Un des secrets de la fluidité des Mac Apple Silicon n’est pas seulement à chercher du côté des puces conçues par Apple, macOS joue aussi un rôle déterminant. Le système d’exploitation dédié aux Mac a été mis à jour en même temps que le matériel pour exploiter ce dernier au mieux. Les cœurs économes sont utilisés le plus souvent possible et notamment pour toutes les tâches en arrière-plan, laissant les cœurs puissants disponibles pour les interactions de l’utilisateur.
Comment l’iPhone a appris au Mac à mieux utiliser ses cœurs
Cette répartition des tâches a été revue pour les nouvelles puces plus puissantes présentées le mois dernier par Apple. L’Apple M1 Pro comme l’Apple M1 Max intègrent tous deux un CPU qui peut atteindre dix cœurs avec une organisation différente. Ils ont deux cœurs économes seulement, deux fois moins que l’Apple M1, mais jusqu’à huit cœurs puissants, deux fois plus que la précédente puce.
Contrairement à la première puce Apple Silicon, ces nouvelles venues ne disposent pas de suffisamment de cœurs économes pour reposer uniquement sur eux pour la plupart des tâches. De ce fait, le développeur Howard Oakley montre sur son blog que l’organisation est différente et que les cœurs performants sont davantage exploités sur les MacBook Pro. Cela dit, la « qualité de service » qui gère la priorité des tâches a été pensée pour conserver au maximum une fluidité parfaite pour l’utilisateur.
Pour y parvenir, les développeurs de Cupertino reposent sur une hiérarchie à trois niveaux pour les tâches en arrière-plan. Les deux cœurs économes sont utilisés le plus souvent possible, comme sur l’Apple M1. S’ils sont assez puissants pour accomplir la tâche rapidement, ce sont les seuls exploités, mais ils seront en général associés à des cœurs performants. Pas les huit à la fois néanmoins, macOS va se limiter au maximum à quatre cœurs performants et laisser les quatre autres libres. Si la tâche nécessite encore plus de puissance, les quatre derniers cœurs performants peuvent être sollicités, mais ils rendront la main dès que possible.
Le développeur conclut ainsi que macOS essaie de garder quatre cœurs puissants libres sous la main en permanence. Tant qu’ils ne sont pas nécessaires, ils restent inutilisés pour les tâches en arrière-plan et peuvent ainsi servir instantanément dès lors que l’utilisateur effectue une action. C’est la clé de l’impression de fluidité à l’utilisation, les MacBook Pro ont presque toujours de la réserve disponible quand l’utilisateur en a besoin. C’est aussi un point essentiel pour limiter la consommation et offrir d’excellentes autonomies à ces ordinateurs portables.
Naturellement, si vous effectuez une opération qui pèse lourd sur le CPU, tous les cœurs seront exploités, cela n’aurait pas de sens de ne pas le faire. Même alors, macOS essaiera de libérer la moitié des cœurs puissants, comme le montre cet exemple enregistré pendant une tâche exigeante pour le processeur. Les cœurs 7 à 10 sont en moyenne moins utilisés et ce n’est que lorsque les six autres cœurs ne suffisent plus qu’ils entrent en action.
Pourquoi laisser quatre cœurs performants aussi libres que possible ? Ce chiffre n’a pas été choisi au hasard, il se comprend en analysant de plus près la puce conçue par Apple et en notant que les huit cœurs performants sont regroupés en deux blocs de quatre, on parle de « clusters ». C’est pour cette raison que macOS n’en utilise que quatre : sous le capot, le système privilégie un cluster et laisse le deuxième aussi peu exploité que possible.
Test des MacBook Pro 2021 : des Mac Pro portables