Le tout soudé, c’est fantastique !

Christophe Laporte |

C’est une tendance de fond, qui déplait à beaucoup d’utilisateurs : Apple soude de plus en plus de composants de ses produits. Il n'était plus possible de changer la batterie de son MacBook Air, il n'est plus possible de changer la RAM du Mac mini, il ne sera bientôt plus possible de rien changer. Le MacBook montre la voie.

Processeur, RAM et SSD sont soudés sur la (petite) carte mère du MacBook.

À première vue, cette évolution pénalise l'utilisateur. Il ne lui est plus possible de donner un second souffle à sa machine, comme c’était le cas auparavant. L’utilisateur peut avoir à juste titre le sentiment d’être lésé, mais les choses sont beaucoup plus compliquées. Si Apple le fait, c’est pour son bien !

Il était une fois le PowerBook G3 Wallstreet

Les moins jeunes d’entre nous se souviennent probablement du PowerBook G3 Wallstreet. Peut-être en ont-ils encore un souvenir ému. C’était incontestablement une bonne machine à une époque où Apple était en grande difficulté.

C’était une vraie machine de geek. Il possédait deux baies, une de chaque côté, où l’on pouvait mettre ce que l’on voulait ou presque : une batterie supplémentaire, un lecteur de disquettes, un graveur CD, un lecteur DVD… Son logement PCMCIA permettait d'ajouter des ports USB, un lecteur Compact Flash, une connexion Wi-Fi, etc.

Crédits : Vectronic's Collections

Mieux encore, à l’intérieur, on pouvait changer la RAM et monter ainsi jusqu’à 512 Mo ! Même chose pour le disque dur, et impensable depuis des années, le processeur aussi. Celui-ci était en effet logé sur une carte fille, une conception qui a fait le bonheur des partenaires d’Apple. Cette machine respirait la solidité, mais c’était également un beau bébé : quasiment 3,4 kg pour un ordinateur équipé d’un écran de 12 pouces.

Avec le temps, le champ des possibles sur les ordinateurs Apple s’est considérablement réduit. La firme de Cupertino a rapidement abandonné l'approche modulaire, lui préférant une intégration toujours plus poussée. Même le Mac mini, autrefois machine de bidouilleurs armés de spatules et de tournevis, a perdu une bonne partie de son intérêt avec sa mémoire soudée. Alors, qu’est-ce qui pousse Apple à faire cela ?

On mettra de côté les intérêts mercantiles : Apple ne se base pas uniquement sur cet aspect pour prendre ce genre de décisions. Ses choix reposent avant tout sur une vision, sur une philosophie, sur son ADN…

Tout d’abord, un constat simple : les ordinateurs que nous achetons sont autrement plus complexes que ceux que nous avions il y a 20 ans. Nous allons vers des appareils toujours plus puissants, toujours plus compacts et moins gourmands en énergie. Aussi fantastique qu’était le PowerBook G3 Wallstreet, aujourd’hui, il apparait face au MacBook comme une machine mal dégrossie.

Le système sur puce de l’iPhone et de l’Apple Watch en est le parfait exemple. L’A10 comprend le processeur, le GPU et même la mémoire vive. Bref, cette puce se substitue à une bonne partie des grosses cartes mères d’antan à elle seule. Le tout dans 125mm2 pour 3,3 milliards de transistors. Ce que vit actuellement le marché de la high-tech, cette miniaturisation continue, c’est le sens de l’histoire.

À tous ceux qui disent qu’Apple n’innove plus, cette miniaturisation est le passage obligé pour voir apparaître sur le marché des appareils de rupture. Imaginez ce que l’on pourra faire le jour où l’on aura l’équivalent d’une carte mère de MacBook Pro dans le système sur puce de l’Apple Watch !

Une vision fermée de l’informatique

Apple s’est toujours présentée comme une entreprise de design. Le reste n’est que secondaire ou presque. C’est toujours le design qui a le dernier mot sur l’opérationnel ou les ingénieurs. Pour le meilleur et pour le pire…

C’est vraiment quelque chose à prendre en compte pour bien comprendre Apple, celle d’hier comme celle d’aujourd’hui. Dans ce domaine, la philosophie d’Apple est exactement la même que celle du temps de Jobs. Ce dernier n’aimait pas que l’on puisse trop bricoler ses produits. En tout cas, depuis son retour chez Apple, il a toujours eu une vision fermée des choses.

