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Test de l'iMac 21,5" Core i5 à 2,9 GHz fin-2012

Florian Innocente

mercredi 05 décembre 2012 à 14:43 • 20

Matériel

Les iMac cette année arrivent en ordre dispersé. Alors que les 27" ne seront pas livrés avant plusieurs jours voire semaines, on peut obtenir plus facilement le nouvel iMac 21,5". Le premier 21,5" dispose d'un Core i5 Quad à 2,7 GHz (Turbo Boost à 3,2 GHz) de la dernière génération Ivy Bridge d'Intel.

L'iMac testé a un processeur identique à 2,9 GHz (Turbo Boost 3,6 GHz). La fréquence de ce Core i5 - inédite s'agissant du 2,9 GHz dans la gamme Apple - et le modèle de carte graphique sont les deux éléments qui différencient ces machines vendues respectivement 1 349€ et 1 549€. Comparé à la gamme remplacée, cela équivaut à respectivement 200€ et 100€ de plus. Le ticket d'entrée de l'iMac a sérieusement augmenté !



Options et connectique



Les options possibles consistent d'abord en un ajout de RAM pour passer à 16 Go (au tarif faramineux de 200€). Les deux autres personnalisations sont réservées au modèle haut de gamme : Core i7 Quad à 3,1 GHz (Turbo Boost à 3,9 GHz) pour 200€ et Fusion Drive (DD de 1 To + SSD de 128 Go) pour 250€.

[MàJ] : un mois après ce test, Apple a modifié les options offertes : iMac : Fusion Drive proposé sur l'entrée de gamme

Sans option, les configurations de base s'établissent ainsi : 8 Go de RAM, disque dur 1 To à 5 400 t/min au format 2,5" au lieu de 3,5", carte graphique NVIDIA GeForce GT 650M/512 (640M sur le premier iMac), lecteur de cartes SDXC, quatre ports USB 3, deux ports Thunderbolt, un Ethernet Gigabit, deux haut-parleurs, deux microphones (pour la dictée vocale de Mountain Lion) et une prise casque.

Le 21,5" et le 27" ont la même connectique… et le lecteur SD au dos, forcément très malaisé à atteindre


Le FireWire 800 disparaît des iMac, il ne subsiste que sur les Mac Pro et les tout derniers Mac mini. On remarque aussi une connectique identique sur le 21,5" et le 27". Sur l'ancienne génération d'iMac, le 27" se distinguait avec un port Thunderbolt supplémentaire.

L'iMac que remplace notre modèle de test avait un Core i5 Quad 2,7 GHz de précédente génération, deux fois moins de RAM, la même capacité de disque dur, mais en 7 200 t/min, une AMD Radeon HD 6770M/512, quatre ports USB 2, un seul port Thunderbolt, une entrée ligne audio en plus de la prise casque et un seul microphone.

Pour 100€ en plus, avec le nouveau, on perd un SuperDrive, de la vitesse sur le disque dur, mais on gagne une connectique modernisée, un bien meilleur écran, plus de RAM, un processeur plus rapide et un design pour bonne partie revu, mais dont on ne profite aucunement une fois assis devant son écran…

Design



Ce design, rendu possible entre autres par la suppression du SuperDrive (élément imposant s'il en est dans un ordinateur) et le choix d'un disque dur de 2,5", est bluffant lorsqu'on le croise la première fois.

27" 2011 et 21,5" 2012




À son point le plus fin, l'iMac ne fait plus que 5 mm. Lorsqu'on est amené à tourner l'écran pour montrer quelque chose ou brancher un périphérique on a quasiment l'impression de saisir l'écran d'un portable tant il est fin en comparaison des iMac que l'on pratique depuis des années. La pièce d'aluminium qui forme le bandeau sous l'écran et toute la partie arrière ont été assemblées avec un nouveau procédé dit de « soudure par friction malaxage […] communément utilisé pour les ailes d’avions, les réservoirs de propulsion de fusées et autres éléments qui se doivent d’être infaillibles» dixit Apple.

Si vous observez de (très) près un iMac d’ancienne génération, on peut arriver à distinguer un très mince filet de jointure entre la pièce avant qui supporte l'écran et celle qui ferme l'arrière. On le voit plus nettement sous l'écran le long de la grille. Sur le nouvel iMac, ce filet est invisible, les deux pièces donnent l'illusion de n'en être qu'une ou d'avoir été fusionnées. C'est subtil et assez étonnant.

