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Comparatif : quel est le meilleur service de stockage en ligne ?

Mickaël Bazoge

Sunday 27 April 2014 à 12:00 • 181

Logiciels

En octobre 2011, Steve Jobs a rencontré les deux fondateurs de Dropbox pour leur proposer de racheter la start-up spécialisée dans le stockage en ligne. Devant le refus des deux dirigeants, le fondateur d'Apple a eu cette réplique : Dropbox n'était qu'« une fonction, pas un produit ».

Depuis, Dropbox n'a de cesse de prouver qu'il est un peu plus qu'un espace de stockage de fichiers dans le nuage. Mais cette anecdote peut aussi s'appliquer à tous les services qui proposent la location de leurs nuages. Chacun tente de se démarquer de l'autre, avec des offres gratuites plus ou moins généreuses et des services plus ou moins étendus. Nous avons voulu y voir un peu plus clair afin de faciliter votre choix.

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Le tableau ci-dessus résume quelques-unes des principales fonctions offertes par notre sélection de services de stockage dans le nuage. Si on excepte iCloud qui est à prendre un peu à part, tous offrent les mêmes fonctions de base : le stockage de tous types de fichiers, des possibilités de partage, des fonctions de synchronisation automatique ou manuelle.

L'énoncé de certaines entrées du tableau appellent quelques explications :

  • Prix Go/mois : le calcul se base sur le premier forfait mensuel pour chaque service
  • Recherche app mobile : présence (ou pas) d'un moteur de recherche dans l'application iOS
  • Synchronisation photos : présence (ou pas) d'une fonction de synchronisation automatique des photos (les photos prises par l'iPhone sont automatiquement téléversées sur le nuage)
  • Sauvegarde des versions : possibilité de récupérer gratuitement d'anciennes versions des documents stockés
  • Poids de fichier max : poids maximum autorisé de téléversement d'un seul fichier dans les offres gratuites
  • Streaming mobile : lancement d'un fichier musical ou vidéo avant son téléchargement complet
  • Consultation hors réseau : possibilité de consulter un fichier sans connexion web ou cellulaire

Vous trouverez ci-dessous et dans les pages qui suivent une description des 9 services de stockage en ligne les plus connus du marché.

Dropbox

À tout seigneur, tout honneur : Dropbox est sans doute le service de stockage en ligne le plus connu et le plus utilisé du marché. Il n'empêche que de base, il se montre bien chiche : la formule gratuite ne comprend que 2 Go de stockage, ce qui paraitra bien peu face aux autres offres du secteur.

Néanmoins, Dropbox a mis au point un système repris par bon nombre de concurrents : afin d'augmenter gratuitement sa dotation, on pourra parrainer des amis (500 Mo supplémentaires, jusqu'à concurrence de 16 Go). Dropbox a également rajouté au fil du temps d'autres promotions, comme l'abonnement aux profils Facebook et Twitter du service (125 Mo chaque), ou encore en achetant des terminaux Samsung (50 Go offerts pendant deux ans avec le Galaxy S5 par exemple).

Le client OS X de Dropbox est l'un des plus complets de cette sélection. Outre les informations essentielles (volume disponible, historique des modifications…), il comprend également la possibilité de téléverser automatiquement des images à partir d'iPhoto et les captures écran. Il sera aussi possible de modifier les paramètres de bande passante en cas de petite connexion. Quant à l'application iOS, elle est parfaitement adaptée à iOS 7 et offre toutes les fonctions de base qu'on peut en attendre, de la consultation d'un fichier bureautique à la consultation de photos (un sujet d'importance pour Dropbox).

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Pour les pros : Dropbox propose une déclinaison Pro (à partir de 9,99€ par mois ou 99€ par an) qui débute à 100 Go de stockage. Le service Entreprises (75$ par mois ou 795$ par an pour 5 utilisateurs) comprend lui 1 To, des services sécurisés supplémentaires ainsi qu'une console web. Ces utilisateurs peuvent de plus accéder à leurs boîtes personnelles et professionnelles sans devoir jongler entre les comptes depuis l'application mobile. Enfin, en multipliant les acquisitions, Dropbox donne de plus en plus l'impression de vouloir se lancer à l'assaut des fonctions bureautiques de Google Drive, notamment avec le projet Harmony de messagerie instantanée sur Office (lire : Dropbox : Mailbox sur OS X et outils collaboratifs pour Office).