Dans les Mac, les machines qui représentent le mieux l’ADN d’Apple, ce sont sans doute l’iMac et le MacBook Pro. Les extensions des ordinateurs sont forcément externes. C’est pour cela que le Californien a toujours misé sur des technologies comme le FireWire ou le Thunderbolt. Cette philosophie est l’exact opposée de celle du PC qui a toujours été plus évolutif, sans que cela ne soit toujours un avantage pour lui.

La vision d'un poste pro chez Apple. A noter que c'est tout aussi valable pour le Mac Pro.
La vision d'un poste pro chez Apple. À noter que c'est tout aussi valable pour le Mac Pro : il ne possède plus de baies SATA, mais a suffisamment de ports Thunderbolt pour accueillir bien plus de stockage que son prédécesseur.

On peut adjoindre jusqu’à 24 appareils aux nouveaux MacBook Pro grâce à leurs quatre ports Thunderbolt 3. Mieux vaut avoir un grand bureau… Cette vision peut même s’avérer être économique pour l’utilisateur. La personne ayant acheté des équipements Thunderbolt 2 pourra continuer à les utiliser sans souci avec un MacBook Pro 2016. Il est plus facile de mettre un adaptateur à l’extérieur qu’à l’intérieur.

Mais alors, qu’est-ce que le design selon Apple ? C’est très difficile à résumer en quelques lignes. L’erreur serait de résumer le design à son simple caractère esthétique. Jony Ive se plait à répéter que ses produits sont aussi beaux à l’intérieur qu’à l’extérieur. Il n’y a qu’à voir les vidéos de présentation, où le designer s’emballe pour des procédés de fabrication, qui montrent des composants s’assembler naturellement.

Apple a toujours estimé que la technologie devait s’effacer au profit de l’utilisateur. Elle doit l’aider et non être une contrainte. Si Apple se bat tant sur la question de la finesse, c’est avant tout pour cela. Il est important de comprendre la philosophie d’Apple (on peut y adhérer ou non), pour comprendre ses choix techniques.

La batterie inaccessible

Le MacBook Air et le MacBook Pro Retina, lorsqu’ils sont sortis, avaient déclenché une levée de boucliers sur un composant bien précis : la batterie. Impossible d’en changer facilement. Il faut impérativement passer par la case SAV ou être bricoleur dans l’âme.

À l’époque, cette décision en avait choqué plus d’un. Les utilisateurs acceptaient que la batterie de leur iPod soit difficilement accessible, mais beaucoup moins celle de leur ordinateur. Quelques années plus tard, cela est semble-t-il entré dans les moeurs. Au passage, il est toujours possible de faire remplacer sa batterie en se rendant dans un Apple Store.

Alors, pourquoi Apple fait cela ? Au lieu d’avoir toute une infrastructure autour d’un composant (coque, connecteur), il n’y a que le composant lui-même. Résultat, on gagne de la place. Autre avantage, en matière d’intégration, Apple peut aller beaucoup plus loin.

L’autonomie est de manière générale le point faible des produits high-tech. Ce qu’Apple a fait notamment sur les MacBook et MacBook Pro pour leur offrir une autonomie satisfaisante est assez exceptionnel. On est loin du petit bloc auquel on a été habitué pendant des années. Si elle rend ses batteries moins accessibles, ce n’est pas pour punir le consommateur, mais pour améliorer son expérience d’utilisation. Cela peut paraitre paradoxal, mais…

RAM et SSD sont toujours moins accessibles

Dans tous ses appareils, Apple cherche à gagner le plus de place possible, parfois pour la batterie, parfois pour rendre ses appareils plus compacts ou légers… Les raisons ne manquent pas.

Mais pourquoi donc ne plus permettre de changer les barrettes de RAM ? En retirant les connecteurs, Apple gagne de la place sur sa carte mère, en hauteur et limite les risques de panne : un connecteur, cela peut casser.

Cupertino améliore aussi la fiabilité et la stabilité de ses machines, car toutes les barrettes RAM ne se valent pas. Vous vous souvenez du Mac qui se met un beau jour à faire kernel panic sur kernel panic sans raison ? D’un point de vue électrique, c’est également mieux.

