Dans un plaidoyer pour un statut quo, Eddy Cue avançait plusieurs arguments : proposer aux clients séduits par le piratage une offre simple avec un prix unique et abordable. Il pointait également les lourds investissements consentis pour installer cette plateforme et pour la garder compétitive, notamment face aux chaînes de magasins, mis sur la table également des coûts "cachés" du fonctionnement de l'iTunes Store comme les frais de transactions (qui vont en augmentant selon lui) des achats réalisés par cartes bleues.
D'où au final cette sortie sur le caractère dommageable de cette demande des ayants droits, au motif qu'elle pourrait mettre en péril le fragile équilibre d'une activité encore naissante de vente de musique en ligne "Si l'ITunes Store se voyait contraint d'absorber une hausse mécanique des niveaux de royalties, cela entrainerait de façon quasi certaine le risque de le voir fonctionner à perte - ce qui est hors de question. Apple a clairement expliqué et de façon répétée qu'elle était présente sur cette activité pour gagner de l'argent et qu'elle cesserait probablement de faire fonctionner l'iTunes Store s'il ne lui était plus possible de le faire de façon rentable."
Cette assez ancienne déclaration refait surface via un article de Fortune, alors que le Copyright Royalty Board doit rendre sa décision demain sur cette requête, il s'agirait de relever ces royalties de 66%, les faisant passer de 9 centimes par morceau à 15 centimes.