Ecosystème : Dropbox ayant été un des premiers à se lancer sur le marché du stockage en ligne, c'est aussi le service le plus répandu parmi les développeurs tiers grâce à une API livrée très tôt. Les applications pouvant se connecter à un compte Dropbox sont donc légion. Mais la société a également à son actif une application mobile universelle bien fichue, Dropbox, ainsi qu'une visionneuse d'images très récente, Carousel. N'oublions pas également le client email Mailbox, acheté l'an dernier (une beta pour Mac sera proposée cet été).

Google Drive

Chez Google, on fait rarement les choses à moitié. Drive, l'espace de stockage du moteur de recherche, comprend ainsi derechef 15 Go d'espace, qui sont néanmoins partagés avec les autres services de Google : Gmail y stocke ses pièces jointes, Google+ ses photos (d'une résolution supérieure à 2 048 x 2 048). À noter également que les documents créés au sein de Drive ne sont pas comptabilisés dans le volume de données offert.

C'est là une des forces du service de Google, qui propose une suite bureautique certes légère, mais aux fonctions suffisantes pour tous les utilisateurs ayant besoin de taper du texte ou créer une feuille de calcul sur le pouce. Et évidemment, le document modifié est accessible depuis n'importe quel terminal. Étrangement, les fichiers musicaux ne sont pas pris en charge pour une lecture dans l'application mobile et la synchronisation automatique des photos passe par Google+.

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Le logiciel pour OS X est simple et peu fourni (l'intérêt de Google est que vous utilisiez l'interface web). On pourra cependant décider de ne synchroniser avec le Mac qu'une sélection de dossiers. L'application mobile est elle bien plus complète; outre l'affichage et l'édition bureautique, elle permet de sélectionner des fichiers pour une lecture hors connexion. Un mode grille affiche l'aperçu de chaque fichier. Enfin, la gestion des autorisations d'accès est simple et bien pensée, le tout bénéficiant d'un grand soin dans l'interface.

Google a récemment tapé fort en annonçant de nouveaux tarifs pour du stockage supplémentaire : 1,99$ par mois pour 100 Go, 9,99$ pour 1 To. De quoi sérieusement faire pencher la balance vers le service en ligne du moteur de recherche, même si la concurrence a commencé à se mettre au niveau.

Pour les pros : De base, les documents créés dans Google Drive peuvent être modifiés par tous ceux qui ont été autorisés. Le partage se déroule très simplement et les destinataires ont un accès direct au document. Google ne propose pas d'offre pro à proprement parler pour son Drive. En revanche, les abonnés aux Google Apps (à partir de 5$ par mois par utilisateur) bénéficient de 30 Go de stockage pour chacun des utilisateurs (pour 4$ de plus, on obtiendra 20 Go supplémentaires).

Ecosystème : de facto, chaque abonné à un service de Google (bien souvent Gmail) bénéficie d'un espace Drive. En dehors de l'écosystème très vaste du moteur de recherche, sur le web, OS X et mobile, où tous les services sont connectés entre eux, Drive est aussi présent dans une gamme de plus en plus large d'applications tierces.

OneDrive

OneDrive revient de loin. Le service de stockage en ligne de Microsoft s'appelait auparavant SkyDrive, mais suite à une bisbille judiciaire, Redmond a dû en modifier le nom. Depuis, l'éditeur met les bouchées doubles pour faire de son service le véritable hub de stockage des utilisateurs d'Office. Avec une certaine réussite d'ailleurs, puisque tout s'imbrique plutôt proprement entre les différents éléments de la suite (Word, Excel et PowerPoint évidemment, mais aussi OneNote), et ce quelle que soit la plateforme.