La mémoire LPDDR3 au coeur des MacBook Air (iFixit)
La mémoire LPDDR3 au coeur des MacBook Air (iFixit)

Autre avantage, la LPDDR3 que l’on retrouve par exemple dans les MacBook Pro est beaucoup plus économique d’un point de vue énergétique que les barrettes traditionnelles. Apple attend sans doute avec impatience Kaby Lake, qui est compatible LPDDR4. Cette évolution consomme encore moins d’énergie et permettra surtout à Apple de proposer en option à ses clients professionnels 32 Go de RAM sur ses portables (lire : MacBook Pro : Intel limite Apple (sur la quantité de RAM)) .

Ce qui est valable pour la RAM l’est également pour AirPort ou le support de stockage. Il ne faut pas perdre de vue qu’un connecteur est un point d’achoppement. Et qu’un connecteur, outre le fait qu’il prend de la place, a ses limites qui lui sont propres. La force d’Apple, c’est d’avoir un contrôle grandissant sur le hardware. Si les SSD des MacBook Pro sont si performants, c’est en grande partie grâce au contrôleur maison d’Apple.

Mis bout à bout, tout cela permet à Apple de proposer des machines plus performantes, moins gourmandes et à terme de minimiser les coûts. Qu’on aime ou non le MacBook, le travail de miniaturisation d’Apple est admirable. Sa carte mère fait davantage penser à celle d’un iPhone que d’un Mac.

image : ifixit
image : ifixit

Quand on évoquait le fait que pour Apple un bon design se juge aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, le MacBook en est la parfaite illustration. C’est une machine très complexe et qui est composée de seulement quelques pièces distinctes. Et pour les techniciens d’Apple, cette machine présente un avantage assez inattendu : la possibilité de changer très facilement la batterie. Il suffit de changer l’une des deux faces de la machine.

Il y a un autre avantage à ne pas pouvoir changer facilement des pièces. Cela semblera tiré par les cheveux pour certains, pourtant au vu de révélations faites au sujet de la NSA ou du FBI, l'argument de la sécurité ne peut être ignoré. Imaginez ce que l’on peut faire par exemple avec une carte AirPort légèrement bidouillée à votre insu…

L’industrie informatique entre enfin dans l’âge adulte

Il est tout à fait possible d’établir un parallèle avec l’automobile. Comparez une voiture à essence à une voiture électrique, le bricoleur du dimanche est autrement plus limité (sauf sur le plan logiciel, mais c’est une autre histoire et c’est d’ailleurs plus que jamais le nouveau terrain de jeu des bidouilleurs).

Quand on a suivi pendant des années l’industrie informatique, on peut trouver cette tendance de fond ennuyante. C’est la mort du geek en quelque sorte. Cette approche n’est pas sans défaut : s’il y a une panne, il faudra dans bien des cas changer la carte mère. Sur les anciennes machines, avec de la chance, un défaut pouvait se limiter à un composant.

Mais aussi sexy fût-il, le PowerBook Wall Street (dont le prix oscillait entre 2299 $ et 7000 $) ne fait pas le poids avec un MacBook Pro 2016 en termes de fiabilité et de longévité. Trois ans après sa sortie, ce modèle faisait déjà pâle figure face au processeur G4 qui avait une fréquence d’horloge deux fois plus importante. Dans cette course à la puissance, qui ressemble de plus en plus à une course d’escargot, le MacBook Pro 2016 sera sans doute loin d’être ridicule dans 5/10 ans.

Le MacBook Pro 2016 en kit - image : iFixit

À l’heure du bilan, il faut bien reconnaitre que les ordinateurs n’ont jamais été aussi stables et fiables qu’aujourd’hui. Et les choix de design d’Apple ne sont pas étrangers à cela.

Le drame de l’informatique, du moins pour les passionnés, c’est que l’ordinateur de 2016 ressemble de plus en plus à une machine à laver ou un four à micro-ondes. On le branche, ça marche et cela fait le travail demandé. Acheter un ordinateur aujourd’hui revient à acheter une voiture. On les remplace uniquement quand ils sont en fin de vie, et plus toutes les deux ou trois révisions comme à la grande époque. Je trouve ces MacBook Pro 2016 très intéressants, mais jamais l’idée de me séparer de mon Retina 2014 ne m’est venue à l’esprit…

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avatar awk | 

@lll

"Ah, tu connais les besoins des millions d'utilisateurs d'Apple ? Intéressant !'

Cette attitude est la votre pas la mienne.