Autre petit prodige, cette machine est passée de 9,3 kg à 5,68 kg ! Cela se sent quand on la tourne pour accéder aux connecteurs. C'est tant mieux dans un sens, car tous les connecteurs sont à l'arrière, comme avant, mais avec en plus le lecteur SDXC. Celui-ci ne pouvant plus être logé sur des côtés devenus trop fins, il a été placé au pire endroit qui soit. Ceux qui l'utilisent encore souvent pour décharger leur photos ne goûteront guère la plaisanterie, mieux vaut laisser un câble USB à demeure pour brancher son appareil.

Ces 5 mm sur les bords s'épaississent au fur et à mesure que l'on s'approche du point d'attache du pied, donnant un profil plus bombé que la précédente génération. En réalité l'iMac s'est surtout évasé et il n'a gagné qu'un gros centimètre de dégagement (17,5 cm contre 18,8 cm). Cela donne un profil très curieux pour un ordinateur, évoquant vaguement quelque chose du tout premier iMac qui lui aussi détonnait par son profil rondouillard.



Le premier avis face à ce nouveau design dont seuls la face arrière et profil bénéficient est que cela ne sert à rien : on travaille en face de son iMac, pas de profil ni derrière lui… Qu'il soit épais de 12 cm ou fin de 5 mm ne vous fera pas aller plus vite ou travailler mieux. A la rigueur on peut supposer que la rigidité en sort renforcée alors que dans le même temps le châssis s'affine. Mais les iMac ne sont pas franchement des bourlingueurs.

Cependant, toute avancée technique est porteuse de promesses. Apple a trouvé là une nouvelle manière d'assembler des pièces de grande taille. On ne se plaindra jamais qu'elle essaie de défricher de nouvelles pistes. Peut-être que ce procédé d'assemblage porte les germes de futurs design dont on profitera de manière plus concrète. L'avenir le dira. Pour l'heure, ce design et le sacrifice de certains éléments internes encombrants se traduisent par un poids nettement revu à la baisse et donc moins de matériaux : c'est plus écologique et cela coûtera moins cher à Apple en coûts de transport.

On savait que tôt ou tard que ce support optique disparaîtrait de l'iMac, c'est chose faite. Est-ce une bonne ou une mauvaise chose sur une machine utilisée autant par des pros que par le grand public ? Bonne certainement si l'on considère que c'est une pièce mécanique et donc potentiellement fragile qui disparaît. Au-delà de ça, il est très difficile d'émettre un avis plus engagé, c'est un sujet qui divise (lire aussi Témoignages : de l'utilité du SuperDrive chez nos lecteurs). Certains ont encore besoin de CD ou DVD et pesteront à l'idée de payer plus cher pour une machine qui les oblige à dépenser encore un peu plus pour un SuperDrive externe [79€]. D'autres avaient déjà laissé la poussière s'accumuler dans leur graveur intégré et son absence ne provoquera nul hoquet.

Écran et fonctionnement



Le dos de l'écran a changé, mais l'écran aussi, en perdant une bonne part de ses capacités réfléchissantes. C'est flagrant et plus encore sur des éléments d'interface à tonalité sombre. Des reflets subsistent, il n'y a pas de magie, mais ils sont franchement atténués, accréditant l'affirmation d'Apple d'une réduction de 75%.

A défaut d'avoir un 21,5" de 2011, on peut le constater avec un 27" de l'année dernière, d'abord machines éteinte puis avec le fond d'écran par défaut d'OS X ou dans le coin se reflète plus ou moins nettement des éléments de rangement.

27" 2011


21,5" 2012


27" 2011


21,5" 2012


Une autre amélioration que l'on a observée est relative aux reflets de spots que l'on trouve souvent dans les plafonds (voir la vidéo en fin d'article). Sur le 27", les points lumineux sont doublement réfléchis par la vitre puis par la dalle derrière, produisant deux spots pour le prix d'un. Sur le nouvel iMac, un seul point lumineux apparaît grâce au procédé de lamination de l'écran qui supprime la fine lame d'air de 2 mm entre la dalle et la vitre de protection, les plaquant l'une contre l'autre. Un dispositif qui serait complexe à obtenir sur de grands écrans. Entre cette lamination et la soudure par friction malaxage, voilà qui explique peut-être les délais de fabrication qui frappent le lancement de cette nouvelle gamme.

Cet écran n'est pas encore aussi peu réfléchissant qu'un bon vieil écran mat, mais l'amélioration est incontestable et l'on continue de profiter d'une image et de couleurs flatteuses pour qui apprécie cette caractéristique des écrans brillants.

Sur la camera FaceTime HD, l'image a gagné en définition, c'est sans équivoque, mais les couleurs tirent de manière plus prononcée sur le magenta. Ce n'est pas la première fois qu'on l'observe.

