Les outils pour l’éducation de Google et Microsoft ne doivent pas servir dans les classes françaises

Nicolas Furno |

Office 365 Éducation et Google Workspace for Education ne peuvent pas être utilisées au sein de l’Éducation nationale, car ces deux offres ne respectent pas les exigences imposées par le gouvernement. C’est ce que le ministère de l’Éducation a confirmé en réponse à un député qui l’interrogeait en particulier sur l’offre de Microsoft qui est gratuite pour les écoles. Il s’agit bien d’une confirmation et non d’une nouveauté : ces consignes remontent à plus d’un an, mais sont largement passées inaperçues.

Image Microsoft.

L’État a plusieurs reproches à faire à ces deux suites d’outils en ligne destinés à l’éducation. Le principal est le respect du RGPD et l’obligation de conserver toutes les données à l’intérieur des frontières européennes. Google comme Microsoft sont deux entreprises américaines qui ne peuvent pas encore garantir aux écoles que les données ne quitteront pas le sol européen. Ce point précis pourrait changer avec des offres adaptées, mais il resterait encore d’autres critiques. En particulier, les administrations ne doivent utiliser que des solutions de cloud qui respectent des exigences spécifiques en matière de sécurité, avec une certification que ni Office 365, ni Google Workspace n’ont.

Ces consignes doivent être respectées par les collectivités locales (communes, départements et régions) qui sont en charge de l’équipement informatique dans les établissements scolaires. Elles ont le choix du matériel, mais aussi de l’écosystème logiciel utilisé dans les classes et elles devront choisir des offres qui respectent les règles de l’Éducation nationale. Les offres de Microsoft et Google ne sont pas compatibles, mais le ministère ne donne par ailleurs aucun conseil pour une alternative.

avatar koko256 | 

@iPop

J'aime bien les élections c'est rigolo. Les débats, les prises de bec, la langue de bois, les journalistes qui ne peuvent pas toujours défendre leur candidat ouvertement. Après je me désintéresse de la politique car "tous des pourris".

avatar iPop | 

@celebration

C’est pas faut mais jusqu’à maintenant j’ignore comment ils vont faire pour remettre tout le monde dans les rangs, à part les menacer comme l’Afrique.

avatar i'mMaC | 

Tellement pas logique… pk on a pas la même logique avec Windows et Google search ?

avatar smog | 

Dans mon lycée on a Qwant par défaut (plus respectueux RGPD - du moins s'il est aligné sur les exigences ???), je ne sais pas si ça va dans ce sens...

avatar Mrleblanc101 | 

Ils veulent utiliser quoi, OpenOffice lol ?

avatar lmouillart | 

Des produits qui ne stockent pas les données hors EU : Microsoft Office offline, LibreOffice, OnlyOffice, SoftMaker Office, ...

Avant de rire, imaginez deux secondes la même problématique inverse aux USA, les écoles obligées d'utiliser OnlyOffice Cloud et donc de transférer toutes leurs données en Lettonie.

avatar Mrleblanc101 | 

@lmouillart

Tous les étudiants utilisent déjà les sévices de Google et Microsoft à des fin personnelles...

avatar lmouillart | 

Chacun fait ce qui lui plaît comme il lui plaît chez lui.
Je ne vois pas en quoi ces outils apportent un élément tellement fondamental d'enseignement qu'il soit nécessaire de conditionner le déroulement de cursus scolaires à l'acceptation des CGU de Google ou de Microsoft ou tartempion, mais aussi à l'acceptation d'une partie du droit US.

avatar DidTrebor | 

@Mrleblanc101
"Tous les étudiants utilisent déjà les sévices..."
Sado ou maso les étudiants ?

