre thèmes différents pour afficher ses fichiers reste assez fort. On comprend la logique derrière le workflow du logiciel, on sait qu’il correspondra exactement aux attentes de certains auteurs, mais de manière générale, les nouveautés ne justifient pas vraiment, à nos yeux, d’acheter la nouvelle version et surtout pas de la payer au prix demandé.
La fonction SYNTAX CONTROL™ est intéressante et rendra sans doute des services, mais elle est loin d’être parfaite et la fonction similaire intégrée à un vrai correcteur comme Antidote est bien plus utile. Pour un prix plus modeste, Marked 2 propose quelques fonctions d’aide à l’écriture plus souples et peut-être plus utiles.
À l’heure des bilans, Writer Pro n’est pas un mauvais logiciel en soi et il est même un excellent candidat pour qui veut taper du texte au kilomètre sans être gêné par une interface envahissante. Reste qu’il n’apporte pas forcément suffisamment de nouveautés par rapport à son prédécesseur pour justifier de repasser à la caisse pour les utilisateurs actuels. Et pour ceux qui n’ont jamais acheté le logiciel, iA Writer reste à la vente, il est deux fois moins cher et il n’a pas perdu de son intérêt. Notez toutefois qu’il ne devrait plus recevoir de nouvelles fonctions et qu’il finira certainement par être abandonné.
Cet avis plutôt négatif est appelé à évoluer, notamment au fil des mises à jour. On sait que l’éditeur n’a pas fait tout ce qu’il voulait pour publier une version rapidement et Writer Pro pourrait devenir plus intéressant s’il corrige quelques bugs et incohérences (le Markdown encore présent en relecture) et s’il gagne quelques fonctions en plus. Si les notes pouvaient être mieux distinctes du reste par exemple, notre opinion changerait sans doute du tout au tout. En l’état, l’un des deux utilisateurs réguliers de la rédaction est repassé complètement à l’ancienne version, quand l’autre s’échine à chaque fois pour retirer toutes les nouvelles fonctions.