Vous généralisez vos pratiques, je parle de données statistiques globales.

avatar awk | 

@lll

Pour le reste le propos dépassait très largement la question des pratiques d'Apple et évoqué des enjeux de nos sociétés.

avatar cdeat | 

Sans doute sommes nous entrés dans une nouvelle ère. On consomme puis l'on jette. Et cela s'avère aussi vrai en nouvelle technologie...

avatar awk | 

@cdeat

"Sans doute sommes nous entrés dans une nouvelle ère. On consomme puis l'on jette. "

Nous n'y sommes pas entré nous y sommes depuis plusieurs décennies ?

Beaucoup ici se trompe sur la chaine de causalité : c'est parce que la réparation des objets est une pratique ultra marginale que les industriels s'en désintéressent pas le contraire ?

avatar Bigdidou | 

@awk
"c'est parce que la réparation des objets est une pratique ultra marginale que les industriels s'en désintéressent pas le contraire ?"

C'est le genre d'affirmation qui mériterait des références, en particulier d'études sociologiques.
Au pifomètre, je dirais exactement l'inverse.
Le comportement instinctif, c'est de réparer. C'est que nous faisons tous dans notre vie quotidienne pour les choses à notre portée, c'est que l'homme fait partout dans le monde, en particulier dès qu'il y a la moindre contrainte de ressource ou la volonté de les économiser.
Ce qui contribue au génie de l'homme c'est l'outil.
Le comportement que vous décrivez me semble un comportement anti-instinctif au possible, et un effet du comportement des industriels et de leurs actionnaires qui nous ont imposé cette attitude, pas l'inverse.
La diminution des ressources, la précarité, leur imposera tout ou tard la tendance inverse qui est de donner de multiples vies aux objets.
C'est ce que l'homme a toujours fait, pourquoi changerait-il subitement de comportement s'il n'est pas imposé par le milieu (ici la "société de consommation").
Cette consommation à outrance, facile et débridéé, où on jette sitôt après un usage limité, a commencé à se développer il y a quelques décennies seulement, et a déjà,atteint ses limites. C'est totalement sidérant.
Une piste, parmi d'autres, de réflexion à propos de la seconde vie des objets : http://www.credoc.fr/pdf/Rech/C290.pdf (c'est dommage, il n'aborde pas spécifiquement la réparation, mais pour qu'un objet ait plusieurs vie, c'est indispensable qu'il soit réparable).

Qu'un objet soit aussi peu réparable que ces ordinateurs Apple, et que cette tendance s'alourdisse de génération en génération a un côté un peu désespérant, en particulier d'un firme qui se targue d'écologie.
On se s'est jamais autant entretués en masse pour les ressources, des gens vivent dans des conditions misérables pour nous les fournir à des prix toujours plus bas, la seule réponse de ces industriels californiens hypernantis, surgavés en tout, c'est allez-y, continuez le festival.
Et en prime une bonne de cynisme (j'espère que c'est du cynisme, parce que de l'aveuglement ce point, ça serait pire) : regardez comme on est exemplaire.
Mais c'est un autre débat.
Sinon, j'aime beaucoup ces ordinateurs, mais le tout soudé, comprends pas, comme pas mal ici, manifestement.

avatar awk | 

@Bigdidou

"Le comportement instinctif, c'est de réparer. C'est que nous faisons tous dans notre vie quotidienne pour les choses à notre portée, c'est que l'homme fait partout dans le monde, en particulier dès qu'il y a la moindre contrainte de ressource ou la volonté de les économiser."

Sans vouloir être désagréable tu projètes tes valeurs et tu risques de tomber de haut.

La mentalité de l'époque est l'exact contraire : jeter ce qui ne fonctionne plus ?

On vois apparaitre d'intéressant mouvement visant à casser cet état d'esprit mais c'est véritablement celui de l'époque.

En caricaturant : presque plus personne ne reprise ses chaussettes ?

M'est avis qu'en fouillant sur le web tu devrais trouver nombre d'éléments qui t'ouvriront les yeux.

avatar Bigdidou | 

@awk
"M'est avis qu'en fouillant sur le web tu devrais trouver nombre d'éléments qui t'ouvriront les yeux."

Un peu facile comme contradiction.
Vois proposez souvent votre auditoire d'aller chercher lui même l'étayage de ce que vous dites ?
Quant à "fouiller le web", c'est comme fouiller la..., enfin bref, si c'est votre technique pour trouver l'info, à quoi sert l'expertise dont vous vous targuer ?