avatar v1nce29 | 

Pour ce que j'en fais (et pour beaucoup de personnes) OpenOffice est largement suffisant (et paradoxalement plus compatible avec les vieux formats de MS que ms office).
Après je ne doute pas qu'il y des 'experts' pour lesquels c'est trop limite. Ce que je redoute, c'est les pseudo-experts dont tu dois reprendre les scripts pour les 'industrialiser' et qui sont incapables d'expliquer la logique de leur code (et pour certains sont incapables de faire une règle de 3).

avatar Mrleblanc101 | 

@v1nce29

Tu réalise qu'OpenOffice n'est pas une suite cloud avec 5% des fonctions que ce qu'offre Google et Microsoft avec M365 et Workspace ?

avatar PiRMeZuR | 

@Mrleblanc101

Les écoles n’utilisent pas (uniquement) des outils locaux, elles utilisent bien des suites bureautiques avec espace de stockage et même édition de fichiers en ligne.

La plupart utilisent OnlyOffice ou Collabora qui marchent assez bien, même si elles ne sont pas aussi ergonomiques que Google Docs. Elles ont en tout cas le mérite d’être open source et les ministères peuvent les héberger pour une fraction du prix.

avatar DP-Britto | 

@Mrleblanc101

LibreOffice, OnlyOffice.

avatar Mrleblanc101 | 

@DP-Britto

M365 est bien plus que juste Office 🤦‍♂️

avatar DP-Britto | 

@Mrleblanc101

J'ai pas dit le contraire. Vous parliez d'OpenOffice, je vous montre 2 autres exemples. Il y a la suite k-suite d'Infomaniak aussi

avatar PiRMeZuR | 

@DP-Britto

La kSuite est aussi basée sur OnlyOffice, c’est une offre clé en main et unifiée avec les autres services d’Infomaniak.

avatar nykk | 

Je vois que beaucoup de commentaires sont ignorants de la situation : comme deux contributeurs, je confirme que l'EN utilise les logiciels libres depuis très longtemps : LibreOffice est sur tous les PC, ainsi que tout un tas d'autres logiciels libres, dont un espace NexCloud, BBB, etc... Et les élèves s'en moquent complètement, il faudrait déjà qu'ils sachent faire la différence entre un moteur de recherche et un navigateur, par exemple ! Alors Office ou LibreOffice, c'est du pareil au même pour eux.

avatar Marius_K | 

Tout le problème est dans la dernière phrase, le ministère interdit une technologie, mais ne propose aucune alternative...

avatar lmouillart | 

Le ministère rappel que des fournisseurs qui ne respectent pas le RGPD ne sont pas acceptés.
Les collectivités territoriales sont responsables et peuvent proposer des solutions aux établissements. Pour ça il suffit de faire des appels d'offres et de regarder si ce qui est proposé est conforme ou non au RGPD.
Je ne vois pas à quel titre le ministère se substituerait à des appels d'offres.

avatar InFunMatique | 

Petite précision : ça ne concerne que les établissements public.
Dans le privé sous contrat et le privé hors contrat, il n’y a pas cette restriction.

avatar PiRMeZuR | 

@InFunMatique

J’ignore comment les établissements privés s’organisent pour leur infrastructure numérique mais ils sont tout autant tenus de respecter le RGPD. Et c’est également le cas de toute organisation qui stocke des données personnelles. En théorie, aucune entreprise ne devrait utiliser de produit Microsoft, Apple, Google jusqu’à ce que les États-Unis changent leurs lois de renseignement et arrêtent d’espionner les ressortissants européens.

Il y a actuellement un accord de principe et un accord exécutif pour un nouveau Privacy Shield qui doit être évalué par l’UE mais il y a très peu de chances pour qu’il tienne en cas de procès, comme les deux précédents, car il n’apporte pas les garanties de protections exigées par le RGPD.