C'est certes plus lourd que Google Drive qui gère tout depuis une seule application, mais la suite bureautique du moteur de recherche est bien moins aboutie qu'Office. Évidemment, OneDrive est plus intéressant pour les utilisateurs Windows, qui disposent d'Outlook et surtout, d'Office 2013 — rappelons que le Mac est toujours bloqué à la version 2011…

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Si le logiciel Mac de OneDrive se réduit à la portion congrue (on a cependant la possibilité de choisir des dossiers à synchroniser), l'app iOS n'est pas vilaine. L'utilisateur peut évidemment choisir de travailler avec Office (auquel cas les fichiers bureautique s'ouvriront directement dans le logiciel idoine), et l'on a accès aux photos sauvegardées automatiquement. L'application nécessite encore un peu de peaufinage graphiquement parlant, tout comme le client web qui n'est pas très agréable à utiliser.

Microsoft offre à l'inscription 7 Go de stockage, une dotation que l'on pourra faire grimper jusqu'à 30 Go avec un abonnement Office 365 (à partir de 7 euros par mois, lire : Nouvelle formule d'abonnement Office 365 à 69€ par an). Cet abonnement ouvre droit à l'ensemble des services d'Office, ce qui peut constituer un atout décisif au moment de choisir son nuage.

Microsoft propose à ceux qui n'ont pas nécessairement besoin de la suite Office mais de plus d'espace, la possibilité d'obtenir 8 Go supplémentaires par le jeu des recommandations d'amis. Des offres payantes sont disponibles, à partir de 19€ par an pour 50 Go en plus.

Pour les pros : Office oblige, l'offre OneDrive Entreprise se révèle intéressante, non seulement par les fonctions proposées, mais aussi par le tarif — et même sans s'abonner à Office 365. Pour 2,50$ par mois et par utilisateur, l'entreprise disposera de 25 Go de stockage par inscrit.

Ecosystème : OneDrive reste un service Microsoft qui, à l'instar d'Apple, n'aime rien tant qu'enfermer l'utilisateur dans son jardin fermé. Très peu d'applications tierces prennent en charge le service. Néanmoins, l'usage d'Office est suffisamment répandu pour que OneDrive puisse être considéré comme une option digne d'intérêt, en particulier pour celui qui a de gros besoins bureautiques.

iCloud

iCloud est un cas un peu à part. Le service de stockage en ligne est à la fois beaucoup plus que cela, et à la fois… beaucoup moins. Apple considère son bouquet de services web comme une plateforme qui relie les utilisateurs à leurs appareils OS X et iOS. La plupart des applications du constructeur accèdent aisément aux documents stockés dans le nuage d'iCloud, tandis que la synchronisation des données y est très poussée, qu'il s'agisse de la musique, des vidéos ou des apps achetées sur iTunes, des photos (Flux de photos), des signets (sous Safari), des mots de passe (Trousseau iCloud), des contacts, des rendez-vous… Et c'est sans compter l'édition bureautique en ligne via les très réussies versions web d'iWork.

Il n'empêche : la fiabilité d'iCloud a été parfois remise en question. Les développeurs ont aussi pu se plaindre de la difficulté d'intégrer la synchronisation des données dans leurs applications — au point de devoir concevoir leur propre nuage ou d'utiliser une alternative plus ouverte. La situation s'est tout de même un peu améliorée ces derniers mois (lire : Apple promet aux développeurs qu'elle améliorera iCloud). De plus, malgré la note d'intention louable d'Apple de ne pas perturber l'utilisateur avec un gestionnaire de fichiers, il manque toujours à iCloud un équivalent de l'iDisk de MobileMe.

iCloud, élément essentiel de la stratégie du jardin fermé d'Apple, semble n'être jamais vraiment sorti de sa version beta.

Pour les pros : Apple ne réfléchit pas en termes de pro ou d'utilisateur lambda. De fait, tout le monde a droit aux mêmes services. On ne saurait de toute façon pas vraiment conseiller l'utilisation d'iCloud à une entreprise, ce d'autant que le prix du stockage supplémentaire n'a rien d'avantageux par rapport à d'autres services. Avec 5 Go gratuit, iCloud est avec Dropbox l'offre la plus chiche du marché, ce d'autant que la sauvegarde iCloud, qui conserve les réglages, les photos et vidéos, les messages, la messagerie vocale visuelle ainsi que d'autres données provenant d'un terminal iOS, prend immédiatement un large volume. De plus, le coût du stockage supplémentaire est l'un des plus élevés du marché.

