Scribd passe complètement au HTML5

Nicolas Furno |
Le service de mise en ligne de documents Scribd avait annoncé en mai 2010 son intention d'abandonner le Flash et de passer au HTML5 (lire : Scribd abandonne Flash pour le HTML5). Le déploiement de ce nouveau lecteur a manifestement pris du temps puisque le service vient juste de le rendre actif pour tous les sites et plus seulement le site officiel. Désormais, tous les documents envoyés sur le site seront lisibles dans l'interface HTML5. Mieux, les millions d'anciens documents en Flash seront automatiquement transposés dans l'interface en HTML5 dans les semaines qui viennent.

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Cette nouvelle version en HTML5 intéressera surtout les utilisateurs de terminaux iOS, iPhone ou iPad, mais elle intéressera aussi les possesseurs de smartphone Android. Mais d'après le PDG de Scribd, la lecture en HTML5 est tout simplement meilleure : les documents se chargent plus rapidement et peuvent être lus depuis un plus grand nombre de plateformes.

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avatar sebastiano | 
Quoi ? Des impurs ! Qu'on les pende par les testicules et qu'on leur tranche la gorge !
avatar Armas | 
C'est une très bonne chose, j'ai suivi ce site depuis ses tous débuts et le lecteur flash était peu performant. Dommage qu'ils aient purgé leur base de donnés pour supprimer les éléments soumis au copyright. C'etait un excellent substitut à Megaupload
avatar oomu | 
@Armas [18/03/2011 11:26] "C'etait un excellent substitut à Megaupload" ce genre de déclarations aurait condamné cette entreprise à mort, ensevelie sous une tonne de procès. Au rythme actuel, megaupload n'existera peut être plus longtemps. bref, que Scribd ne soit plus un "excellent substitut" est une bonne nouvelle pour Scribd.
avatar Ali Baba | 
@ Armas : J'arrive pas à croire qu'on puisse publiquement faire une telle apologie du piratage — quoi qu'on pense de l'industrie "culturelle" par ailleurs.
avatar Armas | 
Je pense pas que les majors aient réussi à trouver une quelconque prise contre Megaupload et Rs, sinon ça fait longtemps qu'on en entendrait plus parler. Quand on voit à quelle vitesse ils interviennent pour récupérer leur part du gâteau sur des services comme Deezer, on a de quoi s'étonner qu'un service comme Mu, plus âgé, se tienne encore comme un charme. Cela dit, c'est vrai, ça aurait mis fin à la courte carrière de Scribd. Mais la seul consultation des ouvrages - sans possibilité de téléchargement - aurait été intéressante pour ce type de contenus. En plus ils ont une option de ce type sur Scribd. C'est quand même ce genre d'ouvrages qui font tout le charme de cette plateforme.
avatar PowerGif88 | 
Génial j'avais remarqué certains bugs et ralentisement sous flash. C'est une grande nouvelle pour les users dont je fais parti.
avatar oomu | 
@Armas [18/03/2011 12:15] vous vous trompez. Ma réponse ne concerne uniquement que les sites tels "MegaUpload" : les plateformes de téléchargements "gratuites" (en réalité + compliqué que ça) avec pub. (donc pas dropbox, pas mobile me, pas scribd, pas flickr..). il est quasi démontré au près de la justice américaine que ces sites vivent du piratage : - ils encouragent la publicité à se mettre sur les documents les plus téléchargés et les plus téléchargés sont des contenus piratés (selon les entreprises de surveillance) - les sites comme MU, etc favorisent les utilisateurs dont les fichiers amènent le plus de monde. Comme ce sont les contenus piratés (selon l'étude des traffics par des entreprises de surveillance) cela revient à rémunérer le piratage et à vivre du piratage ce qui est illégal. Comment ces sites arrivent à exister et se financer : ces sites ont besoin de traffic (beaucoup de visiteurs) pour générer de l'argent (vente de pubs), pour cela ils encouragent et favorisent les utilisateurs qui créent du traffic (mettent des fichiers qui font venir beaucoup de gens) et la pub la plus valorisée est mise sur ces documents. Si on part du principe (et cela semble être un consensus pour tous) que ce sont les contenus piratés qui sont les documents les plus populaires, alors oui, on en vient à conclure que les plateformes de téléchargements gratuites vivent du piratage. Soit ces sites cessent tout retour vers leurs utilisateurs populaires , au risque de devenir trop cher pour les utilisateurs qui postent des fichier qui font venir les gens, (et donc de la vente de pub et donc l'argent pour financer le service). Voilà l'actuel angle d'attaque du MPAA/RIAA sur les plateformes de téléchargement gratuits : ils ne peuvent être gratuits que parce que le traffic généré pour attirer les publicitaires (qui eux PAYENT) est créé grâce à l'activité du piratage. (non c'est pas la société qui publie sa distribution linux ou l'artiste inconnu qui publie son court métrage génial sur MU qui fait lire de la pub). Si cela est démontré, Illico, la loi américaine se retournera contre les sites gratuits de partages de fichiers. - L'autre angle est donc du coup de responsabiliser les régies de publicité en les forçant à boycotter ces sites, leur coupant la source de financement. L'autre angle qui a été vu avec wikileaks (alors même qu'il n'a jamais été question d'illégalité pour wikileaks aux USA) c'est de mettre dans la boucle des "responsables du piratage par complicité" les organismes de paiement comme VISA et MasterCard. SI vous forcez les organismes de paiement à refuser d'accepter les paiements pour MU et autres sites, vous leur coupez leur approvisionnement en argent. Un proposition de loi (actuellement bloquée) aux USA était de condamner ceux qui permettent le paiement à des sites manifestement utilisés pour copier des contenus sans autorisation des ayants droits (bref : VISA, Mastercard et Paypal dans le collimateur) Le site ne peut plus recevoir ses paiements, il meurt, le but est atteint.