avatar san lee | 

kSuite, la suite bureautique d'Infomaniak... (ah nan ils sont suisses, c’est hors-europe)

avatar Sindanarie | 

@san lee

Oui mais la suisse suit le Rgpd

avatar andmag | 

Pas mal de ms-office et de terminaux apple dans le privé sous contrat, collège, lycée. Soit via office 365, soit via seulement sharepoint derrière un navigateur quelconque.
Et hop plein de profils Microsoft de crées…
Utilisateur un jour, client demain. Le pire, notre region distribue des laptop, donc plus de budget pour un manuel, ou tout autre outil structuré/structurant. Cela dit il existe des manuels libres. Car les supports ou les outils piochés au hasard par les profs font parfois peur!

avatar Dr. Kifelkloun | 
avatar DG33 | 

@Dr. Kifelkloun

Pfff même pas de clic dans les cas présent. 😅

avatar JOHN³ | 

Mon université (Montréal) recommande la suite de Microsoft (Word, one drive, Excel…) pour ses données de recherche sensibles. Les méthodes de recherche sont approuvées par les centres de recherches, eux même financés par le gouvernement du Québec…

A côté de ça en France les lycéens ne peuvent pas utiliser la suite Office pour leur projets de classe ? Intéressant…

avatar byte_order | 

@JOHN³
Que le Canada ne voit pas de problème de dépendance technologique à son pays voisin, c'est pas une surprise : ils sont sur le même continent, ont chacun une population qui partage la même langue.

C'est pas du tout le cas des pays de l'UE. Les enjeux ne sont pas les mêmes.

Par ailleurs, je vois mal en quoi utiliser d'autres suites bureautiques que celle de Microsoft menace une majorité de lycéens d'être incapables de réaliser leurs projets de classe. Rédiger un document, une feuille de calcul, prendre des notes, une présentation, franchement, c'est parfaitement réalisable sur n'importe quelle suite bureautique, le plus gros problème est souvent du côté de l’interopérabilité, avec des professeurs qui refusent d'accepter un .pdf plutôt qu'un .doc, mais là le problème est dans la rigidité de l'enseignant surtout.

Apprendre à s'adapter dans un monde numérique évolutif, c'est pas plus mal.

avatar Glop0606 | 

Une bataille du passé pour moi. C’était dans le début des années 2000 que l’Europe aurait dû forcer à créer un airbus de la souveraineté numérique. On avait tout: le software, les techniciens voire des sociétés comme Nokia. Aujourd’hui le grand public a une tablette voire seulement son smartphone, en entreprise c’est quasi 100% MS. Pratiquement tout tourne sur des systèmes propriétaires aux écosystèmes super fermés.
Les jeunes générations n’ont plus la culture de l’informatique, ils sont des utilisateurs avec des boutons on/off. Faites un CMD et un simple Ping et vous serez Neo de Matrix 🤣.
Aujourd’hui pour changer, faudrait renverser la table et les habitudes…

avatar oomu | 

@Glop0606

les batailles du passé redeviendront celles de l'avenir...

méfiez vous car bientôt on va rejouer la bataille de stalingrad (qui sera Poutingrad en fait...)

"Les jeunes générations n’ont plus la culture de l’informatique, ils sont des utilisateurs avec des boutons on/off. Faites un CMD et un simple Ping et vous serez Neo de Matrix 🤣."

le jeune a justement été inventé pour apprendre...

à part moi, né avec la science infuse et une humilité sans borne, PERSONNE dans les années 70s et 80s apparaissait avec une "culture de l'informatique".

C'était, dans les rares cas, où un ordi servait à quelque chose des utilisateurs avec des gros bouton on/off et des disquettes toutes molles...

avatar House M.D. | 

@oomu

8 pouces ou 5,25? 😜

avatar byte_order | 

@Glop0606
> Les jeunes générations n’ont plus la culture de l’informatique, ils sont des utilisateurs
> avec des boutons on/off. Faites un CMD et un simple Ping et vous serez
> Neo de Matrix 🤣.

Les jeunes générations qui poursuivent une formation plus poussée en informatique savent, fort heureusement, faire bien plus que cela.

