Test du clavier sans fil d'Apple

Vincent Absous |
Présenté en même temps que son grand frère filaire, le clavier sans fil d'Apple s'est toutefois fait un peu attendre et n'a été effectivement disponible que quelques semaines après. Depuis, nous avons eu le temps de le prendre en main, de nous y habituer et d'évaluer son autonomie.



De la finesse dans un monde épais

Lorsque la Pomme a présenté l'objet, la plupart des observateurs et des utilisateurs ont été surpris par l'objet lui-même. Comme son équivalent filaire, le clavier sans fil est fin, très fin. Il ne l'est toutefois pas tout autant. Si sur leur partie basse, les deux claviers mesurent à peine 5 millimètres, le clavier sans fil est plus épais sur sa partie haute : la faute aux piles. Mais ne faisons pas la fine bouche, le clavier est fin, bien plus en tout cas que son prédécesseur au catalogue.



Pour le reste, le filaire comme celui auquel on a coupé le fil ont opté pour une robe aluminium et des touches d'un sobre blanc, le tout étant assurément du plus bel effet avec le nouvel iMac, mais ne jurant certainement pas ni avec l'iMac précédent, ni avec l'iMac tournesol. Bref, sur le plan esthétique, le nouveau clavier est une réussite, à nos yeux du moins.

Mais il est tout petit !

Mais, bien évidemment, ce que les mêmes observateurs et les mêmes utilisateurs que nous évoquions plus haut ont immédiatement remarqué (il faut dire aussi qu'il aurait été difficile de faire autrement), c'est que la Pomme a tout simplement fait l'impasse sur le pavé numérique. Du coup, si le clavier est mince, il est surtout tout petit, ou donne le sentiment de l'être. Il mesure ainsi 28 cm contre 43 cm pour l'autre modèle. Sur un bureau, cela fait assurément gagner de la place. Et l'on ne parle même pas des câbles qui, bonheur, bonheur, ont disparu. Les amoureux des surfaces débarrassées, sobres, propres, en raffolent.



On s'est beaucoup interrogé sur les raisons qui ont amené Apple à faire ce choix. Somme toute, sur la gamme précédente, le clavier sans fil avait son pavé numérique. Ici, donc, point. Est-ce un moyen d'économiser l'énergie (il ne faut que trois piles pour alimenter l'objet ; il en fallait quatre dans sa version précédente) ?

Certains, les comptables, les amoureux des chiffres, les aficionados d'Excel ou de Numbers, etc., passeront certainement leur chemin. Disons que pour notre part, le pavé numérique ne nous manque pas. Pas du tout même.



Au contraire. Outre cet aspect compact qui donne de l'air, qui fait un joli bureau, le clavier sans fil a un bel atout pour lui : on passe de son MacBook à son iMac sans un quelconque traumatisme (admettons que le terme est un peu fort). Car la vérité est là, et pas ailleurs : le clavier sans fil Apple et le clavier du portable maison impliquent les mêmes comportements, induisent la même façon de frapper. Ce sont tout simplement les mêmes, ou presque. Au point, l'expérience est presque amusante, que les contours de l'un épousent parfaitement les contours de l'autre.



Petit mais cohérent

Et ceux qui ont acheté un MacBook tout récemment seront encore plus heureux. Apple, on s'y attendait, redonne de la cohérence là où elle avait introduit de la confusion. Dans notre labo du mois d'août, nous dénoncions (un bien grand mot) le fait que les touches dédiées à la gestion du son, d'Exposé, de la luminosité, de Dashboard ou encore à celle d'iTunes ne correspondaient en rien à celles des autres claviers. Nous regrettions également la disparition de la "Pomme" de la touche Command. Depuis, donc, la Pomme, qui a de la suite dans les idées, et c'est heureux, a repris le même schéma sur ces portables. La vie est parfois belle et nous voilà passer d'une machine à l'autre sans s'en rendre compte.

