Lightroom se renouvelle et gagne un outil de réduction du bruit basé sur l'IA
Adobe vient de publier une mise à jour pour LightRoom qui met le paquet sur l'IA. Un nouveau procédé de réduction de bruit promet « d'améliorer la qualité de la photo sans perdre de détails ». La fonction sera surtout utile pour les clichés pris dans des endroits avec une mauvaise luminosité. Cette nouveauté est compatible avec les fichiers RAW, et Adobe annonce que d'autres formats seront pris en charge prochainement. Les images de présentation promettent des résultats bluffants :
L'entreprise a également présenté de nouveaux modèles ( presets) permettant de rapidement changer certains éléments d'une photo. On pourra ainsi demander à Lightroom d'assombrir la barbe d'un sujet, d'éclaircir ses dents ou de foncer ses sourcils. Il est même possible de changer la couleur de son t-shirt. Plusieurs préréglages font leur apparition, par exemple pour améliorer la barbe d'un sujet, sa peau ou ses vêtements.
L'année dernière, Lightroom a gagné le droit de retoucher des vidéos, et cette fonctionnalité s’améliore : on peut désormais les passer en noir et blanc en un clic. La possibilité d'ajouter un masque automatique au sujet, au ciel et au fond est désormais disponible dans Lightroom pour navigateur. Sur iOS, il est maintenant possible de partager une photo avec un cadre ou une bordure intégré.
Adobe ajoute également une bêta de sa fonction Informations de traçabilité du contenu. Celle-ci permet de greffer des données d'attributions et sur les modifications effectuées à une photo, qui prennent la forme de métadonnées vérifiables. La nouveauté a été présentée en 2021, mais n'était alors proposée que sur une poignée de logiciels (dont Photoshop). Ces ajouts sont disponibles dès aujourd'hui via une mise à jour. Lightroom est facturé 11,99 € par mois après un essai gratuit de 7 jours.
pr la photo portrait je prefere largement la premiere , la deuxieme ressemble a un filtre tiktok
@ratz
Exactement c’est ce que je me disais
@ratz
En effet : comparé à un split-frequency, dans l’exemple donné c’est à la truelle…
non mais c'est pareil pour les autres : l'exemple en bord de mer, le filtre curve réhausse la mer avec des verts et des turquoises bien poussés ... un peu trop poussés même, on en devient plus réaliste du tout
ces outils sont, je pense, surtout adapté à la majorité des photographes du moment qui sont plus des "créateurs de contenus" que des photographes comme on les connait, et qui travaillent pour une diffusion digitale uniquement et l'idée est à chaque fois que le cliché emerge par rapport à la masse, d'où l'envie de pousser les curseurs ... un peu trop
@ratz
Quand je vois ce que les majorité des gens mettent en ligne, avec des peaux qui on l’air d’être en plastique, j’ai envie de pleurer.
"On pourra ainsi demander à Lightroom d'assombrir la barbe d'un sujet, d'éclaircir ses dents ou de foncer ses sourcils. "
Pour les dents et les sourcils, il n.y a rien de nouveau !
Par contre pour le traitement du bruit : 👍🏽
Si seulement on pouvait avoir la fusion HDR sur le bracketing dans Lightroom mobile, histoire de ne pas se balader avec un ordi ou un iPad en voyage
LR crée pour la réduction de bruit un DNG à partir d’un RAW. Se faisant en partant d’un RAW de 60 Mo, on obtient un DNG de plus de 200 Mo.
Mais …Adobe ne vend pas de disques durs ?
@ysengrain
C’est déjà le cas avec dxo ou d’autres. Ceux qui développent souvent en raw n’on pas des MacBook pro avec 512 de ssd.
« Cette nouveauté est compatible avec les fichiers RAW… »
Encore heureux…
En fait, il faudrait expliquer que la fonction de débruitage, sur les fichiers pris sur capteur Bayer, est intimement associée au stage de dématriçage, et c’est à ce stage qu’il est judicieux d’intervenir en ce sens. DxO le fait, avec succès ; Topaz, un pionnier de l’utilisation d’algorithmes que l’on peut qualifier de « IA » (sobriquet tarte à la crème qui passe désormais par toutes les sauces) le fait depuis pas mal de temps, et s’en explique avec illustrations :
https://www.topazlabs.com/learn/introducing-the-new-denoise-ai-raw-model-remarkable-noise-reduction-using-raw-files
À noter que la plupart des algorithmes de débruitage sont soit inefficaces sur des fichiers non-RAW, soit contreproductifs sur des fichiers à compression lossy, comme JPEG.