Que l'ancienne génération savait taper une commande en ligne sous DOS n'en faisait pas une génération entièrement érudie à l'informatique, pour beaucoup c'était juste des commandes qu'on leur a appris pour réaliser une tâche, pas pour comprendre comment elles fonctionnent ou pas, ces commandes.

Aujourd'hui comme hier, l'immense majorité des gens n'ont pas besoin de savoir comment cela fonctionne, ils ont besoin de savoir faire fonctionner l'outil informatique, nuance.

Hier, c'était en ayant appris à taper des commandes en ligne.
Aujourd'hui c'est en cliquant sur des boutons ergonomiques.

La minorité qui a besoin de savoir comment cela fonctionne, elle fait, hier comme aujourd'hui, des études pour apprendre cela. Et se faisant, elle apprend bien plus que d'appuyer sur des boutons ergonomiques.

Je ne suis plus tout jeune, mais je ne partage pas votre vision sur une jeunesse qui, globalement, ne serait plus capable de comprendre l'informatique, juste de l'utiliser. Je pense que vous vous focaliser sur le fait qu'aujourd'hui tous les jeunes, digital native par définition, savent utiliser l'outil informatique, pour affirmer que aucun d'eux ne savent désormais comment il fonctionne derrière, cet outil. Ceux que cela intéresse apprenne, comme les générations précédentes.

La seule différence, c'est qu'avant, oui, peu de gens savaient utiliser, même sans comprendre comment cela fonctionne. Et c'était logique.

avatar Ventu31 | 

Pour apporter ma maigre contribution au débat . Je suis contractuel et donc contraint d’utiliser des outils valides par l’administration. Comme l’éducation nationale. Le sujet n’est pas là suite office où son équivalent, qui fonctionnellement et ergonomiquement sont très proches d’ailleurs pour l’édition , le problème c’est le « 365 » qui manque cruellement. Impossible de travailler à plusieurs sur un doc de le partager pour révision sans devoir versionner/ consolider les modifs. En somme il manque toute la couche de services nuageux qu’on ne sait pas faire en Europe :(( Retour 10 ans en arrière !

avatar oomu | 

enfin

et faut désavouer tout accord cadre.

alors oui, c'est se priver d'outils déjà fonctionnels, mais il faut faire comme les Américains et les Chinois (les êtres les plus extraordinaires du cosmos de toute évidence) : créer un APPEL D'AIR (forcer une demande) pour que des acteurs et investisseurs européens aient des débouchés, une clientèle, une raison de développer une offre alternative

on y gagnerait à avoir + de logiciels que Word, Photoshop et Genshin Inpact, sisi...

-
c'est pas aux étudiants de décider et de savoir, c'est justement des enfants, donc aux adultes de leur expliquer

évidemment qu'un gamin fait pas la différence entre internet et un navigateur ! ça a rien d'inné ces bêtises. C'est justement pour ça qu'on a inventé les écoles et les vieux ! (le vieux ça sert à apprendre au jeune, sinon autant les jeter dans le volcan)

pfiulalala...

( et oui je suis bien conscient de la qualité de Microsoft Office 365 E3 ou de Google Workspace Business Standard, mais zut à la fin)