21,5" 2012


27" 2011


Autre bon point qu'il faut souligner : le silence de fonctionnement. Sur le dernier Mac mini on percevait le crépitement du disque dur, un modèle identique à celui de cet iMac. Ici, rien du tout. Le démontage d'iFixit avait montré que le disque était emballé dans une gaine de caoutchouc pour réduire ou gommer sa nuisance sonore (lire iFixit démonte le nouvel iMac 21,5"). Si cela joue, c'est efficace.

Nous avons également lancé simultanément un encodage iMovie, un autre d'un gros fichier Handbrake, une copie de quelques milliers de fichiers, les tests 3D de Cinebench et la lecture d'un film 720p dans YouTube en Flash. Résultat, dans une pièce très calme, on n'entendait ni ventilateur ni disque dur pendant que tout ce joli monde s'agitait en même temps à l'écran.



Enfin, un détail qui intéressera ceux qui disposent d'une seconde machine, nous avons pu brancher un MacBook Air sur l'iMac via une connexion Thunderbolt et se servir du tout-en-un comme d'un écran externe.



Disque dur



La précédente gamme d'iMac avait généralisé les disques durs de 7 200 t/min. La nouvelle génération fait un pas en arrière, les modèles 21,5" reviennent au 5 400 t/min (le premier des deux passe de 500 Go à 1 To). Cette économie fait reculer les performances en lecture et écriture. Cela n'atteint pas des niveaux catastrophiques mais on va sur ce point à contre-courant des autres performances observées.

Lors du test de l'iMac 27" Core i5 Quad 2,7 GHz publié en juin 2011, celui-ci était équipé d'un Western Digital 3,5" de 1 To en 7200 t/min. La moyenne en lecture/écriture était de 124 Mo/s. Elle s'établissait à 112 Mo/s sur le modèle 21,5" de la même année avec un Core i5 Quad 2,5 GHz et un Western Digital de 500 Go en 7 200 t/min. Avec notre iMac, on se loge en dessous de ces deux machines, à une moyenne de 108 Mo/s sur le même test.

iMac 21,5" Core i5 Quad 2,9 GHz fin-2012 / Hitachi 1 To à 5 400 t/min


iMac 27" Core i5 Quad 2,7 GHz mi-2011 / Western Digital 1 To à 7 200 t/min


iMac 21,5" Core i5 Quad 2,5 GHz mi-2011 / Western Digital 500 Go à 7 200 t/min


Ensuite, en reprenant le même test que pour le dernier iMac qui embarque un Hitachi identique, les résultats s'établissent au même niveau, parfois légèrement moins, parfois un peu mieux. Pas de grandes différences.

iMac 21,5" Core i5 Quad 2,9 GHz fin-2012 / Hitachi 1 To à 5 400 t/min


Mac mini Core i7 Quad 2,3 GHz fin-2012 / Hitachi 1 To à 5 400 t/min


Un utilisateur qui fait surtout de l'Internet et du tri de photos, peut-être un peu de retouche légère ne souffrira pas d'avoir un disque dur de 5 400 t/min plutôt que de 7 200 t/min. Entre les 8 Go fournis et la fréquence élevée de son Core i5 Quad, cette machine sait compenser.

Mais alors qu'Apple pousse vers le SSD, ce pas en arrière surprend. Il traduit surtout un compromis : les 2,5" à 7 200 t/min plafonnent à 750 Go. Garder un 3,5" à 7 200 t/min aurait été pénalisant devant la volonté de réduire l'encombrement interne de l'iMac et de faire évoluer son design. Un choix qui engage sur plusieurs années et qui définit une gamme. La question de cette relative lenteur du disque peut être réglée avec l'option Fusion Drive qui lui apportera les bénéfices du SSD (à la condition d'aligner 250€ de plus - lire aussi Test du Mac mini Fusion Drive Core i7 Quad 2,3 GHz fin-2012). Au moins cet iMac a-t'il ce choix, l'utilisateur qui opte pour le premier modèle n'a pas cette chance, il est privé de toute issue de secours sur son unité de stockage.

Performances



Cet iMac avec processeur Ivy Bridge devance aisément les anciens modèles qui étaient basés sur des Core i5 de la précédente génération. Ceux-ci ne s'en sortaient mieux que sur les tests du Finder où leur disque à 7 200 t/min montrait son avantage.

Avec son Core i5 poussé à 2,9 GHz cet iMac fait parfois jeu égal ou bien mieux que le dernier Mac mini et son Core i7 à 2,3 GHz (même si en test brut celui-ci se montre plus rapide dans Geekbench). Les deux puces d'Intel ont des traits communs, elles disposent de quatre coeurs physiques par contre seul l'i7 profite de l'Hyperthreading pour passer à 8 coeurs logiques avec les applications qui en tirent profit. Sur la carte graphique, avantage aussi à l'iMac qui utilise une GeForce plus rapide que l'Intel HD Graphics 4000 du Mac mini.



