Le Mac App Store et ses mises à jour
Parmi les nouveautés auxquelles les clients du Mac App Store - et les développeurs - vont devoir faire face il y a la manière dont seront maintenant distribuées et gérées les mises à jour. Pour les applications disponibles uniquement au travers de ce canal, c'est Apple qui prend la main et qui, par son processus de validation, va décider si oui ou non, et quand, une mise à jour peut être envoyée aux utilisateurs.
Il en va ainsi depuis les début de l'App Store pour l'iPhone et l'on a dû apprendre à composer avec. Sur Mac, ce principe est inédit. Le système de mise à jour d'Apple a pour lui une formidable simplicité. L'utilisateur est automatiquement averti de l'existence d'une révision et il n'a qu'à valider le téléchargement, l'application s'installant toute seule. Cette transparence se paye par une lourdeur en amont. Fini le temps ou le développeur, constatant un bug, pouvait mettre en ligne un correctif dans la demi-heure.
Délais et tarifs de mises à jour
Il faudra maintenant attendre quelques jours voire quelques semaines dans le pire des cas. Soit du fait d'un rejet par Apple de la mise à jour, soit par les délais assez variables que l'on a pu déjà constater de temps à autre avec l'App Store.
L'éditeur Creaceed dont certains des titres sont justement en attente de validation sur le Mac App Store (Hydra Express et Elasty) admet qu'il faudra revoir ses habitudes “C'est embêtant en effet. Il est déjà arrivé qu'on se rende compte d'un bug et qu'on le corrige en quelques heures pour un client. Ce n'est plus possible avec la distribution App Store. On aimerait avoir un cycle de validation plus court pour les mises à jour mineures (les 1.0.1, 1.0.2, etc.). Il faudra très certainement bêta tester plus longtemps, car les attentes de correction sont extrêmement frustrantes pour les clients, et on préfère éviter…”
Panic (éditeur de Transmit, Coda) voit dans le Mac App Store la méthode incontournable par laquelle les nouveaux venus sur Mac trouveront et installeront leurs logiciels, mais il pointe lui aussi certains aspects contraignants de cette boutique “Il n'y a aucun moyen de proposer des tarifs de mise à jour pour les révisions majeures - tout le monde paiera le prix fort - ce qui risque de ne pas convenir.”. En effet, un développeur n'a d'autre choix pour le moment que de proposer des mises à jours gratuites ou une nouvelle version payante, mais pour cette dernière, sans distinction entre l'ancien et le nouveau client.
Le Mac App Store rompt aussi le lien de relation directe entre le développeur et l'utilisateur. L'éditeur ne sait pas qui a acheté son logiciel (c'est Apple qui gère la transaction). Et si vous laissez un avis assassin sur une application ou faites état d'un bug sur le Store mais sans donner de détails, impossible aussi pour l'éditeur de vous contacter. Un utilisateur ne fera pas forcément l'effort de contacter directement l'éditeur (on a fait ce constat nous-même avec notre application iPhone MacG Mobile). C'est l'un des principaux défaut de l'App Store, qui perdure avec le Mac App Store.
Confronté à cette question des délais de mise à jour, Creaceed envisage quelques solutions “Pour la politique de mise à jour des applications Mac App Store, nous souhaiterions vraiment qu'Apple offre la possibilité des mises à jour payantes incrémentales, ce qui évite à l'utilisateur de repayer le prix plein à chaque fois, et cela rémunère le travail du développeur. Si ce n'est pas possible, nous nous adapterons en offrant certaines mises à jour majeures par exemple, ou en espaçant les versions, de manière à ne pas pénaliser l'utilisateur.”.
Gestion des achats
Dans la série des améliorations à attendre de l'application Mac App Store il y a aussi la manière dont elle traite les applications déjà présentes sur le disque dur. Certains qui avaient acheté des logiciels par les voies traditionnelles ont remarqué que le Mac App Store les avait détectés et les présentait comme s'ils venaient de lui. Laissant penser - à tort - qu'il s'occuperait aussi de les mettre à jour automatiquement. Mais il n'en est rien.
