In-App : Lodsys continue son marché auprès des éditeurs

Florian Innocente |
Plus de 150 éditeurs ont pris une licence auprès de Lodsys, ce patent-troll dont le portefeuille compte seulement quatre brevets, mais orientés autour des transactions In-App. Depuis plus d'un an, Lodsys a menacé des éditeurs iOS et Android, petits et grands, afin qu'ils prennent une licence sur ses inventions. Ces deux écosystèmes sont une cible facile tant les applications utilisant l'In-App et le modèle du freemium y sont nombreuses.



Apple était intervenue en juillet 2011, souhaitant prendre part à cette affaire pour défendre les éditeurs iOS. Elle fait valoir que sa licence obtenue auprès de Lodsys les protège par extension. Une interprétation contestée par le principal intéressé qui explique aujourd'hui sur son blog que 150 sociétés ont pris une licence, et pour les trois quarts, en précédant le dépôt d'une plainte à leur encontre.

À propos de la réponse d'Apple, Lodsys la conteste toujours et indique qu'un procès est prévu en 2013. Le patent-troll affirme aussi qu'Apple garde confidentiels certains documents qui pourraient clarifier auprès des développeurs dans quelle mesure ils sont réellement protégés par la licence prise par Apple.

Lodsys évoque aussi le cas de Google qui avait remis en cause l'un de ses quatre brevets. L'USPTO (United States Patent and Trademark Office) a rendu un avis favorable en direction de Lodsys.

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avatar Jeje68040 | 
Pleureuses
avatar jojimoreau | 
Ces brevets sont appliquer partout ?
avatar XiliX | 
Ce type de licences d'utilisation des composants pour le développement est un peu particulier. Par exemple, j'achète une licence d'un ensemble de composants/objets X pour créer une application. Je peux créer d'autres composants/objets Y plus complexes qui utilisent les composants/objets X. Les développeurs qui achètent mes composants et les utilisent pour créer leur application n'ont pas besoin de repayer la licence X. Du moins jusqu'à l'affaire lodsys, je n'ai jamais ni vu ni entendu ça. Ici, Apple a payé une licence pour utiliser les brevets d'achat in-app. Apple a ensuite créé des outils permettant aux développeurs d'intégrer ces outils dans leur application. Normalement les développeurs finaux "héritent" automatiquement les droits d'utilisation déjà accordés à Apple. Si au final ces développeurs ont fini par payer, c'est certainement parce qu'un procès va leur couter plus cher que d'obtenir la licence. Si jamais Lodsys perd leur procès contre Apple, j'espère qu'il sera obligé de rembourser les clients estorqués.

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