'La mentalité de l'époque est l'exact contraire : jeter ce qui ne fonctionne plus ?"

Ah, oui, mon brav'monsieur, la mentalité de l'époque.
Elle a une sale mentalité, l'époque. Tout fout l'camp, toussa.

C'est sur que question "réalités globales", c'est dur de lutter, là.
Le niveau est trop haut.
J'ai cru bêtement un instant que vous étiez capable de mieux.
Mes excuses.
C'était une tentative de dialogue, mais je stoppe là la charité.

avatar Un Type Vrai | 

Un exemple concret...

Rebobiner un moteur électrique de machine à laver était simple et "courant" jusqu'à ce que l'industrie, offusquée que l'on ne jette pas son produit pour en re-consommer un autre, sertisse les moteurs.

avatar awk | 

@Un Type Vrai

Ce qui a profondement changé est bien plus profond : ce sont les mentalités.

Penser réparation, quelque soit le produit, n'est plus un réflexe évident pour une grande part des populations occidentales.

Ce n'est en rien un fait que je défend, mais un constat difficilement contestable ?

avatar Bigdidou | 

@awk

"Penser réparation, quelque soit le produit, n'est plus un réflexe évident pour une grande part des populations occidentales."

Ah, tient, on a réfléchi, et le champs de la "réalité globale" commence à se réduire.
Le monde n'est pas les Etats Unis et les pays les plus riches d'Europe de l'Ouest.
Courage, bientôt vous allez découvrir qu'en milieu rural ou semi-rural, ça répare sec.
Puis que dans les villes, dès qu'on est un peu précaire, aussi.
Puis, vous allez réaliser que votre champ de la "réalité globale" se résume à votre palier et aux voisins de votre confortable appartement de CSP++, dans le non moins confortable quartier privilégié d'une grande ville.

avatar awk | 

@Bigdidou

Non ce n'est pas de la réflexion, effectivement sur des considérations de ce type j'ai tendance à ne prendre en considération que les pays dit devellopé ?

avatar SMDL | 

@awk

"Non ce n'est pas de la réflexion, effectivement sur des considérations de ce type j'ai tendance à ne prendre en considération que les pays dit développés"

Ok. Mais au vu de changements drastiques qui sont en marche, et là-bas, et ici, pour ne pas aller plus loin (on aura du mal, les Cadets de l'Espace, qui malheureusement et malgré Musk ne sauveront pas nos territoires exsangues et leur surexploitation, je plains nos enfants et surtout leurs enfants), il ne s'agit que de quelques années à tout casser.

Ce n'est pas du pessimisme. Même oomu qui rêvasse de ses putains de machines qui feront bip bip doit s'inquiéter. Mais quand on est vieux, on sait que l'immortalité et ses horreurs, forcément, ne seront pas pour nous.

avatar awk | 

@SMDL

Tu sais fort bien que je suis plus que conscient de ses terribles considérations ?

Mais on ne peu pas tout mélanger, il me semble.

Soit l'on parle globalement de l'ineptie de nos société et de notre système, soit on parle d'un des acteurs de ce système jouant avec les règles de ce système.

Certains en viennent à nier le fait que nous sommes dans une société de surconsommation dans laquelle la réparation est devenue un acte marginal et qu'Aplle n'est ne rien la source de cet état de fait ?

avatar SMDL | 

@awk

Mais je sais bien, mais tu retombes dans un biais non productif. Tu redeviens cassant. Alors que certains te suivent, vraiment. Tu finis par les décevoir.

C'est le piège de la radicalité. Nous connaissons ses qualités. Mais il faut se rappeler aussi ses défauts.

avatar awk | 

@SMDL

Tu me trouves particulièrement cassant hormis avec ceux qui me cherchent avec les méthodes les plus détestables ?

avatar SMDL | 

@awk

Non, mais tu es plus intelligent. Donc tu donnes l'exemple. Non ?

avatar awk | 

@SMDL

S'il y a bien une chose à laquelle je n'ai jamais prétendu ici c'est à l'exemplarité ??

avatar SMDL | 

@awk

Dommage. La pédagogie y est liée. 'Même si tu as justement dit que le lieu n'était pas approprié.