Bluetooth à la manœuvre

Et tout cela, c'est grâce à la dent bleue qu'on le doit. Comme elle l'avait fait avec le modèle précédent, Apple a fait le choix de la technologie sans fil Bluetooth pour relier son périphérique au Mac. Cela a un gros avantage : tous les Mac récents ont la puce idoine intégrée et il n'est donc plus besoin d'en passer par un dongle USB disgracieux. Cela a un inconvénient, cette technologie sans fil est plus gourmande en énergie que d'autres pour lesquelles ont opté certains fabricants. Toujours est-il que si l'on gagne un port USB, précieux, on en perd deux, ceux qui sont proposés sur le clavier filaire. Mais l'affaire n'est pas nécessairement mauvaise. Il apparaît en effet que si les ports dudit nouveau clavier filaire sont en USB 2.0, ils ne le sont qu'avec les Mac les plus récents, ceux présentés depuis cet été. Avec les Mac plus anciens, c'est de l'USB 1 qu'ils délivrent. L'utilisation d'un clavier sans fil libère ainsi un port USB 2.0 sur un iMac Intel Core 2 Duo de novembre 2006.

Quant au jumelage du clavier avec le Mac, il se passe très facilement (encore faut-il avoir installé Tiger (10.4.10) ou Leopard sur l'ordinateur. Un pression sur le bouton qui se trouve à l'extrémité droite du clavier, une lumière verte s'allume. Le clavier est alors prêt à être jumelé au Mac. La procédure, ensuite, est classique : on demande, depuis les Préférences Système, la recherche de l'appareil, on entre le code qui s'affiche et le lien indéfectible (enfin, si on le veut bien) entre les deux est établi. Et ce lien est effectif dès l'allumage du Mac, avant même que Mac OS X se lance, ce qui permet, en appuyant sur la touche "Alt", de choisir son système d'exploitation ou, en appuyant sur "c", de booter sur le DVD de Tiger ou de Leopard.

Sous Windows, le mot est lâché, la procédure de jumelage se passe tout aussi facilement. Les pilotes qu'Apple fournit avec Boot Camp permettent d'utiliser le clavier sans problème, mais après un certain temps de latence, dont on ne sait pas trop à quoi il est dû (en gros audit pilote ou à notre version de Windows XP). Toujours est-il que ce premier temps passé, quelques secondes, le clavier se comporte bien et qu'il est parfaitement mappé : les touches sons ou d'éjection, l'arobase, le point d'exclamation, pour ne prendre que quelques exemples, fonctionnent très bien.

Tout a un prix

Reste qu'avoir un joli bureau débarrassé de son entrelacs de fils, cela à un prix. Le prix du clavier lui-même déjà. La version sans fil coûte 30 euros de plus (79 €), qu'on se le tienne pour dit. Par ailleurs, on imagine bien qu'utiliser un clavier sans fil avec une souris qui traîne, elle, son fil à la patte, c'est un peu bête. Du coup, si ce n'avait pas déjà été fait, il faut aussi en passer par l'achat de la mighty Mouse sans fil (69 €). Heureusement, cette souris-là, on l'aura souvent achetée il y a quelques mois lors de sa présentation (en août 2006). On a presque envie de dire que c'est finalement une bonne chose qu'Apple ne l'ait changée en rien, c'est toujours ça d'économisé et tant pis si son blanc laiteux peut jurer (mais quel grand mot là encore !) avec le clavier.