avatar NeroliScarlett | 

Je travaille pour une grande banque française qui est évidemment très à cheval sur la sécurité de ses données (mieux que les hôpitaux français si vous voyez ce que je veux dire) et évidemment nous travaillons avec la suite bureautique Microsoft Office ou même Microsoft Teams. Pas les outils Google à ma connaissance (la banque interdit l’accès à nos boîtes mails perso pour éviter qu’on y exporte des données), et nous avons le moteur de recherche Qwant installé par défaut sur nos ordis. Cette banque connaît évidemment les logiciels libres (je peux citer Keepass disponible dans notre magasin d’applications (oui nous avons un magasin d’applications et pas la possibilité de télécharger nous-mêmes des programmes sur Internet)). Nous avons « OneDrive » mais je constate que le «OneDrive » de Microsoft n’est pas accessible sur l’adresse de Microsoft mais sur une adresse propre à la banque. Ce qui signifie que la banque a dû probablement signer un accord avec Microsoft pour stocker sur ses propres serveurs.
Autant vous dire qu’avec cet exemple je pense surtout que l’argument du RGPD et de la protection des données est de la foutaise. Je pense que l’administration française ne se donne pas les moyens financiers de négocier avec les GAFA (et pas de moyen de sécuriser ses postes, voyez toujours les hôpitaux).
Avec ça vous formez une armée de jeunes rompus aux fonctions de base de la bureautique - quand ils le sont tous évidemment - mais pas aux fonctions avancées plus disponibles dans Office et aux finasseries informatiques.
Mais c’est pas si grave : les employés de ma banque sont probablement tous des bac + 5 dont les parents ont eu les moyens de leur fournir un vrai équipement informatique qui leur a servi de bac à sable avant de se lancer dans le monde du travail (l’ascenseur social étant souvent en panne). 😀
Enfin bref ce que je veux dire c’est qu’il ne faut généralement pas compter sur le public pour être un modèle de l’utilisation de l’informatique malheureusement.

avatar DG33 | 

@NeroliScarlett

"fonctions avancées plus disponibles dans Office"

Tu veux parler du VPN ? 🤣

avatar byte_order | 

@NeroliScarlett
> Ce qui signifie que la banque a dû probablement signer un accord avec Microsoft

Oui. Payant.

> pour stocker sur ses propres serveurs.

Non. Juste de disposer d'un relai / proxy via des adresses internes vers les serveurs de Microsoft, qui eux sont sur un autre territoire.

> Avec ça vous formez une armée de jeunes rompus aux fonctions de base de la bureautique

Avec n'importe quelle suite bureautique on forme n'importe qui aux fonctions de base, par définition.

> mais pas aux fonctions avancées plus disponibles dans Office

Certes. Mais le lycéé, le collège, c'est un peu tôt pour former à des fonctions avancées de Ms Office qui ne seront nécessaire de maitriser que dans des secteurs particuliers d'activité, des secteurs qui ont choisi de dépendre de cette suite.

> et aux finasseries informatiques.

Oh là, fort heureusement les "finasseries" informatiques sont nettement plus nombreuses, multiples, complexes et diverses et, non, la maitrise avancée de la suite MS Office, ou toute autre suite d'ailleurs, n'est pas du tout suffisante pour y nager avec aisance.

Par contre avoir une expérience de différents outils, cela aide, car toute découverte de la différence, de la diversité aide beaucoup à ouvrir l'esprit, à le rendre plus flexible.

Si vous voulez un génie du violon, que du violon, apprenez lui à jouer que du violon.
Si vous voulez un artiste libre, laissez le libre d'apprendre plusieurs instruments.

avatar fte | 

@byte_order

"Certes. Mais le lycéé, le collège, c'est un peu tôt pour former à des fonctions avancées de Ms Office"

Le travail collaboratif simultané sur un document partagé n’est plus une fonction avancée depuis pas mal de temps.

Il y a quoi comme solution qualitative pour répondre à ce cas de figure ?

avatar PiRMeZuR | 

@NeroliScarlett

Si vous utilisez Teams, les données sont stockées dans le nuage de Microsoft et donc accessibles aux agences de renseignement américaines. Pour éviter cela, les entreprises restent généralement sur Skype for Business et une infrastructure en local. Mais il n’y a à ma connaissance aucune organisation qui a réussi à obtenir Teams en auto-hébergé.

Ne surestimez pas la compétence de votre entreprise, quasi tout le monde est sur M365 et il y a peu de remise en question des inconvénients dans le privé car Microsoft y est omniprésent.

avatar Paquito06 | 

@PiRMeZuR

“Si vous utilisez Teams, les données sont stockées dans le nuage de Microsoft et donc accessibles aux agences de renseignement américaines. Pour éviter cela, les entreprises restent généralement sur Skype for Business et une infrastructure en local. Mais il n’y a à ma connaissance aucune organisation qui a réussi à obtenir Teams en auto-hébergé.”

