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Apple : 563 brevets en 2010

Anthony Nelzin-Santos

mardi 11 janvier 2011 à 00:13 • 15

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skitchedIFI Patents a publié sa liste des sociétés les plus actives dans le domaine du dépôt de brevets et de modèles aux États-Unis. Pour la dix-huitième année de rang, c'est IBM qui l'emporte, avec 5.896 brevets accordés par l'USPto (U.S. Patent and Trademark Office). Big Blue a ainsi déposé plus de brevets en cinquante-six semaines qu'elle n'en a déposés pendant les cinquante premières années de son existence, c'est-à-dire de 1911 (elle s'appelle alors CTR) à 1961 (elle compte à ce moment-là plus de 100.000 employés). Pour la première fois, Apple rentre dans le top 50 avec pas moins de 563 brevets accordés.

Le top 10 est quasiment identique à celui de 2009 et représente des géants de la R&D : Samsung (2e, 4.551 brevets), Microsoft (3e, 3.094 brevets), Canon (4e, 2.552 brevets) Panasonic (5e, 2.482 brevets), Toshiba (6e, 2.246 brevets), Sony (7e, 2.150 brevets), Intel (8e, 1.653 brevets), LG (9e, 1.1490 brevets), HP (10e, 1.480 brevets). IBM est la première société à passer les 5.000 brevets en un an, alors qu'avec dix fois moins de brevets, Apple est la 46e société la plus active : c'est une progression de 94 % en un an.

L'année 2010 est assez particulière sur le plan de la propriété intellectuelle aux États-Unis : depuis sa fondation en 1790, l'USPto a dû traiter plus de 8 millions de demandes brevets et pas loin de 80 millions de dépôts de marques, accumulant un certain retard. En 2008, l'Office américain des brevets avait ainsi 1,2 million de brevets en retard. Le projet Exchange a permis de réduire cet arriéré à 750.000 à l'été 2010, une activité supplémentaire qui peut expliquer en partie ces fortes augmentations. L'an dernier a aussi marqué le début d'une guerre tous azimuts dans le domaine de l'électronique mobile, tout particulièrement en ce qui concerne la téléphonie, les principaux acteurs ayant « sécurisé » des terrains de propriété intellectuelle bien durs à ne pas violer. Apple tient une large place dans ces affrontements, notamment grâce à ses quelques centaines de brevets formant la base de l'iPhone et des appareils iOS tels qu'on les connaît.

Les spécialistes d'histoire américaine se souviennent que le premier brevet accordé aux États-Unis l'a été sous le régime du Patent Act de 1790 : le 31 juillet de la même année, George Washington accordait à Samuel Hopkins un brevet sur des techniques de production de la potasse. L'histoire veut que le tout premier brevet ait été accordé en 1421 à Florence, le deuxième l'ayant été en 1469 à Venise à un assistant de Gutenberg pour l'imprimerie à caractères mobiles. La plupart des brevets américains accordés entre 1790 et 1836 ont été détruits par les flammes, soit un peu plus de 10.000 brevets, à comparer aux 219.614 brevets d'invention accordés en 2010 par l'USPtO (ce nombre n'incluant pas les brevets pharmaceutiques ou phytosanitaires). L'USPt0 fait aujourd'hui face à un véritable problème, la croissance du nombre de demandes de brevets augmentant plus vite que ses capacités de vérification, même en embauchant à plein régime — de quoi donner du grain à moudre aux divers partisans d'une remise à plat du système américain.

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