Evernote détecté mais pas récupéré par le Mac App Store
Cette détection erronée a aussi pour effet de désactiver le bouton d'achat de l'application sur l'App Store. Pour le réactiver il faut mettre le logiciel à la corbeille et le supprimer. Autre source de confusion, l'utilisateur peut penser que cette application recensée par le Mac App Store peut être téléchargée à volonté (comme il est prévu normalement) mais il n'en est rien, l'utilisateur se retrouvera à l'acheter.
Cette myopie du Mac App Store sur des applications qu'il croit avoir installé lui-même vient de la similitude entre des ressources contenus dans ces logiciels. Les développeurs ont le moyen de rendre ces applications différentes, selon qu'elles seront distribuées sur leur site ou chez Apple, mais ils n'ont pas reçu cette consigne.
Afin de minimiser les risques d'achats non souhaités, Panic suggère que le Mac App Store utilise l'historique des achats de l'utilisateur pour changer au besoin l'intitulé du bouton d'achat, pour le désactiver lorsque nécessaire ou pour présenter une fenêtre de confirmation s'il s'avère que l'utilisateur a déjà une version du logiciel d'installée sur sa machine.
Daniel Jalkut, le développeur de MarsEdit a publié un long billet où il tente d'analyser la mécanique du Mac App Store et d'où il ressort que d'une part Apple a prévu certains scénarios mais qu'ils ne sont pas encore actifs, et d'autre part qu'un programme comme Aperture s'appuie sur davantage de procédures de vérifications que n'en disposent les logiciels de tierces parties pour savoir s'ils dovenit ou non afficher le bouton Acheter. Ce qui donne à penser que tout cela va évoluer à terme dans un sens plus satisfaisant.
Enfin, les premières mises à jours sont arrivées sur le Mac App Store, à tout seigneur tout honneur, pour Angry Birds. La mise à jour est signalée dans l'onglet du même nom, avec son descriptif et une jauge de progression de téléchargement. Le logiciel trouve ensuite automatiquement sa place dans le dossier Applications.
Sur le même sujet :
- Aperçu complet du Mac App Store
- Les applications du Mac App Store piratées ? Une simple négligence des développeurs
Il en va ainsi depuis les début de l'App Store pour l'iPhone et l'on a dû apprendre à composer avec. Sur Mac, ce principe est inédit. Le système de mise à jour d'Apple a pour lui une formidable simplicité. L'utilisateur est automatiquement averti de l'existence d'une révision et il n'a qu'à valider le téléchargement, l'application s'installant toute seule. Cette transparence se paye par une lourdeur en amont. Fini le temps ou le développeur, constatant un bug, pouvait mettre en ligne un correctif dans la demi-heure.
Délais et tarifs de mises à jour
Il faudra maintenant attendre quelques jours voire quelques semaines dans le pire des cas. Soit du fait d'un rejet par Apple de la mise à jour, soit par les délais assez variables que l'on a pu déjà constater de temps à autre avec l'App Store.
L'éditeur Creaceed dont certains des titres sont justement en attente de validation sur le Mac App Store (Hydra Express et Elasty) admet qu'il faudra revoir ses habitudes “C'est embêtant en effet. Il est déjà arrivé qu'on se rende compte d'un bug et qu'on le corrige en quelques heures pour un client. Ce n'est plus possible avec la distribution App Store. On aimerait avoir un cycle de validation plus court pour les mises à jour mineures (les 1.0.1, 1.0.2, etc.). Il faudra très certainement bêta tester plus longtemps, car les attentes de correction sont extrêmement frustrantes pour les clients, et on préfère éviter…”
Panic (éditeur de Transmit, Coda) voit dans le Mac App Store la méthode incontournable par laquelle les nouveaux venus sur Mac trouveront et installeront leurs logiciels, mais il pointe lui aussi certains aspects contraignants de cette boutique “Il n'y a aucun moyen de proposer des tarifs de mise à jour pour les révisions majeures - tout le monde paiera le prix fort - ce qui risque de ne pas convenir.”. En effet, un développeur n'a d'autre choix pour le moment que de proposer des mises à jours gratuites ou une nouvelle version payante, mais pour cette dernière, sans distinction entre l'ancien et le nouveau client.