C’est suivant la region, non? Dans l’admin center de microsoft 365, tu as la data location a coté de chaque app (exchange, sharepoint, teams, skype). Pour l’Europe c’est EMEA, ca vient pas stocker in North America.
Apres l’auto hebergement c’est mort, c’est pour ca que les organismes financiers optent souvent pour webex vs teams par ex.

avatar PiRMeZuR | 

@Paquito06

C'est exact, les données peuvent tout à fait être stockées dans des data centers européens. Mais ça ne fait aucune différence aux yeux de la loi américaine qui oblige tout entreprise américaine à donner accès aux données de ses clients aux agences de renseignement quelle que soit leur emplacement physique. Du coup, aux yeux du RGPD, AWS Europe du Nord est tout aussi exposé qu'AWS Seattle.

avatar bam | 

Bonjour
Je suggère à la rédaction de Macge de faire des entretiens avec des profs qui ont vécu le confinement.
Les solutions qui ne marchent pas. Le système D. L’usage de WhatsApp ou du Teams entreprise du conjoint.
Les heures carrée. Les crises…
Comment le terrain a t il vécu ces décisions bien cocorico sur le papier mais catastrophiques en usage !!!

avatar smog | 

@bam : certes. Mais le problème était aussi lié à la formation (inexistante, disons-le) en plus de l'équipement et des logiciels.
De toute façon je vois bien que l'EN a dix trains de retard : de ce que je vois, certains qui ne font rien sont auréolés alors que d'autres, exemplaires, (profs ou non-enseignants je précise) ne sont jamais mis en avant. Et je ne parle pas des moyens pathétiques. Je précise : les moyens vraiment alloués à la transmission du savoir, parce que quand j'apprends (par exemple) que l'EN délègue de la formation à IBM et autres, j'aimerais savoir quel est le montant des contrats...
Enfin non je préfère ne pas le savoir en fait ;-)

avatar aristote2 | 

Imaginez un gouvernement qui ordonne de ne pas utiliser des applications des GAFAM mais qui stocke ses données sur des serveurs Amazon ou Microsoft… oui, imaginez…

Spoiler : le gouvernement français demande ne pas utiliser Office 365 avec le prétexte RGPD.
Par contre, les serveurs de l’Education nationale sont loués pour grande partie à Amazon en Irlande.
Il ne faut pas oublier les données de santé qui sont toujours chez Microsoft (malgré l’annonce de mai 2021).

D’un point de vue plus général, le ministère de l’éducation nationale va interdire l’usage des solutions GAFAM dans les établissements, à quelques exceptions près : Agenda en est le meilleur exemple. Nos gouvernements ne sont pas fichus de financer le développement de solutions adéquates.

Sinon, cette interdiction, ce ne serait pas pour mettre la pression, histoire que Microsoft et les autres paient un peu plus d’impôts en France ?

avatar smog | 

@aristote2 : on retrouve là les limites de notre système : des annonces, mais derrière, pas grand chose. Et quand on voit de près les absurdités en pagaille, on comprend que le ménage est à faire dans l'EN et au-dessus. Je pourrais en raconter sur l'argent gaspillé (qu'on mettra sur le dos des "petites mains" après, ceux qui sont toujours en vacances et surpayés !)
Exemple d'absurdité : en informatique (BTS), on ne veut pas nous ouvrir l'accès aux dépôts Linux. "Sécurité" paraît-il. Donc nos étudiants utilisent leur forfait smartphone pour mettre à jour ou installer des applications/services. Et pendant ce temps, aucune double identification intranet puis internet, utilisation massive des services Google etc.

avatar byte_order | 

@aristote2
> le gouvernement français demande ne pas utiliser Office 365 avec le prétexte RGPD.
> Par contre, les serveurs de l’Education nationale sont loués pour grande partie à Amazon
> en Irlande.