Ecosystème : malgré les difficultés liées à l'inertie d'Apple, iCloud est évidemment largement utilisé par les applications mobiles, qu'il s'agisse de jeux (sauvegarde de la progression, par exemple) ou de logiciels plus sérieux (il est possible de synchroniser son coffre-fort de mots de passe 1Password). De plus, la gratuité d'iCloud et son caractère pratiquement obligatoire confèrent au service son caractère essentiel, même si tout est loin de la perfection.

HubiC

Le célèbre hébergeur OVH joue la carte du stockage en ligne français. Son service HubiC est hébergé dans ses trois data center du nord-est de l'Hexagone — au moins, les oreilles indiscrètes de la NSA n'ont aucun moyen légal d'y poser leurs micros, ce qui est d'ailleurs un argument (valable) d'adhérer à l'offre d'OVH. Mais ça n'est pas le seul : HubiC est aussi un des plus généreux avec 25 Go offerts gratuitement. Pour 1 euro par mois, le volume gonfle à 100 Go. Et si on a de gros besoins, pour 10 euros par mois, on passe à 10 To !

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Nous sommes donc clairement en face d'une des offres les plus intéressantes du marché. L'application iOS se veut simple : il s'agit d'une visionneuse basique, doublée d'un lecteur audio/vidéo sans apprêt. Quant au client OS X, il offre quelques réglages intéressants, comme la fréquence de synchronisation (qui n'est pas automatique) et la limite de la vitesse d'envoi et de réception — ce qui sera utile pour les connexions difficiles. Enfin, il est possible de choisir un ou des dossiers à synchroniser (qui devront rester présent au sein du dossier HubiC, dont l'emplacement sera déterminé par l'utilisateur).

Pour les pros : HubiC n'offre pas réellement de fonctions pro à proprement parler. En revanche, OVH met en avant son métier d'hébergeur (le groupe français est le troisième plus important au monde) : redondance des données, infrastructure réseau gérée en tout temps, sécurité des données.

Ecosystème : OVH a pris son temps avant de livrer une API pour aider à l'intégration d'HubiC au sein des applications tierces. Néanmoins, les utilisateurs de Thunderbird et Swift Explorer auront un accès direct à leur espace de stockage en ligne.

Box

Si Dropbox s'est délibérément orienté vers les particuliers pour se faire connaître (des offres Pro ont depuis fait leur apparition), Box s'adresse plus volontiers aux professionnels et aux entreprises. Le service n'en propose pas moins 10 Go de stockage gratuit qui permettent de se faire une idée des prestations offertes. L'application iOS en donne un très bon exemple : c'est tout simplement l'une des meilleures de ce comparatif, avec la possibilité de créer et gérer des dossiers et leurs contenus, de renommer les fichiers, de conserver un ou plusieurs fichiers en cache… Le lecteur audio est même un des plus réussis, et on pourra même commenter des documents. Un historique permet de connaître les modifications et mouvements dans son espace de stockage.

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L'application pour OS X se révèle elle beaucoup plus simple en se limitant à quelques réglages. La version web reflète la richesse des fonctions et la palette des possibilités entrevues dans l'app mobile (commentaires, gestion de tâches, invitations…)

Pour les pros : Box se décline principalement en trois versions payantes. La première à 4€ par mois et par utilisateur comprend 100 Go de stockage ainsi qu'un éventail de permissions beaucoup plus large que la mouture gratuite (en particulier des mots de passe pour protéger des documents sensibles, un historique des versions, des stats…). La déclinaison Business à 12€ par mois et par utilisateur propose 1 To de stockage et des fonctions de gestion des utilisateurs. La troisième offre Enterprise à 30€ par mois et par utilisateur débloque toutes les fonctions de gestion des utilisateurs et offre le stockage illimité.

Ecosystème : Box s'est très tôt ouvert aux développeurs tiers, et les applications (pas uniquement mobiles) qui peuvent accéder aux comptes Box sont nombreuses. Le service est d'ailleurs le seul de cette sélection à lister dans son app iOS les logiciels compatibles Box, qui sont regroupées sous le paravent OneCloud.