Un monde de piles

En revanche, ce qui peut être plus ennuyeux, c'est le problème de l'alimentation du clavier. Sans fil, cela veut dire des piles. En l'occurrence, trois piles. Apple fournit certes le premier jeu, mais après, c'est à l'utilisateur de jouer. Se pose alors le problème du choix des piles. Celles qu'Apple fournit tiennent assurément la route (depuis presque deux mois que nous utilisons le clavier, la jolie petite barre verte qui marque la consommation du produit n'a perdu que deux points). C'est bien, mais, on le sait, tout a une fin et les piles ne sont pas exactement les amies de la nature. On peut certes éteindre le clavier dès qu'on sait qu'on ne l'utilisera pas un certain temps (par une pression prolongée sur le bouton d'alimentation), mais on n'y pense généralement pas. Reste la solution des piles rechargeables. Malheureusement, celles-ci perdent de leur puissance au fil du temps et l'on se retrouve à devoir les changer toujours plus fréquemment. Si vous ajoutez la ou les piles nécessaires à la Mighty Mouse, vous pouvez avoir légitimement quelques scrupules. On prendra au moins soin de déposer les piles usagées dans les containers prévus à cet effet dans certains magasins, là où on est d'ailleurs sûr que les responsables ne se contentent pas de vider ensuite lesdits containers dans les poubelles traditionnelles.

Il faut donc faire un choix. C'est vrai, il faut l'admettre, un clavier sans fil pour un bureau d'ordinateur n'est peut-être pas essentiel. On le verrait bien plus utile pour un portable. Mais, le clavier en question est dénué de ce qui en fait le premier intérêt alors : le pavé numérique. La question de savoir si l'objet, sans ce pavé numérique, est utile est une question qui pour certains a tout son sens. À chacun, réponse facile certes, de se faire son opinion sur le sujet.

- 79 €

Le choix de la rédaction

Les plus :

- Il est joli - Il est petit - Il fonctionne sous Windows (grâce à Boot Camp) - Il facilite la vie de ceux qui passent de leur portable à leur machine de bureau - Il sait se faire économe - Il libère un port USB 2.0

Les moins :