Le Mac App Store rompt aussi le lien de relation directe entre le développeur et l'utilisateur. L'éditeur ne sait pas qui a acheté son logiciel (c'est Apple qui gère la transaction). Et si vous laissez un avis assassin sur une application ou faites état d'un bug sur le Store mais sans donner de détails, impossible aussi pour l'éditeur de vous contacter. Un utilisateur ne fera pas forcément l'effort de contacter directement l'éditeur (on a fait ce constat nous-même avec notre application iPhone MacG Mobile). C'est l'un des principaux défaut de l'App Store, qui perdure avec le Mac App Store.
Confronté à cette question des délais de mise à jour, Creaceed envisage quelques solutions “Pour la politique de mise à jour des applications Mac App Store, nous souhaiterions vraiment qu'Apple offre la possibilité des mises à jour payantes incrémentales, ce qui évite à l'utilisateur de repayer le prix plein à chaque fois, et cela rémunère le travail du développeur. Si ce n'est pas possible, nous nous adapterons en offrant certaines mises à jour majeures par exemple, ou en espaçant les versions, de manière à ne pas pénaliser l'utilisateur.”.
Gestion des achats
Dans la série des améliorations à attendre de l'application Mac App Store il y a aussi la manière dont elle traite les applications déjà présentes sur le disque dur. Certains qui avaient acheté des logiciels par les voies traditionnelles ont remarqué que le Mac App Store les avait détectés et les présentait comme s'ils venaient de lui. Laissant penser - à tort - qu'il s'occuperait aussi de les mettre à jour automatiquement. Mais il n'en est rien.
Evernote détecté mais pas récupéré par le Mac App Store
Cette détection erronée a aussi pour effet de désactiver le bouton d'achat de l'application sur l'App Store. Pour le réactiver il faut mettre le logiciel à la corbeille et le supprimer. Autre source de confusion, l'utilisateur peut penser que cette application recensée par le Mac App Store peut être téléchargée à volonté (comme il est prévu normalement) mais il n'en est rien, l'utilisateur se retrouvera à l'acheter.
Cette myopie du Mac App Store sur des applications qu'il croit avoir installé lui-même vient de la similitude entre des ressources contenus dans ces logiciels. Les développeurs ont le moyen de rendre ces applications différentes, selon qu'elles seront distribuées sur leur site ou chez Apple, mais ils n'ont pas reçu cette consigne.
Afin de minimiser les risques d'achats non souhaités, Panic suggère que le Mac App Store utilise l'historique des achats de l'utilisateur pour changer au besoin l'intitulé du bouton d'achat, pour le désactiver lorsque nécessaire ou pour présenter une fenêtre de confirmation s'il s'avère que l'utilisateur a déjà une version du logiciel d'installée sur sa machine.
Daniel Jalkut, le développeur de MarsEdit a publié un long billet où il tente d'analyser la mécanique du Mac App Store et d'où il ressort que d'une part Apple a prévu certains scénarios mais qu'ils ne sont pas encore actifs, et d'autre part qu'un programme comme Aperture s'appuie sur davantage de procédures de vérifications que n'en disposent les logiciels de tierces parties pour savoir s'ils dovenit ou non afficher le bouton Acheter. Ce qui donne à penser que tout cela va évoluer à terme dans un sens plus satisfaisant.
Enfin, les premières mises à jours sont arrivées sur le Mac App Store, à tout seigneur tout honneur, pour Angry Birds. La mise à jour est signalée dans l'onglet du même nom, avec son descriptif et une jauge de progression de téléchargement. Le logiciel trouve ensuite automatiquement sa place dans le dossier Applications.
Sur le même sujet :
- Aperçu complet du Mac App Store
- Les applications du Mac App Store piratées ? Une simple négligence des développeurs