Wuala

Wuala est le second frenchy de notre sélection, puisque ce service de stockage est la propriété du fabricant de disques externes LaCie. Comme pour HubiC, les serveurs ne sont pas installés sur le sol américain (en l'occurrence en France, en Suisse et en Allemagne), empêchant ainsi la NSA et d'autres services d'écoute indiscrets de venir fouiller dans les dossiers.

Malheureusement pour Wuala, il s'agit d'un des services en ligne les moins bien dotés de ce comparatif. Il n'offre en effet que 5 Go en standard, puis il faudra débourser 2,99€ par mois pour 20 Go — un peu chiche face à HubiC et ses 25 Go gratuits. Il est cependant possible d'obtenir de l'espace gratuitement (jusqu'à 10 Go en parrainant des amis).

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Wuala est le seul service à ne pas offrir de version pour navigateur web. De fait, il faudra installer un client OS X en Java, qui accuse un peu le poids des années en matière d'interface (il existe bien un accès web, mais il semble ne plus fonctionner). En revanche, on y sera sans doute plus à l'aise qu'au travers d'un butineur, mais c'est une question d'habitude. Wuala est aussi le seul service à proposer la synchronisation d'un dossier en local, stocké sur le Mac. C'est aussi à partir du logiciel OS X que l'on créera des groupes publics et privés qui auront accès à un ou plusieurs fichiers.

L'application mobile est beaucoup plus agréable au niveau de l'interface, même s'il est étrange de trouver deux icônes de partage, une classique et l'autre uniquement pour envoyer le fichier par courriel (alors que l'option est présente dans la première option). On y retrouve aussi les groupes privés et publics créés dans l'application Mac.

Pour les pros : le logiciel de bureau permet de commenter les documents partagés dans un groupe. Cela reste toutefois assez rudimentaire, on est loin des raffinements de Box (pas de commentaires depuis l'app iOS, par exemple). Les fonctions Business, qui débutent à 389€ par an, proposent 100 Go à partager entre 5 inscrits et comprennent une console pour gérer les utilisateurs, des possibilités de synchronisation plus souples, ainsi qu'un support clientèle plus alerte.

Ecosystème : Wuala ressemble un peu à une île perdue au milieu de continents qui ne cessent de s'étendre. L'API du service de LaCie n'existe plus, ce qui condamne Wuala à vivre seul.

Mega

Après la fermeture spectaculaire de MegaUpload, le sulfureux Kim Dotcom est revenu aux affaires avec un nouveau service de stockage en ligne, simplement baptisé Mega. Lancé début 2013, Mega n'a pas manqué de se distinguer en offrant 50 Go de stockage gratuitement — soit la meilleure proposition de notre sélection.

Depuis, la société basée en Nouvelle-Zélande a amélioré son client web (un des plus réussis au niveau de son interface) ainsi que des applications mobiles, dont iOS bien évidemment. Celle-ci se révèle agréable et souple, même s'il y manque par exemple un moteur de recherche et qu'elle est sujette à quelques plantages. C'est la seule qui permette de définir l'espace de cache sur l'appareil iOS (jusqu'à 2 Go).

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Mega met l'accent sur son système de chiffrement : si on ne possède pas la clé, il est impossible d'accéder au fichier partagé. À l'heure actuelle, personne n'aurait réussi à casser cette clé.

Pour les pros : s'il est assez malaisé de conseiller à une entreprise ou à un prosumer de transférer ses données chez Mega, c'est surtout un problème de confiance. Qui dit que demain, le FBI n'obligera pas à une nouvelle fermeture du service ? Néanmoins, Dotcom et ses équipes ont cette fois pris soin d'éviter les accusations de stockage de fichiers illégaux avec son système de chiffrement. Les offres « pro » débutent à 99,99€ par an pour 500 Go de stockage et une bande passante pouvant aller jusqu'à 12 To. Mega peut pousser jusqu'à 96 To de bande passante et 4 To de stockage pour 299,99€.