@occam
"Encore heureux…"
J’ai le sentiment que ce qu’à voulu dire l’auteur de l’article c’est que ce « N’est disponible QUE pour les raw »
@Labsyb
« Si cela va sans le dire, cela ira encore mieux en le disant. »
——Talleyrand, au Congrès de Vienne
Je ne retouche quasiment jamais mes photos. Et je fais toujours des portraits avec des films, cela reste incomparable.
> Je ne retouche quasiment jamais mes photos
Pareil. J'ai opté pour la solution du flemmard : je fais tout de suite des photos parfaites. Avant j'étais médiocre, mais, au final, c'était beaucoup de travail. Maintenant je suis génial, ça va plus vite et c'est reposant.
Si vous pouvez être extraordinaire, n'hésitez pas !
@v1nce29
>et je fais des portraits toujours avec des films.
Je pense qu’il a voulu dire qu’il ne travaille qu’en argentique. Auquel cas oui 95% du résultat final se fait à la prise de vue et les 5% restants au développement. Je ne parle pas du tirage car aujourd’hui beaucoup se contentent du scan de pelloches. Mais comme il le dit à la fin « le résultat est incomparable ».
Et en tant qu’adepte de la portra ou de l’ektachrome en 120, je suis tout à fait d’accord.
En revanche pour le numérique, même après avoir calibré avec les chartes de gris et de couleur, il y a et il y aura toujours de la retouche.
@Krocell
« …qu’il ne travaille qu’en argentique. Auquel cas oui 95% du résultat final se fait à la prise de vue et les 5% restants au développement. Je ne parle pas du tirage… »
J’ai un demi-siècle de photographie argentique au compteur (addiction attrapée jeune gamin). Juste assez pour que l’extrait que je cite de votre commentaire me provoque un choc anaphylactique.
Peut-être suis-je trop marqué par un apprentissage rigoureux. Mais j’ai appris :
1° à adapter et soigner le développement du négatif en fonction du sujet et des conditions de prise de vue (ce qui impliquait pas mal de charcutage de pellicule);
2° à considérer l’ensemble de la chaîne opératoire photographique — du choix du film, des filtres, du révélateur, jusqu’aux prestidigitations du tirage — comme parties insécables de la production de l’image.
S’il fallait passer par la fabrication d’une dizaine de masques et l’utilisation de filtres varicontraste afin de façonner contrastes et tonalités zone par zone sur le papier multigrade, soit.
L’image ne réside pas dans le négatif, mais derrière nos yeux. Il s’agit de rendre la représentation finale la plus conforme possible à cette image mentale.
Tout ce travail de laboratoire, laborieux et minutieux si l’on voulait qu’il vaille la chandelle, nous est facilité, simplifié, accéléré à l’extrême en numérique. À un point inimaginable pour qui n’a connu que l’argentique. Il est inconcevable pour moi de ne pas chercher à en tirer parti au maximum de mes possibilités. J’aurais l’impression de trahir ce que la photographie m’a donné, et appris.
@occam
magnifique commentaire, limite il m'a fait tirer une petite larme
@pocketalex
"magnifique commentaire, limite il m'a fait tirer une petite larme"
Oui, mais sans les larmes. Je n’ai aucune nostalgie des heures passées à tâtonner dans le noir ou à m’emmerder avec chimies, températures, lumière rouge et une monumentale dose de bricolage.
c'est ce que je fait encore pour le plaisir avec mon mamiya RZ, mais en amateur 2 ou 3 fois par ans, si non pour mon travail on ma demandait de faire des photos pour refaire le site internet, j'ai demandé un dos phase one d'occasion ;-)
@Krocell
"Auquel cas oui 95% du résultat final se fait à la prise de vue et les 5% restants au développement."
Ça, ce n’est pas de la photo argentique. C’est de la photo archaïque similaire à la photo au téléphone mobile moderne.
@Biking Dutch Man
"Et je fais toujours des portraits avec des films, cela reste incomparable."
Et je suppose que tu écoutes de la musique de vinyls avec un ampli à tube et que tu te déplaces en Grand Bi et chapeau haut de forme ?
QUESTION : cette “fameuse” technologie d'IA est-elle embarquée DANS les logiciels ou nécessite-t-elle un accès réseau vers des serveurs de traitement “intelligents” ?...
c’est lequel de lightroom ?