Comparé au 21,5" Core i5 à 2,5 GHz de l'année dernière, le nouveau modèle est 7% plus rapide en encodage GarageBand ; 68% plus rapide dans Photoshop (bien aidé il est vrai par les 8 Go de RAM en standard au lieu des 4 Go de 2011), 30% plus rapide dans un export iPhoto, 23% plus rapide sur la même tâche dans Aperture, 18% plus rapide dans un encodage de fichier avec Handbrake ou encore 17% plus rapide dans un encodage iMovie.



Le meilleur score affiché par l'ancienne gamme sur l'encodage QuickTime tient simplement au fait que depuis nous avons changé de profil d'export pour allonger l'opération. Face au Mac mini Core i7 qui utilisait le nouveau profil, l'iMac s'est montré un tout petit peu plus vif.



On ne s'attendait pas à de mauvais résultats, l'amélioration constatée des performances est le corollaire logique de l'adoption de la dernière génération de processeurs d'Intel.

Quelques essais ludiques révèlent aussi une machine tout à fait capable dans le domaine. Les deux nouveaux iMac 21,5" contiennent une GeForce 640M/512 pour le premier et GeForce 650M/512 pour celui testé (les 27" ont d'autres modèles, un peu plus rapides). Ces deux cartes de la série Kepler diffèrent par la vitesse de leur GPU, 625 MHz et 735 à 850 MHz. Call of Duty : Black Ops [45€] fonctionne très bien avec les options poussées au maximum.









Dans Guild Wars 2 on peut se permettre de mettre les réglages à un niveau élevé. Au risque, de temps à autre, de devoir rabaisser ses prétentions en décochant ou ajustant quelques options. Mais ce jeu s'est montré nettement plus jouable avec des réglages poussés que sur notre MacBook Pro Retina Core i7 à 2,3 GHz et la même carte graphique.





Nous n'avions pas de 21,5" ancienne génération pour comparer la qualité sonore, seulement un 27" 2011. Ce dernier a plus de coffre, mais de manière surprenante, le son était bien meilleur sur le petit iMac. Passablement etouffé sur le gros, les morceaux joués étaient bien clairs et plus agréables sur l'iMac 2012.

Autre point à relever, le son n'est pas dirigé uniformément vers l'utilisateur on l'entend aussi bien si l'on est de côté ou pour quelqu'un placé derrière la machine. Selon votre usage de l'iMac et sa disposition dans la pièce, cela peut être une bonne chose. On est toujours sur un son d'ordinateur, mais on s'en satisfera pleinement pour écouter sa musique en l'absence de tout autre dispositif. Pour un tout-en-un de cette finesse, c'est même très bien !

Conclusion



Si l'on s'en tient à ses caractéristiques et son design, cet iMac est une excellente machine appuyée par un écran en net progrès. Le retrait du SuperDrive sera diversement apprécié, il ne nous choque pas. Le choix d'un disque dur moins performant que la précédente gamme déçoit plus, mais s'explique. On peut le contester et s'en désoler, mais c'est un problème que l'on peut qualifier de fondamentalement temporaire. L'évolution des choses porte vers des solutions hybrides de type Fusion Drive ou SSD.

Malheureusement Apple a encore une fois segmenté artificiellement sa gamme de manière à pousser vers le modèle le plus cher ceux qui voudraient du Fusion Drive sur leur 21,5". Un joli coup aurait été de proposer d'emblée ce système hybride sur le modèle testé ici et d'en faire une option pour le premier iMac. À défaut, un iMac 21,5" avec option Fusion Drive coûte la bagatelle de 1 800€, on frôle le tarif du premier 27" (1 879€) !

Ce qui amène à un grief plus général avec ce prix en augmentation de 100€ sur l'ancien modèle remplacé (et +200€ sur le modèle d'entrée de gamme). Se plaindre d'un tarif Apple revient comme toujours à vouloir absolument s'engager dans une impasse : l'iMac ne sera jamais le monobloc le moins cher du marché. Il s'attache à marquer sa différence par un mélange de nouvelles technologies et de quelques compromis. La concurrence des monoblocs PC (chez HP ou Dell par exemple) propose des 27" au même prix que cet iMac, avec parfois des caractéristiques assez solides. On ne refera pas le débat Mac contre PC, reste qu'à ce tarif, un Fusion Drive par défaut dans le deuxième iMac 21,5" aurait eu de la tenue.

Le modèle 21,5" d'entrée de gamme est arrivé trop tard pour figurer dans ce test, il le sera dans un second temps. Le modèle Fusion Drive est commandé, mais en attente de livraison

Vidéo réalisée avant le test à la réception de l'iMac

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