Ecosystème : outre des applications spécifiquement destinées à Chrome et Firefox (le service reste accessible directement depuis son site web), Mega propose un kit de développement limité — les applications et services permettant d'accéder à son compte Mega sont de fait encore bien peu nombreux. La réputation de Kim Dotcom lui attire une communauté importante de développeurs, qui devraient recevoir dans les prochains mois des SDK plus évolués et adaptés à leurs langages de prédilection.

MediaFire

Si la dotation initiale de 10 Go de Mediafire est appréciable, il est possible de grimper relativement facilement jusqu'à 50 Go gratuitement, en installant la version de bureau (+2 Go), l'app mobile (+2 Go), en jumelant son profil Facebook ou Twitter avec le service (+1 Go), en parrainant des amis… À noter que les téléchargements de documents sont parrainés par de la publicité.

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La version web est très agréable à utiliser, elle remporte avec Mega le trophée de l'interface la plus réussie de cette sélection. Toutes les fonctions traditionnelles sont disponibles, du partage à la réorganisation des documents et des fichiers, ainsi que la possibilité de restaurer d'anciennes versions, ce qui n'est pas si courant.

Sur OS X, le client propose de synchroniser un ou plusieurs dossiers, qui devront toutefois être placés dans le répertoire de MediaFire. Quant à l'application mobile, elle sort du lot avec une interface intéressante bien que mal pensée : l'unique bouton Dossier en bas de l'écran active une série d'icônes permettant de gérer les différentes options disponibles (partage, édition du dossier, etc.) On est loin des canons esthétiques d'iOS, mais surtout ce bouton fait double emploi avec la barre latérale d'outils, certes plus traditionnelle, mais qui remplit tout aussi bien son travail. Mediafire a cependant promis une nouvelle application iOS et Android dans les prochaines semaines, comprenant entre autres la synchronisation automatique des photos.

Pour les pros : Mediafire joue la carte « tout inclus » : au contraire d'autres services de stockage, les déclinaisons pro et business ne comprennent aucune limitation en matière de téléchargement (pas de temps d'attente ou de blocage en cas de téléchargements multiples), pas de limite non plus pour la bande passante. L'offre Pro à 2,49$ par mois comprend 1 To de stockage, la mouture Business est proposée à 24,99$ par mois pour 1 To également, avec la possibilité de grimper jusqu'à 100 To (il en coûtera alors 3 749$ par trimestre). Ces prix placent Mediafire au niveau des services les moins onéreux du marché, mais il s'agit d'une promotion qui, par nature, ne durera pas (comptez le double après après la période de lancement).

Les différences entre les deux offres payantes sont de plusieurs ordres : la version Business autorise par exemple plus de 100 utilisateurs, des outils statistiques, la personnalisation du service aux couleurs de l'entreprise, ou encore un historique de sécurité détaillé.

Ecosystème : Mediafire n'est pas particulièrement reconnu pour son ouverture aux développeurs tiers… jusqu'à très récemment. Début avril, la société a livré de nouvelles API qui vont aider les applications tierces à intégrer ses services. En attendant, il faudra se contenter des différents logiciels maison.

Pour conclure

Au final, quel est le meilleur service de stockage en ligne ? Il est impossible de répondre à une telle question en donnant le nom d'un seul service. Tout dépend, comme toujours, de l'utilisation que l'on souhaite faire de son nuage, et ne pas se limiter au seul critère du prix.

Un indépendant qui travaille avec Office aura tout intérêt à s'intéresser de près à OneDrive. Celui qui a plutôt besoin d'outils bureautiques plus légers pourront utiliser les services de Google Drive ou de la suite iWork gratuite d'iCloud. L'amateur de musique et de vidéos jettera un oeil gourmand sur Mega. De notre modeste point de vue, il nous a semblé que Box et MediaFire offraient le meilleur compromis qualité/prix/services.

Il y a évidemment des indispensables. Qu'on l'apprécie ou non, Dropbox est quasiment incontournable aujourd'hui, ne serait-ce que par son écosystème très étendu. iCloud est également dans ce cas, ce d'autant que le bouquet de services web d'Apple fait partie intégrante de l'expérience OS X et iOS, même avec ses défauts. Pour ces deux services, qui sont aussi les plus chiches au niveau de leurs offres gratuites, on pourra cependant se contenter du forfait de base.

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