Alors, déjà, la RGPD et la localisation du stockage des données n'a rien à voir. La RGPD n'impose pas que les données soit stockées en territoire de l'UE.

Ensuite, y'a une différence entre louer des serveurs dans une infrastructure à l'étranger et louer un service servi depuis l'étranger : dans le premier cas c'est vous qui avez le contrôle de ce que fait le serveur, si vos logiciels qui y tournent chiffrent les données stockées sur ces serveurs, certes les données sont stockées à l'étranger, mais ils ne sont pas accessibles par quiconque sauf vous. Dans le second cas, vous ne controlez rien, ni les traitements ni l'accès aux données, juste le paiement ou pas du service.

> Il ne faut pas oublier les données de santé qui sont toujours chez Microsoft
> (malgré l’annonce de mai 2021).

Surtout faute d'acteurs européens capables de proposer un service cloud concurrent.
Et c'est surement en se disant "c'est mort, de toute façon c'est foutu, restons chez Microsoft" qu'on va permettre l’émergence d'acteurs européens majeurs permettant du cloud souverain dans l'UE, au contraire.

Et, là encore, ne confondez pas stockage de données chiffrées par votre traitement sur vos données dans un cloud étranger avec sous traitance de vos données à un service étranger.

> Nos gouvernements ne sont pas fichus de financer le développement de solutions adéquates.

Nos gouvernements font avec le budget qu'ils ont, budget qui dépend largement des recettes publiques, et donc grandement du contribuable.

Hors les gens votent depuis des décennies pour payer moins d'impôt.
Mais râlent ensuite quand ils découvrent à quel point l'éducation est sous dotée, la justice est sous dotée, les hopitaux sont sous dotés, l'armée est sous dotée...

Il serait p'tet temps de se regarder un peu en face :
- si les moyens publiques manquent, c'est de notre faute, en démocratie.
- si on tolère la perte de souveraineté sur tout un tas de chose, c'est parce qu'en démocratie le citoyen préfère bien souvent plus son intérêt individuel, à savoir moins d'impôt surtout, à l'intérêt de mutualiser les efforts, dont les premiers bénéficiaires seraient pourtant lui même (la santé concerne fatalement, littéralement, tout le monde), ses enfants et petits enfants.

Nous avons la politique que l'on mérite, en démocratie.

avatar aristote2 | 

@byte_order

Je suis tout à fait d’accord avec ta conclusion et tes propos sur les crédits alloués. Les gens veulent payer moins d’impôts mais veulent des services publics de proximité, meilleurs. La schizophrénie des électeurs de nos sociétés individualistes (je pourrais ajouter « libérales » ou « de droite » par pure provocation).

Par contre, je connais très bien la différence entre stockage et utilisation, merci de t’en préoccuper.

Pour MS Office, c’est bien le cadre RGPD qui a été mis en avant par les rectorats (je ne dis pas qu’ils ont raison).
Le transfert des données vers des serveurs situés à l’étranger pose le problème de leur utilisation. On est bien dans le cadre RGPD.

Enfin, pour les données de santé, ça rejoint le problème des moyens alloués. Pour participer à des débats schizophréniques dans les prises de décision publiques, sur ce point précis, l’Etat ne veut pas financer trop de lieux de serveurs energivores… il préfère les louer à l’étranger. Et payer très très cher ces services sécurisés…

avatar fte | 

« que des solutions de cloud qui respectent des exigences spécifiques en matière de sécurité »

et :

« mais le ministère ne donne par ailleurs aucun conseil pour une alternative »

Oh. Meme pas la liste des solutions certifiées ?

Peut-être qu’il n’y a aucune solution certifiée ? C’est sûr que les solutions alternatives open-source brillent par leur niveau de sécurité. Quelle blague.

Non, sérieux, c’est forcément une blague. Dites-moi que c’est une blague.

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