Brevet & W3C : le feuilleton continue

Arnaud de la Grandière |
Nous avions évoqué l'épineux problème du W3C, le consortium qui gère les standards d'Internet (voir par exemple notre une : Comment HTML 5 va changer la donne?), avec un des brevets d'Apple qui bloque la promulgation d'un système de mise à jour des widget en tant que standard ouvert (voir nos articles W3C : Apple reprend ses billes, et Brevet & W3C : Apple s'entête).

Voilà que le feuilleton connaît un nouvel épisode alors que le groupe de travail qui avait été constitué pour trouver une solution fait un appel aux contributions : le W3C demande à ce qu'on lui communique des utilisations relevant du brevet d'Apple précédant son dépôt afin de contourner le problème (ou prior art comme le veut l'expression consacrée).

Le consortium répond également indirectement aux inquiétudes d'Opera concernant cet épineux problème (voir Brevet & W3C : Apple s'entête), en précisant que l'enquête ne retarde en rien les travaux sur le standard des widgets, qui se poursuit parallèlement. Tout au plus en empêche-t-elle sa promulgation en tant que standard tant qu'une solution n'est pas trouvée.

En outre, le W3C précise qu'Apple fait partie de la commission d'enquête, désireuse qu'elle est de trouver une solution tout en conservant sa propriété intellectuelle, dont la défense est également au cœur des préoccupations du consortium (un tel standard, dans l'état, jetterait de facto le brevet d'Apple dans le domaine public). D'un point de vue diplomatique, donc, pas de discorde et tout va pour le mieux.
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avatar oomu | 

"tout va bien".

avatar Stanislas Retcum | 

... jusqu'ici tout va bien ....
Ah l'homme et ses brevets...

avatar Almux | 

Dans la "réalité commerciale", on peut faire des cadeaux... à conditions qu'ils rapportent.
A mon avis, Apple doit être en train de calculer les "bénéfices que rapporteraient la perte des versements de licences"... Si le fait de laisser le brevet au domaine public devait s'avérer une bonne opération marketing, alors Apple lâchera le morceau. A contrario...

avatar françois bayrou | 

le souci c'est quand même quand on lit le brevet en question !
Grosso modo, toute appli côté client qui pingue des variables en ligne ( que ce soit une signature, un xml , une bdd, un fichier texte ) qui compare les versions et qui downloade éventuellement la plus récente pour l'exécuter coté client, rentre dans le cadre de ce brevet.

Lisez le ! Vous verrez qu'on ne parle pas d'une techno de haut vol qui a couté cher en R&D à Apple

Il est ici :
http://patft.uspto.gov/netacgi/nph-Parser?Sect1=PTO1&Sect2=HITOFF&d=PALL&p=1&u=/netahtml/PTO/srchnum.htm&r=1&f=G&l=50&s1=5,764,992.PN.&OS=PN/5,764,992&RS=PN/5,764,992

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