Nous sommes désaccord sur ce point. Fortement.

avatar awk | 

@SMDL

Nous ne sommes pas en désaccord sur le fond à ce sujet.

Mais ici je ne prétend pas à l'exemplarité, en fait je ne sais absolument pas comment je pourrais faire preuve de pédagogie d'avant des comportements qui me sont complètement étranger dans ce qu'est ma vie IRL.

Il y a beaucoup d'exotisme dans ce à quoi je suis confronté ici, c'est peut être ce qui m'intéresse aussi, je dois le concéder ... l'exploration d'une terre étrange ?

avatar awk | 

@Bigdidou

Tu es gentil avec ta leçon mais nous parlons ici de considérations commerciales et dans ce cadre ce qui compte ce sont bien les chiffres sur ceux qui ont le pouvoir d'être des consommateurs intéressant.

Le reste n'a dans ce contexte strictement aucun intérêt.

Comme toujours on ne comprends rien en sortant les problématiques de leur contexte ce qui est le gros soucis de beaucoup ici.

Une discussion sur l'état du monde, l'ineptie du système dominant ... serait fort intéressante mais ce n'est en rien le cadre ici ?

avatar awk | 

@Bigdidou

Comme je te l'ai dit: je propose tu disposes ?

Mon enjeux n'est pas de défendre ce que je met en avant ici ce qui relève du truisme : Nous vivons l'époque du tout jetable ?

avatar Tesh (non vérifié) | 

Et puis prétendre qu'elles sont plus fiable que jamais leurs machines est vraiment faut.
Je n'avais jamais eu de problèmes récurrents avec un apple jusqu'à 2011.
Pourtant j'ai grandit dans le Pacifique Sud avec 90% d'humidité permanente et un réseau électrique tout à fais instable.
Même pas un seul souci de disque dur, ou de RAM. Et ceci depuis l'apple II je précise !
Je n'ai eu qu'un truc c'est d'avoir du changer la pile interne d'un mac pro G4 une fois.

Là je vie en europe, avec soit disant un meilleur réseau électrique, un meilleur réseau web... Ben je n'ai jamais eu autant de pinaillages avec un mac, et avec des logiciels partiellement intégrés qui plus est ! Ce qui n'était pas le cas avant 2008, où l'attention chez apple était l'intégration, excepté pour les pilotes graphiques qui n'ont jamais été assumés.
Quand on achète un ordi c'est pas un ordi exclusif final cut pro qu'on souhaite, au quel cas c'est pas un ordi mais une machine dédiée comme une table de mixage de studio avec programmes spécialisé...

On peut être pro mac sans non plus se mentir, là c'est la pente glissante vers l'arnaque légitimé par l'utilisateur. Donc merci de prendre un peu de recul dans vos articles "à sensation".

avatar fluxus | 

"Et puis prétendre qu'elles sont plus fiable que jamais leurs machines est vraiment faut."

Je plussoie. Cet argument est très forcé dans l'article. IL n'y a absolument rien qui prouve que le tout-soudé a augmenté la fiabilité, loin de là, voire même l'inverse. Il n'y a qu'a voir tout les problèmes rapportés ces dernières années, sur MacG d'ailleurs, sur les cartes graphiques qui cramment en série sur les MBP, la fiabilité pas terrible du nMP, etc..
Dorénavant, pour toute machine hors-garantie, toute réparation equivaut à la moitié du prix d'une machine neuve.
En quoi MacG considère cela comme "bon pour le consommateur " ?

avatar SMDL | 

@fluxus

"Dorénavant, pour toute machine hors-garantie, toute réparation equivaut à la moitié du prix d'une machine neuve. "

Je souhaite bien du plaisir à un possesseur lambda de PC laptop pour le faire réparer dans des délais raisonnables à un juste prix.
C'est une loterie. On tombe bien, pas d'entorse. Mais sinon...

Demeure la question du prix. Mais a matériel équivalent, je parle d'une équivalence non fantasmée, le prix est égal, ou approchant.

Un Dell Pro sav +1j propre et jouissant des dernières technologies ssd etc. n'est nullement donné. Il est très difficile de comparer tant les solutions proposées sont dissemblables.

Par contre, je te rejoins sur la contrainte des machines modernes, et ca n'ira que dans ce sens, en tout cas pour le main stream : on a de la chance, on dépasse de quatre ans la garantie légale, on est aux anges.
Qu'un problème arrive quelques semaines ou mois après sa fin, et en effet, l'addition risque d'horrifier un porte-monnaie classique.