avatar Armas | 
Pourquoi Oomu?
avatar oomu | 
"on a de quoi s'étonner qu'un service comme Mu, plus âgé, se tienne encore comme un charme." on pensait que les grandes majors avaient des budgets titanesque et un million d'avocat à plein temps. Les procès sur le P2P ont démontré que non : ce sont des entreprises imposantes certes mais pas infinies. Leurs finances sont limités, même en justice et en lobbying politique. Elles avancent donc étape par étape. Le P2P étant maintenant dans le circuit de la justice (avec le jeu du chat et de la souris avec le fbi), elles se focalisent maintenant seulement sur les plateformes d'échanges web.
avatar eVolution | 
@oomu: Un grand merci pour tes commentaires très éclairés! Ou pêches-tu tes infos? Des liens? j'aimerais pouvoir suivre ces développements de plus près. Merci encore.
avatar eVolution | 
Bravo Scribd! Un petit pas de plus vers l'abandon de Flash que je souhaite prochain et définitif.
avatar oomu | 
@eVolution [18/03/2011 14:53] en général, mais en fait je suis une galaxie de blogs/tweets/etc donc c'est pas facile de vous résumer, mais en général : new york times ars technica sinon, c'est ars technica qui avait résumé la tentative de mettre visa et mastercard dans la boucle des responsabilités sur le piratage : http://arstechnica.com/tech-policy/news/2010/12/mastercard-may-cut-off-file-sharing-sites-over-piracy.ars
avatar Armas | 
@ Ali Baba : Lol, voui, 20 coups de fouets pour tonton Armas. @ Oomu : Je suis conscient que ces sites vivent du piratage, tu as parfaitement raison, d'ailleurs je me demande encore à l'heure actuelle si c'était un business qui a été monté et détourné mais qui engendre de l'argent malgré tout, ou bien si c'est carrément une tentative inavouée de développer le piratage en toute impunité. Ton point de vue est pertinent dans la mesure ou tu met le doigt sur tout un écosystème très fermé et très étendu qui constitue quasiment le nerf de la guerre du piratage sur internet. Les fournisseurs de contenu, les publicitaires. Je pense pas que ces plates formes vivront encore très longtemps, du moins pas en occident.
avatar oomu | 
je n'ai pas de "point de vue", enfin , si , j'en ai un mais je vous l'ai pas dit :) je vous ai résumé ici le discours que actuellement le MPAA/RIAA développe au près des politiciens et industriels. C'était pour répondre à votre interrogation "Je pense pas que les majors aient réussi à trouver une quelconque prise contre Megaupload et Rs, sinon ça fait longtemps qu'on en entendrait plus parler" : oui , ils ont "trouvé" une "prise" pour contrer MU et Rs. (plus exactement 2). Après, mon opinion, de ce que je peux comprendre, c'est que cela "devrait" marcher. Pourquoi JE penses cela : 1: parce que la loi est déjà de leur coté s'ils prouvent que MU et Rs vivent sur le dos de fichiers piratés pour justifier leur pub. (j'en sais rien moi, j'ai pas leur journaux d'activité, c'est le MPAA qui dit le savoir via divers biais et études) 2: parce qu'il est fort crédible que la prochaine étape de l'arsenal juridique des Etats contre le piratage est d'associer les organismes de paiement. On a vu avec Wikileaks que même en absence d'illégalité le monde politique est prêt à faire pression sur les entreprises de paiement pour étouffer et qu'elles acceptent de se plier. 3: y a un moment où la moralité s'écroule et dire aux gens "attention houu c'est pas bô ce que vous faites, panpan culcul" ne marche plus. Typiquement parce que tout le monde le fait, ou parce que moralement, c'est pas si grave (je m'excuse au près des Artistes ici présents, mais c'est ainsi que pense la majorité des gens). Alors, une Industrie saine d'esprit ne va pas chercher à exiger des Etats de mettre tout le monde en prison (chose qu'un Etat de droit ne veut pas), mais tout simplement à rendre insupportable économiquement (coûts cachés, taxes, insécurité juridiques, assurances délirantes, tiering sur les opérateurs, etc) la pratique qui dérange. Le soucis , on le voit avec le spam, c'est que ce n'est pas évident quand l'humanité a inventé collectivement des technologies qui anéantissent les coûts
avatar eVolution | 
@oomu: Merci encore. Je vais me remettre à lire un peu plus Ars technica, que je trouve excellent en général, je l'avais un peu délaissé par oubli... ...mais si tu continues à faire de bons condensés d'info comme ça, ce sera plus facile de simplement te lire! :O) Question moralité, je pense que tout débat sur le piratage doit aussi, et systématiquement, couvrir la "moralité" des majors, qui, contrairement aux artistes (à part les gros), se sucrent grassement sur les ventes, et ne cherche pas à améliorer l'expérience du consommateur. Je pense qu'ils ont leur part de responsabilité dans la banalisation du piratage. On peut voir le piratage comme une sorte de contre-pouvoir qui a réussi à freiner leur dominance. Les majors sont simplement obsolètes. En achetant un produit, je veux bien nourrir l'artiste, mais pas engraisser une major.

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