- Il est un peu cher - Il lui faut des piles, évidemment - Il n'offre pas deux ports USB facilement accessibles
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avatar olaye | 
objection votre honneur : tous les mac actuels n'ont pas le bluetooth. mon mac pro tout neuf ne sait pas communiquer sans fil. ce n'est pas ce qu'on lui demande, mais la synchro du téléphone, ça fait quand même (un peu) partie de l'activité professionnelle.
avatar r e m y | 
Quelques quetsions personnelles dont je ne trouve pas de réponse dans le labo: Qu'en est-il de la gestion du clavier à l'allumage du mAc (donc avant que MacOS X ne soit chargé).. A-t-on bien accès aux commandes clavier permettant de booter sur un CD ou DVD? de basculer en mode single user? une fois en Single user voire en OpenFirmware, peut-on taper tout type de commandes?... et tout cela quel que soit le Mac auquel on le jumelle (donc y compris de "vieux" macs? Dernière interrogation de ma part.... QUID de la compatibilité avec Windows si on démarre son Mac sous Windows via BootCamp?
avatar Ritchie_007 (non vérifié) | 
Et pourquoi Apple proposerait pas un pavé numérique dent-bleu pour ceux qui en aurait vraiment besoin !!! De plus, ce pavé pourrait avoir soit une touche supplémentaire qui démarrerait l'appli que l'on veut, avec en conf de base la calculatrice d'OS X (ou de windows sous BootCamp) !!
avatar supunna | 
je rêve… L'absence du pavé numérique n'est même pas dans les points négatifs !!! Allez au bout de votre pensée, MacGé, et mettez-le carrément dans les points positifs tant que vous y êtes !
avatar xelibry | 
Pour les piles il faut des piles eneloop de Sanyo c'est les meilleurs piles RECHARGEABLES du monde =) Elles durent durent durent !
avatar Nicky Larson | 
[quote]Heureusement, cette souris-là, on l'aura souvent achetée il y a quelques mois lors de sa présentation[/quote] Heureusement, depuis le temps, la molette de la souris ne défilera plus vers le bas et devra être changée ...
avatar mistermi | 
supunna +1
avatar pacou | 
Voilà mon choix fait depuis pas mal de temps : si je prends un clavier externe à mon MBP, ce n'est pas pour avoir le même clavier que sur la machine! C'est pour avoir un clavier étendu avec pavé numérique, sinon je ne voit franchement pas l'intérêt! Donc, j'ai pris le filaire, d'abord celui en plastique puis maintenant celui en alu. Soit dit en passant, ce clavier est très agréable à utiliser, et je peux comparer souvent avec le précédent qui a un énorme défaut, son épaisseur. Conclusion : comme supunna, l'absence de pavé numérique est LE défaut (les piles aussi, je suis d'accord).
avatar Orus | 
Un clavier sans pavé numérique... Un sous clavier donc, et vendu à vil prix en plus. Donc ce clavier est un point négatif à lui tout seul. Ou alors un gadget ? Apple nous a inventé la plus grosse télécommande sans fil du monde ! Une stupidité plutôt, comme le long entêtement passé d'Appple à nous fournir une pitoyable souris à un seul bouton. Pathétique
avatar DarkLord | 
pour ma part, je l'aime plutôt bien ce clavier compact. moi aussi j'avais déploré l'absence de pavé numérique quand sa sortie a été annoncée, mais depuis que j'ai le clavier, pour l'utilisation que j'en ai, ça ne me manque vraiment pas. Et utilisant l'iMac comme ordinateur "de salon", le clavier compact est vraiment une bonne idée (pour le mettre sur les genoux par ex., voire pour le ranger ;o))) Mais je concède que proposer aussi une version avec pavé aurait été le minimum, pour que les utilisateurs aient au moins le choix... Côté autonomie, je trouve en effet que ça baisse assez vite... Surtout que le bouton "Allumé" ne s'allume que lors du power-on, et après il s'éteint. Du coup, on ne sait jamais quand le clavier est allumé (actif), en veille ou vraiment éteint. (j'ai déjà eu l'occasion de m'en plaindre sur les forums et je me demandais si c'était pas un bogue...)
avatar angstrom | 
supuna +2 Mais sur quelle base peut on ecrire pareilles inepties ? "Le pavé numérique ne nous manque pas". La rédaction des tests de ce labo s'apparente de plus en plus à de la communication d'entreprise. C'est décidé, je zap défitivement cette enclave de macgé ou l'on confond par trop "usage" et "cirage". Point n'est besoin d'etre comptable, ou mathematicien pour avoir compris depuis longtemps la nescessité de notre deuxieme language universel : le numérique. Photoshop y fait appel pour les reglages fins, Premiere, etc etc etc . C'est sur qu'a trop jouer à Warcraft on oublie la nescessité des touches autres que fleches haute, basse, gauche, droite... Je recite la conclusion de supunna " Allez au bout de votre pensée, MacGé, et mettez-le carrément dans les points positifs tant que vous y êtes !"
avatar Anonyme (non vérifié) | 
j'ai commandé le clavie bluetooth avec mon imac 24, j'en suis tres content, le pavé numerique ne me manque pas pour l'utilisation que j'en fait , je switch depuis un pc portable et la transition se fait tres bien. Je suis en tout point d'accord avec le test meme si je ne peu pas encore jugé de l'autonomie des piles...
avatar Anonyme (non vérifié) | 
angstrom +3!! Personnellement je travaille avec la suite Final Cut. Et je fais quoi sans tous mes raccourcis?? Oui c'est un clavier bien joli et pratique, mais uniquement pour ceux qui font de la bureautique! Il me semblait pourtant qu'une bonne partie des utilisateurs Mac s'en servaient surtout pour le travail de l'image ou du son.... euh la tendance aurait-elle changee au point qu'on oublie completement cet aspect de leur utilisation? Je suis perplexe...
avatar eric78 | 
"Reste la solution des piles rechargeables. Malheureusement, celles-ci perdent de leur puissance au fil du temps et l'on se retrouve à devoir les changer toujours plus fréquemment." Amis de la nature, il existe maintenant une nouvelle génération de piles rechargeables à décharge lente (par exemple les Uniross Hybrio). J'en utilise pour mon flash photo, et j'en suis très satisfait.

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