Apple estime que trois ans d'applecare a 300$ ou dans ces eaux-là est une assurance psychologique qui devrait permettre de ne pas se suicider si jamais le Mac Chéri décidait de se casser outre-tombe.

Se rappeler aussi que ces durées légales sont USA friendly. C'est 3 fois la durée que ce cher libéralisme a autorisé là-bas.
Je préférerais comme vous tous cinq années.

Mais merde et zut et bordel de vieilles queues, cette société grrrrrr capitaliste en a décidé autrement. Qu'ils soient damnés jusqu'à la septième génération de processeurs quantiques.

Pour ce qui est de la question écologique, des terres rares, du jetable, et tutti quanti, elle est d'une redoutable complexité. Cela mériterait un dossier suivi de MacG. Pourquoi pas. Si Anthony m'entend...

avatar awk | 

@Tesh

"Et puis prétendre qu'elles sont plus fiable que jamais leurs machines est vraiment faut.'

Encore un qui a tout compris au monde : tu tires une vision de portée générale de ton expériences personnelles ?

Il n'est sur ces question que les statistiques qui comptent et là il est claire que le niveau de fiabilité globale est à des sommets tout comme l'obsolescence réelle des ordinateurs est à son plus bas ?

avatar Un Type Vrai | 

"et là il est claire que le niveau de fiabilité globale est à des sommets"
Non.
Justement, c'est pas clair du tout.

A moins que tu aies accès à des chiffres issus de la pensée magique, il n'y a pas moins de Genius, moins de produits dans le refourb ou moins de problème remonté dans l'actualité que par le passé.

Je ne vois AUCUN signe pouvant laisser entendre que soudé c'est plus fiable.

Ce qui est certain par contre, c'est que si chaque composants à un risque de panne de 0,1%, qu'un ordi est un assemblage de 10 composants, un ordi à un taux de panne de 1%.
Mais le coût de la réparation est de 100% sur les ordis tout soudés et de 10% sur les ordi absolument pas soudés.

Mathématiquement, il est idiot de lier le risque de panne...

avatar awk | 

@Un Type Vrai

Sur Apple je n'en sais rien, par contre sur la globalité de l'offre c'est indubitable : la fiabilité est à son sommet actuellement.

Après je ne saurais t'obliger à abandonné ton ressenti devant mes propos ?

Et pour Aplanir je ne vois pas de raison que la situation soit différente de la globalité, même si les soucis d'Apple rencontre un bien plus large écho que ce de la concurrence ?

avatar monsieurg33K | 

Bien tout ce qu'apporte ces nouveaux procédés, ils posent un problème évoqué dans l'article : en cas de problème, il faut parfois changer la carte mère, ce qui revient tellement cher que cela revient à acheter une nouvelle machine. Et c'est problématique à mon sens. Apple devrait limiter le coût de ses pièces en SAV, et là ces procédés seraient mieux acceptés.

avatar awk | 

@monsieurg33K

Tu as une idée de ce qu'était la donne précédemment et du taux de réparation hors garantie des machines modulaires ? ?

avatar hledu | 

Ce n'est pas pour rien qu'Apple insisté autant sur l'épaisseur de ses produits. C'est un attrait très fort, en tous cas pour moi. Il y a de la beauté dans la finesse d'un iPad ou d'un MB. Et les PC suivent...

avatar lolo-69 | 

Preuve que la "cible clientèle" Apple change...
Tout sur le "M'as-tu vu"...

avatar awk | 

@lolo-69

Rien à voir avec le "M'as-tu vu", la perception de l'attractivité d'un produit fin est un phénomène trés largement partagé par une grande majorité des cible et c'est lié à des mécanisme de perception qui n'ont strictement rien à voir avec le regard d'autrui.

Pour le reste Apple vend du LifeStyle depuis 1984 au moins est les enjeux d'esthétique, de valeur, de différenciation ... sont au coeur de son identité depuis toujours.

Je t'invite à revoir la pub 1984 et la campagne Think Different ...

avatar RomanYeager | 

Amen !

avatar poco | 

Quelques points contestables

- Au bout de 3 ans le Macbook Pro était dépassé : C'était un temps où la loi de Moore fonctionnait à fond. Aujourd'hui ce n'est plus le cas.

- Les ordinateurs que nous achetons sont plus complexes qu'il y a 20 ans : Oui et non. Si on se ramène au niveau de connaissances du domaine (point de vue relatif), un portable il y a 20 ans était plus de la high tech qu'aujourd'hui. Vous le dîtes vous-même plus loin dans l'article en comparant l'achat d'un Macbook à un objet commun (machine à laver etc...).

D'autant plus que ces dernières semaines on a pû assister partout sur la toile à des comparaisons de ces nouvelles machines avec des machines de 2012 par exemple, et bien les progrès sont loin d'être flagrants...

- "...sans que cela soit un avantage pour lui (ie le PC)". Sauf preuve du contraire ces derniers dominent largement le secteur tout en étant au moins aussi fiables pour certains d'entre eux, aussi performants mais autrement plus ouverts et modulaires ce qui est un avantage.

- Apple le fait pour le bien du consommateur : C'est vous qui le dîtes, permettez moi d'en douter ou prouvez moi le contraire mais avec des arguments plus sérieux et fondés que ceux de l'article. Ce qui intéresse Apple c'est les $$$.

La survie du Mac tient en 3 lettres : OS X

Quand à Apple elle peut survivre au Mac.... mais pour combien de temps?

avatar Simeon | 

Entièrement d'accord.

avatar awk | 

@poco

"La survie du Mac tient en 3 lettres : OS X'

Essais d'étayer ce jugement à l'emporte pièce je te souhaite bien du plaisir ?

C'est un déni pur est simple des réalités.

avatar toketapouet | 

T'es bon article au passage. Que vous ayez raison ou pas, il y a du recul et de la hauteur, au risque de déranger les éternels insatisfaits.

avatar Moonwalker | 

+1

avatar toketapouet | 

Tres*

avatar Gustave B. | 

Super article macg? ! Toujours des articles bien écrits et qui donne envie de lire ! Bravo ??

avatar Jazzride | 

je n'attends plus rien en termes d’analyse de macG. il y a des news, de l'Ioccasion, point.

avatar awk | 

@Jazzride

Et pourtant ce sont bien les derniers à pratiquer un travail d'analyse, de prise de recul, de mise en perspective, de compréhension du marché, de l'industrie ...

avatar pariscanal | 

Avec un usbc qui risque d être une connectique pour une fois universelle à tout un ensemble de périphériques

avatar Vanton | 

Le vrai problème c'est moins le tout soudé que les configs proposées par Apple à mon avis... On doit presque doubler le prix d'une machine pour avoir une configuration pérenne !

Si les tarifs des options étaient corrects, le client pourrait acheter une machine répondant à ses besoins pour les 5/7 ans à venir. Et n'aurait sans doute aucune panne qui nécessiterait un remplacement de la machine. Parfait donc.

Mais avec les prix actuels le client se sent saigné ! Il a tendance à se rabattre sur des modèles trop justes qui ne lui permettront pas de faire durer la machine. Et il n'aura d'autre choix que de souffrir à moyen terme du sous dimensionnement de son ordi.

avatar maruku | 

Apple a voulu créé une dépendance à son SAV et a écarté progressivement du jeu les bricoleurs du dimanche et les autres professionnels. Cela a aussi permis de mettre en avant les nombreuses options lors de l'achat. C'est plutôt bien vu d'un point monétaire. D'un point de vu écologique, c'est aberrant.

Il suffirait d'une règlementation européenne qui interdirait le soudage des SSD / RAM / Batterie dans les ordinateurs, et poserait le principe d'une "réparabilité". Mais bon, la protection des consommateurs c'est pas vraiment la priorité de l'Union européenne...

avatar awk | 

@maruku

Tu as une idée du poids des bricoleurs du dimanche sur une base installée de 100M d'unités ?

Toujours se besoin de surestimé ce que l'on représente sur le marché ?

avatar maruku | 

Ah ah... S'il suffisait de prendre un tournevis cruxiforme et de simplement retirer et changer un(e) SSD / RAM / batterie, je pense que cela représenterai une part non négligeable. Entre payer un SAV (et, ou, l'Apple Care) et le faire soi-même à moindre coût le choix serait vite fait.

Rien que changer la batterie d'un téléphone était très simple jusqu'il y a quelques années... Dorénavant il faut encore payer.

avatar awk | 

@maruku

C'est le cas sur de nombreuses machines et pourtant...

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